L’Amour Médecin

COMPOSITEUR Jean-Baptiste LULLY
LIBRETTISTE Molière


Comédie-ballet (LWV 29) sur un texte en prose, en trois actes, écrite par Molière en quelques jours.
Elle fut représentée à Versailles, le 15 septembre 1665, lors de réjouissances organisées pour l’ouverture de la chasse, dans un décor unique préparé par Carlo Vigarani, probablement dans la Salle de la comédie du château.
La troupe de Molière partit pour Versailles le 13 septembre, et revint le 17. La Grange nota : On a joué L’École des Maris avec L’Impromptu, et L’Amour médecin trois fois avec musique et ballet.
Elle fut reprise – sans musique ni danse – au Palais Royal, le 22 septembre 1665, pour vingt-sept représentations, jusqu’au 29 novembre, puis pour dix représentations, du 21 février au 16 mai 1666, cinq représentations en octobre 1666, sept représentations en 1667, cinq en 1668, six en 1670. Molière jouait Sganarelle, Béjart un médecin.
Les intermèdes musicaux interviennent :

au prologue : la Comédie, la Musique et le Ballet se proposent de quitter leur vaine querelle : Quittons, quittons notre vaine querelle, et de s’unir pour donner du plaisir au plus grand Roi du monde : Unissons-nous tous les trois ;
à l’entracte suivant l’acte I : Champagne, en dansant, frappe aux portes de quatre médecins, qui dansent, et entrent avec cérémonie chez le père de la malade ;
dans la dernière scène de l’acte II : chanson de l’opérateur d’orviétan Ô grande puissance de l’orviétan!
à l’entracte qui suit l’acte II : Plusieurs Trivelins et plusieurs Scaramouches, valets de l’opérateur, se réjouissent en dansant ;
et à la dernière scène de l’acte III : la Comédie, la Musique et le Ballet chantent Sans nous tous les hommes, Deviendraient mal sains, Et c’est nous qui sommes Leurs grands médecins. Durant qu’ils chantent, et que les jeux, les ris et les plaisirs dansent, Clitandre emmène Lucinde.

Les médecins étaient joués par des acteurs portant des masques représentant d’authentiques médecins célèbres de l’époque : les médecins de la reine, Guénaut (Macroton), d’Aquin (Tomès), du Fougerais (Desfonandrès), le médecin de Monsieur, Esprit (Bahys), le médecin de Madame, Yvelin (Filerin).
L’intermède le plus original est celui qui met en scène le plus célèbre des marchands de remèdes qui tenaient baraque sur le Pont-Neuf, le marchand d’orviétan (*).
Lully eut beaucoup de succès dans le personnage d’un médecin pris de folie.
(*) L’orviétan était une recette apportée de la ville d’Orvieto par des Italiens au début du XVIIe siècle et avait vite pris la réputation d’une véritable panacée.

L’Amour médecin fut imprimée en 1666 par Pierre Trabouillet, et par Théodore Girard.

Dans la préface, Molière indique : Ce n’est ici qu’un simple crayon un petit impromptu, dont le Roi a voulu se faire un divertissement. Il est le plus précipité de tous ceux que sa Majesté m’ait commandés ; et lors que je dirai qu’il a été proposé, fait, appris, et représenté en cinq jours, je ne dirai que ce qui est vrai. Il n’est pas nécessaire de vous avertir qu’il y a beaucoup de choses qui dépendent de l’action. On sait bien que les comédies ne sont faites que pour être jouées ; et je ne conseille de lire celle-ci qu’aux personnes qui ont des yeux pour découvrir dans la lecture tout le jeu du théâtre. Ce que je vous dirai, c’est qu’il serait à souhaiter que ces sortes d’ouvrages pussent toujours se montrer à vous avec les ornements qui les accompagnent chez le Roi. Vous les verriez dans un état beaucoup plus supportable ; et les airs, et les symphonies de l’incomparable Monsieur Lully, mêlés à la beauté des voix, et à l’adresse des danseurs, leur donnent, sans doute des grâces, dont ils ont toutes les peines du monde à se passer.
La partition fut copiée par Philidor en 1690.

Livret disponible sur livretsbaroques.fr


De quoi Lucinde souffre-t-elle ? C’est ce que Sganarelle, son père, cherche à éclaircir. Mais, s’il est prompt à l’interroger, il fait la sourde oreille dès lors qu’il comprend la raison du tourment de sa fille : elle veut se marier. Lisette, elle, a bien entendu la requête de sa maîtresse, et met au point un stratagème pour obtenir l’accord du père. Elle prétend Lucinde malade et aussitôt son père convoque une assemblée de médecins à son chevet. Saignée ou purgation : ils ne parviennent pas à s’accorder sur le traitement. Et c’est Clitandre, déguisé en médecin, qui fera signer le contrat de mariage à Sganarelle comme le meilleur des remèdes aux souffrances de sa fille. L’Amour médecin comédie-ballet, créée en 1665, mise en musique par Lully, est l’occasion pour Molière de se livrer à une savoureuse satire des médecins. (Comédie-Française)

L’Amour médecin est, parmi les comédies-ballets de Molière et Lully, l’une des plus réussies, grâce à sa délicieuse loufoquerie, sa réjouissante méchanceté et l’extrême poésie qui la baigne toute entière. Créée pour le plaisir du Roi en 1665, la pièce fut reprise avec un succès jamais démenti jusqu’à la mort de Molière.
L’intrigue : La fille de Sganarelle, Lucinde, est tombée dans une « mélancolie épouvantable ». Après avoir réuni un conseil de famille peu convaincant, Sganarelle apprend de sa fille elle-même la cause du mal qui la travaille : elle est amoureuse ! Mais, de cela, Sganarelle ne veut rien savoir ! Lisette, la suivante deLucinde, aura vite fait de comprendre la situation ; elle persuade Sganarelle que sa fille vient d’être prise d’un violent malaise. Quatre médecins sont convoqués et procèdent à une grandiose consultation, qui n’aboutit qu’à une violente querelle… Sganarelle recourt à un marchand d’orviétan (*). Entre temps, Clitandre – la cause de tant de troubles ! – se présente sous l’habit d’un médecin merveilleux guérissant par le seul pouvoir des paroles ! Il convainc Sganarelle que sa fille a tout simplement besoin de croire qu’on cède à ses caprices. Elle veut se marier ? Qu’à cela ne tienne ! Il n’y a qu’à signer un « faux » contrat. Sganarelle comprendra trop tard que le contrat était bel et bien vrai, que le « garçon apothicaire » était un authentique notaire, et le prétendu grand médecin… son gendre.
L’ouvrage : Aussi incroyable que cela paraisse, cet Amour médecin, que Molière qualifie de « léger crayon… », proposé, fait, appris et représenté en cinq jours, est créé exactement dans la production de l’auteur entre Tartuffe, Don Juan et Le Misanthrope, c’est-à-dire à un sommet absolu de son génie. De fait, cet impromptu est, dans son genre, un chef-d’œuvre de méchanceté, d’absurdité et de poésie. Molière y maîtrise parfaitement le mélange de la comédie, de la musique et du ballet, et ses portraits sont sans faille. On retrouve un nouveau développement du personnage de Sganarelle, une Lisette dont les dialogues préfigurent avec le même brio Scapin des Fourberies ou Toinette du Malade imaginaire, et d’inoubliables médecins dignes des meilleures eaux-fortes de Daumier. La comédie ballet a ici cette grâce particulière des œuvres brèves et légères. Lorsque Molière emploie le mot « crayon » pour définir cet « amour », il ne se trompe pas : on y trouve la même rapidité, la même virtuosité, la même élégance, la même force d’évocation que telle esquisse, telle étude d’un grand maître, qu’on se surprend parfois à préférer, pour ce qu’elle a d’irrésistiblement vivant, au tableau achevé. (Présentation Le Concert Spirituel)

Personnages : Sganarelle, père de Lucinde ; Aminte ; Lucrèce ; M. Guillaume, vendeur de tapisseries ; M. Josse, orfèvre ; Lucinde, fille de Sganarelle ; Lisette, suivante de Lucinde ; M. Tomès, médecin ; M. des Fonandres, médecin ; M. Macroton, médecin ; M. Bahys, médecin ; M. Filerin, médecin ; Clitandre, amant de Lucinde ; un Notaire ; l’opérateur Orviétan.

Représentations :

Comédie Française – 10, 12, 16, 17, 20, 23, 26, 29, 30 avril, 3, 5, 13, 14, 18, 22, 25, 28 mai, 3, 4, 10, 11, 13, 15, 16, 21, 23, 25, 30 juin, 3, 8, 12 juillet 2006 – Les Arts Florissants – dir. et clavecin Bertrand Cuiller ou Béatrice Martin ou Kenneth Weiss – mise en scène Jean-Marie Villégier et Jonathan Duverger – collaboration artistique Alison Hornus – chorégraphie Wilfride Piollet et Jean Guize – scénographie Jean-Marie Abplanalp – costumes Patrice Cauchetier et Jean-François Gobert – lumières Franck Thévenon – nouvelle mise en scène

 

Comédie Française – 9, 10, 11, 13, 14, 16, 17, 18, 20, 22, 24, 25, 28, 30 avril 2005, 5, 6, 7, 8, 10, 12, 14, 15, 16, 17, 19, 22, 25, 28, 29 mai 2005, 1er, 6, 8, 11, 14, 17, 19, 22, 26 juin 2005, 1er, 6, 10, 12 juillet 2005 – Théâtre de Caen – 9, 10, 11, 12 novembre 2005 – Les Arts Florissants – dir. William Christie, Kenneth Weiss ou Béatrice Martin – mise en scène Jean-Marie Villégier et Jonathan Duverger – chorégraphie Wilfride-Piolle, Jean Guizerix – scénographie Jean-Marie Abplanalp – costumes Patrice Cauchetier, Jean-François Gobert – lumières Frank Thévenon

La Terrasse – mai 2005

Ménage à trois de la comédie, de la musique et du ballet pour dépeindre les pouvoirs curatifs et libérateurs de l’amour !
Lucinde est triste car son père lui refuse les jeux de son âge et rechigne à payer la dot qui lui ouvrirait les bras de Clitandre. Mais la fieffée Lisette veille au grain et organise une comédie qui trompe le barbon et ridiculise les inepties latinisantes des médecins incapables, convoqués par le père au chevet d’une enfant malade seulement d’être devenue femme ! La suivante zélée trouve son pendant en Hali, le valet d’Adraste, qui soutient son maître dans la conquête de la belle Isidore, cloîtrée par l’ombrageux Dom Pèdre, trop sanguin et pas assez malin pour reconnaître son rival sous les traits du peintre venu caresser du pinceau les avantages de la sublime affranchie. Adraste s’enfuit avec Isidore comme Clitandre enlève Lucinde, grâce à une ruse bouffonne : les hommes qui croient posséder femmes et filles comme on conserve un objet précieux en sont toujours pour leurs frais car l’amour ne se commande pas plus que la liberté ne s’enchaîne !
Farce décapante pour dindons, cailles délurées et poules de luxe
Jean-Marie Villégier et Jonathan Duverger inventent une mise en scène truculente et désopilante dont l’humour trouve d’impeccables relais dans les décors et les costumes. Si L’Amour médecin a pour cadre une espèce de livre pour enfants aux couleurs pétantes avec médecins ubuesques et soubrette aux allures de Dame Tartine, Le Sicilien se joue dans un intérieur digne des meilleurs feuilletons télévisés dans lequel évolue une Isidore en lamé et déshabillé affriolant pendant que s’affolent autour d’elle un Dom Pèdre en violet de marlou et un Adraste déguisé en peintre hystérique digne de La Cage aux folles. S’ébattent autour des différents protagonistes les danseurs des ballets, aux atours tous plus déjantés les uns que les autres. Cela étant, la farce évite les travers de la pantalonnade et la rigueur du jeu et de la mise en scène, la fluidité des parties dansées et la perfection musicale des toujours précis et spirituels membres des Arts Florissants font de ce spectacle un hymne aux synesthésies sans égal. Revisitant un genre que les conditions historiques et politiques de sa création auraient pu rendre désuet, aujourd’hui que le Prince ne danse plus, Villégier et Duverger, Christie et les chorégraphes Wilfride Piollet et Jean Guizerix évitent brillamment ce risque et signent un spectacle frais, drôle, profond et inventif, dont l’esthétique jouissive, l’extravagance et la variété attestent que, chez les muses comme ailleurs, l’union fait la force ! »

Le Journal des Arts Florissants – mai/août 2005

« L’Amour médecin est une farce, « faite, apprise et représentée en cinq jours », sur commande royale. Une farce, mais pour Versailles. Une farce, mais richement encadrée d’un prologue et d’un épilogue, entrecoupée d’intermèdes. Le dialogue de la comédie, de la musique et de la danse n’y entraîne pas leur fusion. Aux musiciens et aux danseurs, l’honneur de célébrer le prince et de chanter en vers la théorie de ses plaisirs. Aux musiciens et aux danseurs le soin de transposer dans les fantaisies du rêve les déconvenues de Sganarelle. Aux comédiens-farceurs la naïveté, la fausse naïveté, de la prose et des tréteaux. Une tranche napolitaine d’art « savant » et d’art « populaire ».
…Quand il affiche à Paris ses triomphes de Versailles ou de Saint-Germain, Molière ne lésine pas. À la seule exception de George Dandin, il n’ampute de leurs divertissements aucune de ses comédies-ballets. Toujours plus nombreux de saison en saison, musiciens et danseurs pèsent de plus plus lourd dans les dépenses de la troupe. Couronnant cette évolution, les travaux entrepris en 1671 dotent le Palais-Royal d’un espace réservé à l’orchestre, entre parterre et plateau. Il s’est pourtant trouvé de bons esprits pour nier l’évidence et rejeter cette part essentielle de l’héritage moliéresque. Réputé « sinistre» par la critique du XIXe siècle finissant, Lully est alors banni de la Comédie-Française. En 1891, L’Amour médecin y est donné sans ses intermèdes. S’il récupère « des thèmes de Lully» en 1939, c’est dans un arrangement de Manuel Rosenthal. Pour Le Sicilien de 1892, Saint-Saëns appelle à la rescousse Rameau, Bach et Campra dont il agence un patchwork. Le XXe siècle s’est montré moins cruel et telle ou telle des grandes comédies-ballets a parfois retrouvé, dans la Maison de Molière, sa partition originale. Mais la dernière reprise de L’Amour médecin y remonte à 1956, celle du Sicilien à 1931. William Christie, depuis lors, et Les Arts Florissants avec tout le mouvement « baroque » ont fait passer Lully par un bain de jouvence. Nous ne recevons plus ses compositions comme des pièces de musée, intéressantes pour les connaisseurs, attendrissantes pour les nostalgiques, mais comme porteuses d’un plaisir actuel, riches de virtualités inexplorées. Merci donc à Marcel Bozonnet d’avoir voulu nous réunir en ce bonheur. »

Références Musicologie – 30 mars 2005

« La Comédie-Française renoue avec la comédie-ballet – La Comédie-Française renoue ce printemps 2005 avec le genre « comédie-ballet », en remontant deux comédies fruits de la collaboration entre l’homme de théâtre Jean-Baptiste Poquelin dit Molière et le compositeur Jean-Baptiste Lully. La Maison de Molière a confié à deux spécialistes de la période baroque, le metteur en scène Jean-Marie Villégier et le chef d’orchestre William Christie à la tête de ses Arts florissants, le soin de remonter « L’amour médecin » et « Le Sicilien ou l’amour peintre », deux comédies de Molière avec musique de Lully (Salle Richelieu du 9 avril au 12 juillet).
« L’amour médecin » n’a pas été joué par le Français depuis 1956 et « Le Sicilien » depuis 1931. Villégier et Christie, outre la résurrection de l’opéra « Atys » de Lully, ont signé une autre réussite, « Le malade imaginaire » de Molière, remonté avec la musique de Charpentier pour les divertissements dansés. Interrogé sur l’importance des comédies-ballets par rapport aux grands opéras de Lully comme « Atys », William Christie affirme : « elles sont forcément mineures quant à la présence et à la place de la musique dans l’oeuvre, mais en aucun cas, inférieures aux opéras ». Selon le chef franco-américain, « on y décèle déjà les prémices des grandes tragédies lyriques que Lully composera un peu plus tard ». Et il précise: « la différence tient aussi à ce que la comédie-ballet est souvent associée au comique, à la légéreté, au divertissement alors que les premiers opéras français adoptent un style déclamatoire proche de la tragédie ». Dans le cas de « L’amour médecin » et du « Sicilien », « on reste, estime William Christie, dans un registre léger, on y trouve des pages où la musique est intégrée à l’action dramatique, d’autres où elle intervient comme un intermède, un prologue ou une conclusion ».
De son côté, Jean-Marie Villégier pense que l’on se trouve face à un théâtre « où musique et ballet revendiquent leur théâtralité ». Le choix s’est porté sur ces deux pièces « parce que, ajoute-t-il, leur juxtaposition nous a fait éprouver l’extrême plasticité du genre où la fantaisie est souveraine ». Pour le metteur en scène, « L’amour médecin » fait retour aux conventions hénaurmes de la farce, aux couleurs franches du conte, aux sombres figures du cauchemar, tandis que « Le Sicilien » se projette dans un avenir de sensuelle euphorie où la parole est amorce du chant, où le pas prélude à la danse, où la gaieté se fait joie ».
Deux anciennes étoiles de l’Opéra de Paris, Wilfride Piollet et Jean Guizerix, signent la chorégraphie qui sera du « faux-vrai-baroque » avec la nécessité de deux styles différents. « Avec +L’amour médecin+, déclarent-ils, nous sommes dans une forme d’expressionnisme sans époque repérable, alors que la mise en scène du +Sicilien+ va situer l’action dans les années 50, l’âge d’or des comédies musicales qui sont la continuation des comédies-ballets ».

Opéra International – juin 2005

 

Nevers – Maison de la Culture – 26 avril 2005 – St Germain en Laye – Théâtre Alexandre-Dumas – 13 mai 2005 – Condé en Brie – Festival La Fontaine – 18 juin 2005 – Festival Baroque de Pontoise – 15, 16 octobre 2005 – Opéra de Lausanne – 26 novembre 2005 – Le Concert Spirituel – Compagnie L’Eventail – Compagnie Les Malins Plaisirs – dir. Hervé Niquet – mise en scène Vincent Tavernier – chorégraphie Marie-Geneviève Massé – décor et costumes Erick Plaza-Cochet – lumières Carlos Perez – avec Marie-Louise Duthoit, Sabine Novel, Benoit Arnould

« Réunir pour cette comédie ballet une équipe légère et de grande qualité, pouvant en mêlerharmonieusement les diverses expressions – chantées, jouées, dansées – est l’ambition première et lacondition sine qua non pour réussir un tel montage. Sept comédiens, trois chanteurs, six danseurs etdix instrumentistes, habitués au mélange des genres et à Molière, ont été rassemblés autour d’HervéNiquet pour la musique et le chant, Vincent Tavernier pour la mise en scène, et Marie-GenevièveMassé pour la chorégraphie.C’est la garantie à la fois d’une vraie fantaisie dans l’invention du spectacle, mais aussi d’une rigueurreposant pour les uns et les autres sur une réelle connaissance du style originel, non pour lereconstituer, mais le réinterpréter en toute liberté. Ainsi L’Amour médecin fuse-t-il, avec toute lavirtuosité et la grâce qui lui conviennent, dans un décor lui-même multiple et mobile comme le ballet. » (Présentation Le Concert Spirituel)

Le Touquet – 19, 21, 25, 26 et 27 août 2004 – Lanvellec – Festival de Lanvellec – 16 octobre 2004 – Maisons Alfort – Théâtre Claude Debussy – 12 février 2005 – Compagnie Les Malins Plaisirs , Compagnie L’Eventail – Le Concert Spirituel – dir. Hervé Niquet – mise en scène Vincent Tavernier – chorégraphie Marie-Geneviève Massé