André CAMPRA

André CAMPRA
4 décembre 1660 (Aix en Provence) – 29 juin 1744 (Paris)

 

André Campra - gravure par Nicolas Etienne Edelinck

ABDOLIMÈNE
intermèdes sous forme de récits en musique pour la tragédie représentée le 26 mars 1700 au Collège Louis-le-Grand
ACHILLE ET DÉIDAMIE
ADULATORES
drame, intermèdes pour Joseph vendu par ses frères, tragédie du Père Le Lay, représentée au Collège jésuite Louis-le-Grand, le 27 février 1704
AGAPIT MARTYR
intermèdes pour la tragédie du Père Charles Porée, professeur de rhétorique au Collège Louis-le-Grand (1675 – 1741), représentée le 12 mars 1710 et le 20 mars 1722 au Collège Louis-le-Grand, le 7 juillet 1736 au Prieuré de Beaumont-en-Auge (Calvados), le 20 mars 1737, au Collège Louis-le-Grand, et le 12 août 1739, au Collège de Jésuites de Rouen – argument de la pièce : Agapit, n’étant âgé que de quinze ans, fit voir une constance heroïque dans l’affreux martyre qu’il souffrit en Palestine, sous le Gouverneur Antiochus, par le commandement de l’Empeureur Aurélien, l’an de J.C. 275
LES ÂGES OU LE BALLET DES ÂGES
ALCINE
ALPHÉE ET ARÉTHUSE
voir Aréthuse
LES AMOURS DE VÉNUS ET DE MARS
ANNIBAL JURANS AD ARAS
intermèdes pour la tragédie du Père François Du Val, représentée le 30 janvier 1704, au Collège Louis-le-Grand – reprise le 11 janvier 1719
ARÉTHUSE OU LA VENGEANCE DE L’AMOUR
CAMILLE, REINE DES VOLSQUES
LE CARNAVAL DE VENISE (1699)
LE CARNAVAL DE VENISE (1710)
voir Les Fêtes vénitiennes
LA COURONNE ou BALLET DES COURONNES
ballet donné en intermède de la tragédie française Mauritius imperator du Père Charles Porée – argument : histoire abrégée des couronnes, de leurs différentes espèces et des différents titres auxquels on les a données – successivement : Ouverture, L’Origine des couronnes ; Les Couronnes données à l’habileté dans les combats de l’esprit, et à l’adresse dans les exercices du corps ; Les Couronnes données au service militaire ; Les Couronnes données aux vertus royales ; Les Couronnes données au droit de la naissance – chorégraphie de M. Froment – dansé le 5 août 1722, au Collège Louis-le-Grand, à l’occasion du couronnement de Louis XV (le 25 octobre suivant)
LA CURIOSITÉ
ballet donné en intermède de la tragédie Regulus du Père Charles Porée – successivement : Sources ordinaires de la Curiosité, Objets principaux de la Curiosité, Périls de la Curiosité, Punition de la Curiosité, Curiosité louable – livret du Père Gilles-Anne-Xavier de La Santé – chorégraphie de François-Antoine Malter dit l’aîné – dansé au Collège de Louis le Grand le 7 août 1737
LE DESTIN DU NOUVEAU SIÈCLE
ballet mêlé de récits, servant d’intermèdes à la tragédie Maxime martyr du Père Jean-Antoine du Cerceau – dansé au Collège Louis-le-Grand, le 12 mai 1700
DIVERTISSEMENT DONNÉ PAR LE DUC DE SULLY POUR LE DUC DE CHARTRES
divertissement donné au duc de Chartres en juillet 1697, à l’hôtel de Sully, du faubourg St Antoine – argument : la Nuit veut éloigner le Sommeil et voir régner l’allégresse. Arrive Apollon qui approuve en chantant : Le jour est le temps de la gloire, La Nuit est celui des plaisirsMars, par contre, préfère le fracas des armes et le bruit des victoires. Apollon riposte que le héros aspire à se délasser de ses exploits guerriers par la culture des beaux-arts. Les danseurs accompagnés par la Nuit chantent le trio final. Le Mercure galantde septembre 1697 lui consacra un article, indiquant qu’il a été composé par l’auteur de l’Europe galante, qui est un ballet que l’on propose pour cet hiver, et dont on dit beaucoup de bien dans le monde
ENÉE ET DIDON
Fête musicale commandée par Nicolas Arnould, intendant des galères, pour la réception offerte à Marseille, le 29 octobre 1714, en l’honneur d’Isabelle Farnèse, nouvelle épouse du roi d’Espagne Philippe V
L’ESPÉRANCE (BALLET DE)
ballet, en une ouverture, quatre parties et un ballet général, donné en intermède de la tragédie en cinq actes Josephus fratres agnoscens du Père Gabriel-François Le Jay – représentation le 7 août 1709 au Collège Louis-le-Grand – successivement : L’Espérance promet à Cerès que l’abondance succèdera à la sterilité ; L’Espérance assure Plutus que l’opulence réparera les dommages de l’indigence ; L’Espérance s’engage envers Apollon, de rendre bientôt aux beaux Arts tout leur lustre ; L’Espérance promet que la Paix règnera seule sur la Terre, et que la Guerre en sera chassée – chorégraphie de Guillaume-Louis Pécourt
L’EUROPE GALANTE
LES FÊTES VENITIENNES
FRAGMENTS DE M. DE LULLY / FRAGMENTS
HÉSIONE
HIPPODAMIE
L’HOMME INSTRUIT PAR LE SPECTACLE
ou Le Théâtre changé en école de vertu – ballet dansé au Collège Louis le Grand, le 6 août 1726 – prologue en vers, quatre parties et une cantate finale, intermède de la tragédie en cinq actes Brutus primus Romanorum consul due au Père Charles Porée. Chaque partie a son thème propre : La Tragédie, La Comédie, Le Ballet et L’Opéra – chorégraphie d’Antoine de Laval et François-Antoine Malter.
IDOMÉNÉE
IPHIGÉNIE EN TAURIDE
LE JALOUX TROMPÉ
voir La Sérénade vénitienne
MIDAS (1704)
prologue et pièce française en deux actes, sous le titre Midas, en vers, insérés en prologue et intermèdes de la tragédie en trois actes Annibal jurans ad aras due au Père André Le Camus – texte des intermèdes du Père Jean-Baptiste-Charles du Val – représentée au Collège Louis le Grand, le 30 janvier 1704
MIDAS (1713)
tragédie en musique pour servir d’intermèdes au drame du Bel Esprit – remaniement des intermèdes de 1704, sous fomre de tragédie en trois actes, précédée d’un prologue L’Union de la Victoire et de la Paix – représentée au Collège des Jésuites de Rouen, le 22 février 1713
LES MUSES
LES MUSES RASSEMBLÉES PAR L’AMOUR
LES NOCES DE VÉNUS
PHILOCHRYSE OU L’AVARE
pièce du Père Le Jay – représentée au Collège jésuite Louis-le-Grand, le 15 décembre 1698 – intermèdes de Campra sous forme de récits en musique
PROLOGUE POUR LE DUC DE VILLARS
représenté pour la première par l’Académie Royale de Musique de Marseille, le 20 avril 1716, en l’honneur de Monseigneur Louis Hector, duc de Villars. La scène se passe à Marseille. personnages : et distribution : Mlle Haubert (le Génie de Marseille), Castro (Neptune), Beaufort (Apollon), Renard (Mars), Mlle Sicard (Vénus)
LES RÊVERIES D’UN EXTRAVAGANT
Les Resveries d’un Extravagant – ballet dansé devant Monsieur le Prince par Monseigneur le Duc d’Enghien – livret de Fuzelier en deux parties, séparées par un Intermède – première partie en seize entrées, la seconde en sept entrées
SCYLLA
livret de tragédie-opéra en cinq actes et un Prologue, imprimé à Lille en 1698, écrit par Chrétien Tribolet, Capitaine d’infanterie. Il voulut la faire mettre en musique par Campra, qui la trouva si mauvaise qu’il ne voulut pas s’en charger, en quoi il fut imité par d’autres musiciens à qui elle fut présentée ensuite. (de Léris)
LA SÉRÉNADE VÉNITIENNE
voir Les Fragments de M. de Lully
TANCRÈDE
TÉLÉMAQUE
TÉLÈPHE
TIMANDRE
pastorale sous forme de récits en musique, intermèdes pour Crésus, tragédie du Père Le Lay, représentée au Collège jésuite Louis-le-Grand, le 22 décembre 1700
LE TRIOMPHE DE L’AMOUR
LE TRIOMPHE DE LA FOLIE
voir Les Fêtes vénitiennes
VÉNUS, FESTE GALANTE

 

Chronobiographie d’André Campra

« Maître de la Musique de la Chapelle du Roi, né à Aix en Provence le 14 décembre 1666, mort à Versailles le 29 juillet 1744, dans la quatre-vingt-quatrième année de son âge.

Campra vint s’établir à Paris vers l’année 1683, quelques-uns de ses Motets exécutés dans des églises, et des Concerts particuliers, lui acquirent une grande réputation. On lui donna d’abord les places de Maître de la Musique de l’église du Collège des Jésuites, et celle de la Maison-Professe, vacantes par la démission de Charpentier qui eut celle de la Sainte Chapelle ensuite Campra eut la Maîtrise de la Métropole de Paris, où il y avoit toujours un grand concours de monde pour entendre ses Motets ; mais l’étendue de son génie se trouvant trop resserrée dans la composition des Motets, il s’ouvrit une carrière plus vaste, et composa des Opéra. Il suivit les traces du grand Lully, et devint presque son égal par la variété, les grâces, la beauté et l’excellence de sa musique. Il débuta par l’Europe Galante, Opéra-Ballet en quatre Entrées et un prologue, représenté en 1697 avec un succès prodigieux on peut même regarder ce Ballet comme le plus parfait qui ait paru sur le Théâtre ; La Motte lui en avoit donné les paroles qui sont aussi un chef-d’oeuvre de la Poésie Lyrique et chantante la grande réussite de cet Opéra encouragea Campra, et lui fit enfanter de nouvelles merveilles. Il donna en 1699 le Carnaval de Venise, Ballet en quatre Actes avec un Prologue, les paroles sont de Regnard ; en 1700, celui d’Hésione, Tragédie en cinq Actes, avec un Prologue, paroles de Danchet ; en 1701, Aréthuse, Ballet en trois Entrées, avec un Prologue, paroles du même. Ces deux mêmes Auteurs mirent au Théâtre en 1702 un Ballet en quatre Entrées, intitulé Fragments de Lully ; et dans la même année, la Tragédie de Tancrède en cinq Actes, avec son Prologue ; en 1703, ils firent paroître le Ballet des Muses en cinq Entrées. Campra a aussi travaillé à la musique de la Tragédie d’Iphigénie, représentée en 1704 que Desmarets avoit laissée imparfaite. Il mit sur le Théâtre en 1704 Télémaque, Tragédie en cinq Actes, avec un Prologue, paroles de Danchet. Dans la même année, ces deux Auteurs donnèrent encore Alcine, Tragédie en cinq Actes, avec un Prologue. En 1708 on vit paroître Hyppodamie, Tragédie en cinq Actes, avec un Prologue, paroles de M. Roy ; en 1710, les Fêtes Vénitiennes, Ballet, paroles de Danchet ; en 1712, Idoménée, en cinq Actes, et un Prologue ; dans la même année, les Amours de Vénus, Ballet en trois Actes, avec un Prologue ; en 1713, Télèpbe, Tragédie en cinq Actes, avec Prologue ; en 1717, Camille, Tragédie en cinq Actes, et un Prologue. Danchet est encore auteur des paroles de ces quatre derniers Opéra. En 1718, Campra a donné le Ballet des Ages, en quatre Entrées, paroles de Fuselier : enfin Campra et Danchet ont terminé avec honneur leurs travaux lyriques par l’Opéra d’Achille et Déidamie, Tragédie en cinq Actes et un Prologue, représentée en 1735. Nous remarquerons ici que dans le Prologue de cet Opéra Danchet et Campra voulurent rendre à Quinault et à Lully un témoignage de leur estime et de leurs hommages, dont ils reçurent de grands applaudissements.

Campra a donné au Public un Recueil de ses Motets et le sieur Le Prince, ordinaire de la Musique de la Chapelle et de la Chambre du Roi, a été le légataire de tous ses Motets à grands choeurs, qu’il a fait exécuter devant Sa Majesté pendant plus de vingt ans. Ce Musicien a composé encore trois Livres de Cantates, qui font les délices des Connoisseurs.

Le Roi avoit gratifié Campra d’une pension, outre ses appointements de Maître de la Musique de la Chapelle ; et Sa Majesté lui avoit donné la direction des Pages de sa Musique.

Ce grand et laborieux Musicien est inhumé dans la grande Paroisse de Versailles. Quelques jours après sa mort, on lui fit un service, où la Musique de la Chapelle du Roi lui rendit les derniers devoirs : les Ecclésiastiques de ce corps officièrent. La Messe fut chantée en Musique, et le Deprofundis en faux bourdon. »

(Évrard Titon du Tillet – 1732)

Pour en savoir plus :
Bibliographie
Scandale au magasin ! – éditorial – janvier 2007
Classica – mars 2002 – Le baroque méridional
L’Année musicale – année 1913 – 52 pages sur Campra