| COMPOSITEUR | Marco MARAZZOLI |
| LIBRETTISTE | Francesco Buti |
Serenata ou cantate dramatique, sur un livret de l’abbé Francesco Buti, représentée à l’ambassade de France à Rome, au début de 1643.
Elle aurait été reprise à Paris, dans la Grande Salle de l’aile droite du Louvre, le 28 février 1645, à la demande de Mazarin, dans une adaptation en comédie-ballet sous le nom de Il giudizio della ragione fra la Beltà e l’Affetto, devant le jeune Louis XIV âgé de 7 ans, la régente, le Cardinal, la reine d’Angleterre et quelques princes.
Ce serait le premier ouvrage italien représenté au Louvre. On n’a toutefois pas de certitude quant à l’ouvrage qui fut joué ce soir là. La Gazette du 4 mars 1645 mentionne seulement : Dans la soirée il y eut une comédie italienne dans le Grand Hall et un ballet dansé par plusieurs gentilshommes de la cour.
De son côté, Atto Melani écrivit au prince de Toscane : Nous avons finalement joué l’opéra, qui est très beau, et S.M. souhaita l’entendre encore le dimanche suivant. Chacun d’entre nous sacquitta bien de son rôle. De manière à faire honneur à Votre Altesse, je me suis dépassé pour ne pas être inférieur aux autres et, par la grâce de Dieu, je réussis au delà de mes rêves. La Signora Checca s’est cocmportée aussi bien qu’il était en son pouvoir de la faire.
Ce sont les travaux du musicologue américain Neal Zaslaw qui permettent de penser que l’ouvrage de Marazzoli est le plus probable.
La distribution réunissait le castrat Atto Melani, âgé de dix-huit ans, son frère Jacopo Melani, Anna Francesca Costa, dite « la Checca ».
La première arrivée de musiciens et chanteurs italiens à Paris eut lieu en 1644 : le compositeur et harpiste Marco Marazzoli et son épouse la cantatrice Leonora Baroni, puis les frères Melani et Anna Francesca Costa. Atto Melani, âgé de dix-huit ans, quitta Rome le 5 octobre 1644, et fut rejoint par son frère Jacopo et par la Checca à Florence, pour arriver à parus en décembre.
Marco Marazzoli et Leonora Baroni repartirent pour Rome peu après la représentation.