The Indian Queen

COMPOSITEUR Henry PURCELL
LIBRETTISTE John Dryden / Sir Robert Howard
ENREGISTREMENT EDITION DIRECTION EDITEUR NOMBRE LANGUE FICHE DETAILLEE
1959 1991 Charles Mackerras Decca 2 anglais
1976 1996 Alfred Deller Harmonia Mundi 1 anglais
1979 1994 John Eliot Gardiner WEA/Erato 1 anglais
1994 1995 Christopher Hogwood Decca 1 anglais
1994 1995 Catherine Mackintosh Linn Records 1 anglais
1995 1998 Scholars Baroque Naxos 1 anglais

 

Semi-opéra (Z 630). Masque issu d’une tragédie de sir Robert Howard et de John Dryden, représentée en 1664, reprise avec la musique de Purcell, le 29 avril 1696, cinq mois après la mort du compositeur, complété d’un sixième acte (The Masque of Hymen) par son frère Daniel Purcell (1661 – 1717).

 

Purcell avait entrepris la composition au début de l’année 1695, travaillant avec Thomas Betterton (*), qui avait produit ses trois semi-opéras précédents au King’s Theatre. Mais, au printemps, Betterton monta une troupe rivale au Lincolns Inn Fields, puis Purcell mourut le 21 novembre.

(*) Thomas Betterton, comédien, né à Londres vers 1635, mort le 28 avril 1710. Il débuta au Drury Lane en 1660, puis poursuivit avec Davenant en 1661, lors de l’ouverture du théâtre de Lincoln’s Inn Fields. En 1695, il ouvrit un théâtre concurrent, qui fit faillite en 1710, peu avant sa mort.

Thomas Betterton

L’œuvre fut reprise au Drury Lane, les 2 et 4 avril 1706, avec Mr Leveridge, Mr Hughs, Mr Ramondon, Mrs Lindsey, Mrs Cross, and the Boy. And all the Dances perform’d by Monsieur Cherrier, and Miss Santlow his Scholar, by Mrs du Ruel; and also by Mrs Evans taught by Monsieur Siris.

 

Argument

Le jeune général péruvien Montezuma capture, au cours d’une bataille, le prince mexicain Acacis. Le chef des Incas l’invite à choisir lui-même sa récompense. Montezuma lui demande alors la main de sa fille Horatia : audace si grande qu’il est obligé de fuir et de se réfugier chez l’ennemi mexicain. Plus tard, Horatia et son père sont capturés par les Mexicains. Entre-temps la reine des Mexicains, Zempoalla, tombe amoureuse de Montezuma. Elle consulte le mage Isméron qui ne sait comment l’aider dans sa passion. Au moment où le chef des Incas, Horatia, et Montezuma doivent être immolés en sacrifice aux dieux, Acacis, amoureux d’Horatia, se tue. On découvre alors que Montezuma est le roi légitime du Mexique, le peuple l’acclame. Zempoalla met fin à ses jours et le chef des Incas peut enfin consentir au mariage de sa fille avec Montezuma. (Dictionnaire chronologique de l’Opéra – Le Livre de Poche)
Synopsis

Prologue et Acte I

Le rideau se lève sur un Garçon (Boy, contre-ténor) et une Fille (Girl, soprano) indiens dormant. Ils se réveillent et s’inquiètent des sombres prédictions psant sur leur pays.

Acte II

La Gloire (ténor) et L’Envie (baryton-basse) s’opposent devant Zempoalla assise sur son trône.

Acte III

Une danse triomphale célèbre la victoire des Indiens. Zempoalla va consulter le magicien Ismeron (basse) dans sa caverne afin de trouver une explication au rêve qui la perturbe. Ismeron en appelle au Roi des Rêves (soprano), mais celui-ci refuse d’interpréter le rêve de Zempoalla. Les Esprits de l’Air encouragent Zempoalla à oublier son amour pour Montezuma. Mais celle-ci avoue son incapacité à échapper à l’emprise de l’amour.

Acte IV

Montezuma et son amante Orazia (soprano) sont retenus captifs par Traxalla, qui propose de libérer le héros à condition qu’Orazia se soumette à lui. Orazia chante son amour et son tourment.

Acte V

Le Grand-Prêtre (basse) prépare un sacrifice dans le Temple du Soleil.

Acte VI (par Daniel Purcell)

The Masque of Hymen débute par un hommage à Hymen (basse), qui encourage deux personnes mariées à voir le bon côté de la vie. Cupidon (soprano) propose de faire durer les joies du mariage et le choeur final rend hommage au héros Montezuma.

 

Livret en français disponible sur livretsbaroques.fr

Opera Glass : livret en anglais http://opera.stanford.edu/opera/Purcell/IndianQueen/libretto.html

 

Représentations :

Madrid, Teatro Real – 5, 7, 9, 10, 13, 15, 17, 19 novembre 2013 – MusicAeterna – dir. Teodor Currentzis – mise en scène Peter Sellars – costumes Dunya Ramicova – lumières James F Ingalls – chorégraphie Christopher Williams – chef de choeur Vitaly Polonsky – avec Julia Bullock (Doña Luisa), Nadine Koutcher (Doña Isabel), Christophe Dumaux, Vince Yi, Markus Brutscher, Noah Stewart, Luthando Qave (Dios Maya)

 

Perm, Opera Theatre – Russie – 25, 27, 28, 29 septembre, 1er, 2 octobre 2013 – Music Aeterna – dir. Teodor Currentzis – mise en scène Peter Sellars – costumes Dunya Ramicova – lumières James F Ingalls – chorégraphie Christopher Williams – chef de choeur Vitaly Polonsky – coproduction avec Teatro Real, Madrid; English National Opera, London

 

Schwetzingen, Rokokotheater – 26, 28, 30 avril, 1er mai 2013 – Le Concert Spirituel – dir. Hervé Niquet – mise en scène Joachim Schloemer – décors Jens Kilian – costumesIngo Krügler – chorégraphie Joachim Schloemer – dramaturgie Bettina Auer – avec Ruby Hughes, Mireille Lebel, Mathias Vidal, Anders J Dahlin, Marc Labonnette – nouvelle coproduction avec Opéra de Metz, Theater Basel

 

Théâtre de Caen – 26 mars 2011 – Paris – Cité de la Musique – 29 mars 2011 – Théâtre de Poissy – 31 mars 2011 – en version de concert – dir. Paul Agnew – avec Emmanuelle de Negri, Katherine Watson, Nicholas Watts, Sean Clayton, Callum Thorpe
ResMusica – 29 mars 2011

« C’est un beau concert que nous ont proposé Les Arts Florissants, dirigés – c’est de plus en plus le cas – par Paul Agnew, actuellement chef associé (avec Jonathan Cohen) de la formation de William Christie. Dans le cadre d’un cycle « Les Indes baroques » imaginé par la Cité de la Musique, ils présentaient au public une version de concert mise en espace (par Paul Agnew lui-même) de The Indian Queen de Purcell, œuvre rarement donnée si on la compare à d’autres semi-opéras (The Fairy Queen, King Arthur) ou à l’opéra Didon et Enée.

Écrit sur un livret d’après John Dryden et Robert Howard, The Indian Queen fut composé par Purcell peu de temps avant sa mort (1695) et terminé par son frère Daniel (un Mask final est parfois représenté). Les Arts Florissants proposaient l’œuvre dans une adaptation sur des textes de Simon Robson, traduits par la comédienne Raphaëlle Saudinos qui, en Zempoalla, reine usurpatrice du Mexique (The Indian Queen), faisait office de narrateur. Malgré les qualités expressives de la comédienne, l’adaptation, assez familière, n’est pas toujours du meilleur effet : « Depuis que j’étais toute petite, j’avais toujours rêvé d’être reine – c’est une ambition parfaitement naturelle – mais malheureusement, le poste de monarque était pris. Bon, qu’est-ce que j’étais censé faire, attendre que le job se libère ? alors j’ai créé une opportunité’ vous voyez ce que je veux dire’ oh je sais, ça a l’air brutal dit comme ça, un petit coup d’état. Ne prenez pas un air si choqué’ ce sont les Français qui ont inventé le concept, non ? ». Elle permet néanmoins de bien comprendre l’histoire : intrigues amoureuses, trahison, jalousie’ dans un contexte de guerre imaginaire opposant les Aztèques du Mexique aux Incas du Pérou. Malgré les emprunts à des œuvres antérieures (l’ouverture de l’Ode pour l’anniversaire de la Reine Mary), le déséquilibre des actes (une pièce orchestrale dans le premier acte, une pièce orchestrale et un air dans le quatrième acte), la musique de Purcell est, par ses qualités mélodiques, ses chromatismes, ses légères dissonances, de toute beauté. L’orchestre des Arts Florissants sonne bien (brillant trompettiste en particulier), bénéficiant d’une direction allante, souple, élégante, de Paul Agnew. L’orchestre sait également se montrer sobre ou dramatique, notamment dans le cinquième acte, la scène du sacrifice. Issu des différentes académies du Jardin des Voix, le plateau de jeunes solistes qui se partagent les personnages et les figures allégoriques, est des plus homogènes, telle une troupe. Un peu statiques, ils font néanmoins valoir des qualités vocales évidentes, en particulier Emmanuelle de Negri, Nicholas Watts et Callum Thorpe. Le chœur, une quinzaine de chanteurs, se montre également convaincant. »
Edimbourg – Usher Hall – 24 août 2010 – The Sixteen – dir. Harry Christophers – avec Gillian Keith (soprano), Robin Blaze (contre-ténor), John Mark Ainsley (ténor), Allan Clayton (ténor), Roderick Williams (basse)
Cité de la Musique – 26 février 2008 – New London Consort – dir. Philip Pickett – avec Joanne Lunn (soprano), Julia Gooding (soprano), Tone Braaten (soprano), Mark Chambers (contre-ténor), Christopher Robson (contre-ténor), Andrew King (ténor), Joseph Cornwell (ténor), Michael George (baryton-basse), Simon Grant (baryton-basse), Mark Rowlinson (baryton-basse)
Opéra de Long Beach – 1998 – dir. Andreas Mitisek – mise en scène David Schweizer – décors Salvatore Salamone – avec Sharon Barr (Indian Queen), Wiliam Marquez (El Gran Vato)

 

Cité de la Musique – 24, 25 novembre 1995 – version de concert – dir. Christopher Hogwood – avec Stowe, Bott, Agnew, Thomas, Robinson
XIIIe Festival International de Musique Baroque de Beaune – 29 juillet 1995 – London Baroque Choir and Orchestra – dir. Charles Medlam – avec Lorna Anderson, Julia Gooding, Julian Podger, Andrew Murgatroyd, Simon Grant, Christopher Purves
Festival de Schwetzingen – Rokokotheater – 12, 14 et 15 mai 1995 – The King’s Consort – dir. Robert King – mise en scène Jeremy James Taylor – décors Peter Rice – avec Victoria Beale, Christopher Lemmings, Christopher Purves

« Robert King et Michelene Wandor ont jugé opportun de remanier quelque peu l’ouvrage, en assurant à la musique une présence plus continue et en resserrant le texte. Opération relativement réussie, même si l’oeuvre garde néanmoins un caractère très hybride et parfois une certaine monotonie de climat. Trop de musique repose encore sur les frêles épaules de deux chanteurs, une soprano et un ténor, appelés sans cesse à commenter l’action quand les acteurs s’immobilisent : l’alternance parlé-chanté devient vite éprouvante par son caractère trop répétitif…La mise en scène de Jeremy James Taylor et les décors de Peter Rice ont choisi le parti pris d’une certaine simplicité, celle d’un spectacle d’étudiants. Le lointain Mexique qui sert de toile de fond à la pièce, n’est évoqué ici que par les costumes et quelques accessoires bien choisis, dont un théâtre miniature exposant tour à tour la maquette d’un palais ou d’un temple d’inspi-ration aztèque…La troupe de comédiens connaît quelques défaillances occasionnelles, les chanteurs sont bons, quoique généralement de fort petit gabarit. Le grand triomphateur de la soirée reste Robert King, à la tête d’un somptueux ensemble d’instruments anciens, capable à la fois d’une expressivité, d’une justesse absolue d’intonation et d’une réserve dynamique qui laissent abasourdi. » (Opéra International – juillet/août 1995)
Festival de Lille – 23 et 25 octobre 1992 – dir. Jean-Claude Malgoire – mise en scène Watts – avec Muller, Julia Gooding, Stephen Varcoe, Nicolas Rivenq