Marco MARAZZOLI, dit Marco dell’Arpa
1605 (Parme) – 26 janvier 1662 (Rome)
commedia in musica – perdue | |
L’amore trionfante dello sdegno ovvero L’Armida – livret de Ascanio Pio di Savoia – représenté au Teatro della Sala Grande de Ferrare, en février 1641 | |
dramma per musica – livret de Giulio Rospigliosi – représenté au Palazzo Barberini alle Quattro Fontane, en 1654 – reprise durant le carnaval 1656 | |
livret (sans doute) de G. Rospigliosi – ballet – Rome – 1638 | |
livret de Ascanio Pio di Savoia – ballet représenté au Corte Ducale de Ferrare, le 4 mars 1642, à l’occasion du retour du général Taddeo Barberini de sa dernière campagne militaire | |
Prêtre, chanteur, harpiste virtuose et important compositeur romain de cantates (379 ont survécu) et d’oratorios. Il collabora avec Rospigliosi et Virgilio Mazzocchi pour le plus ancien opéra de caractère comique connu, Chi soffre, speri (1637). Formé à la cathédrale de Parme, Marazzoli était attaché à la maison musicale du cardinal Antonio Barberini à Rome en 1631, mais il ne s’établit dans cette ville qu’en 1637, après avoir obtenu un poste dans la chapelle pontificale. Chi soffre, speri, ouvrage novateur s’il en fut, pour lequel il fournit au moins l’intermède de l’acte II (le reste était de Mazzocchi), fut donné cette année-là au théâtre privé des Barberini. Durant ses premières années àRome. il fournit des oratorios latins à l’Oratorio del Santo Crocifisso.
Marazzoli conserva ses postes chez le cardinal et au Vatican durant les voyages qu’il accomplit dans les années 1630 et 1640 – à Ferrare (où son premier opéra important, L’Armida, fut donné au Teatro della Sala Grande en 1641) et à Venise (où sa « festa teatrale » Gli amori di Giasone e d’Issifile fut représentée au Teatro Santi Giovanni et Paolo en 1642). Il retourna à Rome pour l’exécution de Le pretensioni dei Tebro e dei Po, à l’occasion du retour du général Taddeo Barberini de sa dernière campagne militaire, et au début de 1643, son nouvel opéra, Il capriccio, fut donné à l’ambassade de France. Une invitation du cardinal Mazarin à faire représenter l’ouvrage à Paris suivit bientôt : Il capriccio, adapté en comédie-ballet, fut exécuté à la cour de France en 1645. Ayant écrit des cantates de chambre pour la reine Anne d’Autriche, il fut protégé et pensionné par elle.
Sur ces entrefaites, la famille Barberini – s’étant querellée avec la famille Pamphili – chercha refuge en France ; ce n’est qu’en 1653 qu’une réconciliation intervint et qu’elle put retourner à Rome. Durant cette absence, Marazzoli poursuivit son service à la chapelle pontificale ainsi qu’à Sainte-Marie-Majeure et à la Chiesa Nuova, composant en grande quantité ouvrages liturgiques et cantates. Pour les noces de Maffeo Barberini et d’Olimpia Giustiniani en 1653, le Teatro Barberini de’Quattro Fontane fut rouvert avec des représentations de Dal mal il bene (texte de Rospigliosi, musique de Marazzoli et Abbatini). Marazzoli maintint ses relations avec la chapelle pontificale jusqu’à la fin de sa vie, mais avait apparemment quitté la maison Barberini en 1656, date à laquelle il dédia son opéra sacré La vita humana à son nouveau mécène, la reine Christine de Suède. A la fin de sa vie, il fut associé à la famille Chigi en particulier au pape Alexandre VII. (Guide de l’Opéra Baroque – Fayard)