COMPOSITEUR | Michel-Richard DELALANDE |
LIBRETTISTE | Charles-Antoine Coypel |
ENREGISTREMENT | ÉDITION | DIRECTION | ÉDITEUR | NOMBRE | LANGUE | FICHE DÉTAILLÉE |
2004 | 2006 | Christophe Coin | Laborie | 1 | français |
Ballet accompagnant une pièce héroï-comique de Charles-Antoine Coypel (1694 – 1752), dit Coypel le fils, auteur d’une quarantaine de pièces de théâtre (*). Baron tenait le rôle-titre de Cardenio.
Il fut dansé lors du Bal du Roi, dans la grande salle des Machines des Tuileries le 30 (ou le 20, selon le Journal de Rosalba Carriera) décembre 1720, restaurée à grand frais, dans une chorégraphie préparée par Ballon, Maître de Danse de Sa Majesté, avec la Musique du Roi jointe à l’Académie royale de musique et les Comédiens du Roy.
Le livret imprimé par Jean-Baptiste-Christophe Ballard est intitulé : Pièce Héroi-Comique, Deuxième Ballet dansé par le Roy dans son Château des Tuilleries au mois de décembre 1720.
La distribution était la suivante :
Prologue : Mlle Antier (Minerve), Mlle Bury (la Raison), Muraire (le Chagrin, sous la figure de la Raison), Boutelou (le Plaisir) pour le prologue.
Divertissement du Prologue : Les Plaisirs (Dumoulin 4e, Laval, Marcel, Blondy, Mlles Prévôt, Guyot, Menès, Dupré), Seigneurs gaulois (Le Roi, le duc de Chartres, le marquis de Villeroy, MM. de Coigny, de Mirepoix, de Cossé, de Francine, de Beson, de Croissy, de Renel, de Langeron, de Tonnerre, Balon fils), Suite de l’entrée des Seigneuers gaulois (MM. le duc de la Tremoille, le duc de Bouflers, de Crussol, de Ligny, de Brancas, le Chevalier de Maulevrier, de Gondrin, de Saint-Florentin, de Rupermonde, de Lasuse).
Première entrée – Le Bal : Quadrille d’Espagnols (Mrs de Coigny, de Mirepoix, de Villars, de Lorges, Mlles Leroy, Lemaire, Duval, Mangot), Quadrille de Maures (Mrs le P. de Turenne, de Besons, de Chambona, de Maulevrier, Mlles Deslisle, Corail, Labatte, Laferriere), Quadrille d’Indiens (Mrs le Grand Prieur, le Marquis de Villeroy, le Marquis d’Alincourt, le Duc de Montmorency, Mlles Guyot, Menés, Prevôt, Dupré), Quadrille de Chinois (Ballon, Blondy et Marcel, Ferrand, Dupré, Dumirail & Mion), La Pagode (Dumoulin), Petites Pagodes (Paris, Boiseau, Lamotte & Alin), Les Combattants (Laval contre Malterre l’aîné, Malterre cadet contre Duval, Deshayes contre Marcel cadet, Javillier contre Pierret) ; Deuxième entrée – La Fête pastorale : Trois Bergers (Boutelou, Muraire, Mouret), Deux Bergères (Mlles Bury, Antier) ; Ballet : Dumoulin-4, Laval, Marcel l’aîné, Dumirail, Dangeville, Pécourt, Dumoulin-2, Dumoulin-3, Mlles Prévôt, Guyot, Ménès, Dupré, Delisle, Corail, Laferière, Labatte ; Troisième entrée – L’Union de l’Himen et de l’Amour : Une Bergère (Mlle Lisarde), Deux Bergers (Mouret et Muraire), L’Hymen (Legrand), L’Amour (Dangeville), une Compagne de Lucinde (Mlle Hermance), Choeur de Bergers. Ballet : Bergers et Bergères de la deuxième entrée.
Le ballet fut repris les 4, 8, 11 janvier 1721.
Une fête termine la pièce, dans laquelle Le Roy danse en Amour, avec Les Amours de la Suite du Roy (Mrs le Duc de la Tremoille, le Duc de Bouflers, de Crussol, de Ligny, de Brancas, le Chevalier de Maulevrier, de Gondrin, de Saint Florentin, de Rupermonde, de Lasuse). Monsieur le Duc de Chartres représente l’Hymen, avec La Suite de l’Hymen (Mrs le Grand Prieur, de Langeron, de Lorges, de Coigny, le P. de Turenne, de Besons, le Duc de Montmorency, de Mirepoix, de Villars, d’Alincourt, le Marquis de Villeroy, & de Croissy). La fête s’achève avec une entrée de Matelots échappés du naufrage ( Mrs de Tonnerre, D’Hostager, de Francine, Balon fils, Mlles Lemaire, Leroy, Duval, Mangot, Mr Balon, Mlle Prevôt, Dumoulin-4, Blondy & Dupré).
Rosalba Carriera (*), dans son Journal, relate : Les Cupidons de la suite étaient MM. les ducs de la Trémoille, de Boufflers, MM. de Crussol, de Ligny, de Brancas ; M. le chevalier de Maulevrier, M. de Gondrin, M. de Saint-Florentin, M. de Rupelmonde, M. de la Suse. M. le duc de Chartres représentait l’Hymen, et à sa suite venaient le Grand Prieur, le prince de Turenne, le duc de Montmorency, etc. Les déesses et les figures féminines étaient choisies parmi le corps de l’Opéra. Mlle Antier représentait Minerve, Mlle Bury la Raison, Mlles Prévôt, Laval, Guyot, marcel, Dupré et Blondi figuraient les Plaisirs. Il y avait des quadrilles d’Espagnols, de Maures, d’Indiens, de Chinois, de bergers, de bergères, de matelots, puis une entrée de seigneurs gaulois à la tête desquels étaient le Roi et le duc de Chartres. Le Grand prieur conduisait le quadrille d’Indiens, et les pagodes se perssonnifiaient dans les sieurs Dumoulin, Paris, Boisseau, Lamotte et Alains.
(*) Rosalba Carriera, née en 1675 et morte en 1757 à Venise. Spécialiste des portraits au pastel, elle fut atteinte de cécité en 1746.
Marie Antier fut très applaudie, et se vit gratifiée par le Roi d’une pension de 1200 livres.
La pièce de Coypel, ne plaisant pas au roi, fut retirée après la quatrième représentation du 8 janvier 1721. Elle fut remplacée par une comédie de Scarron, Dom Japhet d’Arménie, les 13 et 18 janvier. Les 20 (ou 25) et 27 janvier, le ballet fut dansé pendant les intermèdes d’une nouvelle pièce, Endimion ou l’Amour vengé, de Riccoboni et Dominique, jouée par les Comédiens Italiens. reprise en mai 1721.
Quarante-sept pièces du ballet ont été retrouvées dispersées dans le manuscrit des Simphonies de M. de la Lande. La musique vocale a toutefois été perdue à l’exception d’un air Icy la jeunesse se rassemble, une Sarabande Quitte icy tes ailes, et une Gavotte lente Dans cette aimable retraite.
(*) A noter que Les Folies de Cardénio avaient déjà fait l’objet d’une tragi-comédie de Pichou, éditée en 1629.
Le 30 [décembre 1720] on représenta pour la première fois sur le Theatre de la Grande Sale [sic] des Tuilleries Cardenio, Comédie en 3 Actes avec des Intermedes. Ce Spectacle est des plus beaux & des plus magnifiques que l’on ait vus, tant par le grand nombre d’Acteurs & d’Actrices, que par la quantité d’instruments & de voix. Le Roy y danse seul plusieurs entrées avec toute la grace et la propreté imaginable. (Mercure de France, décembre 1720)
Les FOLIES DE CARDENIO. Pichou avoit, pour son coup d’essai, traité en 1629 ce sujet, qui est tiré de Dom Quichotte. Pendant la minorité du Roi, Charl. Coypel a donné une autre Com. de CARDENIO, en 3 Ac. en prose, avec un Prol. & des Intermedes, dont la musiq. étoit de La Lande, & les Ball. de Balon : elle fut représentée sur le Thé. de la Salle des Thuilleries, le 30 Décemb. 1720. Le spectacle en étoit des plus beaux & des plus magnifiques, le Roi y dansa seul plusieurs entrées, & les jeunes Seigneurs de sa Cour y figurerent. (de Léris)
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