COMPOSITEUR | Antonio Maria ABBATINI / Marco MARAZZOLI |
LIBRETTISTE | Giulio Rospigliosi |
Commedia per musica, en trois actes, composée par Antonio Maria Abbatini (actes I et III) et Marco Marazzoli (acte II), représentée au Teatro Barberini de Quattro Fontane(*), en juillet 1653, pour les noces de Maffeo Barberini, fils de Taddeo, prince de Palestrina, et Olimpia Giustiniani.
Reprise au Palazzo Barberini durant le carnaval 1656.
Le livret est inspiré de No ay bien sin ageno daño de Antonio Sigler de Huerta. Giulio Rospigliosi était alors nonce apostolique en Espagne.
Il raconte les complications et malentendus dont sont victimes deux amoureux qui, finalement, se retrouvent dans un dénouement heureux. L’un des personnages, le valet Tobacco, peut être considéré comme l’ancêtre de Leporello.
(*) Après s’être exilés en France lors de la mort du pape Urbain VIII, ex-cardinal Maffeo Barberini, et son remplacement par le pape Innocent X, hostile à la famille Barberini, les Barberini étaient revenus à Rome et avaient renoué avec la période de splendeur des années 1623 à 1644.
Personnages : Fortuna (soprano), Donna Leonora (soprano), Marina, sa servante (soprano), Don Fernando (contralto), Tabacco, son valet (basse), Don Diego, frère de Leonora (ténor), Donna Elvira, fiancée de Diego (soprano)
« Une oeuvre étonnante de vivacité et de charme…A la fin du premier et du troisième acte, les six voix s’unissent comme dans les finales d’opera buffa. L’emploi du recitativo secco est généralisé et on y rencontre même un essai de récitativo a tutti déclamé sur un mouvement rapide d’un effet très comique. » (Henry Prunières)
Représentations :
Festival de musique ancienne d’Insbrück – Tiroler Landestheater – 23, 24 et 26 août 2001 – Concerto vocale – dir. Attilio Cremonesi, mise en scène Guillaume Bernardi – avec Kresimir Spicer (Don Diego), Anna Bonitatibus (Fortuna, Donna Elvira), Graciela Oddone (Donna Leonora), Laura Cherici (Marina), Riccardo Novaro (Tabacco)
Classica – octobre 2001
« La résurrection ne s’imposait vraiment pas. Récitatifs au kilomètre, indigence musicale, pauvreté de l’inspiration, scénographie passe-partout multipliant les poncifs et les impressions de déjà-vu. Que de sueur dépensée et de moyens engloutis pour un résultat aussi peu convaincant ! »
Le Monde – 26 août 2001 – Innsbruck fait la fête à l’opéra italien
« Les Innsbrucker Festwochen auront révélé cet été l’opéra romain Dal Male il Bene (1654), écrit à huit mains par deux musiciens, Antonio Maria Abbatini (ca. 1597-1679) et Marco Marazzoli (ca. 1605-1662), et deux librettistes, les frères Rospigliosi, dont Giulio, qui allait devenir le pape Clément IX. Il est difficile de savoir comment les deux musiciens se sont partagé le travail car l’oeuvre n’offre pas d’autres disparités stylistiques que celles voulues par le genre, qui fait se succéder des scènes comiques et dramatiques. »