Pierre GUÉDRON (ou GUESDRON)
v. 1565 (Châteaudun) – juillet 1620 (Paris)
voir Ballet de Monseigneur le duc de Vendosme | |
1614 | |
ballet mal identifié, dansé en 1616 – un air de Pierre Guédron conservé : Enfin la voici, nous voyons ses beaux yeux, inclus dans le recueil d’Airs de cour à 4 & 5 parties, de Guédron (Ballard, 1617), le recueil d’Airs de différents auteurs mis en tablature de luth par eux-mêmes (Ballard, 1617), le recueil d’Airs de cour et de différents auteurs (Ballard, 1617), le recueil d’Airs de cour à 4 & 5 parties de Guédron (Ballard, 1618), et le recueil d’Airs de différents auteurs mis en tablature de luth par eux-mêmes (Ballard, 1622) | |
ballet fait par M. de la Chataigneraie et autres seigneurs – 4 février 1608 – 3 airs de Pierre Guédron sont inclus dans son recueil d’Airs de cour à quatre et cinq parties (Ballard – 1608) : Si cette malheureuse bande, Maintenant les Dieux ont quitté les Cieux, et Maintenant les vertus sacrées – 5 airs inclus dans le recueil d’Airs de différents autheurs mis en tablature de luth par Gabriel Bataille (Ballard – 1608), dont les trois précédents : Séjour de la divinité, Toujours l’heur & la gloire, Maintenant les vertus sacrées, Si ceste malheureuse bande, et Maintenant les dieux ont quitté les cieux | |
voir Ballet du Roy ou Ballet de la Délivrance de Renaud | |
ballet dansé le 12 novembre 1598, devant le roi Henri IV, à St Germain en Laye, le jour où Alexandre de Vendôme, deuxième fils d’Henri IV de France et de Gabrielle d’Estrées, dit le Chevalier de Vendôme (1598 – 1629), fut baptisé, tenu sur les fonts par Madame, soeur du roi, et le comte de Soissons – un air de Pierre Guédron, Secours mes dames, Donnés des flames, sur un texte de Honorat Laugier de Porchères, est inclus dans les recueils d’Airs de cour à 4 & 5 parties de Guédron (Ballard, 1602 et 1608) – Bassompierre raconte dans ses Mémoires : Le Roi, peu de jours après recouvra sa santé et s’en alla à Saint Germain passant par Paris, et estant à Saint Germain il fit baptiser le dernier fils naturel qu’il avait eu de Madame la Duchesse. Cet enfant fut tenu sur les fonds de baptême par Madame soeur du Roi et monsieur le Comte de Soissons qui le nommèrent Alexandre. Et le soir de la cérémonie, on dansa le grand Ballet des Etrangers duquel j’estois de la troupe des Indiens. | |
ballet dansé en 1608 – un air de Pierre Guédron conservé, Qu’on ne me parle plus d’amour, l’inconstance reigne à la Cour, inclus dans le recueil d’Airs de différents auteurs mis en tablature de luth par Gabriel Bataille (Ballard, 1609), les recueils d’Airs de cour à 4 & 5 parties de Guédron (Ballard, 1612 et 1613), le recueil d’Airs de différents auteurs mis en tablature de luth par Gabriel Bataille (Ballard, 1614), et le recueil d’Airs de cour et de différents auteurs (Ballard, 1615) | |
1613 | |
ballet dansé par M. de Rohan et autres seigneurs en 1609 – un air de Pierre Guédron : Maintenant que les coeurs sont tous plains d’amour, inclus dans le recueil d’Airs nouveaux accompagnés des plus belles chansons à danser (Jacques Mangeant, 1608), dans le recueil d’Airs de différents auteurs mis en tablature de luth par Gabriel Bataille (Ballard, 1609), les recueil d’Airs à quatre et cinq parties de P. Guédron (Ballard – 1612 et 1613), le recueil d’Airs de différents auteurs mis en tablature de luth par Gabriel Bataille, (Ballard, 1614) | |
1610 | |
1620 | |
1615 | |
voir Ballet des Estrangers | |
1620 – date précise et lieu inconnus – air Mortels si quelque humeur chagrine, de Pierre Guédron, mis en tablature par Anthoine Boësset, inclus dans le recueil d’Airs de cour mis en tablature de luth par Antoine Boesset (Ballard, 1620), et le recueil d’Airs de cour & de différents auteurs,(Ballard, 1620/1621) | |
ballet dansé le 6 mai 1608 à Fontainebleau devant la reine – un air de Pierre Guédron est inclus dans le recueil des Airs de cour à quatre et cinq parties (Ballard – 1608) : Ces Nimphes hostesses des bois | |
1617 – deux airs de Pierre Guédron, Reines voici la belle Cypris, et Que de dames, que de flammes, sont inclus dans le recueil d’Airs de différents auteurs mis en tablature de luth par eux-mêmes (Ballard – 1617), dans le recueil d’Airs de cour à 4 & 5 parties de Guédron (Ballard – 1618), et dans le recueil d’Airs de différents auteurs mis en tablature de luth par eux-mêmes (Ballard – 1622) | |
ballet non identifié, dansé en 1609 – un air de Pierre Guédron, Enfin mon beau soleil qui rend dès qu’il s’absente, inclus dans le recueil d’Airs de différents auteurs mis en tablature de luth par Gabriel Bataille (Ballard, 1609), les recueil d’Airs de cour à 4 & 5 parties de Guédron (Ballard, 1612 et 1613), le recueil d’Airs de différents auteurs mis en tablature de luth par Gabriel Bataille (Ballard, 1614), et le recueil d’Airs de cour & de différents auteurs (Ballard, 1615) | |
1618 | |
1617 | |
1618 | |
ballet dansé à l’hôtel de Condé, au début de l’année 1613 – un air de Pierre Guédron conservé : Ô Grands dieux que de charmes, inclus dans le recueil d’Airs de différents auteurs mis en tablature de luth par Gabriel Bataille (Ballard, 1615), le recueil d’Airs de cour et de différents auteurs, (Ballard, 1615), et les recueils d’Airs de cour à 4 & 5 parties de Guédron (Ballard, 1617 et 1618) – Beauchamps raconte : Nous fîmes force ballets, & entre autres celui de la Sérénade, auquel la reine nous reçut au haut de la sale haute fort somptueusement ; nous l’allâmes après danser à l’hôtel de Condé… c’est celui dont on trouve un récit mis en tablature par Gabriel Bataille. Il est de l’année 1613, quoiqu’imprimé en 1614. | |
1615 |
Pierre GUÉDRON (ou GUESDRON), compositeur français, né à Chateaudun vers 1565 (ou 1570), mort à Paris en juillet 1620 (?). Peut-être originaire de Châteaudun, il était, en 1583, enfant de chœur du cardinal de Guise, et, en 1590, chantre de la chapelle royale. En 1601, il succéda à Claude Le Jeune comme Surintendant de la musique du roi, charge qu’il partagea avec notamment Henri Le Bailly et Paul Auger. Vers 1612, pour une raison mal connue, il céda la moitié de sa charge à un Provençal nommé Michel Fabri (ou Fabry) (*), musicien au service de Marie de Médicis.
(*) Le contrat stipulait que Fabry, après la mort de Guédron, récupérerait la totalité de sa surintendance, moyennant paiement du reliquat de la somme dûe à sa veuve. Ce qui fut fait : on a conservé le papier notarié attestant que, Guédron à peine mort, aux alentours du 20 juillet 1620, sa veuve fut traînée par Fabry devant notaire pour y recevoir son argent et signer la cession de la charge de son défunt époux.
À la mort de Fabry, vers 1621, Antoine Boësset, qui avait épousé la fille de Guédron, devint à son tour Surintendant de la musique.
Guédron est le plus important compositeur de musique profane en France à l’époque où se développe la monodie accompagnée. Il collabora à la musique vocale de nombreux ballets de Cour d’Henri IV et Louis XIII, et surtout aux ballets mélodramatiques (ballet d’Alcine, 1610 ; ballet du Triomphe de Minerve, 1615 ; ballet de la Délivrance de Renaud, 1617 ; ballet de Tancrède, 1619) qui ébauchaient l’opéra et dont sa mort marqua le déclin.
Il publia 6 livres d’Airs de Cour à quatre et cinq parties (1602, 1608, 1613, 1617, 1618, 1620). De nombreux airs de sa composition figurent aussi dans les recueils d’Airs de différents auteurs mis en tablature de luth (1608, 1609, 1611, 1613, 1615, 1617, 1618, 1620), publiés par Ballard. Ce sont, en général, des transcriptions d’airs polyphoniques ou des récits composés pour chant et luth, dont l’idéal dramatique, tout en se conformant au goût français, trahit la connaissance de la réforme florentine et ne se retrouvera pas souvent chez les successeurs avant Cambefort et Lully. Sa renommée fut grande en son temps. Ses airs furent parodiés dans de nombreux recueils en France (Amphion sacré, 1615 ; Despouille d’Aegypte, 1629) et aux Pays-Bas ; quelques-uns furent édités en Angleterre (Filmer, French Court Aires, 1629 : 17 airs avec traduction anglaise).
> Chronobiographie de Pierre Guédron
Airs de ballet contenus dans les recueils d’Air de cour
Recueil d’Airs de Court, mis à quatre & à cinq parties, par Pierre Guedron, Compositeur en musique de la chambre du Roy – Veuve R. Ballard et son fils Pierre Ballard – 1602 : un air extrait du Ballet des Étrangers : Secours mes dames ;
Recueil d’Airs de Cour A quatre & cinq parties, par P. Guedron, Maître & Compositeur de la Musique de la Chambre du Roy – Pierre Ballard – 1608 : quatre airs de ballet – un air extrait du Ballet des Étrangers : Secours mes dames – trois airs extraits du Ballet des Bacchantes : Si cette malheureuse bande ; Maintenant les Dieux ont quitté ; Maintenant les vertus sacrées ;
Troisième Livre d’Airs de cour à quatre et cinq parties par P. Guedron Intendant des Musiques de la Chambre du Roy & de la Reyne Mere – Pierre Ballard – 1617 – deux dialogues et sept airs de ballet, dont quatre extraits du Ballet de Madame ou Triomphe de Minerve : C’est trop courir les eaux ; Fuyés amants loin de ces lieux (texte de Durand) ; Cette Anne si belle (texte de Malherbe) – deux airs extraits du Ballet de Monsieur le Prince : Voyci mes cheres soeurs ; Adorable Princesse ; un air extrait du Ballet de la Sérénade : O ! Grands Dieux que de charmes ;
Quatrième Livre d’Airs de cour à quatre et cinq parties par P. Guedron Intendant des Musiques de la Chambre du Roy & de la Reyne Mere – Pierre Ballard – 1618 – sept airs de ballet – quatre airs extraits du Ballet du Roy de la Délivrance de Renaud : Puisque les ans n’ont qu’un printems ; Allez courez de toutes parts ; Vostre héros n’est plus en servage ; Enfin le ciel a retiré ce Renault – deux airs extraits du Ballet des Princes : Reynes voyci la belle Cypris ; Que de dames, Que de flames – un air extrait du Ballet de la reine représentant la beauté et ses nymphes : Grand Roy qui portes en tous lieux ;
Cinquième Livre d’Airs de cour à quatre et cinq parties par P. Guedron Intendant des Musiques de la Chambre du Roy & de la Reyne Mere – Pierre Ballard – 1620 (édition posthume) – pas d’airs de ballet