Télèphe

COMPOSITEUR André CAMPRA
LIBRETTISTE Antoine Danchet

 

Tragédie lyrique en cinq actes et un prologue, sur un livret d’Antoine Danchet. Création, sans succès, à l’Académie royale de musique, le 28 novembre 1713.

Antoine Danchet, homme de lettres prolifique, fut le librettiste attitré de Campra (1671 – 1748).

La distribution réunissait : Hardouin (Jupiter), Mlle Poussin (Junon), Pélissier (Apollon) dans le prologue L’Apothéose d’Hercule, Thévenard (Télèphe), Mlle Journet (Isménie, fille de Teuthras, roi de Mysie, amante de Télèphe), Hardouin (Euryte, Tyran de Mysie), Mlle Pesteel (Arsisnoé, soeur d’Euryte), Cochereau (Arsame, Prince Mysien, amant d’Arsinoé), Le Mire (Hercule), Pélissier (Un Berger), Mlle Aubert (Une Bergère), Mlle Antier (La Pythonisse), Mantienne (Un Vieillard), Mlles Limbourg et Pasquier (Deux Jeunes Mysiennes), Dun, Mantienne et Chopelet (Sacrificateurs d’Hercule), Mlle Antier (Une Suivante de la Gloire).

Il n’y eut pas de reprise.

Après un prologue consacré à l’Apothéose d’Hercule, le livret met en scène les amours de Télèphe, fils d’Hercule et d’Isménie. 

 

Personnages (*) : Télèphe, amant d’Isménie, reconnu pour fils d’Hercule ; Isménie, amante de Télèphe, reconnue pour fille de Teutras, légitime roi de Mysie ; Eurite, tyran de Mysie, meurtrier de Teutras ; Arsinoé, soeur d’Eurite ; Arsame, prince mysien, amant d’Arsinoé ; Hercule ; la Gloire ; l’Amour ; un Berger ; une Bergère ; la Pythonisse ; deux jeunes Mysiennes ; trois Sacrificateurs d’Hercule ; une Suivante ; différents chœurs.

(*) tels qu’indiqués dans le Recueil général des Opéras, édition de J.B. Christophe Ballard de 1738

 

Synopsis

Télèphe, guerrier inconnu, a combattu victorieusement les ennemis d’Eurite, roi de Mysie. Se livrant à la recherche d’Isménie, princesse qu’il aime passionnément, mais dont il ignore la destinée, il s’expose aux aventures les plus hasardeuses. Il s’abandonne au désespoir et s’expose à la mort. Mais sa bravoure en fait le héros de la Mysie, le rend redoutable au roi lui-même qui lui doit la conservation de son trône. En outre, il est aimé d’Arsinoé, soeur du roi. Eurite, pour s’emparer du trône de Mysie, a tué de sa main, le vieux roi Teutras, père d’Isménie. Il a fait élever cette jeune princesse en secret et se dispose à l’épouser lorsque Télèphe retrouve en elle sa maîtresse et devient le rival d’Eurite. Le peuple de Mysie épouse le parti de Télèphez. Eurite est immolé dans le temple d’Hercule, à l’endroit même où il a donné la mort à son prédécesseur. Arsinoé se tue de désespoir. Isménie est proclamée reine de Mysie et s’assoit sur le trône avec Télèphe.

 

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Téléphe, fils d’Hercule et d’Augé, ayant été abandonné par sa mère, fut trouvé sous une biche qui l’alaitait. Teuthras l’adopta pour son fils, et, lorsqu’il fut en âge de porter les armes, il voulut s’opposer aux Grecs qui allaient à Troie ; mais Achille le blessa, et il ne put être guéri qu’après s’être réconcilié avec ce prince, et avoir mis sur la plaie un onguent fait de la rouille de la lance dont il avait été blessé. Ce sont les amours du fils d’Hercule pour Isménie qui font le sujet de cet opéra. Celui du prologue est l’apothéose d’Hercule. (Annales dramatiques – 1812)