COMPOSITEUR | Jean-Baptiste LULLY |
LIBRETTISTE | Jean Galbert de Campistron |
DATE | DIRECTION | EDITEUR | NOMBRE | LANGUE | FICHE DÉTAILLÉE |
1998 | Marc Minkowski | Deutsche Grammophon | 2 | français |
Pastorale héroïque en un prologue et trois actes, représentée le 6 septembre 1686, dans la galerie de Diane du château d’Anet, lors d’une fête galante que le duc de Vendôme donnait en l’honneur du Grand Dauphin, et qui passa pour avoir coûté cent mille livres.
La Pastorale reçut beaucoup d’applaudissements, et fut reprise, toujours à Anet, les 7, 10, 11 et 13 septembre.
Elle fut reprise le 17 septembre, au Palais Royal. Marthe Le Rochois tenait le rôle de Galatée, et Françoise Moreau, dite Fanchon, celui de Scylla. Du Mesny (ou Duménil) jouait Acis, et Dun Polyphème. Le Dauphin assista à la première représentation, et revint le 7 octobre et le 17 novembre. De plus, il imposa une nouvelle représentation le 10 janvier 1687, à l’intention de la princesse de Conti.
Quinault ayant renoncé au théâtre, Lully avait dû chercher un autre librettiste. C’est le duc de Vendôme qui choisit Campistron (*), sur les conseils de Racine. Le livret est tiré du XIIIe Livre des Métamorphoses d’Ovide.
Le duc de Vendôme fut très satisfait du livret et envoya cent louis à Campistron. Sur le conseil de deux acteurs, Champmeslé et Raisin, celui-ci refusa et se retrouva nommé secrétaire des Commandements du duc de Vendôme, activité dans laquelle il montrait une certaine négligence, allant jusqu’à brûler « un tas immense de lettres » auxquelles il n’avait pas répondu, ce que voyant, le duc de Vendôme lança : « Le voilà occupé à faire les réponses ! »
(*) Jean-Galbert de Campistron (1656 – 1723), secrétaire général des galères, auteur de nombreuses tragédies pour la Comédie française, entra à l’Académie française en 1701.
L’œuvre obtint un grand succès et fit l’objet de reprises :
> au Palais Royal, le 5 juin 1689, en présence du Dauphin ;
Dangeau nota, dans son Journal :
Dimanche 5, à Versailles. — Le roi ne sortit point de tout le jour ; il devoit prendre médecine, mais il l’a remise à demain. — Monseigneur alla, à Paris, à l’opéra de Galatée avec madame la princesse de Conty ; mesdemoiselles de Lislebonne vinrent dans sa loge.
Le Dauphin retourna à l’Opéra le 5 juillet, toujours avec la princesse de Conti :
Mardi 5, à Versailles. — Monseigneur, après son dîner, alla à Paris à l’Opéra avec madame la princesse de Conty. Il n’y avoit que madame de Nangis avec eux. Monsieur, qui étoit venu le matin à Paris, vint dans la loge de Monseigneur ; au sortir de l’Opéra, les dames revinrent ici avec Monsieur, et Monseigneur alla coucher à Villeneuve-Saint-Georges.
> au Palais Royal, le 10 juin 1695, comme l’indique Louis Ladvocat dans deux lettres à l’abbé Dubos : lettre du 1er juin : on continuera Théagène jusques à vendredi de la semaine prochaine, pour donner ensuite Acis et Galathée que l’on commença hier de répéter… ; lettre du 11 juin : On représenta hier Acis et Galathée. Elle produisit malgré vos conjectures 1 400 livres. De vous dire que dans la suite, vous n’ayez pas raison, je ne suis pas devin, mais je vous apprends que la Rochouais y chante et y eut des applaudissements tels qu’on aurait npeine à vous les exprimer. Si les gens de qualité et le parterre veulent y contribuer chacun leur paart, cela produira plus que le meilleur opéra ne pourrait faire. Cependant, il n’en est pas meilleur ni moins froid dans le prologue et le premier acte. Pour le divertissement que les choeurs content et unis y viennent faire, cela me paraît nouveau.
à Trianon, dans la salle de la Comédie, le 20 juin 1695, comme le raconte Dangeau dans son Journal : Lundi 20, à Trianon : Le roi et le reine d’Angleterre vinrent ici sur les six heures ; on fit jouer la reine quelque temps au lansquenet ; le roi était de moitié avec elle. A huit heures, le roi la mena dans la tribune de la salle de la comédie, d’où ils entendirent l’opéra de Galatée. Il y avait dans la tribune la reine, les deux rois, Monsieur et quelques dames anglaises ; Monseigneur, Madame et toutes les princesses étaient dans la salle. Après l’opéra, on alla souper ; il y avait quatre tables dans quatre chambres différentes ; les trois premières tables étaient tenues par le roi, par Monseigneur et par Monsieur ; la quatrième table, qui était destinée pour les dames anglaises qui ne mangent pas avec la reine, était tenue par madame la maréchale de Rochefort que le roi avait priée d’en faire les honneurs avec quelques autres dames de ses amies. Il y avait à la table du roi la reine, les deux rois, Madame, madame de Chartres, Mademoiselle, madame la duchesse, madame du Maine et cinq ou six autres dames. Madame la princesse de Conty était à la table de Monseigneur. Il y avait en tout cinquante-cinq dames. Madame en avait amené quatorze de Saint-Cloud ; les princesses en avaient retenu chacune quatre ; et le reste était des Anglaises. Il était venu encore pour l’opéra beaucoup d’autres dames qui n’y soupèrent point.
> à Bruxelles, au Quai au Foin, en octobre 1695 ;
au Palais Royal, le 13 juin 1702 – distribution : Mlle Du Peyré (Diane) et Chopelet (Apollon, Acis), Mlle Desmatins (Galatée), Dun (Polyphème), Boutelou (Teleme), Mlle Maupin (Scylla), Thévenard (Neptune). Ballets : Prologue : une Paysanne dansante (Mlle Du Fort) ; acte I : une Bergère (Mlle Subligny) ; acte II : une Suivante de Polyphème (Balon) ; acte III : une Suivante de Neptune (Mlle Subligny).
au Palais Royal, le 5 octobre 1704 – distribution : Mlle Dujardin (Diane), Mlle Loignon (L’Abondance), Chopelet (Apollon), Poussin (Acis), Mlle Desmatins (Galatée), Dun (Polyphème), Boutelou (Teleme), Mlle Armand (Scylla), Thévenard (Neptune). Ballets : acte I : une Bergère (Mlle Subligny) ; acte II : une Suivante de Polyphème (Balon).
au Théâtre de la Monnaie de Bruxelles, les 11 juillet et 11 novembre 1705,
à Lunéville, à la cour du duc de Lorraine, en novembre 1706 (avant l’arrivée de Desmarest), avec la maître de ballet Magny, dans le rôle de Polyphème ;
> au Palais Royal, le 18 août 1718 – distribution : Mlle La Garde (Diane), Murayre (Apollon, Acis), Hardouin (Polyphème), Guesdon (Teleme), Mlle Poussin (Scylla). Ballets : Prologue : Divinités champêtres (Maarcel L. et Mlle Menès) ; acte III : Tritons et Néréides (Dupré, Pierret, Javilliers, Marceel, Laval et Guyot, Mlles Guyot, Le Roy, Dupré, Emilie, Rose, Mangot et Duval).
au Palais Royal, le 13 septembre 1725 – distribution : Mlle Eremans (Diane, Scylla), Grenet (Apollon, Teleme), Tribou (Acis), Mlle La Garde (Galatée), Du Bourg (Polyphème).
Selon le Mercure d’octobre 1725, lors de la représentation du 23 septembre, en présence des princes de Bavière, le rôle de Galatée fut tenu par Mlle le Maure avec beaucoup d’applaudissement. Murayre chanta une ariette italienne qui fit beauccoup de plaisir. Tout le divertissement fut terminé par les caractères de la Danse, que la demoiselle Prévost dansa avec la grâce, la vivacité, et la légèreté que tout le monde lui connaît ;
> au Palais Royal, le 19 août 1734 – distribution : Mlle Eremans (Diane), Tribou (Acis), Mlle Le Maure (Galatée), Chassé (Polypheme), Jéliote (ou Jélyotte) (Teleme), Mlle Petitpas (Scylla). Ballets : Prologue : une Suivante de Diane (Mlle Le Breton).
au Palais Royal, le 18 août 1744 – distribution : Mlle Romainville (Diane, Une Naïade), Mlle Bourbonnais (L’Abondance, Aminte), La Tour (Apollon, Jélyotte (Acis), Mlle Le Maure (Galatée), Chassé (Polyphème), La Tour (Le Grand-Prêtre de Junon), Bérard (Tircis), Le Sage (Neptune). Ballets : Prologue : Suivante de Comus (Mlle Dalmand) ; acte I : Bergers et Bergères (Mlle Camargo et D. Dumoulin, Mlles Dalmand et Le Breton) ; acte III : Suite de Neptune (D. Dumoulin, et Mlle Le Breton, Monservin et Mlle Carville, Mlle Lyonnois) ;
au Théâtre des Petits Appartements, à Versailles, dans le théâtre provisoire monté sur le grand escalier des Ambassadeurs, dans une version raccourcie, les 23 janvier 1749, avec Mme de Pompadour dans le rôle de Galathée, portant une grande jupe de taffetas blanc peinte en roseau, coquillages et jets d’eau avec broderie et frisé d’argent, bordée d’une réseau argent chenillé vert, corset de taffetas rose tendre, grande draperie drapée de gaze d’eau argent et vert à petites raies, avec armures d’autre gaze d’eau, bracelets et ornements du corps de la même gaze d’eau garnie de réseau argent chenillé vert, mante de gaze verte et argent à petites raies, bordées de bouffettes d’une autre gaze d’eau, mante et draperie doublée en plein de taffetas blanc, tout le vêtement orné de glands et barrières de perle, Mme de Marchais (Aminthe, une Naïade), le vicomte de Rohan (Acis), le chevalier de Clermont (Tircis, Neptune), Bazire, de la musique du Roi (le Grand-Prêtre de Junon), et le marquis de Courtenvaux et le comte de Langeron (un Ruisseau) en danseurs. La pastorale avait été précédée du Prologue de Phaéton, avec la duchesse de Brancas (Astrée), portant un corps et une jupe de satin blanc, le tout garni de grands volants de gaze rayée argent et blanc, bordée de réseaux d’argent entrelacés de grandes guirlandes de fleurs artificielles, mante de satin blanc, chamarrée et bordée de réseau argent, doublée de florence bleue, queue de robe doublée et chamarrée comme la mante et garnie comme la jupe, et le duc d’Ayen (Saturne).
Une nouvelle représentation eut lieu dans les mêmes conditions le 10 février 1749, sans le Prologue de Phaéton, celui-ci comportant des vers peu en accord avec la fausse couche que venait de faire la Dauphine.
> au Palais Royal, le 6 juin 1752,
le 7 septembre 1762, représentations commentées par Bachaumont. Le 6 septembre, il écrit : Depuis 1686, cette pastotale héroïque a été reprise sept fois. On n’augure pas qu’elle ait un succès bien complet. On trouve mauvais qu’à la veille d’avoir une foule d’étrangers, nous donnions un aussi mauvais échantillon de notre goût musical.
Après la représentation, il écrit : Acis et Galathée n’a point pris malgré sa grande et belle ritournelle du deuxième acte et tout l’accompagnement du monologue de Galathée et quelques airs prônés par les antiques partisans de ce spectacle, on l’a trouvé froid, nu, maigre, insipide. Mlle Chevalier fait Galathée ; Pilot, Acis ; Gélin, Polyphème ; tout cela ne remplace point, Mlle Le Mierre, Jéliotte et Chassée. Les danses mêmes n’ont rien de merveilleux ni de caractéristique, quoique l’entrée des Cyclopes y prêtât beaucoup. Il n’est pas possible que ce drame aille bien loin.
L’œuvrefut reprise en Allemagne par des élèves de Lully, Cousser, Muffat et Johann Fischer notamment, et représentée à Hambourg (en 1689 – premier opéra d’un compositeur étranger donné dans cette vills – , Stuttgart et Berlin, souvent mutilée.
Des parodies furent jouées au Théâtre des Italiens en décembre 1695, et le 4 septembre 1752, après la reprise de juin, sous le titre de Tircis et Doristée, un acte en vaudevilles et airs parodiés, sur un livret de Favart, avec Mme Favart dans le rôle de Tyrcis, Mlle Astraudi en Doristée et M. Rochard en Horiphème, dont les Annales dramatiques (1812) donnent l’argument : Le berger Tircis vient se plaindre de l’absence de Doristée. Sa plainte est interrompue par les chants de Colinet, que le chagrin endort, quoiqu’il veuille faire l’amour gaîment. Il conseille à Tircis de se défaire de sa timidité, et de tout tenter pour vaincre son inhumaine. Tircis fait le récit du commencement et des progrès de son amour, d’une manière si tendre et si touchante que Colinet en est ému. Il faut, lui dit ce dernier, donner une fête à ta maîtresse, et je veux l’arranger ponr toi. Bientôt on voit paraître Doristée. Pour cacher le plaisir qu’elle a de voir le berger , elle feint de chercher sa compagne. Tircis profite des conseils de Colinet, et devient pressant. La bergère, qui craint également de ne pas résister, et de résister trop, lui apprend qu’il a un rival, nommé Horiphème, maître de forge, homme riche, puissant et ombrageux. Celui-ci, du haut d’une montagne , aperçoit les amans qui se jurent une tendresse éternelle : il les voit fuir, et leur tire un coup de carabine. La peur fait tomber Tircis. Horiphème, qui croit l’avoir tué, perd son ressentiment ; et bientôt, le mépris succédant à la tendresse que lui avait inspiré Doristée, il éteint pour jamais son amour. Cependant la bergère accourt pour rejoindre son amant. O surprise ! elle le trouve évanoui, et s’abandonne à toute la douleur que lui cause un aussi cruel événement. Le seul espoir qui lui reste est de recourir à l’Amour, qui fait des miracles quand il lui plaît. Le miracle s’opère en effet, par la vertu du baume de M. Guillaume. Colinet reparaît ; il annonce la fuite d’Horiphème, qui croit avoir cassé la tête à son rival, et enfin, il forme, avec une troupe de pêcheurs et de pêcheuses, un divertissement à l’occasion des noces de Tircis et de Doristée.
20me Opé. c’est une Pasto. héroïq. en trois Ac. imprimée en musique, partition in-fol. & représentée pour la premiere fois le 19 Août 1686, au Château d’Anet, dans une fête galante que M. le Duc de Vendôme y donnoit à Monseigneur le Dauphin, & le mois suivant à Paris. C’est le dernier Opé. de Lully, les vers sont de Campistron : le sujet est tiré du 13me Liv. des Métamorphoses d’Ovide. Le Prologue étoit formé par Apollon, Comus, Diane, l’Abondance, & le Thé. représentoit le Château d’Anet, bâti par Diane de Poitiers. Il a été remis sept fois, en 1702, 1704, 1718, 1725, 1734, 1744 & en 1752. (de Léris – Dictionnaire des Théâtres)
« L’atténuation du propos épique (pas de héros victorieux, mais une fable amoureuse qui est prétexte à maintes effusions tendres), offre à Lully le prétexte d’une partition insolite, inquiète de sa propre forme : des audaces, une parure spectaculaire à l’orchestre. La respiration des cordes, bois et vents illustrent « l’ambition symphonique du dernier Lully » (Goldberg – automne 1998)
« L’intrigue est inhabituelle : un couple étrangement idyllique, Acis et Galatée, est troublé par le géant jaloux Polyphème, et par un « contre-couple » démonstratif, Télème et Scylla, lequel ne cesse de se déchirer. Par delà cette intrigue, Acis et Galatée est une grinçante comédie du désir »… »La musique est, elle aussi, passionnante »… »Cette pastorale héroïque semblait marquer le début d’une nouvelle ère…elle fut un véritable laboratoire, un lieu d’expérimentations audacieuses »… »Les richesses musicales sont innombrables : prologue moins pompeux et moins allégoriquement obséquieux, nombreux récits accompagnés par les cordes, ensembles témoignant d’une infaillible science dramatique… » (Opéra International – octobre 1998)
Personnages : Diane, une Dryade, un Sylvain, l’Abondance, Comus, Apoollon, Acis, Télème, Galatée, Scylla, Tircis, Aminte, Polyphème, le Prêtre de Junon, Netune, deux Naïades
Synopsis
Prologue
Diane annonce l’arrivée du dauphin au château d’Anet. Les divinités champêtres s’en réjouissent et un svlvain fait part du divertissement qu’on a préparé pour ce prince. L’Abondance et Comus, dieu des festins, rappellent ensuite l’importance de leur participation à la fête. Puis Apollon rend hommage au père de l’héritier du trône, Louis XIV, en espérant qu’un jour viendra où le monarque pourra goûter l’opéra qui l’honora.
Acte I
Les bergers Avis et Télème se plaignent d’être repoussés de celles qu’ils aiment : la nymphe de la mer Galatée et la bergère Scylla. La première semble en effet insensible aux avances d’Acis et la seconde traite avec mépris son compagnon. Le divertissement pastoral qu’on entend ensuite vient néanmoins rappeler l’existence de l’amour, célébré par un couple et un choeur. Il est brusquement interrompu par un » bruit barbare » précédant l’apparition du cyclope Polyphème. Galatée demeure seule en présence de ce géant et feint d’accueillir favorablement une déclaration galante afin d’épargner la troupe de bergers qu’il menaçait.
Acte II
Acis reproche à Galatée d’avoir accepté d’assister à une fête que Polyphème doit organiser en son honneur. Désespéré, il désire mettre fin à ses jours en affrontant le géant. Galatée l’empêche de commettre ce suicide : elle lui explique qu’elle a cherché à apaiser le cyclope pour le sauver et lui déclare son amour. Scylla ne suit malheureusement pas son exemple : elle reste insensible aux sentiments de Télème et Galatée la blâme pour cela. Celle-ci décide de revoir Acis au temple de Junon, où ils pourront se marier. Puis elle assiste à l’hommage que lui rendent Polyphème et sa suite. Le cyclope la presse de l’épouser, mais pour gagner du temps, elle lui répond qu’elle ne peut le faire sans le consentement de son père, Nérée.
Acte III
Le prêtre de Junon s’apprête à consacrer l’union d’Acis et de Galatée, Polyphème surprend toutefois la scène et l’imposture dont il est victime. Sa fureur est extrême. Il tue son rival en I’écrasant sous un rocher. La nymphe se réfugie dans la mer d’où elle sort bientôt, après sa colère et le départ du géant. Elle appelle en vain son amant. Quand elle découvre son cadavre, elle songe d’abord à se venger, puis elle se ravise et implore le secours des dieux. Neptune surgit alors des flots et redonne vie à Acis. En le changeant en Fleuve, il le rend en outre immortel et célèbre avec les divinités de l’onde le bonheur du couple à jamais réuni.
(livret Archiv Produktion)
Livret disponible sur livretsbaroques.fr
Représentations :
Clarice Smith Performing Arts Center – Université de Maryland – États Unis – février 2005 – Opera Lafayette – dir. Ryan Brown – The New York Baroque Dance Company – dir. Catherine Turocy – avec Howard Crook (Acis), Gaele Le Roi (Galatée), Bernard Deletré (Polyphème), François Loup (Neptune), Robert Petillo (Tircis), Jennifer Ellis (Aminte), Barbara Hollinshead (Diane), Miriam Dubrow (Scylla, une Dryade), Tony Boutté
Washington – Ambassade de France – 2000 – The Violins of Lafayette – dir. Ryan Brown – The New York Baroque Dance Company – dir. Catherine Turocy
XIVe Festival de Beaune – 12 juillet 1996 – version de concert – version originale de 1686 – Choeur et orchestre des Musiciens du Louvre – dir. Marc Minkowski – avec Véronique Gens, Jean-Paul Fouchécourt, Mireille Delunsch, Laurent Naouri, Thierry Félix, Annick Massis, Mark Padmore, Jean-Louis Meunier
« La quasi totalité des chanteurs se sont montrés très convaincants : une Véronique Gens royale, un Jean-Paul Fouchécourt qui parvient à dépasser le simple raffinement stylistique pour donner au berger amoureux, Acis, un pouvoir d’émotion constant. Mais il faut également louer le timbre lumineux, incisif, et les beaux phrasés de Mireille Delunsch, l’art de Howard Crook, le beau velours du très jeune Thierry Félix, doublé d’une diction irréprochable, le Polyphème tonnant et violemment dramatique de Laurent Naouri. A la tête des très bons Musiciens du Louvre, la direction de Marc Minkowski ne fait pas assaut de subtilité. Elle entraîne pourtant tout son monde avec une vitalité irrésistible, de taille à faire oublier les quelques imprécisions des choeurs. » (Opéra International – septembre 1996)
Théâtre des Champs Elysées – 18 novembre 1991 – version de concert – Les Musicens du Louvre – dir. Marc Linkowski – avec Jennifer Smith (Galatée), Catherine Napoli (Scylla), Jean-Paul Fouchécourt (Acis), Philippe Huttenlocher (Polyphème), Gilles Ragon (Télème), Dana Hanchard, Bruno Boterf, François Bazola
» La direction de Marc Minkowski est ici alerte et précise, mais le résultat accuse une certaine froideur…On ne croit guère à la moindre passion. On reste dans un climat léger…Le Polyphème de Philippe Huttenlocher trouve un équilibre entre le grotesque et le tragique…Gilles Ragon s’impose comme un émouvant Télème. Catherine Napoli est une Scylla un peu trop acide, et les seconds rôles sont bien tenus. » (Opéra International – février 1992)
New York – 1980 – en version de concert
BBC – 1937
Amsterdam – 1930 – dir. Pierre Monteux – avec des chanteurs de l’Opéra et de l’Opéra-Comique de Paris – à l’initiative de Henry Prunières, qui avait cherché, selon ses propres termes, à réaliser cette adaptation de façon rigoureusement scientifique. Le succès fut très grand.