Michel-Richard DELALANDE

Michel-Richard DELALANDE (ou de LA LANDE) (*)
15 décembre 1657 (Paris) – 18 juin 1726 (Versailles)

Gravure de S. Thomassin d'après Santerre
(*) Dans tous les actes notariés où il intervint lui-même et où intervinrent les membres de sa famille, on ne trouve que la signature « Delalande ». Ce qui n’empêcha pas les contemporains de découper son nom en deux (« de Lalande ») ou en trois (« de La Lande »). C’est cette dernière orthographe que retint Colin de Blamont dans l’édition de 1729.

ADONIS
S 142 – divertissement chanté à Fontainebleau, devant le Roi, en octobre 1696 – livret publié par Ballard – sept pièces regroupées dans le recueil des Symphonies sous le titre Concert d’Adonis ou Vénus et Adonis
L’AMOUR BERGER
L’AMOUR FLÉCHI PAR LA CONSTANCE
BALLET DE LA JEUNESSE
BALLET DE MARLY
petit ballet dansé en juin 1685 à Marly, devant la Dauphine – texte d’Antoine Morel, valet de chambre de la Dauphine – parmi les danseuses, la toute nouvelle duchesse de Bourbon, ex-Mlle de Nantes, et sa demi-soeur la princesse de Conti
BALLET DE MONSIEUR DE LA LANDE
ballet composé de treize airs, dont trois repris du Ballet de la Jeunesse – sept airs ont été utilisés dans les Suites des Symphonies pour les soupers du Roi
LE BALLET DE LA PAIX OU IDYLLE SUR LA PAIX
S 150 – représenté à Marly, chez Madame de Maintenon, en juillet 1713, sur ordre du maréchal de Noailles – livret de Hilaire Bernard de Requeleyne, baron de Longepierre (1659 – 1721) – quinze airs repris dans la XIe Suite des Symphonies por les soupers du Roi – on raconte que Louis XIV, enthousiasmé, la fit chanter pkusieurs fois, et alla jusqu’à chanter lui-même dans les choeurs
BALLET (DE LA SAINT LOUIS)
ballet dansé à Versailles, le 25 août 1691, jour de la Saint Louis – composé de treize airs, dont cinq repris dans le Concert de Trompettes et huit dans la 2e Suite des Symphonies pour les soupers du Roi
LA COMÉDIE DES FÉES
S 145 – prologue et intermèdes pour la pièce de Florent Carton dit Dancourt – exécutée le 24 septembre, puis le 8 octobre 1699 à Fontainebleau pour le Dauphin – chorégraphie de Beauchamp – costumes dessinés par Bérain – les seize airs constituent la 10e Suite des Symphonies pour les soupers du Roi
LE CONCERT D’ESCULAPE
BALLET DES ÉLÉMENS
ÉPITHALAME SUR LES NOCES DE MADEMOISELLE DE NANTES ET DU DUC DE BOURBON
divertissement pour le mariage de Mlle de Nantes avec le duc de Bourbon – texte de l’abbé Genest – exécuté le 25 juin 1685, chez M. le Prince, le lendemain du mariage – musique perdue – livret disponible sur livretsbaroques.fr
LES FOLIES DE CARDÉNIO
LES FONTAINES DE VERSAILLES
L’HYMEN CHAMPÊTRE
divertissement représentée chez Madame de Maintenon, en 1700
L’INCONNU
ballet à cinq entrées pour la comédie héroïque de Thomas Corneille, créée en novembre 1675 au Théâtre Guénégaud – répétitions en janvier 1720 – représentation le 24 février 1720, aux Tuileries, avec la participation du Roi au cinq entrées, avec toute la justesse et les graces imaginables, et malgré l’indisposition de plusieurs jeunes seigneurs – la quatrième entrée est empruntée au Carnaval et la Folie, de André Cardinal Destouches, à qui Delalande avait vendu sa charge de Surintendant de la Musique de la Chambre en mars 1718 – chorégraphie de Ballon
MIRTIL ET MÉLICERTE
intermèdes pour une pièce composée de fragments de Molière (Mélicerte) arrangés par Nicolas-Armand-Martial Guérin d’Estriché (1677-1708) qui ajouta un troisième acte – vers pour la musique de Banzy – représentée à Fontainebleau, le 12 octobre 1698, pour les fiançailles de Mademoiselle, fille du duc d’Orléans, avec le duc de Lorraine (Dangeau – Dimanche 12, à Fontainebleau – Après le salut, on alla dans la salle de la comédie où l’on entendit une musique qu’a faite Lalande pour des entr’actes d’une comédie nouvelle) – reprise le 25 octobre 1698 (Dangeau : Samedi 25, à Fontainebleau – Le soir, on joua Mélicerte, où Molière avait travaillé autrefois ; il y a plusieurs fragments de lui qu’on reconnaît. Il y a des intermèdes de danse et de musique qu’a fait la Lande) – les vingt-quatre airs constituent la 9e Suite des Symphonies pour les soupers du Roi – livret disponible sur
LA NOCE DE VILLAGE
S 146 – divertissement- mascarade mêlé de musique et de danses – livret de Jean-Baptiste Rousseau – représenté le 4 février 1700 à Marly, avec parmi les danseurs figuraient Ballon, des Moulins et Mlle du Fort – reprise le 21 février 1700, chez la Duchesse du Maine
ODE A LA LOUANGE DU ROY
exécutée à Sceaux, le 24 octobre 1704 – texte de l’abbé Genest – musique perdue – le Roi trouva la musique si belle qu’il la fit recommencer
LE PALAIS DE FLORE OU LE BALLET DE TRIANON
SÉRÉNADE DE FONTAINEBLEAU

Le plus éminent musicien de cour de son temps et le plus important compositeur de grands motets. Organiste et claveciniste parisien, Delalande fut le contemporain de Marin Marais, le mentor et prédécesseur de Couperin à Saint-Gervais et, dans les faits, le successeur de Lully à la cour. Blamont, son élève et assistant, l’appela le « Lully latin ». Delalande amassa un grand pouvoir à la cour, d’abord comme l’un des quatre sous-maîtres de la Chapelle royale (1683) en 1714, il avait acquis progressivement les trois autres postes. Dans l’intervalle, il était également devenu surintendant de la musique de la Chambre (1689), maître de la Chambre (1695), maître de la Chapelle (1704) et compositeur de la musique de la Chambre (1709).

Quinzième enfant de ses parents, il fut un choriste doué et un violoniste prometteur dont les ambitions furent tuées dans l’oeuf par Lully, qui lui refusa une place dans l’orchestre de l’Académie. Son premier mécène, le duc de Noailles, l’aida à obtenir son premier poste à la cour – celui de maître de musique des princesses du sang. Lorsqu’en 1684 il se maria pour la première fois, les frais furent couverts par le roi. Sa première femme était Anne-Renée Rebel (1663-1722), soeur de Jean-Féry Rebel, dont il eut deux filles très douées : Marie-Anne (née en 1686) et Jeanne (née en 1687) chantèrent souvent à la messe du roi avant leur mort tragique lors de l’épidémie de variole de 1711. Sa seconde femme fut Marie-Louise de Cury (1692-1775), joueuse de viole dont il eut une fille, Marie-Michelle (1724-1781). Ses nombreux traitements lui permirent l’acquisition de trois résidences et d’un carrosse privé. Après la mort de Louis XIV (1715), il laissa peu à peu ses postes à ses élèves et parents.

Titon du Tillet reconnut la contribution de Delalande à la vie musicale française en lui attribuant (ainsi qu’à Marin Marais et à Elisabeth-Claude Jacquet de La Guerre) un médaillon sur le monument, le Parnasse françois, qu’il projetait : seul Lully était classé plus haut. Bien que souvent en conflit avec Lully, Delalande n’aurait pas obtenu son poste de sous-maître de la Chapelle sans l’approbation tacite de ce dernier. Lully aurait pu aisément faire échouer les représentations à Fontainebleau, en 1682, d’une sérénade en forme d’opéra pour laquelle Lalande avait collaboré avec Lorenzani, tout comme en 1686 la production à la cour du Ballet de la jeunesse de Delalande (ouvrage annonçant de près le futur opéra-ballet). On ne tint pas non plus grief à Delalande de son rôle dans les exécutions clandestines de musique italienne à Paris, ni même de la nette influence sur sa musique des riches harmonies à l’italienne de Charpentier.

Delalande, tout dévoué à Louis XIV, chercha toujours dans les diverses fonctions qu’il occupa à Versailles à honorer son souverain, notamment par ses grands motets, le genre musical qu’il porta à la plus grande perfection. Sur les 70 qu’il composa, 64 ont survécu, principalement dans trois recueils (deux manuscrits et un édité après sa mort) témoignant des révisions incessantes et très méticuleuses auxquelles il furent soumis. Lalande y fit usage d’éléments très divers – airs concertants de style galant, petits chœurs homophones et grands chœurs polyphoniques – mais n’en écrivit pas moins une musique organique, aux différentes sections souvent thématiquement reliées les unes aux autres. Lorsqu’en 1700 le duc d’Anjou quitta Versailles pour l’Espagne, dont il allait devenir roi, l’exécution du Beati omnes (1698) fit une grande impression. Son œuvre la plus connue, le très expressif De profundis, fut donnée avec succès au Concert-Spirituel tout au long du XVIIIe siècle. On lui doit également plusieurs ballets et intermèdes profanes, ainsi que Symphonies pour les soupers du roi, qui ne comptent pas moins de 330 mouvements, d’une grande diversité de ton et de traitement instrumental. (Guide de la Musique Baroque – Fayard)

 

« Né à Paris le 15 Décembre 1657, Chevalier de Saint Micbel, Surintendant de la Musique du Roi, Maître de Musique de la Chambre et de la Chapelle, mort à Versailles le 18 Juin 1726 âgé de 67 ans.

Son père et sa mère, dont il étoit le quinzième enfant, le placèrent enfant de Choeur à Saint Germain l’Auxerrois, leur Paroisse. Il avoit la voix très belle, et on venoit l’entendre avec empressement. L’étude faisoit dès lors un de ses plus grands plaisirs, et il y passoit les nuits, employant ses petits profits à avoir de quoi s’éclairer. Il apprit la Musique et à jouer de toutes sortes d’Instruments, dont il saisissoit tout d’un coup l’intelligence. Il perdit sa voix à l’âge de puberté, comme il arrive souvent : Chaperon, son Maître, fut fort fâché de le perdre. L’Instrument auquel il s’attacha le plus, fut le Violon ; il s’y adonnoit tout entier mais s’étant présenté à Lully pour jouer à l’Opéra, et cette démarche n’ayant pas réussi, il en fut si piqué, que de retour chez lui, il brisa l’Instrument et y renonça pour toujours.

Il s’attacha avec beaucoup de succès à l’Orgue et au Clavecin ; et il y fit tant de progrès en peu de temps, qu’il fut désiré dans plusieurs Paroisses, et qu’il se vit Organiste tout à la fois des Eglises de S. Gervais, de S. Jean, des Jésuites et du petit Saint Antoine.

M. le Duc de Noailles, depuis Maréchal de France en 1693 le choisit alors pour enseigner la Musique à Mademoiselle de Noailles sa fille, aujourd’hui Madame la Maréchale de Gramont ; et cette heureuse circonstance est l’époque de la fortune de La Lande.

Louis XIV demanda un jour à ce Seigneur s’il étoit content du Maître qui montroit à Mlle de Noailles. M. le Duc de Noailles, qui n’a jamais laissé échapper une occasion de faire du bien aux personnes de mérite, saisit celle qui se présentoit en faveur de La Lande, dont il parla très avantageusement au Roi. Son témoignage eut d’autant plus de force, qu’il tomboit sur les moeurs comme sur la capacité, et que d’être protégé par M. de Noailles, c’étoit acquérir le titre d’honnête homme.

Le Roi choisit donc notre Auteur pour montrer à jouer du Clavecin aux deux jeunes Princesses Mademoiselle de Blois, à présent S.A.R. Madame la Duchesse d’Orléans, et Mademoiselle de Nantes, S.A.S. Madame la Duchesse.

Sa Majesté alors lui fit composer de petites Musiques françoises, qu’elle venoit examiner elle-même plusieurs fois le jour, et qu’elle lui faisoit retoucher jusqu’à ce qu’Elle en fût contente. On laisse à juger combien l’avantage de travailler ainsi sous les yeux de son Roi est capable d’ouvrir le génie et de porter à l’étude un Sujet, qui de lui-même y étoit déjà si adonné.

Le Roi ayant fait en f683 quatre Charges de Maître de Musique de sa Chapelle au lieu de deux, afin de donner plus d’émulation aux Musiciens dans l’espérance de pouvoir mériter une de ces Places, La Lande fut choisi pour en occuper une, et la remplit dignement. Il se perfectionna si fort dans son Art, et sa Musique plut si fort au Roi, qu’il lui donna successivement les deux Charges de Maître de Musique de la Chambre et les deux de Compositeurs, celle de Surintendant de la Musique, et les quatre Charges de Maître de la Chapelle ; aussi La Lande fut-il très reconnoissant de toutes les grâces que le Roi répandit sur lui, et eut-il une attention continuelle à plaire à son Prince j’en rapporterai ici un trait des plus remarquables et des plus touchants ; il se passa en présence de toute la Cour, qui étoit ce jour-là très nombreuse et dans son plus grand éclat ce fut le jour du départ de Philippe V Roi d’Espagne, et petit-fils de France.

Louis le Grand traversant la galerie et le grand appartement du Château de Versailles, au milieu des Ambassadeurs, des Seigneurs de sa Cour, des Officiers de sa Maison et de ses Troupes, et d’un grand nombre de Dames, marcha à sa Chapelle accompagné de Monseigneur le Dauphin son fils, du Roi d’Espagne, de M. le Duc de Bourgogne et de M. le Duc de Berri, ses petits-fils, et de tous les Princes et Princesses du Sang. Étant arrivé avec ce cortège, brillant et respectable, il se mit à genoux au milieu de la Tribune, dont l’appui et la balustrade étoient ornés à l’ordinaire d’un tapis de velours cramoisi avec des galons d’or ; tous les Princes et Princesses ayant pris à ses côtés chacun leur rang, et formant le spectacle le plus magnifique et les plus majestueux qu’on puisse voir, La Lande fit chanter aussitôt son beau Motet Beati omnes qui timent Dominum, Pseaume 127. Le Roi, qui avoit devant lui les paroles de ce Pseaume en latin et en françois, se sentit attendri et touché vivement par les paroles et l’excellente Musique de ce Motet, surtout quand on chanta ce Verset, Filii tui sicut novellae olivarum in circuitu mensae tuae, et tout le reste de ce Pseaume, qui convenoit si bien à ce grand Prince au milieu d’une Famille aussi nombreuse et aussi auguste il ne put même retenir des larmes de tendresse et de joye. Toute la Cour prit part aux sentiments de son Prince, et fut charmée que La Lande eût fait choix d’un Motet aussi convenable à ce grand jour.

En 1684 le Roi avoit marié La Lande à Anne Rebel, Demoiselle de sa Musique ; elle avoit une voix admirable, et possédoit souverainement l’Art du Chant : Sa Majesté voulut faire les frais de sa Noce. La Lande en eut deux filles, qui toutes deux furent douées d’une très belle voix : il les éleva avec un grand soin, et cultiva le talent qu’elles avoient reçu de la nature. En 1704 il les fit entendre au Roi, qui en fut si satisfait, qu’il souhaita qu’elles chantassent souvent à sa Messe, et leur donna à chacune mille livres de pension. Mais la satisfaction que lui donnoient deux filles d’un tel mérite ne fut pas de longue durée : la petite vérole les lui enleva en douze jours l’an 1711, l’une étant âgée de vingt-cinq ans, et l’autre de vingt-quatre.

Il perdit Madame de La Lande son épouse en 1722 et il ressentit très vivement cette perte. Les grâces du Roi, à présent régnant, vinrent au secours, et Sa Majesté l’honora peu de temps après du Collier de S. Michel. En 1723 il se maria à Mlle de Cury, fille du Chirurgien de S.A.S. Madame la Princesse de Conty, première Douairière. Les grâces de la figure et de l’esprit de sa nouvelle Épouse, et son sçavoir dans la Musique et dans l’Art de jouer de la Viole dissipèrent les chagrins et les ennuis qui lui avoit causé la perte de sa première femme et de ses deux filles, et lui rendoient la vie douce et agréable mais il ne put jouir de cet état heureux qu’environ deux ans et demi, ayant été attaqué d’une maladie qui l’enleva le 18 Juin 1726 âgé de soixante-sept ans et demi, dont il en avoit employé quarante-cinq et plus au service de Louis XIV et de Louis XV ayant donné pendant cet espace de temps soixante Motets, qui ont été chantés à la Chapelle de Leurs Majestés avec un grand applaudissement.

Depuis la mort de ce fameux Musicien notre Monarque a témoigné souhaiter qu’on chantât de temps en temps dans sa Chapelle des Motets de la composition de ce Musicien : et dans le magnifique Concert public qu’on exécute au Louvre plusieurs jours de l’année, on ne manque point de donner au moins un Motet de sa composition, dont les Auditeurs sont toujours très charmés.

La Lande, outre le nombre considérable de ses Motets à grands Choeurs, a donné quelques morceaux de Musique françoise, qui ont leur beauté ; entre autres la musique de Mélicerte, Pastorale ; du Ballet de l’Inconnu et celle du Ballet des éléments. Il a composé la musique de ce dernier conjointement avec M. Des Touches, aussi Surintendant de la Musique du Roi, et un de nos plus illustres Musiciens. On a aussi de lui plusieurs Airs de Violon et de Symphonie, dignes de la réputation qu’il s’est acquise.

La Lande quelque temps avant sa mort pensoit à faire part au Public de ses Motets, en les faisant imprimer ou graver ; ce qu’il n’a pu exécuter comme il le souhaitoit : mais sa Veuve, attentive à tout ce qui peut faire honneur à la mémoire de son mari, ayant confié ses Motets à des Musiciens très entendus et amis du défunt, a commencé en 1728 à les faire graver, et jusqu’en cette année 1732 on en a donné treize Livres in-folio, que le Public a reçus avec beaucoup de satisfaction, et dont on continue à graver la suite. A la tête du premier de ces volumes se trouve la vie de ce grand Musicien, écrite par M. Tannevot sur les Mémoires qu’en a donnés Madame de La Lande, qui étoit fort instruite du cours de la vie de son mari. J’ai tiré quelques extraits de cette vie dans une partie de ce que je viens de rapporter ci-dessus.

Pour ne laisser rien à désirer à ce premier volume, on a mis aussi avant la Vie de La Lande son portrait gravé par Thomassin, d’après le célèbre Santerre. Il est assis près d’une table dans l’attitude et avec les attributs d’un homme qui compose. Les Vers suivants sont mis au bas de ce portrait.

Mortels, c ‘est de ce beau délire

Que sont nés parmi nous des accords si touchants.

A deux Divinités La Lande doit ses Chants ;

Apollon le forma, c’est Louis qui l’inspire.

À la tête de la Vie de La Lande on a mis une Lettre de M. Collin de Blamont, Surintendant de la Musique du Roi, qui est un éloge du grand mérite et du sçavoir de La Lande, qui doit faire honneur à sa mémoire, partant de la plume d’une personne aussi capable d’en bien juger. »

(Évrard Titon du Tillet – 1732)

 

Pour en savoir plus :

Michel-Richard Delalande – Catherine Massip – Editions Papillon – Collection Mélophiles – février 2005

Ministère des Affaires étrangères http://www.france.diplomatie.fr/culture/galerie_composit/delaland.html