Idylle sur la Paix

COMPOSITEUR Jean-Baptiste LULLY
LIBRETTISTE Jean Racine
DATE DIRECTION EDITEUR NOMBRE LANGUE FICHE DÉTAILLEE
1999 Hugo Reyne Accord 1 français

Composée sur un poème de Jean Racine (1639 – 1699), à l’occasion de la venue de Louis XIV à Sceaux, chez le marquis Jean-Baptiste de Seignelay, fils de Colbert (décédé en 1683), l’Idylle sur la Paix ou Idylle de Sceaux) fait référence à la trêve de Ratisbonne, signée le 15 août 1684, et présente le roi en héros et sauveur de la paix. Elle se compose de récits, airs, choeurs et danses, et se termine par une chaconne. Elle fut exécutée dans l’orangerie de Sceaux, le 16 juillet 1685 (LWV 68).

Participaient à l’exécution : Mlle Le Rochois, Fanchon et Louison Moreau, Boutelou.

Orangerie du château de Sceaux

L’œuvre fut reprise à Paris, la même année, puis en juillet 1689, à la suite des Fêtes de l’Amour et de Bacchus

Le manuscrit ayant servi à l’exécution, relié aux armes de J.-N. Colbert, archevêque de Rouen, fit partie de la collection de Henry Prunières.

 

En savoir plus :

Livret et partition Cahiers de musique – Editions du Centre de musique baroque de Versailles

« Le livret de Jean Racine se compose d’une succession de récitatifs et de chœurs à la gloire de Louis XIV : « Ô Ciel ! Ô saintes destinées ! Qui prenez soins de ses jours florissans, Retranchez de nos ans Pour ajouter à ses années. »

« Ce poème galant alterne les récits d’une dix-vingtaines de mesures et les chœurs. Toutes les thématiques allégoriques propres à l’ère baroque sont utilisées en concentré : dieux fougueux, bergers charmants, héros courageux, bocages paisibles, tempêtes guerrières. Unique collaboration de Racine à un livret musical, elle se trouve de fait à la croisée des genres littéraires et musicaux en gestation en cette fin du 17e siècle. Le tout dégage un charme particulier car le poète manie une langue particulièrement fine. En ce qui concerne la musique les ambitus ne sont pas extrêmes, les choeurs assez homophoniques et l’orchestre, mise à part sa disposition à la française à 5 parties, ne présente pas de difficultés particulières. D’une durée approximative d’une demie heure, l’œuvre, comme la plupart de celles de Lully, connut un certain succès. Créée pour une fête somptueuse à l’Orangerie de Sceaux dont le jeune Louis XIV et ses courtisans avaient le secret, elle fut reprise jusqu’au 18e siècle, avant que le baroque ne tombe en désuétude. Elle représente parfaitement le style français créé par Lully ; l’œuvre s’achève par un chœur à 4 voix (dessus divisés, hautes-contre, tailles et basses) accompagné de l’orchestre, particulièrement réussi « Qu’il règne ce héros ». (Présentation CMBV)

Crescendo – été 2001

« Piètre panégyriste, l’historiographe du Roi signe un texte inégal et souvent plat »… »Le Florentin surpasse son librettiste en obséquiosité, mais déploie aussi tout son talent afin de retrouver les faveurs du Roi. »

 

Représentations :

Belfort – Maison du Peuple – 12, 13 novembre 2010 – Orchestre baroque du Conservatoire de Belfort – dir. Florent Barthélémy – mise en scène, décors et costumes Christine Kobus