Henry PURCELL
1659 – 21 novembre 1695 (Westminster)
Z 570 | |
or The Two Sosias – Z 572 – musique de scène (Ouverture, danses et trois airs) pour la pièce de John Dryden (dramaturge – 1631 – 1700), d’après Molière – 1690
Théâtre des Champs Élysées – 13 novembre 2009 – Orchestre Opera Fuoco – dir. David Stern |
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or The Great Mogul – Z 573 – air pour la tragédie de John Dryden (dramaturge – 1631 – 1700) – 1692 | |
or The British Heroine – Z 574 – musique de scène (Ouverture, suite et sept airs) pour la tragédie patriotique de Beaumont et Fletcher – 1695 | |
or A Bargain Broken – Z 591 – musique de scène (un air) pour la pièce d’Edward Ravenscroft – 1694 | |
Z 575 – musique de scène (six airs) pour la pièce de Charles d’Avenant – 1690 | |
musique de scène (un air) pour la pièce de John Dryden (dramaturge – 1631 – 1700) et Thomas Southerne – 1692 | |
Z 626 | |
Z 627 | |
or The Princess of Persia – Z 577 – musique de scène (Ouverture, suite) pour la pièce de John Crowne (dramaturge – 1640 – 1712) -1694 | |
voir The Comical story of Don Quixote | |
Z 592 – musique de scène (Ouverture, suite et air) pour la comédie de William Congreve (dramaturge – 1670 – 1729) -1693 | |
Z 594 – musique de scène pour une pièce de Edward Ravenscroft – 1685 | |
Z 579 – musique de scène (un air) pour une pièce de Thomas Shadwell (dramaturge – 1642 – 1692) – 1693 | |
Z 629 | |
or The Innocent Adultery – Z595 – musique de scène (deux airs) pour la pièce de Thomas Southerne- 1694 | |
Z596 – musique de scène (un air) pour la pièce de Thomas Wright, d’après Les Femmes savantes de Molière – 1693 | |
or The Three Dukes of Dunstable – Z 571 – musique de scène (huit airs) pour la pièce de Thomas D’Urfey (dramaturge – 1653 – 1723), d’après Noble Gentleman, de John Fletcher – 1688 | |
Z 597 – musique de scène (Ouverture et Suite) pour une pièce de Southern – 1691 | |
Z 580 – musique de scène (un air) pour une pièce de William Mountfort et John Bancroft – 1692 | |
or The Sicilian Usurper – musique de scène (un air) pour la pièce de Nathaniel Tate, d’après Shakespeare – 1681 | |
or The Conquest of Mexico – Z598 – musique de scène (un air) pour la pièce de John Dryden (dramaturge – 1631 – 1700) et Robert Howard – 1691 | |
Z 630 | |
Z 628 | |
musique de scène | |
or The Libertine destroyed – Z 600 – musique de scène (trois airs) pour la pièce de Thomas Shadwell (dramaturge – 1642 – 1692) – 1692 | |
or Nature Will Prevail – Z 582 – musique de scène (un air) pour la pièce de John Dryden (dramaturge – 1631 – 1700) – 1693 | |
or Any rather than Fail – Z 601 – musique de scène (trois airs) pour la pièce de Thoams Soutehrne -1693 | |
Z 602 – musique de scène (deux airs) pour la pièce de Thomas D’Urfey (dramaturge – 1653 – 1723) – 1692 | |
Z 603 – or The Curious Impertinent – musique de scène (Ouverture, Suite et air) pour la pièce de John Crowne (dramaturge – 1640 – 1712) – 1694 | |
Z 604 – musique de scène (un air) pour une pièce de Nathaniel Lee – 1690 | |
Z 605 – musique de scène (trois airs) pour la pièce de Thomas Scott – 1695 | |
Z 593 – musique de scène (quatre airs) pour la tragédie de Dryden (dramaturge – 1631 – 1700) – 1692 | |
Z 607 – musique de scène (Ouverture, suite et deux airs) pour la comédie de William Congreve (dramaturge – 1670 – 1729) -1693 | |
Z 584 – musique de scène (un air) pour la pièce de Thomas Southerne – 1695 | |
Z 585 – musique de scène (deux airs) pour la tragédie de Richard Norton – 1695 | |
voir Dioclesian | |
or The Faction of Carthage – Z 586 – musique de scène (un air) pour la pièce de John Crowne (dramaturge – 1640 – 1712) – 1692 | |
or A Woman Once in the Right – Z 608 – musique de scène (trois airs) pour la pièce de Thomas D’Urfey (dramaturge – 1653 – 1723) (1693) | |
or The Violence of Love – Z 609 – musique de scène (Ouverture, suite et trois airs) pour la pièce de Robert Gould – 1695 | |
Z 587 – musique de scène (un air) pour la pièce de John Fletcher – 1693 | |
or The Rambling Lady – Z 588 – musique de scène (ouverture et trois airs) pour la pièce de Thomas Southerne – 1690 | |
or No Wit Like a Woman’s – Z 589 – musique de scène (un air) pour la pièce de Thomas D’Urfey (dramaturge – 1653 – 1723) – 1681 | |
or Hannibal’s Overthrow – Z 590 – musique de scène (un air) pour la pièce de Nathaniel Lee – 1690 | |
or The Double Discovery – Z 610 – musique de scène (un air) pour la pièce de John Dryden (dramaturge – 1631 – 1700) – 1695 | |
Z 631 | |
or The Force of Love – Z 606 – musique de scène (neuf airs) pour la pièce de Nathaniel Lee – 1680 | |
Z 632 | |
or The Royal Martyr – Z 613 – musique de scène (deux airs) pour une pièce de John Dryden (dramaturge – 1631 – 1700) – 1694 | |
or Good Luck at last – Z 611 – musique de scène (Ouverture et suite) pour une pièce de Thomas D’Urfey (dramaturge – 1653 – 1723) – 1694 | |
or Cuckolds Make Themselves – Z 612 – musique de scène (quatre airs) pour la pièce de Thomas Southerne -1691 |
Né à Westminster (Londres), Purcell est le fils d’un musicien de la cour. Dès l’âge de dix ans, il fut admis comme choriste à la chapelle royale. Après la mue de sa voix, il quitta le chœur mais resta cependant à la chapelle royale en qualité d’apprenti du conservateur des instruments du roi et accordeur de l’orgue de l’abbaye de sa Majesté, puis comme accordeur des orgues de l’abbaye de Westminster. En 1677, à la mort de Matthew Locke, Purcell fut nommé compositeur des «Violons du roi». Trois ans plus tard, il succéda à John Blow en tant qu’organiste de Westminster Abbey et, en 1682, dut concilier sa charge d’organiste de la chapelle royale et celle de compositeur ordinaire de la musique du roi (1683), un poste majeur sous le règne de CharlesII ; plus tard, il devint claveciniste de la cour de Jacques II. Purcell enseigna la musique à l’aristocratie ; il écrivit, au service du roi, des odes d’apparat et des hymnes (anthems) pour les événements royaux et composa, en outre, de la musique profane, de la musique religieuse et des œuvres pour le théâtre. Il mourut à Londres le 21 novembre 1695 et fut enterré sous l’orgue de l’abbaye de Westminster.
Parmi les premiers chefs-d’œuvre de Purcell, les fantaisies pour violes (1680) apportent une sorte de paraphe final à cette forme musicale appréciée pendant la période élisabéthaine. Elles démontrent déjà, de la part du jeune compositeur, une parfaite maîtrise de tous les procédés de contrepoint de l’ancienne polyphonie ainsi que de la profondeur et un emploi expressif de la dissonance qui avait caractérisé les meilleures œuvres du style Renaissance. Ces caractéristiques se retrouvent dans les hymnes composés par Purcell à la même période, notamment Remember not, Lord, our offences (1682) et dans ses premiers offices funèbres (v. 1683).
En 1685, il démontra son talent en matière de musique de grande cérémonie, avec l’hymne de couronnement My Heart is Inditing, tout en commençant à écrire de la musique de chambre, en particulier les 12 Sonatas of three parts (1683) et les 10 Sonatas of four parts (publiées en 1697) dans lesquelles apparaît une influence italienne, en particulier celle des sonates de Corelli. Dans les hymnes, l’influence française prédomine (il ne faut pas oublier que les goûts musicaux de Charles II s’étaient formés à la cour de Louis XIV) mais la contribution personnelle de Purcell résidait surtout dans le style qu’il avait mis au point pour mettre en valeur les mots anglais en s’appuyant sur la rythmique et une certaine irrégularité, rompant avec les traditions polyphoniques de la Renaissance, mais toujours avec beaucoup de grâce et de facilité. Cette caractéristique se retrouve dans les différents genres de musique vocale qui sont au centre de son œuvre. Outre ses compositions pour le théâtre, Purcell écrivit quelque 80 chansons et duos qui couvrent toute la gamme des émotions humaines, souvent à l’intérieur d’une même chanson puisque la musique suit tous les mouvements du texte. Il a souvent utilisé cette technique pour créer un accroissement d’intensité, tandis que le sens de l’irréversibilité est représenté par la basse continue, dans laquelle l’harmonie et la mélodie varient continuellement sur une ligne de basse qui se répète ; ce développement atteint sa suprême expression dans la complainte « When I am laid in Earth » de Didon et Énée.
Purcell est sans doute plus célèbre encore pour ses œuvres pour le théâtre qui commencèrent à l’occuper davantage à mesure que se faisaient plus rares les occasions de musique religieuse, dans la cour plus « sérieuse » de William et Mary. Son seul véritable opéra est « Didon et Énée », chef-d’œuvre fondé sur une tragédie de Nahum Tate, joué pour la première fois vers 1689. Les autres œuvres dramatiques de Purcell sont des pseudo-opéras (parfois appelés semi-opéras), c’est-à-dire des masques de musique instrumentale et vocale qu’il écrivit pour accompagner des pièces telles que Dioclesian de Thomas Betterton (1690) ; King Arthur de John Dryden (dramaturge – 1631 – 1700) (1691) ; The Fairy Queen (1692), masque adapté du Songe d’une nuit d’été de Shakespeare (1692) et The Indian Queen de Dryden et Sir Robert Howard (1695), complété par le frère de Purcell, Daniel, qui contient une partie des airs les plus célèbres composés par Purcell.
Des chorals tels que « Soul of the World » datant de 1692 et extraits de l’Ode on St Cecilia’s Day prouvent que Purcell aurait pu rivaliser avec Haendel dans la musique d’apparat et de cérémonie.
(Encyclopédie Microsoft Encarta)
Biographie
Né dans une famille de musiciens professionnels, Henry PURCELL est admis à l’âge de dix ans dans la chorale de la chapelle royale.
Dès 1670, il compose une Ode pour l’anniversaire du souverain.
En 1677, il est nommé compositeur pour les violons de la chapelle, en 1679, il devient organiste de l’Abbaye de Westminster et en 1682, organiste à la chapelle royale en même temps que facteur d’orgues et conservateur des instruments du roi.
Vers 1681, il se marie, désormais, l’histoire de sa vie se confond avec celle de sa carrière.
Sa première œuvre imprimée Choice Ayres paraît en 1675, suivie de Elegies à la mémoire de Matthew Locke écrites en 1677, ainsi que de Fantaisies et In nomine composés vers 1680.
En 1680, il commence à écrire des odes et des chants d’anniversaire avec notamment l’Ode à Sainte-Cécile 1692 et l’Ode pour l’anniversaire de la reine Mary en 1694.
Les débuts de sa musique de scène datent de 1692.
En 1685, pour le couronnement du roi Jacques II, il compose My Heart is inditig.
1689, PURCELL écrit Didon et Enée qui allait devenir le symbole de l’opéra anglais. Cet ouvrage consacre le ton dramatique du compositeur.
Par la suite, PURCELL sacrifie au goût des londoniens pour des semi-opéras -où les épisodes chantés sont entrecoupés de dialogues- avec des œuvres comme King Arthur (1691), The Fairy Queen (1692) ou encore The Indian Queen et The Tempest (1695).
Célèbre dans toute l’Angleterre, PURCELL est en quelque sorte le musicien officiel de la monarchie, reconnu par ses compatriotes comme le premier de son temps. Respectueux de l’admirable tradition nationale et novateur ouvert à toutes les expériences, PURCELL va être sollicité, toute sa vie durant, pour les compositions de cour, les commandes privées et le théâtre public avec les opéras et musiques de scène diverses où triomphe son génie lyrique. PURCELL est un grand dramaturge musical de la même race que Monteverdi ou Mozart dont il partage l’exigeant idéal de beauté et de vérité et l’infaillible instinct scénique.
Musicien complet comme Mozart, PURCELL va aborder pratiquement tous les genres avec le même talent. Il est l’un des premiers maîtres dans l’art de la modulation avec des sauts continuels du majeur au mineur. Sa musique de chambre dépasse celle de ses prédécesseurs et de ses contemporains. PURCELL a laissé de nombreuses chansons de taverne animées par une réjouissante veine populaire. PURCELL compose également de la musique sacrée avec le Te Deum et le Jubilate en ré.
Ses multiples occupations de compositeur, professeur, chanteur et instrumentiste seront les causes de sa mort prématurée en 1695. L’anthem Thou knowest, Lord, the secrets of our hearts, composé pour les funérailles de la reine Mary en 1695, sera joué à ses propres funérailles.
PURCELL est enterré dans l’abbaye de Westminster et sa plaque funéraire traduit l’estime de ses contemporains : Here lies Henry Purcel, Esq. : who left this life, and is gone to that blessed place where only his harmony can be exceeded – (Ici repose Henry Purcell, Esq. : qui a quitté cette vie et est parti en cet endroit béni, où seule son harmonie peut être dépassée.)
Biographie réalisée par les services de documentation interne de Radio-France
Pour en savoir plus :
Goldberg n°18 – printemps 2002 – dossier
Références en musicologie, le site de Jean-Marc Warszawski : une page bourrée d’informations (bibliographie impressionnante) et de liens – http://musicologie.free.fr/Biographies/purcell_henry.html
Le Monde de la Musique – février 1995 – Henry Purcell – Le roi de coeur – William Christie – Interpréter Purcell aujourd’hui