Pietro Alessandro Gaspare dit Alessandro SCARLATTI
2 mai 1660 (Palerme) – 22 octobre 1725 (Naples)
voir Le Nozze con l’inimico | |
voir Gl’Inganni felici | |
livret de Giuseppe Domenico de Totis (1644-1707) – représenté au Palazzo Reale, à Naples, le 6 novembre 1683 | |
représenté au Palazzo Reale de Naples, en avril 1693 | |
livret de Giulio Cesare Corradi (? – 1702) – représenté au Palzzo Reale de Naples, le 6 novembre 1689 – reprise sous le nom de L’Amazzone guerriera
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livret de G. D. Pioli, adapté par Giuseppe Papis – représenté au San Bartolomeo de Naples, le 25 mai 1709 – représenté aussi sous le nom de La Dorisbe | |
livret de Giacomo Francesco Bussani – représenté au Teatro San Bartolomeo, le 9 février 1689 | |
livret de Matteo Noris – représenté au San Bartolomeo de Naples, au printemps 1694 | |
voir Giunio Bruto | |
livret de Domenico Lalli – représenté au San Bartolomeo de Naples, le 4 février 1719 | |
livret de Pietro Ottoboni – représenté au Palazzo della Cancelleria, à Rome, durant le carnaval 1712 | |
livret d’Antonio Arcoleo – représenté au Palazzo Reale, à Naples, le 23 décembre 1686 | |
livret de Francesco Maria Paglia, d’après Giacomo Francesco Bussani – représenté au San Bartolomeo de Naples, le 18 novembre 1696 | |
livret de Francesco Maria Paglia d’après E. Manfredi – représenté au Casino del Vicere à Posilippo, le 5 août 1700 – représenté aussi sous le nom de L’amore non viene dal caso | |
livret de Francesco Maria Paglia, d’après A. Franceschi – représenté au San Bartolomeo de Naples, le 28 mai 1696 | |
livret de Domenico Filippo Contini – représenté au San Bartolomeo de Naples, en 1698 | |
livret d’A. Apolloni – représenté à Naples, au San Bartolomeo en décembre 1688, puis au Palazzo Reale le 18 janvier 1689 | |
livret de F.M. Paglia – représenté au San Bartolomeo de Naples, le 2 février 1697 | |
livret de Silvio Stampiglia – représenté à Parme en 1699 (?) et au San Bartolomeo de Naples, le 30 janvier 1700 | |
livret d’A. Morselli – représenté au Palazzo Reale de Naples, durant le Carnaval 1686 | |
voir La Rosaura | |
livret de B. Marcello – représenté au San Bartolomeo de Naples, le 14 octobre 1710 | |
livret de G. de Totis – représenté au Palazzo Reale de Naples, le 21 novembre 1685 | |
L’Enfant des bois – livret d’après une pièce de Carlo Sigismondo Capeci, refondue par ce dernier pour servir d’introduction et d’accompagnement à un ballet – représenté à Rome, pour l’inauguration du théâtre privé de la reine Marie Casimire de Pologne, au Palazzo Zuccari, le 17 janvier 1709 | |
livret de Matteo Noris – représenté au Palazzo Reale, à Naples, le 14 novembre 1688 | |
livret de Matteo Noris – représenté au Teatro Capranica, à Rome, en 1696 – reprise à Florence, au Teatro di Via del Cocomero, à l’automne 1697 – repris à la Villa Médicis de Pratolino en septembre 1702 (?) | |
livret d’Aurelio Aureli – représenté au Palazzo Reale de Naples, le 22 décembre 1692 | |
Junius Brutus ou la Chute des Tarquins – livret de Giacomo Sinibaldi – composé en 1711 mais peut-être pas représenté – acte III de Scarlatti – acte I de Cesarini – en collaboration avec Carlo Francesco Cesarini (acte I) et Antonio Caldara (acte II) et – Brutus Lucius Junius, neveu de Tarquin le Superbe, chassa les Tarquins de Rome et établit la République en 509 av. JC | |
livret d’Antonio Salvi d’après Tamerlan ou la mort de Bajazet,pièce de Jacques Pardon – représenté à la Villa Médicis de Pratolino, en septembre 1706, avec Vittoria Tarquini | |
livret de F. Orsini – représenté à Rome, durant le carnaval 1683, au palazzo de la duchesse de Bracciano | |
représenté au San Bartolomeo de Naples, le 25 février 1691 – le livret fait référence à Lucius Licinius Lucullus (106 av. J.-C. – 57), questeur, édile, consul et général, ami de Scylla, brillant orateur, il dirigea la seconde guerre contre Mithridate. Rappelé à Rompe, il se consacra aux plaisirs et des arts, des lettres et de la table | |
livret d’Apostolo Zeno (sauf les scènes comiques) – représenté au Palazzo Reale de Naples, le 6 novembre 1699, sous le nom de Gl’Inganni felici – reprise à Florence, au teatro di Via del Cocomero, pour l’ouverture du carnaval 1705 sous le titre de L’Agarista | |
livret de Matteo Noris – représenté au San Bartolomeo de Naples, en avril 1701 – selon d’autres sources, en avril 1700, à l’occasion de l’arrivée de Philippe V d’Espagne, à l’initiative du vice-roi Medinaceli | |
livret de G. Sinibaldi – représenté au Palazzo Bernini de Rome, en 1681 | |
livret de Silvio Stampiglia – représenté à la Villa Médicis de Pratolino, en septembre 1705 – argument : Lucius Manlius fut cité en justice sous prétexte qu’il tenait son fils Titus Manlius Torquatus rélégué à la campagne ; c’est grâce à ce dernier que l’accusation fut abandonnée | |
voir L’Humanita nelle fiere ovvero Il Lucullo | |
voir Attilio Regolo | |
Carnaval 1698 | |
livret de Matteo Noris – représenté au Palazzo Reale de Naples, le 6 novembre 1695 | |
représenté au San Bartolomeo en 1695, sous le nom de Le Nozze con l’inimico – reprise durant le carnaval 1703 à Florence, au teatro di Via del Cocomero, sous le nom de l’Analinda | |
livret d’Apostolo Zeno – représenté au San Bartolomeo de Naples, le 5 mai 1700 | |
livret d’Aurelio Aureli – représenté au Palazzo Reale, à Naples, le 23 décembre 1685 | |
second opéra – livret de F. Parnasso – représenté au Palazzo Bernini, à Rome, le 6 février 1680 | |
livret de F.M. paglia – représenté au Casino del Vicere, à Posilippo, le 5 août 1701 | |
livret de Matteo Noris – représenté au San Bartolomeo de Naples, le 23 février 1696 | |
livret de Niccolo Minato – représenté au Teatro Colonna, à Rome, le 25 janvier 1683, puis à Naples – au Palazzo reale, puis au teatro San Bartolomeo – en 1684, avec le castrats Giovanni Francesco Grossi dit Siface (Mitridate), le castrat Michele Fregiotti (Pompeo), et la chanteuse romaine Giulia Zuffi (Issicrate) – repris à Livourne en 1688 – Le livret fait référence à Gnaeus Pompeius Magnus (108 av. J.-C. – 48), consul, puis membre du triumvirat avec César et Crassus, consul unique en 52 av. J.-C., obligé par César à s’enfuir d’Italie, vaincu à Pharsale, assassiné par Ptolémée XIV en Égypte où il s’était réfugié. | |
livret de F.M. Paglia – représenté au San Bartolomeo, à Naples, le 14 décembre 1698 – repris à Florence, à l’automne 1699, au teatro di Via del Cocomero des Accademici Infuocati | |
livret de G.D. de Totis – représenté au Palazzo Reale, à Naples, le 21 décembre 1683 | |
livret de B. Pamphili – représenté au palazzo Doria Pamphili, à Rome, durant le carnaval 1687 | |
livret de B. Pamphili – représenté au Palazzo Doria Pamphili, à Rome, en 1694 – en collaboration avec Giovanni Lorenzo Lulier et Carlo Francesco Cesarini | |
livret de C. Villifranchi – représenté à la Villa Medicis de Pratolino, en1689 | |
dramma per musica en trois actes – livret du cardinal Pietro Ottoboni – représenté à Rome, au Teatro Tordinona, le 5 janvier 1690 – personnages : Campaspe (soprano), Diana (soprano), Alessandro Magno (castrat soprano), Statira (contralto), Oronte (ténor), Apelle (ténor), Demetrio (basse) | |
livret d’Adriano Morselli – représenté au Palazzo Reale de Naples, le 6 novembre 1692 | |
livret de V. Grimani – représenté au San Bartolomeo de Naples, le 27 janvier 1709 | |
livret de G.D. Pallavicino – représenté au Palazzo Reale de Naples, le 8 mai 1702, en présence du roi d’Espagne Philippe V | |
livret de Silvio Stampiglia en trois actes, avec des ballets – représenté au San Bartolomeo de Naples, durant le Carnaval 1702 – le livret fait référence à Tiberius Gracchus, de la famille Sempronia, tribun de la plèbe, qui fit voter en 133 av. JC une loi agraire favorable aux petits paysans propriétaires, et fut tué par ses adversaires – Scarlatti quitta Naples pour Florence peu après | |
livret de Silvio Stampiglia – représenté à la Villa Médicis de Pratolino, en septembre 1704 | |
livret de G.D. de Totis – représenté à Rome, au Palazzo Rospigliosi, en 1681 – reprise à Sienne en 1683, à Florence en 1686 | |
livret de Francesco Silvani – représenté au Palazzo Reale de Naples, le 3 mai 1716 | |
serenata – exécutée le 12 septembre 1708, chez Maria Casimira de Pologne, pour commémorer la victoire de Jean Sobieski sur les Turcs, son époux, roi de Pologne en 1674 |
Compositeur italien, qui contribua à l’épanouissement du style baroque napolitain qui domina l’opéra au cours du XVIIIe siècle. Né à Palerme, en Sicile, il fut probablement formé à Rome par le compositeur italien d’oratorio Giacomo Carissimi. Son premier opéra connu, l’Errore innocente, fut produit à Rome en 1679. En 1684, une œuvre déjà plus importante, Pompeo, fut jouée à Naples, et Scarlatti fut alors nommé maître de chapelle de la cour de Naples. Entre 1702 et 1703, il vécut à Florence, sous la protection de Ferdinand de Médicis. Ensuite, Scarlatti fut assistant maître de chapelle de Sainte-Marie-Majeure, à Rome, puis devint maître de chapelle du Cardinal Ottoboni. Rappelé à Naples en 1708, il reprit ses fonctions de maître de chapelle pour le vice-roi et dirigea le conservatoire Sant’ Onofrio. De 1719 à 1723, il travailla de nouveau à Rome et retourna ensuite à Naples, où il vécut jusqu’à sa mort.
Scarlatti fut l’un des premiers compositeurs d’opéra à faire une réelle distinction entre l’aria (chanté) et le récitatif (déclamé). Ses ouvertures d’opéra ont donné naissance à un genre napolitain en trois mouvements, suivant respectivement des tempos rapide, lent et rapide. Il introduisit l’aria da capo, forme en trois parties (ABA), omniprésente dans l’opéra du XVIIIe siècle. De plus, il enrichit l’orchestre d’opéra de trompettes, hautbois, flûtes et cors, ainsi que la section des cordes. Prises dans leur ensemble, ces innovations eurent pour effet conjugué l’établissement d’une structure plus rigide, qui s’opposait aux œuvres précédentes plus libres comme celles de Monteverdi. Environ soixante-dix opéras de Scarlatti nous sont parvenus, dont certains furent joués au cours du XXe siècle après avoir été oubliés pendant plus de deux cents ans. Ses cantates (plus de six cents en tout) ont introduit de nombreux procédés harmoniques, parfois très audacieux, dans le vocabulaire musical de cette époque. (Encyclopédie Microsoft Encarta)
Biographie
» L’harmonie de ma musique ne suffit jamais par elle-même à apporter une ombre de plaisir, si la force de la poésie et l’excellence des acteurs ne lui en donne la vraisemblance. «
Alessandro Scarlatti naît de parents siciliens. Il est l’aîné de 7 enfants dont plusieurs sont devenus musiciens. A 12 ans, il vient étudier à Rome où l’on suppose qu’il aurait été l’élève de Foggia et de Pasquini, ou de l’illustre Carissimi. Mais rien n’est sûr.
En 1678, il épouse une napolitaine, Antonia Anzalone qui lui donnera 10 enfants, dont Domenico, et l’année suivante est créé son premier opéra, Gli Equivoci nel sembiante, qui obtient un énorme succès. La reine Christine de Suède lui demande d’entrer à son service et il devient maître de chapelle de San Girolamo della Carità. Vers 1680, il compose l’une de ses meilleures productions religieuses, influencée par Carissimi, sa Passion selon Saint Jean.
1683 Il se rend à Naples pour y faire représenter ses nouveaux opéras (L’honestà negli amori, Il Pompeo).
1684 Grâce à des intrigues familiales, il est nommé maître de chapelle à la cour de Naples, devient rapidement le musicien en vogue parmi l’aristocratie napolitaine et compose d’innombrables cantates de chambre et des opéras pour S. Bartolomeo et le théâtre du Palais Royal.
1685 Naissance le 26 octobre de son fils, le grand musicien Domenico Scarlatti.
1702-08 Il devient assistant maître de chapelle à Sainte-Marie Majeure de Rome, protégé par le puissant cardinal Ottoboni ; notons que le palais du cardinal est un des plus prestigieux foyer musical de l’époque (ce mécène est connu pour avoir provoqué et arbitré en 1709 un concours de virtuosité entre Haendel et Domenico Scarlatti sur l’orgue et le clavecin…)
1707 Il fait représenter deux opéras très importants à Venise, Mitridate Eupatore (où il emploie largement l’orchestre et les chœurs), et Il trionfo della libertà ; il compose l’oratorio Il martirio di Sancta Cecilia. Le Vatican ayant condamné le théâtre lyrique, Alessandro se tourne vers la musique religieuse (cantates, oratorios connurent un grand succès dans toute l’Italie).
1717-21 Se partage entre Naples et Rome où il donne La Griselda (opéra), avant de consacrer ses dernières années à la musique instrumentale. 1718 est aussi l’année où est jouée au théâtre Fiorentini de Naples une comédie, Il trionfo dell’onore, l’un de ses chefs-d’œuvre.
1723-25 Retour définitif à Naples ; il reçoit quelques élèves privés, instruit son fils Domenico et mène une existence attristée par la solitude et l’oubli. On rapporte que vers 1725, il refusa de recevoir le célèbre flûtiste Quantz en disant à un de ses confrères : » Mon fils, vous connaissez mon antipathie pour les instruments à vent : ils ne sont jamais d’accord « Ne croyons jamais les compositeurs sur parole, car Alessandro Scarlatti s’est servi d’une façon exquise des bois dans ses symphonies…
Celui que ses contemporains avaient nommé » l’Orphée italien » meurt oublié un 22 octobre 1725.
L’œuvre abondante d’Alessandro Scarlatti, partiellement révélée, se plie aux styles les plus divers en fonction des époques et des villes où il l’a composée.
Son activité créatrice s’est essentiellement exercée sur deux plans, le théâtre et l’église : pour le théâtre, il a composé plus de 100 opéras ; pour le concert, plus de 800 cantates profanes ; pour l’église, 35 oratorios et cantates spirituelles, 16 messes, motets…, sans oublier sa production instrumentale, plus réduite, mais significative : sinfonias, concertos, pièces pour clavecin…
Ces œuvres, pour la plupart restées manuscrites, ne furent réellement redécouvertes qu’au 20ème siècle (Debussy admirait particulièrement la Passion selon Saint Jean), notons en l’originalité, la noblesse et la puissance créatrice.
Biographie réalisée par les services de documentation interne de Radio-France
Pour en savoir plus :
Goldberg – décembre 2002 – dossier
Pour les philatélistes