Ouvrages de K à L

Laborde – Jean-Benjamin de Laborde ou Le Bonheur d’être fermier-général – Mathieu Couty – Michel de Maule – mai 2001 – 406 pages – 23,63 €

LabordeEssai sur la musique ancienne et moderneJean-Benjamin de Laborde – 4 volumes – Onfroy – 1780

Lay – François Lay – La vie tourmentée d’un Gascon à l’Opéra de Paris (1758 – 1831) Anne Quéruel – Éditions La Louve – juin 2010 – 20 €

« Il est ainsi des personnages « à la Alexandre Dumas », partis de rien, qui savent gravir les plus hautes marches. François Lay fut l’un d’eux : petit paysan né en 1758, il devait, en bonne logique, prendre la suite de son père, fermier au pied des Pyrénées. Mais le destin lui avait fait cadeau d’une voix extraordinaire et en décida autrement. Sous le nom de Laÿs, il fit une grande carrière de baryton à l’Opéra de Paris, de 1779 à 1826, et fut en son temps aussi connu et adulé que peuvent l’être certaines de nos vedettes d’aujourd’hui.
Installé à demeure à Paris, il traversa la Révolution et l’Empire et eut à connaître la plupart des personnages, flamboyants ou sinistres, qui firent l’Histoire de cette époque : il fut l’un des chanteurs préférés de la reine Marie-Antoinette, qui le fit nommer soliste au Concert de la Reine. Il fut l’ami de Barère et du peintre David. Ses amitiés politiques révolutionnaires le firent pencher vers Robespierre. Plus tard, Napoléon le protégea et en fit le premier chanteur de la chapelle impériale, le disant incomparable et lui manifestant son estime. Mais les rancunes de la Restauration eurent raison de lui : il termina sa vie à Ingrandes, sur la Loire, tout près d’Angers, en 1831.
À travers ce récit, Anne Quéruel nous entraîne au cœur du XVIII° siècle et de ses tourmentes, dans le sillage d’un grand homme injustement oublié et à qui hommage est enfin rendu. » (Présentation éditeur)
« La biographie proposée par Anne Quéruel est richement documentée et plaisamment écrite. L’auteure propose des portraits fins et nuancés des personnages qui ont fait l’Histoire. Le texte se clôt sur un tableau récapitulatif très intelligent qui met en regard la vie du chanteur avec les oeuvres artistiques majeures de ce temps et les évènements politico-historiques qu’il traverse. J’ai découvert avec plaisir ce personnage que je ne connaissais pas et je vais maintenant fureter dans la collection d’opéras des grands-parents en espérant mettre l’oreille sur les oeuvres citées dans les pages de cette biographie. » (LLL)
« Par sa construction, cette biographie d’un Bigourdan quasiment inconnu se lit comme un roman historique de Robert Merle (1). François Lay est né en 1758, à Labarthe-de-Neste, de parents paysans. Un froid matin de 1770, deux chanoines du couvent de Garaison entendent la voix cristalline de François en l’église Saint-Jean Baptiste. Leur religion est faite, les études et l’éducation de ce prodige seront payées par les chapelains. Tout émerveille le garçon de 12 ans : la beauté du sanctuaire, la statue de la vierge miraculeuse, la peinture naïve, les ors. Turbulent et cabochard, il veut s’émanciper. Il est reçu par les chanoines de la cathédrale d’Auch. Ce soliste attire la foule des curieux. Le Kyrie et le Gloria sont pour lui, déjà, une consécration. Il obtient une bourse pour un doctorat de théologie à Toulouse. Il y rencontre Bertrand Barère. Leurs opinions rousseauistes les rapprochent. Le jour de Pâques 1779, dans la cathédrale de la ville, l’Intendant du Languedoc l’entend dans le Gloria porte-bonheur. Il voit pour lui l’Opéra de Paris. François Lay reçoit l’ordre de se présenter à l’Académie Royale de Musique. En juin 1779, il réussit son entrée comme « doublure baryton » mais on se moque de son nom, Lay = laïc en gascon, n’est pas compris. Il le transforme en Laÿs. Puis on entre dans la carrière vertigineuse du virtuose qu’Anne Quéruel nous décrit avec une minutie gourmande. L’artiste connaîtra un immense succès populaire et les plus grands honneurs – il baisera la main de Marie-Antoinette, à Versailles – sous la Monarchie, à la Révolution – de par sa proximité quotidienne des Jacobins et de Bertrand Barère – et l’Empire. N’a-t-il pas rencontré, souvent, l’Empereur de par sa position privilégiée de premier sujet de l’Opéra. La fin est plus désenchantée. Les royalistes de retour, interdit d’Opéra à Paris, il doit s’exiler à Ingrandes, en Maine et Loire. Affaibli par la goutte, il s’éteint le 27 mars 1830. Un très beau livre que je recommande vivement. » (La Nouvelle République des Pyrénées)
« C’est une biographie. C’est aussi quelque peu un roman car de même que Rousseau avouait combler les lacunes de sa mémoire en inventant des situations vraisemblables, Anne Quéruel imagine un peu son personnage. Mais c’est tellement bien fait et la narration sous-titrée «La Vie tourmentée d’un Gascon à l’Opéra de Paris (1758-1831) » – se fonde sur une documentation si riche et précise. que l’impression de vérité est criante.
De qui s’agit-il ? De François Lay, dit Lays, baryton de l’Opéra. Né à La Barthe-de-Neste (Hautes-Pyrénées), dans une famille de fermiers, il semble d’abord promis à une carrière ecclésiastique. Mais des gens importants remarquent sa belle voix, lors d’un office en la cathédrale de Toulouse. Le voilà pratiquement contraint de monter à Paris ! Il est admis à l’Opéra, bientôt protégé par Marie-Antoinette, et participe à la création de nombreux ouvrages, parmi lesquels La Caravane du Caire de Grétry. Dès 1789, il se fait remarquer par ses opinions avancées : ami de Barère et de Robespierre, il est acquis aux idées nouvelles depuis sa jeunesse toulousaine. Jusqu’en 1792, il sera donc toujours en voix pour interpréter les hymnes révolutionnaires et autres œuvres de circonstance. Il sera également Figaro en 1793, pour la création française des Nozze mozartiennes.
Bien évidemment, on lui reproche son jacobinisme après Thermidor mais Barras le protège. Professeur de chant dans le nouveau Conservatoire, il poursuit sa carrière sous le Consulat et l’Empire, participant à la création de nouveaux opéras : Anacréon de Cherubini, Ossian ou les Bardes de Lesueur, Le Triomphe de Trajan de Persuis… Sous la Restauration, tant de vertus républicaines lui coûtent inévitablement très cher. L’Opéra le congédie, mais il continue d’enseigner. Puis le réintègre, puis le congédie à nouveau. Sans solde ! L’administration de Charles X ne badine pas avec les anciens révolutionnaires. Lays passera donc ses dernières années dans la gêne.
Cet itinéraire est exemplaire d’une époque où musique et politique, plus que jamais mêlées, façonnaient des carrières risquées. Si c’est une biographie, elle se lit comme un roman. Et dans tous les cas, c’est un passionnant livre d’histoire. » (Opéra Magazine – janvier 2011)

LeclairL’Assassinat de Jean-Marie Leclair – Une des plus grandes énigmes criminelles du XVIIIe siècleGérard Gefen – 1991 – Belfond – 340 pages – 19,06 €

« A la fin de sa vie, Jean-Marie Leclair se retira dans une bâtisse restée longtemps inhabitée, hors de la Porte du Temple. Le 23 octobre 1764, on le retrouva assassiné dans le vestibule de sa maison. Le ou les meurtriers ne furent jamais découverts. C’est à partir de cette donnée que Gérard Gefen a écrit un véritable roman policier. Si l’intrigue est fantaisiste, et si, selon la méthode chère à Agatha Christie, elle désigne divers suspects, tour à tour innocentés, les détails sont exacts, qu’il s’agisse de l’entourage du musicien, de la procédure judiciaire de l’époque ou de la physionomie des quartiers que parcourt inlassablement l’inspecteur chargé de l’enquête. Tout est véridique dans ce roman policier qu’ont préfacé un musicologue (Philippe Beaussant) et un commissaire divisionnaire (Roger Le Taillanter). L’énigme est percée à la fin grâce à un fragment inédit des Confessions d’un écrivain célèbre. Mais j’en ai déjà trop dit… On ne saurait trop conseiller la lecture de ce livre aussi instructif que divertissant. » (Le Monde de la Musique – mai 1991)
« Sur l’énigme de la mort de Jean-Marie Leclair, le 22 octobre 1764, Gérard Géfen choisit de bâtir un récit à mi-chemin de l’enquête policière et du roman historique…Le tableau dressé de Paris au milieu du siècle des Lumières, de sa vie musicale trépidante, de ses bas-fonds sordides, de sa gouaille populaire ou de sa préciosité aristocratique est une véritablement une belle réussite. »

Leclair Jean-Marie Leclair l’aîné : la vie – l’oeuvreMarc Pincherle – Editions La Colombe – 1952 – 130 pages – réédition Ed. d’Aujourd’hui – Coll. Les Introuvables – 1985
LibrettisteUn Librettiste au siècle dernier, l’abbé PellegrinEugène de Bricqueville – 15 pages – Seguin Frères – 1887
LibrettistePoète des Grâces, Quinault, librettiste de LullyBuford Norman – Edition Pierre Mardaga – Collection Études du CMBV – 38 €
LivretFragment d’un Prologue d’opéra – Avertissement au lecteurBoileau – Despréaux – 1713

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54506754.image.r=fragment+d%27un+prologue+d%27op%C3%A9ra+boileau.langFR.f000379.tableDesMatieres

Livret – Le Livret d’opéra français de Lully à Gluck – 1672 – 1779 Eugène H. de Bricqueville – Schott – 1887 – 77 pages – réédition en fac simile – Kessinger Reprints

Louis XIIIAu temps de Louis XIII – textes réunis par Jean Duron – collection Regards sur la musique – Centre de Musique Baroque de Versailles – Editions Mardaga – 178 pages – 4 octobre 2007 – 22 €

« Sur les accords délicats du luth, la voix,  » ambassadeur ordinaire de nos âmes « , s’élève, colorée des ornements du chant, de diminutions sans cesse renouvelées, cherchant à toucher l’homme dans la prière ou dans la fête, à le gouverner  » pour la guerre et pour la récréation », cherchant à mouvoir le corps dans la danse et l’expression des passions. Elle se peint dans les toiles de Poussin ou de Vignon ; elle se lit chez saint Augustin ou David Charlat :  » Votre vérité, Seigneur, se coulait par ces sons si doux et si agréables dans mon cœur « . Art ? science ? la plus impalpable des réalisations de l’homme est alors l’objet des recherches les plus sophistiquées de Mersenne ou de Descartes. Regards croisés d’historiens de l’art, de la religion, de la danse, du spectacle, de musicologues et de musiciens sur le goût musical sous le règne de Louis XIII, cet ouvrage a été réalisé avec le concours de Denis Grenier, Frédéric Gabriel, Théodora Psychoyou, Olivier Schneebeli, Eugénia Roucher, Anne Surgers, Michel Le Moël et Jean Duron. » (Présentation)

Louis XIII – Journées Louis XIII musicien et les musiciens de Louis XIII – Georgie Durosoir et Thomas Leconte – CMBV – octobre 2003 – 356 pages – 10 €

Programme édité à l’occasion des Grands Journées du Centre de Musique Baroque de Versailles au château de Versailles à l’automne 2003

Louis XIV – Le Roi machine, Spectacle et politique au temps de Louis XIV Jean-Marie Apostolides – Editions de Minuit – 1981 – réédition 1997 – 11,43 €

Louis XIVLes Plaisirs de VersaillesPhilippe Beaussant – Fayard – Les chemins de la musique – décembre 1996 – 543 pages – 27,44 €

« Philippe Beaussant brosse avec talent deux siècles de l’histoire de Versailles…Ce récit passionnant et plein de vie se lit comme un roman…Les deux autres sections, respectivement consacrées à une description des institutions et à une sorte de visiste guidée des multiples lieux où l’on « musique » sont parfois plus techniques…Un excellent ouvrage, très éclairant sur tous les personnages et tous les événements qui ont influé sur une destinée à nulle autre pareille. » (Crescendo – avril/mai 1997)

Louis XIV Le Roi-Soleil se lève aussi – Philippe Beaussant – Gallimard – novembre 2000 – 212 pages – 13,42 €

Louis XIVLouis XIV artistePhilippe Beaussant – Payot – avril 1999 – 288 pages – 19,06 € – réédition Payot – collection Petite Bibliothèque n° 548 – mars 2005

« A suivre le superbe travail de Philippe Beaussant sur Louis XIV, véritable créateur de l’image culturelle de son règne, on mesure à quel point l’origine des talents importe peu : Le Brun ou Bernini, Lulli, Molière ou Racine, chacun a eu un accès direct et privilégié au monarque qui aime partager au plus près l’instant où se joue le savoir de l’artiste. Joueur de guitare plutôt que de luth, danseur exceptionnel, Louis sait que sa gloire – cette notion complexe qui dit d’abord, plus que la célébrité, la dignité ou la distinction, ce sentiment de « ce qu’on se doit à soi-même » – tient à la façon dont il met en scène la majesté royale ». (Le Monde)
« Ce qui demeure, ou ce qui revient à l’esprit lorsqu’on songe à Louis XIV, c’est d’abord cette tentative incroyable de faire rejaillir sur son nom tout ce qui a pu se faire de beau de son temps, comme si c’était lui qui l’avait fait, et non Mansart, Le Brun, Racine et Lully. » Avec Louis XIV artiste, Philippe Beaussant fait apparaître un Roi-Soleil insolite, joueur de guitare et danseur étoile. Imaginatif, se rêvant comme un héros de roman ou une réincarnation d’Alexandre le Grand, ce roi bâtit Versailles pour y faire la fête et non pour qu’on s’y ennuie, il choisit les sujets d’opéra pour s’y regarder comme dans un miroir, en Jupiter ou en Apollon. » (Présentation)

Louis XIVVersailles, OpéraPhilippe Beaussant – Gallimard – Le Chemin – mai 1981 – réédition septembre 2001 – 13 €

Louis XIVLes musiciens du roi de France (1661 – 1733) – Marcelle Benoît – Que sais-je – PUF – 128 pages – novembre 1982 (deuxième édition) – 8 €

« L’auteur livre au public la « substantifique moelle » de ses précédents travaux (une thèse de doctorat « Versailles et les Musiciens du Roi » de 1971). En 128 pages, riches de faits et réflexions, directes autant qu’agréables à lire, nous voici plongés au coeur même des institutions qui règlent la vie musicale quotidienne de la nation »… »Passionnée par son sujet, Marcelle Benoît nous le rend passionnant : une jolie réussite » (Opéra International – avril 1983)

Louis XIVVersailles et les musiciens du roi – étude institutionnelle et sociale, 1661 – 1733 Marcelle Benoît – Editions A. et J. Picard – 1971
Louis XIVL’Europe musicale au temps de Louis XIVMarcelle Benoît – Editions Auguste Zurfluh – collection « Le Temps musical » – avril 1993 – 88 pages – 14 €

Louis XIV – Les événements musicaux sous le règne de Louis XIV Marcelle Benoît – Picard – janvier 2004 – 405 pages – 42 €

Louis XIV – Dictionnaire du Grand Siècle (1589-1715) – sous la direction de François Bluche – Fayard – octobre 1990 – 1640 pages – réédition octobre 1994 – format « semi-poche »

« François Bluche voit large : le Dictionnaire du Grand Siècle correspond aux règnes des trois premiers Bourbons, Henri IV, Louis XIII et Louis XIV. De 1589 à 1715, le dictionnaire aborde les plus belles heures de la France de l’Ancien Régime. La monarchie absolue, celle de Sully, Richelieu, Mazarin et Colbert, les problèmes économiques, les guerres de religion et la contre-réforme sont les rendez-vous naturels de cet instrument de référence. De Montaigne à Montesquieu, les lettres et les arts ont une place privilégiée témoignant des talents de la France classique et baroque, et n’en déplaise à Monsieur Vauban, les pays européens importants ne sont pas oubliés. » (Amazon)

Louis XIV – Le Ballet de Cour de Louis XIV (1643 – 1672) Marie-Françoise Christout – Picard – 1967 – Centre national de la Danse Picard – réédition 2005 – 292 pages – 38 €

« Auteur de nombreux articles sur la question, et notamment d’un Que sais-je ? (1/1966) sur l’Histoire du ballet, Marie-Christine Christout résume, dans la collection « La vie musicale en France sous les Rois bourbons », les résultats de sa vaste expérience du genre très cultuvé lors de la Régence et à la courdu Roi Soleil, période de faste. L’auteur a exploité systématiquement des sources originales manuscrites, imprimées et illustrées. Elle situe ce répertoire compllexe dans son véritable cadre événementiel et psuchologique, insiste sur les mises en scène, évoque Lully (mort en 1672) et son privilège, quelques danseurs célébres. Elle aborde quelques traits théoriques, par exemple celui de Claude-François Ménstrier(s.j.)…, et propose une syntèse des éléments constitutifs du Ballet :livret, musique, danse, costumes,décors et machines. Une bibliographie,plusieurs index et une table des illustrations rehaussent encore la valeur de cet ouvrage indispensable. » (Présentation)

Louis XIVLe Roi danse – scénario, adaptation et dialogues – Andrée Corbiau, Gérard Corbiau, Ève de Castro – Folio n° 3453 – 132 pages – novembre 2000

Louis XIVDes fêtes à Versailles – Les divertissements de Louis XIVSabine du Crest – Klincksieck – 1990
Louis XIV– Regards sur la musique au temps de Louis XIV – Textes réunis par Jean Duron – Mardaga / CMBV – 157 pages – 22 € – 4 octobre 2007

« Donner à réfléchir sur la place singulière qu’occupa la musique au temps de Louis XIV. Voir comment elle était perçue à la cour ou dans le reste du royaume ; comment le roi l’appréciait, comment il en fit une véritable affaire d’état ; comme elle se représentait, se pensait, comment elle se vivait dans les différents rituels profanes ou religieux ; quels étaient enfin ses rapports fluctuants et toujours complexes avec les autres formes artistiques auxquelles elle est constamment associée : poésie, théâtre, danse.
Regards croisés d’historiens de l’art, de la religion, de la littérature, de musicologues sur l’une des expressions artistiques les plus éphémères pour laquelle le roi Louis consacra tant de dépenses, jugeant que ce superflu était la plus belle marque de sa magnificence, de sa puissance et de sa grandeur. Cet ouvrage a été réalisé avec le concours d’Alberto Ausoni, Jean-Yves Hameline, Jean Duron, Philippe Beaussant, Anne-Madeleine Goulet et Edmond Lemaître. » (Présentation CMBV)

Louis XIV – Le Prince et la Musique – Les passions musicales de Louis XIV – Textes réunis par Jean Duron – Centre de Musique Baroque de Versailles – Mardaga – 319 pages – 2009 – 29 €

« Le Prince et la musique : sous ce titre qui présente le Grand Louis sous les traits d’un Prince mécène de la Renaissance, et qui n’est pas sans rappeler celui de l’étude de Philippe Beaussant, Le Roi artiste (Payot, 1999), l’ouvrage dirigé par Jean Duron, chercheur au Centre de musique baroque de Versailles et directeur dudit Centre, analyse les passions musicales d’un roi dont l’omniprésence sur tous les fronts de l’art et de l’architecture n’est pas uniquement imputable au goût. Il est de fait bien établi aujourd’hui par les historiens que les choix et préférences du monarque furent dirigées autant par la raison, politique surtout, que par la passion : afficher publiquement des préférences était donc souvent le fruit d’un calcul, et bien perspicace sera celui à même de faire la part de la sincère admiration et de la construction d’un art à la française, comme le remarquait déjà le si lucide Saint-Simon : « Il n’est possible de discerner ce qui était de lui ou emprunté ». Quoi qu’il en soit, et quelles qu’en puissent être les raisons véritables, les préférences artistiques royales furent de tout premier ordre dans l’évolution musicale française, et méritaient donc bien une étude, menée ici par les meilleurs spécialistes (Alexandre Maral, Anne-Marie Goulet, Jérôme de la Gorce, Alberto Ausoni, Denis Herlin, et d’autres encore).
Comme le souligne Jean Duron dans son essai introducteur, la cour de Versailles fut une des plus musicales de son siècle. Musiciens bien placés et rémunérés, variété des styles, encouragement à l’émergence de formes nouvelles, dépenses engagées pour la création de lieux dignes d’accueillir le goût du grand qui caractérise le goût du Roi, comme la Chapelle royale, ou pour l’entretien de la coûteuse Académie royale de musique et de danse : tout fut fait pour que la musique tienne une place de choix, et, tout en charmant les oreilles et les cœurs, scande la vie de la cour (cérémonies ordinaires et extraordinaires à la Chapelle, etc.). Mais si cette action concrète en faveur d’Euterpe est bien le fait du Roi, quel fut son rôle exact dans l’évolution du style musical de la cour ?
La question reste ardue, même aux yeux des historiens. Les témoignages de l’époque rapportent cependant de nombreuses anecdotes, qui illustrent l’intérêt profond de Louis pour la musique et qui ont contribué à forger l’image d’un Monarque musicien : ainsi, en 1699, le Roi chante un motet, tandis que Monsieur bat la mesure ; il choisit avec Quinault les sujets des livrets d’opéras ; il assiste aux répétitions d’opéras de Lully ; fait rejouer trois fois de suite un motet de Lorenzani qui lui a plu ; et sélectionne lui-même ses chanteurs, ainsi que les sous-maîtres de la Chapelle, dont les remplacements successifs correspondent à la recherche d’une forme nouvelle apte à mettre en lumière la figure du Roi en représentation, le Grand Motet (cf. pp. 12-13, la très intéressante analyse de J. Duron). Cependant, le fait qu’il ne pratique pas lui-même la musique (si l’on excepte sa pratique restreinte du chant et de la guitare), au contraire de la danse où il n’hésitait pas à se produire dans les ballets de cour met le monarque en situation de spectateur/mélomane/commanditaire et non acteur, offrant également la possibilité aux compositeurs de se montrer audacieux. Ainsi, l’époque verra la floraison d’œuvres remarquablement complexes par leur structure et leur langage musical ; cette créativité est encouragée par le Roi, qui favorise en particulier l’écriture de Lully lequel a su incarner au mieux le style français, noble et grandiose dont Louis XIV souhaitait qu’il symbolisât son règne, à l’image de la tragédie lyrique, spectacle curial, célébrant les valeurs monarchiques. A-t-il pour autant eu l’expresse volonté de forger un style proprement français, en opposition au style italien ? De nouveau, il semble bien difficile de trop s’avancer en pareil domaine en dépit des futurs et sempiternelles querelles entre la musique française et la musique italienne qui jalonneront le XVIIIème siècle.
Les divers articles du recueil vont donc se pencher, pour tenter de démêler l’écheveau, tout d’abord et par un retour aux origines, sur l’héritage et l’éducation du Roi. Il est tout d’abord question d’un héritage chrétien (étude d’Alexandre Maral), pleinement assumé par Louis XIV, qui transparaît en premier lieu par une « volonté de promouvoir une piété fondée sur les psaumes » ; or le psautier transmet une image de la royauté fortement inspirée par la figure du Roi biblique David : on retrouve ici l’utilisation de la musique mise au service du projet de l’élaboration d’une figure royale tout à la fois protectrice, justicière et garante de la paix. Ensuite, d’un héritage antique, (Emmanuel Bury), qui fait la part belle à la fable mythologique ; enfin, d’une éducation (Catherine Massip) qui forme l’oreille du monarque aussi bien à la musique française qu’italienne, et qui le familiarise fort tôt avec les « divertissement galants » (Anne-Marie Goulet) : le Roi fut tout autant un monarque héroïque que de goût délicat (Chabanceau de la Barre).
La suite de l’ouvrage envisage, au-delà des goûts et de la formation de la personne même du Roi, ses rapports avec les compositeurs de son temps, avec la danse, avec les maisons d’imprimerie, ou encore la création de l’Académie royale de musique : les études sont riches et variées, et dressent un tableau vivant et précis des liens entre le pouvoir et le monde musical du temps. On retiendra enfin entre plusieurs, l’analyse de Christian Biet (p. 137) sur « Le Roi, les ambrettes, le théâtre et la fiction du goût », qui s’interroge sur la notion même de « goût du roi » : de la guerre et de la chasse aux grands motets écoutés dans la Chapelle, des comédies de Molière, des opéras de Lully, des femmes et du jeu à la musique sacrée de Lalande et Couperin appréciée aux côtés de Madame de Maintenon, où se situent l’arbitraire royal, le « goût-fiction », et le « goût-représentation » ? Ne faut-il pas, pour s’assurer une représentation non fantasmée de ce que fut vraiment l’influence du Roi sur la musique, voir dans chaque préférence un signe de la royauté et de la personne royale? Ou de la sémiotique au service de la musicologie…
En définitive, voici un recueil instructif et dense, quoique la succession d’articles le rend aisé à consulter, qui n’apportera certes pas une réponse définitive à ceux qui y rechercheront la vérité sur les goûts intime de Louis le Grand mais qui examine avec soin l’éducation du Roi, ses actions liés aux institutions musicales et les implications politiques d’une musique désormais au style français clairement affirmé. » (Muse baroque)
« Versailles, miroir de la personnalité artistique du Roi de France? L’équation est d’autant plus juste que tout, dans le palais d’Apollon (ou de David), témoigne de la sensibilité du souverain le plus artiste de l’histoire française. Pour qui la musique (comme l’architecture) fut une passion jamais diminuée, pendant tout le règne.
Jean Duron regroupe ici une quinzaine d’auteurs qui s’interrogent sur le goût du roi. Parmi les contributions les plus intéressantes s’imposent évidemment l’avant-propos de Béatrix Saule dont la prose scientifique d’une rare précision se fait aussi synthèse en ouverture.
Au travers des quatre chapitres structurant l’ouvrage: « Héritage et éducation du Roi, Goût du Roi, La mise en scène par l’objet et l’image, La musique, une affaire d’état », le lecteur découvre dans le foisonnement de la production artistique une cohérence souterraine qui manifeste l’harmonie versaillaise, tout convergeant in fine à reconnaître l’identité culturelle défendue par Louis XIV.
Chaque décision du Souverain contribue ainsi au grand oeuvre, refondant les éléments de l’héritage (antiquité, danse, christianisme), assumant des courants nouveaux au carrefour des styles espagnoles, italiens et français (délicatesse de l’esthétique galante, création de l’opéra contemporain, fascination pour le théâtre et la musique, le « canon musical Lully »).
C’est en particulier, l’affirmation du goût rayonnant, apollinien qui sait aussi rappeler ses origines divines, comme l’attestent les référence à David, prononcées en deux endroits « stratégiques » du château, dans les Appartements et la Chapelle.
Musique et Bâtiments (Maisons royales) transmettent la passion de la « clarté » qui chez Louis XIV se fait affirmation d’une vision: celle d’un Apollon éblouissant le monde. Sa lueur continue de nous porter, et grâce aux collaborations ici publiées, nous comprenons mieux de qui vient le « miracle de Versailles »: Louis XIV, le roi-artiste. Un souverain exemplaire qui, s’il ne dessina pas lui-même comme Auguste le Fort ou Pierre le Grand, « choisit les maîtres d’oeuvre, mais non les exécutants ». (Classique.news)

Louis XIVLa Musique à la cour de Louis XIV et Louis XV d’après les Mémoires de Sourches et Luynes (1681-1758) – Norbert Dufourcq – Collection « La vie musicale en France sous les rois bourbons – Ed. A. et J. Picard – 1970 – 183 pages
Louis XIV L’Opéra à Paris du Roi-Soleil à Louis le Bien-Aimé Robert Fajon – Slatkine (Genève) – 1984
Louis XIV Répertoire de l’Opéra de Paris, des origines à 1730Robert Fajon – Slatkine – 1984 – 43,90 €
Louis XIV – Féeries d’opéra, décors, machines et costumes en France (1645 – 1765) Jérôme de La Gorce – Editions du patrimoine – 150 pages – juillet 1997

Louis XIV L’Opéra à Paris au temps de Louis XIV : histoire d’un théâtreJérôme de La Gorce – La Mesure des Choses – Edition Desjonquères – octobre 1992 – 224 pages – 21,4

« Sous le règne de Louis XIV, l’opéra s’affirme comme le spectacle à la mode à la Cour comme à la ville. Cet essai ressuscite les débuts de l’Opéra à Paris: les péripéties des premières créations, les démêlés de l’institution avec les créanciers comme avec le pouvoir, les conditions des représentations, la vie bigarrée de la troupe enfin.Nous assistons à la naissance d’un public dont les habitudes et les goûts déterminèrent les traits du drame lyrique en France » (Alapage)
« L’auteur a remué pendant quinze ans les archivces administratives pour narrer en pages toujours brillantes les aléas des différents directeurs, la vie de la troupe, la formation d’un public qui découvre la naissance d’un nouveau genre musical, la tragédie lyrique…Un tableau chronologique de Pomone de Cambert (1671) aux Plaisirs de la Paix de Bourgois (1715) complète heuerusement cette synthèse. » (Opéra International – juillet/août 1993)

Louis XIV – Carlo Vigarani, intendant des plaisirs de Louis XIVJérôme de La Gorce – Editions Perrin et Le Château de Versailles – 2005 – 280 pages – 20,50 €

« Enquêteur minutieux, le musicologue et historien d’art Jérôme de La Gorce s’est lancé sur la piste des Vigarani dans les archives de Modène, Florence, Paris et Stockholm. Carlo, le plus connu de la dynastie, a été quelque peu éclipsé par la xénophobie française qui s’est abattue sur les artistes ultramontains du Grand Siècle. Il fut pourtant l’acteur clé de ses enchantements, entre Torelli et Berain. Les Vigarani, parce que leur art festif fut éphémère, ont bien failli disparaître des mémoires, n’étaient les gravures d’Israël Sylvestre et de Lepautre.
Des origines jusqu’au blason et au château de Saint-Ouen, l’ouvrage retrace l’ascension vers la gloire d’un fabuleux concepteur de spectacles dont l’éreintant travail apparaît ici avec les coulisses du règne de Louis XIV. Il nous offre un passionnant relevé de cette partie peu regardée des arts du spectacle et trace le bilan d’une carrière à la cour de France, tout en se lisant comme l’itinéraire d’un artisan génial dont on rapprochera le destin de celui des Francine, les fontainiers du roi, et bien sûr de Lully. Parfois surabondant quant au copieux descriptif d’une pompe versaillaise luxueuse jusqu’à l’écoeurement, on reste pourtant sur notre faim en ce qui concerne la technique des fameuses « machines », un sujet dont on aurait aimé que le détective La Gorce nous livre les secrets de fabrication. Parce que Vigarani les a emportés dans sa tombe ? » (Classica – septembre 2005)

Louis XIV – L’Opéra de Versailles Rose-Marie Langlois – Pierre Horay – 1958 – 150 pages

Les Grandes Heures de l’« Opéra Gabriel » décrites par Mlle Rose-Marie Langlois, assistante au Musée deVersailles, chargée de l’organisation des conférences-promenades à l’Opéra, au lendemain de la réception de la reine Élisabeth d’Angleterre, en avril 1957, marquant la fin de la restauration de l’Opéra dans son état d’origine.

Louis XIV – La Muze historiqueJean Loret – nouvelle édition revue par Charles -Louis Livet – P. Daffis – 1878

Louis XIV – Le Théâtre et le Public à Paris sous Louis XIV Pierre Mélèse – Librairie E. Droz – 461 pages

Louis XIV – Les Fêtes à la cour du Roi-Soleil Marie-Christine Moine – Fernand Lanore – 1984 – 256 pages – 11,50

Louis XIV – Vie des Musiciens et autres Joueurs d’Instruments du règne de Louis le Grand Evrard Titon du Tillet – Le Promeneur – novembre 1991 – 133 pages – 11

Louis XV – Regards sur la musique au temps de Louis XV – Textes réunis par Jean Duron – Mardaga / CMBV – 167 pages – 22 € – 4 octobre 2007

« Au siècle de Louis XV, la haute figure de Jean-Philippe Rameau est incontournable. Musicien de génie, théoricien visionnaire, son œuvre, sitôt écrit, devient référence, modèle pour toute une génération d’artistes. Rameau résume en quelque sorte l’essor de la musique française entre la génération post-lulliste et celle de Gossec. Le règne précédent avait permis l’émergence et l’affirmation d’un style propre au royaume ; là, sur cette base, les formes évoluent, comme la langue et la grammaire musicale, comme l’instrumentation. C’est l’époque des grandes audaces et des utopies. C’est l’âge d’or de la musique française où émerge une pléiade de talents nouveaux, sans cesse renouvelée.
Regards croisés d’historiens de l’art, de la religion, de philosophes, de musicologues cet ouvrage a été réalisé avec le concours de Florence Gétreau, Alexis Meunier, Philippe Vendrix, Raphaëlle Legrand, Thierry Favier, Catherine Kintzler et Jean Duron. » (Présentation CMBV)

LullyBaptiste ou la dernière saisonAlain Absire – Calmann-Lévy – 1990 – réédition 2003 – 352 pages – 15,9 / LGF – Le Livre de Poche – décembre 1997 – 5,49

Lully L’affaire Lully – Mémoires apocryphes d’Henry Guichard d’HérapineAlain Balsan – préface de Philippe Beaussant – La Bouquinerie – 2001 – 160 pages – E. et R. Éditions – 17 €

« Henry Guichard d’Hérapine, conseiller du Roi Soleil, dévoile ce que fut réellement le plus grand musicien de l’opéra français, le despote Lully. Gendre de l’architecte Le Vau, lié à Molière, médiocre librettiste, intrigant, il fut accusé par Lully de tentative d’empoisonnement. Un long procès s’ensuivit. Puis la longue incarcération de Guichard. Il partit pour l’Espagne. Séjour malheureux. Il vint en Dauphiné où l’évêque de Valence, Daniel de Cosnac, l’appelle en 1684 pour administrer l’hôpital général. A la Révocation de l’Edit de Nantes, l’évêque transforma l’hôpital en prison pour les Réformés, si bien que Guichard, malgré lui, était honni des protestants de Valence. Il partit alors pour Grenoble en 1687, l’année où devait mourir Lully. » (Présentation)

LullyLully ou le Musicien du SoleilPhilippe Beaussant – Gallimard – Théâtre des Champs Elysées – février 1992 – 896 pages – 68,60 €

On pourrait croire que dans une période aussi troublée que la Fronde, on était occupé à faire la révolution, ou à l’empêcher. Pas du tout. On dansait. Tout le monde dansait, à commencer par le roi, qui avait quinze ans. La chance de Lully fut d’arriver à temps pour le bal. Il est vrai que ce qui caractérise le personnage, c’est de toujours tout faire exactement à temps et à propos. Danseur, chorégraphe, mime, violoniste, compositeur, metteur en scène, administrateur, spéculateur : il fut tout cela, et aussi un mythe, c’est-à-dire un révélateur. Italien, doué d’un pouvoir prodigieux d’assimilation, Lully a traversé le règne de Mazarin et celui de Louis XIV en se modelant aux sinuosités de leur histoire. A travers lui, on découvre tout le XVIIème siècle, et on y lit des choses auxquelles on n’aurait pas pensé (Alapage)
« Le livre de PhilippeBeaussant est un pur chef d’oeuvre : à la fois ouvrage d’historien, de musicologue,e de chercheur et d’esthète…Tout a été mis en oeuvre pour que ce volumesoit une réussite totale : les tableaux chronologiques, les index, la bibliographie, les notes et une série de photos noir et blanc ou couleur à la fois attrayantes et utiles. (Opéra International – mai 1992)

LullyBaptisteVincent Borel – Sabine Wespieser Editions – 530 pages – août 2002 – 22

Baptiste
« Vincent Borel propose avec Baptiste un roman unique en son genre : les Mémoires apocryphes du compositeur français d’origine italienne Jean-Baptiste Lully » (Fnac)
« Vincent Borel ne résiste pas à la tentation de se glisser dans la peau de Lully et écrit à la première personne des sortes de mémoires apocryphes…Grâce à une maîtrise confondante de la langue du XVIIe siècle, nous entrons dans le vif du sujet et nous lisons cette fiction avec avidité, comme s’il s’agissait d’un mélange des Laisions dangereuses et d’un roman de cape et d’épée. » (Opéra International – novembre 2002)

Lully Le cadre, la vie, l’oeuvre, la personnalité, le rayonnement, les oeuvres, bibliographieEugène Borrel (1876 – 1962) – La Colombe – 1949 – 128 pages – env. 18 € d’occ.

Lully – L’interprétation de la musique française – De Lully à la RévolutionEugène Borrel – Félix Alcan – 231 pages – 1934 – 15 € d’occ.

Lully – La vie de Monsieur Quinault de l’Académie Françoise avec l’origine des opera en France Boscheron – 1783
LullyLe livret d’opéra de Lully à GluckEugène de Bricqueville – Fils de B. Schott – Mayence – 1888
LullyLully : musique et dramaturgie au service du PrinceManuel Couvreur – Vokar – Bruxelles – janvier 1992 – 454 pages

LullyLe Fracas du Soleil ou Jean-Baptiste Lully, le musicien du roiMarc David-Calvet – Editions Perrin – octobre 2000 – 381 pages – 19,67 €

« Quelques mots simples pour vous mettre sur la piste de mon roman : « Le fracas du Soleil ou Jean-Baptiste Lully le musicien du roi ». « Fracas » parce que ce livre est construit autour de la légende de Phaéton, ce jeune héros qui, un jour, emprunta le char du soleil, son père, atteignit le zénith, mais finit par mordre lamentablement la poussière. Or qui est donc Phaéton dans cette histoire ? Louis XIV ? Lully ? Vous le saurez lorsque vous parviendrez aux dernières pages de cette aventure musicalo-amoureuse. Par ailleurs, si j’ai choisi de passer quatre ans de ma vie en compagnie de Jean-Baptiste Lully c’est parce que cet Italien qui enfanta l’opéra français vers 1670 était vraiment un être irrésistible. Ce qui m’a fasciné, chez lui, c’est ce feu intérieur qui l’animait sans cesse et cette fringale d’innovation. Je pense que, s’il vivait aujourd’hui, il serait à la fois Bill Gate et Steven Spielberg. En effet, à l’époque tout Paris se pressait dans son théâtre du Palais-Royal, rue Saint-Honoré, pour y voir voler les machines fantastiques de Persée ou Armide, chanter et danser sa troupe, un peu comme on va, de nos jours, se laisser éblouir au cinéma par les effets spéciaux de « Jurassic Parc » ou « Titanic ». Enfin, mon héroïne, Marie Mancini, nièce du cardinal Mazarin, va vous conduire, je l’espère, vers une bouleversante histoire d’amour et d’amitié, sorte de « Jules et Jim » transposée au Grand Siècle. Bon voyage et que le char du soleil vous conduise avec bonheur sur ces chemins de légendes de Marie, Louis, Baptiste et quelques autres astres ! » (Marc David)

Lully L’Ami des Arts ou Justification de plusieurs Grands Hommes Jacques-Joseph-Marie Decroix – 1776 – env. 176 €
LullyLulli – Des cuisines royales à l’OpéraMadeleine Doumerc – Librairie gédalge – 2e trim. 1952 – 155 pages

LullyLa musique dans la ville de Lully à RameauJean-Marie Duhamel – Presses Universitaires de Lille – 1994 – 358 pages – 10,67

Lully De Lulli à Rameau (1690 – 1730), l’esthétique musicale Jules Ecorcheville – Impressions artistiques – 1906 – disponible en ligne sur Gallica

LullyJean-Baptiste Lully ou la naissance de la tragédie lyriqueJean Gallois – Editions Papillon (Suisse) – collection Mélophiles – avril 2001 – 160 pages – 13,95

Jean-Baptiste Lully ou la naissance de la tragédie lyrique
« Jean Gallois inaugure la collection par un Lully…L’oeuvre de Lully est présentée sans s’abstraire du contexte historique. En même temps qu’un livre sur le musicien, c’est un portrait de Louis XIV et l’évocation colorée de Versailles qui sont proposés au lecteur dans un récit d’une clarté exemplaire » (Le Monde de la Musique – septembre 2001)

Lully Lully, petit violon du roiG. Guillemot-Magitot – Editions de l’Amitié – 1950 – 258 pages – env. 23 d’occ.

LullyLulliEmmanuel Haymann – Flammarion – 310 pages – novembre 1991

« Haymann raconte simplement la vie tumultueuse du Florentin…Les fastes du grand siècle et les coulisses de l’Opéra intéressent l’auteur bien plus que notre musicien. » (Opéra International – mai 1992)

Lully – De Lully à Mozart – Aristocratie, musique et musiciens à Paris (XVIIe – XVIIIe siècles)David Hennebelle – Editions Champ Vallon – collection Époques – 441 pages – février 2009 – 28 €

LullyJean-Baptiste Lully Jérôme de La Gorce – Fayard – 800 pages – mai 2002 – 38 €

« C’est une biographie entièrement renouvelée qu’offre ce livre, permettant de mieux connaître les origines familiales du compositeur et d’éclairer sa personnalité, mais aussi de suivre les différentes étapes de sa carrière à la cour de Louis XIV, ses rapports avec le roi, son incroyable ascension sociale et même sa vie privée défrayant parfois la chronique. L’étude de l’abondante production de Lully est également traitée sous un jour nouveau et fait l’objet de la première exploration complète à travers les différents genres abordés : ballets, comédies-ballets et autres pièces à intermèdes, opéras, petits et grands motets. » (Alapage)
« L’ouvrage consacré à Lully le plus informé et le plus complet qui soit…Avec force détails, Jérôme de La Gorce raconte la formidable ascension de « Baptiste »,…nous fait vivre la colaboration avec Corneille, Racine, Quinault et Molière, la construction de son hôtel de la rue Sainte-Anne, son accession à la direction de l’Académie royale, son exceptionnelle réussite professionnelle, puis sa disgrâce, jusqu’au coup de canne fatal qui entraînera sa mort…La seconde partie de l’ouvrage se consacre à l’étude des oeuvres, classées par genre, et à l’analyse du style du compositeur. » (Le Monde de la Musique – juillet/août 2002)
« On ne s’étonnera pas de trouver le plus généreux assemblage de pièces, témoignages et réflexions jamais inspirés par le Surintendant. Où la tradition avait établi des certitudes, l’auteur rétablit le doute ; et de nombreuses erreurs sont définitivement corrigées….L’unique volume se compose de deux parties égales : la Vie (350 pages) et l’Oeuvre (400 pages)…Chaque chapitre est divisé en sections d’une abord facile…La somme est considérable, la valeur des documents indiscutable, le style équilibré entre examen et enthousiasme…Indispensable. » (Diapason – juillet/août 2002)
« À partir d’une exploration, à la fois scientifique et sensible, des archives française et étrangères (notamment florentines), Jérôme de La Gorce reconstitue le destin romanesque d’un homme dont le désir d’apparaître aura été au moins aussi fort que celui de son illustre protecteur… Quant à l’étude de l’œuvre de Lully, elle est l’objet d’un travail exemplaire et original : classée par genre, puis regroupée dans un catalogue chronologique, elle est analysée à la lumière des recherches les plus récentes par un auteur si familier du Grand Siècle, qu’il en devient aujourd’hui un des « témoins » indispensables de son génie. Un livre idéal pour remettre le surintendant sous son juste soleil. » (Altamusica)
« Jérôme de La Gorce nous invite au cœur de la création, dans l’atelier de Lully. A l’image du visuel de couverture – le superbe buste de bronze sculpté par Collignon, c’est l’homme qui se précise peu à peu…Chemise ouverte, perruque asymétrique, il incarne ce champion de travail, cette force à l’œuvre qui suscite d’emblée l’admiration. Energie centralisatrice, jalouse de son pouvoir, exclusive, il n’a cessé de penser la musique en renouvelant les formes et les sujets, associant les genres, comédies, ballets, tragédies… Puissant alchimiste de l’invention nouvelle, Lully se révèle sous la plume de l’auteur, un démiurge bouillonnant d’idées et de projets dont l’invention de la « tragédie lyrique » n’est pas la moindre création. Né Florentin, il fut capable d’inventer l’opéra français. Et l’auteur explique les raisons personnelles de cette aptitude exceptionnelle.
Le texte est divisé en deux parties selon un plan déjà testé : la vie puis l’œuvre. Certains faits transmis par la rumeur et l’habitude sont révisés. L’on est surpris d’apprendre par exemple que le premier compositeur du royaume fut soucieux d’ouvrir les représentations de ses opéras au peuple. Si ses ouvrages devaient convaincre le Roi, la Ville aussi n’était pas en reste et souvent, ce qui était critiqué à la Cour, du fait des jaloux et des rivaux (le castrat Melani par exemple pour lequel rien n’était suffisant pour conspirer contre la position du Florentin), était porté en triomphe par les spectateurs du Palais Royal à Paris.
Lully, compositeur mégalomane, tourné essentiellement vers le plaisir du Roi : nous le connaissions. Lully, créateur visionnaire, généreux et critique, soucieux de l’accueil de ses œuvres envers le petit peuple de la rue : voici une piste mésestimée à suivre de près. En un siècle où le souverain défaisait ou confirmait la position des artistes, parler de Lully c’est parler du roi. De « Atys » à « Phaeton », c’est l’histoire du goût royal qui se dessine. Histoire semée de « scandales et d’affaires » où tout, exposé à la faveur royale, devient politique. L’auteur nous explique aussi les changements des protecteurs, après Louis XIV , c’est le Dauphin qui se passionne pour l’opéra. Il évoque les évolutions de la sensibilité qui fait succéder aux grandes célébrations mythologiques (Thésée, Proserpine, Persée) à l’honneur jusqu’au décès de la Reine, les nouveaux opéras chevaleresques (Amadis, Roland, Armide). Ce sont les partis dominants qui émergent après Colbert et Perrault, s’imposent Louvois et ses « champions » Racine et Boileau, les adversaires de Quinault.
Grâce à la masse documentaire réunie par la passion de l’auteur, surgit la « seconde armée » dont nous parle La Fontaine, entièrement inféodée au service du souverain qui ne cessait de travailler à la création des ouvrages de Lully. Armée d’artistes à la mesure du chantier de Versailles, plusieurs dizaines de corps de métiers ressuscitent pour la scène : peintres, décorateurs, machinistes, danseurs, chorégraphes, librettistes, musiciens et chanteurs…. tous électrisés sous les feux de la comète Lully. De l’homme, Jérôme de la Gorce ne masque rien non plus : en particulier ses frasques amoureuses qui suscitant le scandale ne tardèrent pas à fâcher définitivement le souverain. La figure du musicien occupe une place singulière : insupportable et incontournable. Episodes de la vie du premier musicien du règne, peinture aussi d’une époque qui sacrifie tout sur l’autel de la beauté et de l’art, le livre de Jérôme de La Gorce trace des nouveaux champs d’investigation. En redessinant l’aventure musicale du Grand siècle, à la fois individuelle et collective, surtout humaine, cette nouvelle biographie signée Fayard se révèle indispensable ». (ConcertClassic)

Lully LullyLionel de La Laurencie – Librairie Félix Alcan – collection « Les Maîtres de la musique » – 1911 – 244 pages – réédition Éditions d’Aujourd’hui – collection Les Introuvables – 1977

Lully - La Laurencie - Les Introuvables

LullyComparaison de la musique italienne et de la musique françaiseJean-Louis Lecerf de la Viéville – 1704
Lully Lully et la Grande Mademoiselle Jean Lecomte – illustrations de Hélène Couderc – 1957 – 62 pages –

Lully – Directeur de l’Opéra après Lully Mémoires imaginaires de Jean-Nicolas de Francine (1687 – 1692)Claude-Jean Nébrac – BoD – mai 2012 – 232 pages – 15 €

« Curieux destin que celui de Jean-Nicolas de Francine, issu d’une famille de fontainiers florentins, appelés en France pour embellir les jardins royaux !
Devenu le gendre de Jean-Baptiste Lully, il se retrouva, à la mort de ce dernier, à la tête de l’Académie royale de musique.
Une charge prestigieuse, mais exposée aux jalousies, aux critiques, aux cabales, sans compter d’inextricables difficultés financières, qu’il devait pourtant assumer avec habileté pendant plus de quarante ans.
L’auteur confie à Jean-Nicolas de Francine lui-même le soin de raconter, sous forme de Mémoires imaginaires, sa jeunesse, la mort de Jean-Baptiste Lully, et la vie de l’Opéra durant les cinq années qui s’ensuivirent (1687 – 1692). » (Présentation)

Lully1632 – 1687 – Tricentenaire – Ed. Richard Massé – février 1987 – 31,40
Lully – Essai sur l’Opéra en France depuis Lully jusqu’à nos joursAlphonse Pellet – Roger et Laporte – 156 pages – 1874 – 70 €
LullyTextes sur Lully et l’Opéra françaisCharles PerraultSaint-EvremondAntoine-Louis Lebrun – Editions Minkoff – 1987 – 27 €

LullyLully – Biographie critiqueHenry Prunières – H. Laurens – collection « Les Musiciens célèbres » – 1910 / 1927 – 121 pages – env. 20 d’occ.

Lully La vie illustre et libertine de Jean-Baptiste LullyHenry Prunières – Plon – collection « Le Roman des grandes existences » – 263 pages – 1929 – env. 23 d’occ.

Lully – La Musique comme métaphore – La relation de la musique et du texte dans l’opéra français de Lully à RameauAna Stefanovic – L’Harmattan – 2006 – 44 €
Lully Louis XIV et LullyThéodore-Valensi – 1951 – Les E.L.F. – 274 pages – env. 27 € d’occ.

Louis XIV et Lully

Lully Lully – 1633 – 1687Émile Vuillermoz – Laboratoire G. Beytout – 1937 – env. 13 d’occ.
Lully Lully et l’opéra français – Collectif – La Revue musicale – NRF – 123 pages – 1925 textes de Henry Prunières, Lionel La Laurencie, André Levinson, André Tessieer, Xavier de Courville, Nodot, Lecerf de la Viéville

« La musique, les livrets, la danse, la mise en scène par L. de la Laurencie, H. Prunières, X. de Courville, A. Levinson. Vie de Lully ; le triomphe de Lully aux Champs-Elysées » (Présentation)

LyonUn siècle de musique et de théâtre à Lyon (1688-1789)Léon Vallas – Editions Masson – 1932 – 560 pages – réédition Editions Minkoff – 1971 – 559 pages