Nicola Antonio PORPORA

Nicola (ou Niccolo) Antonio PORPORA
17 août 1686 (Naples) – 3 mars 1768 (Naples)

 

Nicola Porpora

ADELAIDE ou ADELAIDE E IMENEO
livret d’Antonio Salvi – représenté au Teatro Aliberti delle Dame de Rome, durant le carnaval 1723 – avec Carlo Broschi, dit Farinelli, dans le rôle-titre
L’AGRIPPINA
AMARE PER REGNARE
livret de Francesco Silvani – représenté au Teatro San Bartolomeo de Naples, le 12 décembre 1723
L’AMICO FEDELE
comédie – livret de G. di Pietro – représenté au Teatro dei Fiorentini de Naples, à l’automne 1739
ANGELICA E MEDORO ou ORLANDO
ANNIBALE
livret de F. Vanstryp – représenté au Teatro Sant’Angelo de Venise, à l’automne 1731
ARIANNA E TESEO
livret de Domenico Lalli d’après le Teseo in Creta de Pietro Pariati – représenté au Hoftheater de Vienne, le 1er octobre 1714, jour anniversaire de l’empereur Charles VI ; reprise au teatro S. Cassiano de Venise, durant l’hiver 1727, avec Nicola Grimaldi, dit Nicolino, alors âgé de cinquante-quatre ans, qui, quoiqu’il parle plus qu’il ne chante, fut très applaudi pour sa façon d’exprimer avec vivacité toutes les passions
ARIANNA IN NASSO
IL BARONE DI ZAMPANO
opera buffa – livret de Pietro Trinchera – représenté au Teatro Nuovo de Naples, au printemps 1739
BASILIO, RE D’ORIENTE
livret de B. de Dominici d’après G.B. Neri – représenté au Teatro dei Fiorentini de Naples, le 24 juin 1713 (1709 ?)
BERENICE REGINA D’EGITTO
o vero Le gare d’amore e di politica – livret d’Antonio Salvi – représenté au Teatro Capranica de Rome, durant le carnaval de 1718 – en collaboration avec Domenico Scarlatti
CARLO IL CALVO
livret inspiré du Carlo re d’Alemagna de Francesco Silvani – représenté au Teatro delle Dame de Rome, au printemps 1738
DAMIRO E PITIA
o vero Le gare dell’amicitia e dell’amore – livret de Domenico Lalli – représenté à Munich, le 12 octobre 1724
DIDONE ABBANDONATA
livret de Pietro Metastasio – représenté au Teatro Pubblico de Reggio Emilia, à l’Ascension 1725
DORILLA E NESSO
intermezzi représentés à Rome, en 1713
ENEA NEL LAZIO
Énée dans le Latium – livret de Paolo Antonio Rolli – représenté au Lincoln’s Inn Field Theater de Londres, le 11 mai 1734
ERMENEGILDO
composé en 1729 – non représenté
EUMENE
EZIO
FARAMONDO
livret d’Apostolo Zeno – représenté au Teatro San Bartolomeo de Naples, le 19 novembre 1719
LE FESTE D’IMENEO
serenata – texte de Paolo Antonio Rolli – exécutée au London Kings Theatre in the Haymarket, le 4 mai 1736, à l’occasion du mariage du Prince de Galles, Frederick – Porpora fut très affecté en constatant que le prince de Galles, principal soutien de l’Opera of the Nobility, préférait l’Atalanta de Haendel à sa propre composition, et quitta Londres l’été suivant
FILANDRO
livret de Pietro Metastasio d’après L’Incostanza schernita de Vincenzo Cassani – représenté au Hoftheater de Dresde, le 18 juillet 1747 – avec Faustina Bordoni dans le rôle de’Orsina
FLAVIO ANICIO OLIBRIO
livret d’Apostolo Zeno et Pietro Pariati – représenté au Teatro San Bartolomeo de Naples, en février 1711 – reprise dans une seconde version au Teatro Aliberti delle Dame, à Rome, en février 1722, avec Carlo Broschi, dit Farinelli, alors âgé de 17 ans, dans le rôle de Placida
IL GEDEONE
livret de Andrea Perrucci – représenté à la Hofkapelle de Vienne, le 28 mars 1737
GERMANICO IN GERMANIA
livret de Nicola Coluzzi – représenté au Teatro Capranica de Rome, en février 1732, avec Gaetano Majorano dit Caffarelli dans le rôle d’Arminio
GIASONE
serenata – livret de Silvio Stampiglia – exécutée au Palazzo reale de Naples, le 23 avrill 1732
GRISELDA
livret de Apostolo Zeno – composé en 1724 – non représenté
IFIGENIA IN AULIDE
livret de Paolo Antonio Rolli, d’après Euripide – représenté au King’s Theatre de Londres, le 3 mai 1735, avec Carlo Broschi, dit Farinelli – il n’y eut que quatre représentations
IMENEO/IMENEO IN ATENE
première version Imeneo – livret de Silvio Stampiglia – représenté en 1723 à Naples, au Palazzo du prince de Montemiletto, à l’occasion du mariage de celui-ci – avec Carlo Broschi, dit Farinelli, dans le rôle de Tirinto – seconde version Imeneo in Atene – représenté au Teatro San Samuele de Venise, le 20 septembre 1726
ISSIPILE
LUCIO PAPIRIO, DITTATORE
livret d’Antonio Salvi, revu par Domenico Lalli – représenté au Teatro di San Cassiano de Venise, durant le carnaval de 1737
MERIDE E SELINUNTE
livret d’Apostolo Zeno – représenté au Teatro San Giovanni Grisostomo de Venise, durant le carnaval 1727
MITRIDATE
LE NOZZE D’ERCOLE E D’HEBE
serenata – représentée à Naples, au Palazzo Pignatelli en 1739 – reprise à Venise, en 1744
NUOVO AUREA E CULTA ETA DELL’ONORE
serenata – représentée au Palazzo del Marchese di Fontes Lucca, en 1713
GLI ORTI ESPERIDI
Le Jardin des Héspérides – serenata – livret de Pietro Metastasio – exécutée au Palazzo Reale de Naples, le 28 août 1721 – avec Marianna Bulgarelli, dite la Romanina (Vénus) – ce fut un des premiers livrets écrits par Métastase, alors âgé de vingt-trois ans. Le texte lui avait été commandé par le vice-roi Marco Antonio Borghèse, à l’occasion de l’anniversaire de l’impératrice Élisabeth ; Métastase travaillait alors chez l’avocat Castagnola, à qui il avait promis de ne plus écrire ; le succès fut grand, le poète ne resta pas longtemps anonyme, et fut congédié par Castagnola. Il fut recueilli par la Romanina et son mari Domenico Bulgarelli.
PARTENOPE
représenté à Naples en 1742
POLIFEMO
PORO
livret d’après Pietro Metastasio (Alessandro nell’Indie) – représenté au Teatro Regio de Turin, durant le carnaval de 1731, dans des décors de Alessandro Mauri – avec Carlo Broschi, dit Farinelli, dans le rôle-titre, et Faustina Bordoni dans le rôle de Cleofide
ROSBALE
livret d’après Eumene de Stampa – représenté au Teatro San Giovanni Grisostomo de Venise, à l’automne 1737
LA ROSMENE
représenté à Vienne en 1742
SEMIRAMIDE REGINA DELL’ASSIRIA
livret de Francesco Silvani, d’après Nino de Ippolito Zanelli – représenté au Teatro San Bartolomeo de Naples, le 19 mai 1724 – avec avec Carlo Broschi, dit Farinelli, dans le rôle de Nino
LA SEMIRAMIDE RICONOSCIUTA
SERENATA A TRE
serenata à 3 (Deianira, Iole, Ercole) – exécutée à Naples, en 1712
SIFACE, RE DI NUMIDIA
livret de Pietro Metastasio d’après La forza della virtu de D. David – représenté au Teatro Ducale de Milan, le 26 décembre 1725, puis au Teatro San Giovanni Grisostomo de Venise, en 1726 – seconde version sur un livret revu par Filippo Vanstryp – représentée à Rome, Teatro Capranica, le 7 février 1730, avec Gaetano Majorano, dit Caffarelli
SIROE RE DI PERSIA
STATIRA
livret de Francesco Silvani – représenté au Teatro San Giovanni Grisostomo de Venise, durant le carnaval 1742
TAMERLANO
livret de Agostino Piovene – représenté au Teatro Regio de Turin, durant le carnaval de 1730, dans des décors de Pietro Righini – avec Faustina Bordoni dans le rôle d’Asteria
TEMISTOCLE
livret d’Apostolo Zeno – représenté au Hoftheater de Vienne, le 1er octobre 1718, jour anniversaire de l’empereur Charles VI
TEMISTOCLE
livret de Pietro Metastasio d’après Apostolo Zeno – représenté, avec succès, à Londres, au Haymarket Theatre de Londres, le 22 février 1743
TIRIDATE
livret d’après la Zenobia de Pietro Metastasio – représenté au Teatro San Carlo de Naples, le 19 décembre 1740
IL TRIONFO DEL VALORE
commedia per musica – livret de A. Palomba – représenté au Teatro Nuovo de Naples Nuovo, durant l’hiver1741 – en collaboration avec G. Signorile, A. Palella et G. Paolo
IL TRIONFO DI CAMILLA
livret de Silvio Stampiglia – représenté au Teatro San Carlo de Naples, le 20 janvier 1740, avec Senesino qui faisait ses adieux à la scène – seconde version sur un livret de G. Lorenzi, d’après Silvio Stampiglia – représenté, sans succès, au Teatro San Carlo de Naples, le 30 mai 1760
LA VERITA NELL’INGANNO
livret de Francesco Silvani – représenté au Teatro Ducale de Milana, durant le carnaval 1726

 

 

Très important compositeur italien de musique vocale et d’opéras, représentatif des principaux courants de l’époque, célèbre dans toute l’Europe et maître de Fannelli, Caffarelli et J. A. Hasse. Porpora naquit à Naples. Formé comme musicien au Conservatorio dei Poveri di Gesù Cristo, il compose le premier opéra important qui lui avait été commandé (Agrippina, 1708) pour le palais royal.

Ses premiers mécènes furent le prince de Hesse-Darmstadt (résidant à Naples de 1709 à 1713 en tant que général de l’armée autrichienne) — à qui il dut sans doute on 1714 la commande d’Arianna e Teseo (texte de Pariati) pour le Hoftheater de Vienne — et l’ambassadeur portugais à Naples.De 1715 à 1721, Porpora fut maestro di cappella au Conservatorio di San Onofrio de Naples, où il se fit une grande réputation comme professeur de chant. Parallèlement, il compose des serenatas — sur les textes les plus anciens de Métastase, parmi lesquels Angelica (1720) — et de nouveaux opéras pour le Hoftheater de Vienne. Ses opéras devinrent aussi populaires à Rome — où en 1718 lui-même et Domenico Scarlatti collaborèrent pour Berenice regina d’Egitto au Teatro Capranica — et à Milan et Reggio Emilia, sans doute parce qu’ils étaient très conventionnels et privilégiaient largement la virtuosité des chanteurs dans les inévitables airs de capo. En 1726, il accepta le poste de maestro di cappella à l’Ospedale degli Incurabili de Venise, dans l’espoir d’obtenir un jour celui — très convoité — de maestro di cappella à San Marco. Ayant échoué, il donna suite à une invitation reçue on 1733 de l’Opera of the Nobility de Londres.L’Opera of the Nobility ouvrit en décembre 1733 avec Arianna in Nasso de Porpora (texte de Rolli), chanté par Senesino et d’autres chanteurs de l’entourage de Haendel. L’objectif avoué de l’entreprise était de provoquer la chute de la Royal Academy of Music de Haendel, mais malgré ses ressources musicales considérables, elle échoua. Lorsqu’elle ferma ses portes en 1737, Porpora était déjà reparti pour Venise, ayant composé pour elle cinq de ses meilleurs opéras, un oratorio, une serenata et divers pasticci. Une certaine agitation s’empara de lui, de sorte qu’à peine un an plus tard (1738) il avait regagné Naples comme maestro di cappella du Conservatorio di Santa Maria di Loreto.

En 1742, il était à Venise, d’abord pour y produire un opéra — Statira (texte de Silvani) — au San Giovanni Grisostomo, puis comme maestro di cappella à l’Ospedale della Pietà— il n’en fut pas moins prié de démissionner l’année suivante, ce qui ne l’empêcha pas de prendre un poste semblable à l’Ospedaletto. En dehors de ses tâches d’enseignement, il se consacra au bénéfice de ces institutions à la composition d’opéras sacrés et d’oratorios ainsi que de messes, motets et autres ouvrages sacrés.A la suite d’un changement d’horizon, se carrière parut connaître un parcours plus heureux : de 1747 à 1751, il fut employé à la cour de Dresde comme maître de chant de la princesse électrice. Durant se première année en ce lieu, son opéra Filandro (texte de Casseni) fut représenté sur la scène du théâtre princier sous la direction de son ancien élève Hasse. Il fut fait Kapellmeister de la cour en 1748 et Oberkapellmeister l’année suivante. Il se retira et durant l’hiver 1752-1753 gagna Vienne, où il enseigna le chant à des dames de l’aristocratie.C’est très probablement par l’intermédiaire de Métastase qu’il rencontra Haydn, qui devint son valet, son élève et son accompagnateur pour ses leçons. Mais c’est dans une quasi-pauvreté qu’il passa ses dernières années dans sa ville natale de Naples. (Guide de la Musique Baroque – Fayard)

 

Le monde impitoyable de « Consuelo » – éditorial – avril 2003