CD Ballet de Monsieur le Prince de Cond

Ballet dansé le 22 février 1615, à la veille de la conclusion des états (*), dans la salle du Petit-Bourbon.

(*) la séance inaugurale des États généraux, le 27 octobre 1614, et la séance solennelle de clôture, le 23 février 1615, eurent lieu dans la grande salle basse de l’hôtel de Bourbon

Les récits de la nuit au roi, des étoiles, des heures, & du soleil à la reine, & de l’aurore aux dames se trouvent en musique. Le premier récit, le troisième et le quatrième sont de Maynard. Le Bailli a mis le premier récit en musique, Guédron a mis les trois autres. Ce ballet avait douze entrées, sans compter le Grand Ballet, qui sont, la première, les Pages noirs ; la deuxième, la Chauve-souris ; la troisième, le Hibou ; la quatrième, l’Oublieux ; la cinquième, le More ; la sixième, le Sire, la Dame et la Servante ; la septième, l’Espiègle ; la huitième, Guérin ; la neuvième, le Charivari ; la dixième, le Bourru ; la onzième, les Pages blancs ; la douzième, les Cris de Paris (Recherches sur les théâtres de France – Pierre-François Godard de Beauchamps – 1735)

Trois airs de Pierre Guédron et un de Henri de Bailly, tous sur des textes de François Maynard ^(*), ont été conservés :

le récit de l’Aurore aux Dames : Beautés pour qui le ciel n’a dieu qui se plaise, de Pierre Guédron, inclus dans le recueil d’ Airs de différents auteurs mis en tablature de luth par Gabriel Bataille (Ballard, 1615) et le recueil d’Airs de cour et de différents auteurs (Ballard, 1615) ;
air : Voici mes chères soeurs, voici ces grands soleils, de Pierre Guédron, inclus dans le recueil d’Airs de différents auteurs mis en tablature de luth par Gabriel Bataille (Ballard, 1615), le recueil d’Airs de cour et de différents auteurs (Ballard, 1615), et les recueils d’Airs de cour à 4 & 5 parties, de Pierre Guédron (Ballard, 1617 et 1618) ;
le récit du Soleil à la Reine : Adorable princesse, inclus dans le recueil d’Airs de différents auteurs mis en tablature de luth par Gabriel Bataille (Ballard, 1615), dans le recueil d’Airs de cour et de différents auteurs (Ballard, 1615), dans les recueils d’Airs de cour à 4 & 5 parties de Guédron (Ballard, 1617 et 1618) ;
air : Monarque à nul autre pareil, de Henri de Bailly, inclus dans le recueil d’ Airs de différents auteurs mis en tablature de luth par Gabriel Bataille (Ballard, 1615), et le recueil d’Airs de cour et de différents auteurs (Ballard, 1615).

   Le Mercure françoiscite brièvement ce ballet, dont il dit seulement que les courtisans en parlèrent diversement.

 (*) François Maynard (1582, Toulouse – 1646, Aurillac)