Jean-Baptiste LULLY

Jean-Baptiste LULLY
28 novembre 1632 (Florence) – 22 mars 1687 (Paris)

 

ACHILLE ET POLYXÈNE
LWV 74
ACIS ET GALATÉE
LWV 73
ALCESTE
LWV 50
ALCIDIANE (BALLET ROYAL D’)
LWV 9
AMADIS
LWV 63
LES AMANTS MAGNIFIQUES
LWV 42
L’AMOUR MALADE (BALLET DE)
LWV 8
L’AMOUR MÉDECIN
LWV 29
LES AMOURS DÉGUISÉS (BALLET DES)
LWV 21
ARMIDE
LWV 71
LES ARTS (BALLET DES) ou LE TRIOMPHE DES ARTS
LWV 18
ATYS
LWV 53
BALLET DES BALLETS
voir La Comtesse d’Escarbagnas
BELLÉROPHON
LWV 57
LES BIEN-VENUS (GRAND BALLET DES)
LWV 4
LE BOURGEOIS GENTILHOMME
LWV 43
BRITANNICUS
intermèdes de ballet et de musique pour la tragédie de racine – représentée à St Germain en Laye en 1670 – musique perdue
CADMUS ET HERMIONE
LWV 49
LE CARNAVAL
LWV 36
CHACUN FAIT LE MÉTIER D’AUTRUI
LA COMTESSE D’ESCARBAGNAS
LWV 46
DAPHNÉ
LES DÉBRIS DU BALLET DU ROY
ballet dansé à Paris en 1659
DIVERTISSEMENT DE VERSAILLES
ERCOLE AMANTE
LWV 17
LES FÂCHEUX
LE FAVORI
LWV 28
LES FÊTES DE L’AMOUR ET DE BACCHUS
LWV 47
LES FESTES DE VERSAILLES
voir Grand Divertissement Royal de 1668
FLORE (BALLET ROYAL DE)
LWV 40
LA GALANTERIE DU TEMPS (BALLET DE)
LWV 7
GARDES (BALLET DES)
LWV 28 – 1665
GEORGE DANDIN
LWV 38
GRAND DIVERTISSEMENT ROYAL
LE GRAND PORTE-DIADEME
ballet – texte d’Isaac de Bensérade – dansé à Paris le 18 janvier 1668
LA GROTTE DE VERSAILLES
LWV 39
HERCULE AMOUREUX
LWV 17 – voir Ercole amante
L’IDYLLE SUR LA PAIX
LWV 68
L’IMPATIENCE (BALLET ROYAL DE)
LWV 14
ISIS
LWV 54
LE MARIAGE FORCÉ
LWV 20
MASCARADE DE LA FOIRE SAINT-GERMAIN
MASCARADE DE VERSAILLES
livret d’Isaac de Bensérade – manuscrit conservé à la Bibliothèque de Besançon – livret disponible sur
MASCARADE DU CAPITAINE
LWV 24 – 1664 ou 1665
LE MÉDECIN MALGRE LUI
MONSIEUR DE POURCEAUGNAC
LWV 41
LES MUSES (BALLET DES)
LWV 32
LA NAISSANCE DE VÉNUS (BALLET ROYAL DE)
LWV 27
LES NATIONS (BALLET DES)
ballet situé à la fin du Bourgeois gentilhomme – voir à ce nom
LES NOCES DE VILLAGE
LWV 19
LA NUIT (BALLET DE)
OEDIPE
LWV 23 – entr’actes pour la tragédie de Pierre Corneille, représentée à Fontainebleau, le 3 août 1664
LE PALAIS D’ALCINE (BALLET DU)
LA PASTORALE COMIQUE
LWV 33
PERSÉE
LWV 60
PHAËTON
LWV 61
LES PLAISIRS (BALLET DES)
LWV 2
LES PLAISIRS DE L’ISLE ENCHANTÉE
LWV 22
LA PRINCESSE D’ÉLIDE
LWV 22
PROSERPINE
LWV 58
PSYCHÉ OU LA PUISSANCE DE L’AMOUR (BALLET DE)
LWV 6
PSYCHÉ (1671)
LWV 45
PSYCHÉ (1678)
LWV 56
LA RAILLERIE (BALLET DE)
LWV 11
LA RÉCEPTION FAITE POUR UN GENTILHOMME DE CAMPAGNE…. 
LWV 24
LA REVENTE DES HABITS DE BALLET ET DE COMÉDIE (BALLET DE)
LWV 5
ROLAND
LWV 65
LES SAISONS (BALLET ROYAL DES)
LWV 15
LE SICILIEN OU L’AMOUR PEINTRE
LWV 34
LE TEMPLE DE LA PAIX
LWV 69
LE TEMPS (BALLET DU)
LWV 1
THÉSÉE
LWV 51
BALLET DE TOULOUSE
LWV 13 – ballet-mascarade – dansé à Toulouse au cours du séjour qu’y effectua la cour, du 14 octobre au 27 décembre 1659, sur la route vers Saint-Jean-de-Luz, où devait se tenir le mariage de Louis XIV et Marie-Thérèse d’Autriche, le 6 juin 1660 – il n’en subsiste que l’Ouverture et une Gigue
LE TRIOMPHE DE BACCHUS DANS LES INDES
LWV 30
LE TRIOMPHE DE L’AMOUR
LWV 59
XERXÈS
LWV 12

 

LES FÊTES DE VERSAILLES

LES PLAISIRS DE L’ÎLE ENCHANTÉE
1664
LE GRAND DIVERTISSEMENT ROYAL
1668
LE DIVERTISSEMENT DE VERSAILLES
1674

LES FRAGMENTS

FRAGMENTS DE LULLI
1702
FRAGMENTS DE LULLI
1708
FRAGMENTS DE LULLI
1711

https://operabaroque.fr/Lully_Musica.jpg
Compositeur français d’origine italienne, qui a contribué à l’essor de l’opéra en France et mis en musique plusieurs ballets des comédies de Molière.

Né à Florence, le 28 novembre 1632, Giovanni Battista Lulli arriva en France à l’âge de quatorze ans. Il resta attaché à la maison de la duchesse de Montpensier, fille de Gaston d’Orléans, jusqu’en 1652. Aucun témoignage de ses activités ni de sa formation pendant ces sept années ne nous est parvenu, cependant lorsqu’il entra au service de Louis XIV en 1653, comme danseur de ballet, il était capable de composer de la musique et de tenir une place de violoniste dans un orchestre de la cour. Remarqué pour ses qualités de danseur et la beauté de ses mélodies, il obtint la direction de l’un des orchestres royaux et, en 1662, devint maître de musique de la famille royale.

Lully modifia l’écriture de son nom, reniant l’orthographe italienne Lulli, afin de pouvoir passer, auprès du roi, pour le représentant de la musique française. Courtisan subtil, il sut conserver la faveur du souverain toute sa vie durant, n’hésitant pas à faire écarter, parfois sans beaucoup de scrupules, ses rivaux potentiels, dont Marc-Antoine Charpentier. Lully composa d’abord des ballets, tel Alcidiane (1658), pour la cour, et dansa aux côtés du roi dans bon nombre d’entre eux. Collaborant avec Molière, il écrivit la partie musicale et chorégraphique de plusieurs comédies-ballets, notamment les Plaisirs de l’isle enchantée et le Mariage forcé (1664), Monsieur de Pourceaugnac (1669) et le Bourgeois gentilhomme (1670).

Exerçant un véritable monopole sur la vie musicale en France, il sut exalter les fastes et la pompe presque théâtrale de la cour de Louis XIV. En 1672, ses intrigues lui permirent d’obtenir la direction -et l’exploitation exclusive- de l’Académie royale de musique.

L’ouverture du ballet Alcidiane inaugura le style que l’on nomma français. Lully utilisa l’opposition lent-vif qui caractérisait le ballet de cour depuis le XVesiècle avec l’alternance des danses (pavane-paillarde, allemande-courante). Son originalité fut de réunir ces deux mouvements en une seule structure harmonique. Il accentua fortement la pulsation binaire du premier, le commençant à la tonique (premier degré de la gamme) et l’achevant sur la dominante (cinquième degré) ; il confia au second, généralement ternaire et fugué, la tâche de ramener le morceau à la tonalité initiale. La complémentarité des deux mouvements assura l’équilibre et le dynamisme de l’ensemble. Au lieu de danses séparées, Lully composa une unité qui conservait la variété des moments tout en pouvant prétendre à la grandeur. En reproduisant le premier mouvement en guise de cadence (la conclusion d’un morceau), il assura à ses œuvres une symétrie qui allait servir de référence à l’esprit classique.

Jusqu’à Lully, la musique était, à la cour de France, au service de la danse. Elle jouait les utilités, en explicitant par un ou deux couplets ce que le thème du ballet pouvait avoir d’obscur. Lully parvint, dès le Ballet de Flore (1669), à composer une musique qui occupait le devant de la scène et dirigeait l’action. Reprenant le rythme caractéristique de la démarche royale (une note longue, une note brève), il créa des airs qui se retenaient facilement. Il inséra des parties chantées, dépourvues d’actions dansées, et changea progressivement le ballet de cour en opéra dansé.

Prenant pour modèle les tragédies classiques de ses contemporains, Pierre Corneille et Jean Racine, il se lança dans une série d’opéras, intitulés tragédies en musique – une quinzaine environ -, dont on retiendra Cadmus et Hermione (1673), Alceste (1674), Atys (1676), Persée (1682), Amadis de Gaule (1684), Armide (1686) et Acis et Galatée (1686). Ces partitions majestueuses et solennelles visaient avant tout à mettre en valeur la prosodie de la langue française, leurs ballets élaborés et leurs chœurs grandioses trouvant leur origine dans les danses de cour.

L’écriture vocale, jamais virtuose, privilégiait la déclamation du texte, l’orchestre jouant un rôle essentiel dans le dispositif. Il codifia ainsi les règles de l’opéra français, qui devaient lui survivre pendant plus d’un siècle. (Encyclopédie Microsoft Encarta)

 

Petit arbre généalogique de Lully
Tableau chronologique
Les chanteurs de Lully
Biographie de Lully par Évrard Titon du Tillet

 

Biographie par Radio-France

Danseur, chorégraphe, compositeur, imprésario, homme d’affaires, homme de cour, doué d’une ambition sans limites, Lully a régné d’un pouvoir absolu sur la musique de son temps, il peut être considéré comme le créateur de l’opéra français, la danse et le type d’ouverture qu’il a créé se retrouveront dans toute l’Europe, jusque chez Haendel et J S Bach.

1646 Page de Mademoiselle d’Orléans, cousine de Louis XIV

1652 Admis dans l’entourage de Louis XIV

1656 Directeur des Petits Violons du Roi

1658 Alcidiane, premier exemple de l’ouverture à la française

1661 Adopte la nationalité française, nommé surintendant de la musique

1662 Nommé maître de musique de la famille royale, épouse la fille du compositeur Michel Lambert

1664-1670 Collabore avec Molière pour ses comédies-ballets

1670 Le Bourgeois gentilhomme

1671 Psyché

1672 Directeur de l’Académie royale de musique, s’installe au Palais-Royal et fait représenter des ballets et des ouvrages lyriques :

1673 Cadmus et Hermione

1674 Alceste

1675 Thésée

1678-1679 Psyché et Bellérophon

1683 Phaéton

1685 : Roland

1686 : Armide

1681 Le triomphe de l’amour, reçoit le titre de secrétaire du roi

1687 Acis et Galatée, meurt d’une blessure accidentelle faite en dirigeant son Te Deum

BIBLIOGRAPHIE

  • E. Haymann, Lulli (Paris, 1991)
  • M. Couvreur, Jean-Baptiste Lully,musique et dramaturgie au service du prince (Paris, 1992)

Radio France

 

 


Pour en savoir plus :

La Vie de Jean-Baptiste Lully, dans Histoire de l’Opéra depuis l’établissement de l’Académie royale de musique jusqu’à présent – 1753 : Google Books

Édition critique par Georg Olms Verlag AG, avec le soutien de Musica Gallica : 39 volumes, sous la direction de Jérôme de La Gorce, Herbert Schneider : 28 ballets et mascarades, 10 comédies-ballets et divertissements, 16 opéras, 13 motets, 5 oeuvres diverses

Bibliographie

 

 

Les Armes de Lully

D’azur à une épée d’argent, garde et poigne d’or, pointe en bas, autour de la lame est entortillé un serpent de sinople lampassé de gueules, tête en bas, à la bande d’or chargée de 2 roses de gueules aux extrémités brochant sur le tout.

 

 

Maison de Lully

Maison construite par Lully, au coin de la rue des Petits-Champs et de la rue Sainte-Anne

 

Pour les philatélistes :

De l’arsenic dans la tabatière – éditorial – mars 2007

Le Site Lully de Marie-Pierre Blanchardie : un site magnifique et complet sur le Florentin – une référence : http://sitelully.free.fr/

Références en musicologie, le site de Jean-Marc Warszawski : une page bourrée d’informations (bibliographie impressionnante) et de liens : http://www.musicologie.org/Biographies/lully.html

Le Monde de la Musique – octobre 2004 – Molière et la musique – Pour le bon plaisir du roi, Molière et Lully ont créé un genre éphémère dont naîtra l’opéra français : la comédie-ballet

Classica – mai 2002 – Lully, l’inventeur de la musique française – entretien avec Hervé Niquet

Opéra International – janvier 1987 – Tricentenaire Lully – Monsieur de Lully