COMPOSITEUR | Pascal COLASSE |
LIBRETTISTE | Bernard le Bouvier de Fontenelle |
Tragédie en musique en cinq actes et un prologue (La Nuit, la Victoire, le Soleil & les Heures), sur un livret de Bernard le Bouvier de Fontenelle, créée à l’Académie royale de musique, le 11 janvier 1689. La distribution réunissait Du Mesny (Pelée), Marthe Le Rochois (Thétis), Mlle Moreau (Doris), Moreau (Neptune), Mlle Desmatins (Cydippe), Dun (Jupiter, l’Oracle), sous la direction du compositeur.Beaumavielle participait aux répétitions lorsqu’il mourut à la fin de 1688. Le rôle de Neptune fut confié à Moreau, frère des deux chanteuses Fanchon et Louison Moreau, ce qui retarda la création. Le Dauphin assista à la première représentation, comme le nota Dangeau dans son Journal :Mardi 11, à Versailles. — Le roi ne sortit point de tout le jour. Monseigneur alla à l’Opéra à Paris ; c’est l’opéra de Thétis et Pelée qu’on représenta pour la première fois. C’est Fontenelle qui en a fait les vers et Colasse la musique. Madame la Dauphine et Madame allèrent ici à la comédie. Le Dauphin retourna à l’Opéra le 6 février, puis le 11 mars.Dimanche 6 (février), à Versailles. — Le roi dîna à son petit couvert et alla tirer. — Monseigneur alla à l’Opéra à Paris.Vendredi 11 (février), à Versailles.—Monseigneur, après son dîner, monta en carrosse avec madame la princesse de Conty et alla à Paris à l’Opéra, et de l’Opéra à la foire. Il revint ici fort tard.Le Mercure galant de janvier 1689 rendit compte de la première représentation :Le 11 de ce mois, on donna icy la premiere representation d’un opera nouveau, intitulé Tetis et Pelee. Il est de Monsieur de Fontenelle. Il y a tant de delicatesse d’esprit dans tous ses Ouvrages, qu’on se promettoit beaucoup de celuy-cy, et je puis dire que la beauté de ses Vers a remply l’attente de tout le monde. Les plus tendres sentimens du coeur y sont exprimez naturellement, quoyque d’une maniere très noble, & l’approbation generale du public parle assez en sa faveur pour me dispenser de lui donner toutes les louanges qu’il merite. Quand au spectacle de cet Opera, il ne peut estre que grand, puis que Jupiter et Neptune qui y sont Rivaux , peuvent remuer à leur gré le Ciel , la Mer & la Terre. Ainsi on n’y voit rien de forcé. Les habits répondent au spectacle & sont magnifiques, bien entendus, & convenables aux personnages. Le tout a esté fait sur les desseins de Monsieur Bérrin, Dessinateur ordinaire du Cabinet du Roy. Je vous ay parlé de luy en plusieurs occasions. La Musique est de Monsieur Colasse, l’un des quatre Maistres de Musique de Sa Majesté. On sçait que le merite a donné ces places, & que ceux qui y aspiroient ont esté enfermez pour composer. Les habiles Connoisseurs asseurent que les endroits qui demandent une belle Musique dans cet Opera, sont si bien poussez, qu’il est impossible de faire mieux. Le reste est traité comme il doit l’estre dans les Ouvrages de cette nature, & il seroit assez difficile de faire autrement. Pour la Simphonie,elle me paroist extremement applaudie, par tous ceux qui jugent de bonne foy, & sans preoccupation. Quand je vous envoye de pareils articles, si que je vous parle de choses dont je ne puis juger par moy-mesme, vous devez estre persuadée que je vous mande le sentiment le plus general.Elle fut exécutée, sans décors ni machines, mais en habits, à Trianon, en présence de Louis XIV et de la Dauphine, le 16 février 1689. Dangeau nota dans son Journal :Mercredi 16, à Versailles. — Le roi a dîné à son petit couvert et est allé tirer, et, à cinq heures, est revenu à Trianon. Monseigneur étoit allé à Saint-Germain pour y courre le loup avec le roi d’Angleterre ; mais ils n’en ont point trouvé, et sont revenus sans chasser. Il avoit convié le roi d’Angleterre, de la part du roi, de venir ici demain voir les jardins ; mais le roi d’Angleterre n’y viendra que vendredi, parce qu’il s’est engagé d’aller demain dîner à Maubuisson. — Madame la Dauphine alla à Trianon avant six heures ; et on y représenta l’opéra qui se danse à Paris, qui est Thétis et Pélée. Le roi et elle furent fort contents de la musique, et louèrent beaucoup Colasse qui l’a composée. La partition fut éditée chez Christophe Ballard en 1689, utilisant à la fois la typographie et la gravure en taille-douce.Des reprises eurent lieu :
en avril 1690, après l’échec de l’Orphée de Louis Lully ;
en 1697 ;
le 27 avril 1699, avec Du Mesny (Pélée), Mlle Desmatins (Thétis), Mlle Moreau (Doris), Hardouin (Neptune), Mlle Maupin (Cydippe), Guyar (Le Ministre du Destin), Dun (Jupiter), Boutelou (Mercure), Dun (L’Oracle) ;
le 16 avril 1708, dans une version revue par André Campra et Jean-Baptiste Stuck, augmentée de nouveaux airs (trois airs français de Campra : Régnez, belle Thétis, Trompettes, éclatez, redoublez vos concerts, et Venez, aimez, aimables Jeux, et un air italien de Stuck), avec Mlle Desjardins (La Nuit), Mlle de Merville (La Victoire) et Beaufort (Le Soleil) pour le prologue, Cochereau (Pelée), Mlle Journet (Thétis), Mlle Poussin (Doris), Thévenard (*) (Neptune), Mlle Heuzé (Cydippe), Mlles Aubert, Boizé et Veron (Sirènes), Dun (Un Triton, le Ministre du Destin), Hardouin (Jupiter, l’Oracle), Mlle Daulin (Une Grecque), Boutelou (Un Grec), Mantienne, Creté et Beaufort (Eumenides), Guérard (Protée), Mlle Heuzé (Flore), Chopelet (Mercure) ;
(*) Gabriel Thévenard, acteur de l’Opéra, y remplit les premiers rôles, avec Mlle Lerochois , pendant environ dix ans. Il possédait une très-belle basse- taille, et chantait d’une manière aisée, noble et naturelle. Il grasseyait un peu ; mais ce défaut devint en lui une sorte d’agrément. Personne, jusqu’alors, n’avait mieux entendu la déclamation ; il chantait comme un excellent acteur parle, et aussi bien en société qu’au théâtre. Les plus grands seigneurs se faisaient un plaisir d’avoir Thévenard à leur table, parce qu’il réunissait au talent de chanteur, celui de bon buveur. Après avoir joué pendant quarante ans et plu , il demanda sa retraite en 1730 ; il l’obtint avec la pension , et mourut en 1741, à l âge de soixante-douze ans. (Annales dramatiques – 1812)
le 6 janvier 1709, au Grand Théâtre de la Monnaie, à Bruxelles ;
le 13 mai 1712, avec Mlle Antier (La Nuit), Mlle du Laurier (La Victoire) et Buseau (Le Soleil) pour le prologue, Cochereau (Pelée), Mlle Journet (Thétis), Mlle Poussin (Doris), Thévenard (Neptune), Mlle La Roche (Cydippe), Mlles du Laurier et Loignon (Sirènes), Dun (Un Triton, le Ministre du Destin), Hardouin (Jupiter), Courteil (L’Oracle), Mlle Limbourg (Une Grecque), Buseau (Un Grec), Mantienne, Morand et Deshayes (Eumenides), Flamand (Protée), Mlle du Laurier (Flore), Chopelet (Mercure) ;
le 4 novembre 1723, avec Murayre (Pelée), Mlle Antier (Thétis), Mlle Tulou (Doris), Thévenard (Neptune), Mlle Eremans (Cydippe), Mlles Person et Tettelette (Sirènes), Dubourg (Le Ministre du Destin), Dubourg (Jupiter), Mlle Daulin (Une Grecque), Boutelou (Un Grec), Dun, Mantienne et Dautrep (Eumenides), Dun (Triton), Flamand (Protée), Fleuriot (L’Oracle), Grenet (Un Persan), Mlle Julie (Une Grecque), Mlle Person (Flore), Tribou (Mercure) ;
le 12 mai 1726, au Grand Théâtre de la Monnaie, à Bruxelles ;
le 16 mai 1726, au Palais Royal ;
le 19 janvier 1736, avec Mlle Eremans (La Nuit), Mlle Monville (La Victoire) et Dumast (Le Soleil) pour le prologue, Dun (Jupiter), Chassé (Neptune), Dumast (Mercure), Mlle Antier (Thétis), Mlle Eremans (Doris), Mlle Julie (Cydippe), Person (Protée), Jélyotte (Protée), Mlles Bourbonnois et Cadette (Sirènes), Person (Un Triton), Dun (Un Ministre du Destin), Cuvillier (Un Persan), Thurier (L’Oracle), Albert, Cuvillier et Dumast (Les Euménides), Mlle Bourbonnois (Flore) ;
Marie Sallé y dansa un pas de deux avec David Dumoulin (*) à l’acte II.(*) David Dumoulin, fils de François Dumoulin, frère cadet de Pierre Dumoulin, tous danseurs, était, selon Noverre, le plus doué des trois : « il dansait le pas de deux avec une supériorité que l’on aura peine à atteindre ».
le 5 août 1738, au Théâtre du Capitole, à Toulouse ;
en 1742, à Lyon, dans la salle du Jeu de Paume de la Raquette Royale ;
le 29 novembre 1750, avec Mlle Romainville (La Nuit), Mlle Coupée (La Victoire) et Poirier (Le Soleil) pour le prologue, Le Page (Jupiter), Chassé (Neptune), La Tour (Mercure), Mlle Chevalier (Thétis), Mlle Romainville (Doris), Mlle Jacquet (Cydippe), Cuvillier (L’Oracle, Protée), Jélyotte (Pelée), Person (Un Triton), Mlle Duperey (Une Grecque), Le Page (Un Ministre du Destin), Albert, Poirier et Selle (Les Euménides), Mlle Coupée (Flore). La dernière représentation eut lieu le 7 février 1751. Le Mercure d’avril 1751 écrivit : Tout a concouru dans le cours des représententations de cet ancien ouvrage, pour prouver à M. de Fontenelle, qui en a fait les paroles , combien il est estimé & chéri de tous les Français. Jamais le zéle des Acteurs n’a paru si vif ni si confiant : M. Jeliote , qui a rendu le rôle de Pelée avec tout le sentiment dont il est capable , ne l’a pas quitté une seule fois, malgré la faiblesse de sa santé. Il a paru amant tendre et passionné pour Thétis.
A cette occasion, les Annales dramatiques (1812) relatent : A sa reprise, en 1750, Fontenelle était à l’amphithéâtre, où il s’était trouvé soixante-un ans auparavant , avec le petit-fils de M. de Nonant, qui en avait alors soixante-dix. Ils soupèrent ensemble en 1750, comme ils avaient fait en 1689, le même jour, et dans le même hôtel. Avant cette reprise de 1750 , Fontenelle fut prié par les directeurs de l’Opéra, de vouloir bien assister à l’une des répétitions, et cela, parce qu’il était survenu une difficulté entre les acteurs. Il s’agissait de savoir si l’on devait faire danser les prêtres qui paraissent dans cette pièce ? Fontenelle leur répondit : « Je veux que mes prêtres marchent ; faites danser les autres si vous voulez. » Cette réponse ingénieuse ne pouvait manquer d’être applaudie, dans la conjoncture critique où se trouvait alors le clergé de France avec la cour, qui voulait le forcer à donner la déclaration de ses biens.
le 14 novembre 1754, au Palais Royal ;
Le 10 (ou le 11) octobre 1765, fut créé, à Fontainebleau, un opéra de Jean-Benjamin de La Borde, sur même titre, dans lequel le compositeur se vantait d’avoir laissé subsister la musique de Colasse dans l’acte du Destin, afin qu’on puisse la comparer à la sienne. Le roi Louis XV se plaignit des décors et des cosstumes, mais apprécia la musique, et demanda que l’ouvrage soit repris à Choisy.Mlle Larrivée, qui tenait le rôle de Doris, portait un habit de naïade dessiné par Louis-René Boquet, avec des écailles, des coquilles, des branches de corail et des feuilles de jonc ornant une robe aux tonalités vert d’eau et blanches. Le danseur Dauberval effectua un pas de deux dans un costume dont il demeure également un dessin de Boquet.Bachaumont rapporte : la musique de Colasse a été totalement refondue par un amateur ; on conçoit aisément ce que cela veut dire. M. de la Borde n’a pas les reins assez forts pour une pareille entreprise. Les gens de goût ont trouvé toute le fartas scientifique de son harmonie bien inférieur à la simple et sublime majesté du premier musicien. Mlle Arnoux a chanté le rôle de Thétis, M. le Gros celui de Pelée, et Mlle Avenaux, de la musique de la Reine, a figuré dans cet opéra et fait un rôle subalterne. Nous n’appuyons point sur les ballets brillants, non plus que sur la magnificence et la richesse totale du spectacle ; celui de la cour excelle surtout dans ces parties. De son côté, Collé rapporte que, lorqu’on entendit la musique de Colasse, il s’éleva dans la salle un doux frémissement qu marquait que le spectateur commençait à respirer, et se sentait à l’aise de ne plus entendre la fade musique de Laborde… L’oeuvre contient, à l’acte II, le premier modèle de tempête, dont Marin Marais s’inspira dans Alcyone.Cet opéra fut parodié :
en juillet 1713, sous le titre d’Arlequin Thétis, au Jeu de paume du Bel Air et à la Foire Saint-Laurent, sur un texte de Lesage (en écriteaux), et une musique (en vaudevilles) de Gilliers ;
le 19 janvier 1724, au Théâtre Italien, par une pièce sous le titre Thétis et Pelée déguisés, ou les Noces d’Arlequin et de Silvia, en un acte en prose et vaudeville de Dominique ; reprise en novembre/décembre 1792, au théâtre des Grands Danseurs ;
en février 1736, sous le titre La Belle écaillère, de Carolet, à la Foire St Germain ;
en février 1739, sous le titre Les Amants embarrassés, de Carolet, à la Foire St Germain ;
en mars 1751, sous le titre des Amans Inquiets, de Charles Favart, qui parut au Théâtre de l’Hôtel de Bourgogne, avec une chorégraphie de Déhesse.
Les éditions de Thetis et Pelée furent nombreuses :
en 1689 ;
par Christophe Ballard, en 1697, 1699, 1708, 1712 ;
par Foppens, à Bruxelles, en 1709 ;
par la Veuve Ribou, en 1723 ;
par Jean-Baptiste-Christophe Ballard, en 1736 ;
pat la Veuve Delormel, en 1750 ;
par Christophe-Jean-François Ballard, en 1765.
Louis Soumis réalisa à partir de l’édition de 1689 une réduction pour chant et piano, parue en 1905 chez Michaelis. Personnages : Jupoiter, Mercure, Neptune, Pelée, roi de Thessalie, Thetis, déesse de la mer, Doris, nymphe de la mer, Cydippe, nymphe de la mer Argument : Les dieux Jupiter et Neptune, de même que Pelée, un mortel, sont amoureux de la nymphe Thétis, et rivalisent pour la séduire. Jupiter offre une cérémonie à Thétis, mais Neptune interrompt l’événement par une tempête soudaine. Jupiter et Neptune apprennent d’un oracle que le mari de Thétis est destiné à être moins puissant que son propre fils. Aussi abandonnent-ils la conquête de Thétis. Thétis et Pelée finissent par se marier, occasionnant une autre fête. Synopsis :PrologueSc. 1 – La Nuit, sur son char, suit son cours.Un bruit de guerre se fait entendre.Sc. 2 – La Victoire presse la Nuit de céder au jour. La Nuit s’en défend. Mais le jour se lève rapidement. La Nuit cède et se retire.Sc. 3 – On voit le Palais du Soleil qui commence à s’ouvrir. La Victoire invite sa Suite à danser en l’honneur du Soleil.Sc. 4 – Le Soleil annonce qu’il se lève plus tôt pour éclairer la victoire du fils du plus puissant des rois. Danse de la Suite de la Victoire et des Heures. Le Choeur se prépare à couronner le héros de lauriers. Le Soleil part, la Victoire s’envole.Acte ILe palais de ThetisSc. 1 – Pelée, seul, se lamente : Thetis et lui s’aiment en secret, mais craignent un dieu redoutable. Sc. 2 – Doris s’étonne que Pelée n’assiste pas à l’arrivée de Neptune. Elle le presse de déclarer son amour pour Thetis. Sc. 3 – Doris, Pelée et Cydippe rejoignent Thetis qui attend Neptune. On entend la musique des Sirènes, annonçant son arrivée.Sc. 4 – Chant des Sirènes – Danse des Néréides. Sc. 5 – Neptune arrive, précédé du choeur des Tritons et des Fleuves. Il ne doute pas que Thetis vienne régner avec lui sur l’empire des mers. Danse et chant des divinités de la mer. Puis Neptune se retire, confiant.Sc. 6 – Pelée se désole d’avoir Neptune pour rival. Mais Thetis l’assure de son amour, mais lui annonce qu’il a un nouveau rival : Jupiter. Pelée est désespéré. Acte IIUn rivage de la merSc. 1 – Doris croit que Pelée l’aime en secret, mais Cydippe exprime ses doutes, et lui révèle que Pelée est épris de Thetis.Sc. 2 – Doris apprend à Thetis que Pelée est son amant.Sc. 3 – Mercure vient annoncer la venue de Jupiter pour Thetis. Sc. 4 – Seule, Thetis se croit trahie, et se lamente.Sc. 5 – Pelée rejoint Thetis qui le renvoit vers Doris. Pelée se défend, mais sans convaincre Thetis. On voit des éclairs et on entend du tonnerre qui annoncent Jupiter. Pelée veut rester. Thetis craint pour lui et lui renouvelle son amour.Sc. 6 – Jupiter descend et annonce à Thetis qu’il compte l’aimer fidèlement. Pour la convaincre, il change les lieux en jardins magnifiques.Sc. 7 – Jupiter convie les Peuples pour leur annoncer son choix. Les Grecs et les Perses, puis les Ethiopiens et les Scythes rendent hommage à Thetis par leurs danses. La fête est interrompue par une tempête. Neptune paraît sur la mer.Sc. 8 – Neptune se plaint qu’on lui enlève Thetis. Jupiter lui impose sa loi, et se retire, suivi des Peuples.Sc. 8 – Neptune sort de la mer alors que la tempête continue. Il refuse de céder. Mercure lui conseille de consulter le Destin. Neptune accepte.Acte IIISc. 1 – Les ministres du Destin célèbrent sa puissance.Sc. 2 – Pelée vient leur annoncer la venue de Neptune.Sc. 3 – Pelée craint d’entendre prononcer la prédiction du Destin.Sc. 4 – Doris prédit à Pelée que Thetis sera donnée à un dieu. Pelée la repousse.Sc. 5 – Doris décide de se venger.Sc. 6 – Neptune veut être seul pour consulter le Destin.Sc. 7 – Neptune implore le Destin de statuer en sa faveur.Sc. 8 – Un ministre du Destin interroge ce dernier. La voix de l’Oracle se fait entendre du fond du temple, et annonce que la seule chose qu’il puisse dire est que l’époux de Thetis doit être un jour moins puissant que son fils. Neptune est frappé par la sentence.Acte IVUn désert au bord de la merSc. 1 – Doris révèle à Jupiter que Thetis aime Pelée.Sc. 2 – Jupiter demande des explications à Thetis. Thetis explique qu’elle doit se soumettre à Neptune.Sc. 3 – Protée vient apprendre à Jupiter que Neptune renonce à Thetis.Sc. 4 – Jupiter questionne Thetis sur Pelée. Thetis répond que Pelée en aime une autre. Jupiter ne la croit pas et menace de punir son rival. Sc. 5 – Thetis s’inquiète du sort de Pelée. Sc. 6 – Thetis révèle à Pelée la menace de Jupiter. Tous deux s’attendent à un sort cruel. Les Euménides sortent des enfers. Les Vents tourbillonnent autour de Pelée.Sc. 7 – Sur l’ordre d’une Euménide, les Vents s’apprêtent à enlever Pelée. Thetis tente de les en empêcher, en vain.Sc. 8 – Thetis se lamente.Acte VUn lieu désert au bord de la merSc. 1 – Mercure apprend la sentence de l’Oracle à Jupiter qui est troublé. Sc. 2 – Thetis vient implorer la clémence de Jupiter.Sc. 3 – Doris, pleine de remords, appuie la demande de Thetis. Jupiter se laisse fléchir. Sc. 4 – Thetis et Pelée rendent grâce à Jupiter.Le Festin des Noces de Thetis et de Pelée. Les Dieux Célestes sont placés de tous côtés sur les Nuages, & les Dieux Terrestres sont en bas.Jupiter est satisfait de sa décision. Les dieux du Ciel , les dieux de la Terre, Flore, Pomone célèbrent l’hymen des deux amants.
Livret disponible sur livretsbaroques.fr