CD Don Quixote

THE COMICAL STORY OF DON QUIXOTE

ou DON QUIXOTE

COMPOSITEUR

Henry PURCELL / John ECCLES

LIBRETTISTE

Thomas Durfey d’après Cervantès

     

 

Musique de scène (huit airs) pour la pièce de Thomas d’Urfey, d’après l’Histoire comique de Don Quichotte. Oeuvre collective en collaboration entre Henry Purcell (Z 578), Henry et John Eccles, Colonel Simon Pack, Ralph Couteville et Samuel Akeroyde, représentée au Queen’s Theatre de Dorset Garden en mai 1694 (deux premiers actes) et en 1695 (dernier acte).

Les chansons ont été conservées, mais les intermèdes instrumentaux ont en grande partie disparu.

« En 1694 et 1695, Thomas Durfey enchanta le public londonien avec son ambitieuse dramatisation en trois parties de Don Quichotte de Cervantès. Conçu comme un semi-opéra, ce drame ‘ qui dégénère souvent en farce ‘ s’articule autour de nombreuses scènes musicales composées par Purcell, Eccles et autres.

Henry Purcell composa de nombreuses pièces vocales et instrumentales pour Don Quixote, avant que la maladie du compositeur ne vienne mettre une fin brutale à sa composition. From Rosy Bowers ‘ l’une des plus célèbres mad songs (chansons de folie) de Don Quixote ‘ fut par la suite publiée sous le titre de « dernière chanson mise en musique par Mr Henry Purcell, ce dernier étant malade ».

Si toutes les chansons des trois séries de représentations de Don Quixote ont survécu, seules quelques danses nous sont parvenues. Afin de restaurer la variété, la pétillance et la magnifi cence de l’oeuvre, Peter Holman et Philip Pickett ont donc entrepris de reconstruire minutieusement les intermèdes instrumentaux manquants.

À l’image des personnages de Don Quichotte et de Sancho Pança et de leurs rencontres hétéroclites, la musique de Don Quixote présente tour à tour un mélange de noblesse, d’élégance raffi née, de gravité funèbre, de simplicité arcadienne, de folie et de fantaisie surnaturelle, entrecoupé de chansons populaires des rues et des tavernes londoniennes.

Parmi les autres moments musicaux remarquables qui accompagnent les tribulations chevaleresques de Don Quichotte, on peut citer le beau et grave Couch’d in the Dark and Silent Grave de Eccles, ainsi que Let the Dreadful Engines of Eternal Will de Purcell, un autre exemple de mad song. » (Cité de la Musique)

Représentations :

Lyon, Chapelle de la Trinité – 8 février 2012 – 29e Festival de musique baroque de Lyon – Département de Musique Ancienne du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Lyon – dir. Patrick Ayrton – mise en espace Emmanuelle Cordoliani

Concertclassic

« Facétie perpétuelle, comédie musicale avant l’heure, farce libertine et précipité de folie amoureuse, The Comical History of Don Quixote (1695) est tout cela à la fois, en plus de contenir les derniers airs, magnifiques, jamais écrits par Henry Purcell. Chef associé au Département de Musique ancienne du CNSMD de Lyon, Patrick Ayrton a eu la bonne idée d’exhumer ce petit bijou de divertissement espiègle, se basant sur les travaux des musicologues Peter Holman et Philip Pickett. Les dialogues sont perdus (et avec eux Don Quixote, totalement absent du programme chanté), mais reste une partie musicale on ne peut plus festive.

Les élèves musiciens et chanteurs se l’approprient avec l’énergie de la jeunesse, et une formidable direction d’acteurs signée Emmanuelle Cordoliani. L’ensemble traduit merveilleusement l’esprit de Purcell, avec ce mélange inimitable de trivialité et de fantaisie surnaturelle, le plus souvent porté par le libertinage et une misogynie vacharde. En passant des chansons à boire aux fameuses mad songs, dont la toute dernière jamais composée par Purcell, From Rosie Browses, formidablement interprétée par la jeune soprano Lise Viricel, cette comédie narquoise sur la dérive des sentiments devient au fur et à mesure qu’elle gagne en gravité un précipité sur la folie amoureuse.

 

Purcell, se sachant déjà malade, avait fait appel à d’autres compositeurs de l’époque qui ne déméritent pas, comme John Eccles ou Jeremiah Clarke, disciple de John Blow, ou encore son propre fils, Daniel Purcell. Mention spéciale au pupitre des violons au son véritablement homogène, et à la flûte de Guillaume Beaulieu, enivrante comme une forêt ensorcelée. On guette la reprise comme les moulins à vent. Comme il s’agit d’un Don Quixote sans Don Quixote, fantaisie suprême, il est permis d’espérer ! « 

 

Cité de la Musique – 17 janvier 2009 – New London Consort – dir. Philip Pickett – avec Joanne Lunn (soprano), Julia Gooding (soprano), Andrew King (énor), Joseph Cornwell (ténor), Michael George (baryton-basse), Simon Grant (baryton-basse), Mark Rowlinson (baryton-basse) – reconstitution des intermèdes instrumentaux par Philip Pickett et Peter Holman

 

 

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