Pascal COLASSE

Pascal COLASSE (ou COLLASSE)
22 janvier 1649 (Reims) – 17 juillet 1709 (Versailles)

 

Décor pour Jason ou la Toison d'or

ACHILLE ET POLYXÈNE
AMARILLIS
pastorale – 1689 – livret de l’abbé Jean Pic – non représenté – partition conservée à la bibliothèque de l’Arsenal – livret disponible sur
L’AMOUR ET DE L’HYMEN
ASTRÉE
LE BALLET DE VILLENEUVE-SAINT-GEORGES
CANENTE
DIVERTISSEMENT DE LIVRY
divertissement attribué à Colasse d’après le manuscrit conservé à la Bibliothèque municipale de Versailles – livret de Dancourt – première représentation : juillet 1688 – la dernière chaconne est de Jean-Baptiste Lully (LWV 75/55) – partition
ÉNÉE ET LAVINIE
JASON
LA MORT D’ARMIDE
LA NAISSANCE DE VÉNUS
POLYXÈNE ET PYRRHUS
LES SAISONS (BALLET DES)
SIGALION OU LE SECRET
THÉTIS ET PÉLÉE

 

Il fut enfant de chœur à Paris en l’église Saint-Paul, fit ses études au collège de Navarre, et apprit la musique auprès de Lully. Il devint le disciple préféré de ce dernier qui l’employa à compléter les parties intermédiaires des œuvres dont il n’avait écrit que le dessus et la basse continue. En 1677, il succéda à Lallouette comme batteur de mesure à l’Opéra. Reçu en 1683 au concours des sous-maîtres de la chapelle royale, il fut nommé en outre en 1696, au décès de Lambert, maître de musique et compositeur de la chambre, puis compositeur de la musique de la chapelle. Il résilia en 1708 ses fonctions à la chapelle, ne conservant que celles de la chambre. Ses dernières années s’écoulèrent dans une demi-folie. Il avait épousé en 1689 une fille du dessinateur Bérain. (H. Desmarest par M. Antoine)
Selon la Bibliothèque musicale du théâtre de l’Opéra, Colasse mourut pauvre et à moitié idiot.

« Parisien, Maître de Musique de la Chambre et de la Chapelle du Roi, mort à Versailles au mois de Décembre 1709 âgé d’environ soixante-dix ans.

Il a été un des meilleurs élèves du fameux Lully, qui l’employoit souvent dans la composition de ses Opéra, c’est-à-dire, à remplir ordinairement les parties du milieu de ses choeurs de voix et de quelques-unes de ses symphonies. Les leçons de son Maître et son heureux génie le rendirent très bon Musicien et capable de composer par lui-même plusieurs Opéra, tels que ceux-ci. I. Achille, Tragédie, dont le premier Acte est de Lully, représentée en 1688. II. Thétis et Pelée, Tragédie, 1689. III. Énée et Lavinie, Tragédie, 1691. IV. Astrée, Tragédie, 1691. V. Les Saisons, Ballet en quatre Entrées, 1695. VI. Jason, ou la Toison d’or, Tragédie, 1696. VII. La Naissance de Vénus, 1696. VIII. Canente, Tragédie, 1700. IX. Polixène et Pirrhus, Tragédie, 1706. X. Un Ballet, en deux Entrées, dansé à Villeneuve-SaintGeorge en 1692 et depuis représenté sur le Théâtre de l’Opéra. Quoique tous ces Opéra n’aient pas également réussi, et ne soient pas de la beauté de Thétis et Pelée, qu’on doit regarder comme son chef-d’oeuvre ; cependant on reconnoît toujours dans ses autres Opéra le mérite de l’Auteur et la fécondité de son génie.

Collasse s’est acquis aussi de la réputation par plusieurs Motets qu’il a fait chanter à la Chapelle du Roi pendant vingt-six ans, par des Cantiques, par des Stances, et par quelques autres morceaux de Poésie françoise, qu’il a mis en musique. Nous aurions eu encore plus d’ouvrages de ce Musicien et travaillé avec plus de soin, s’il n’avoit pas eu la passion et la maladie de chercher la pierre Philosophale, ou la connoissance du grand oeuvre ; mais cette recherche n’aboutit qu’à le ruiner et affoiblir sa santé. Il remit en 1708 sa place de Maître de Musique de la Chapelle du Roi, et mourut un an après. »

(Évrard Titon du Tillet – 1732)


Pour en savoir plus :

Biographie, œuvres, bibliographie http://musicologie.free.fr/Biographies/c/collasse_pascal.html