CD Daphnis et Chloe (2001)

L’oeuvreLe compositeur

DAPHNIS ET CHLOE

COMPOSITEUR

Joseph Bodin de BOISMORTIER

LIBRETTISTE

Pierre Laujon

 

ORCHESTRE Le Concert Spirituel
CHOEUR
DIRECTION Hervé Niquet

Chloé, L’Amour Gaëlle Méchaly
La Nymphe, La Matelote Marie-Louise Duthoit
Daphnis, Le Zéphyr François-Nicolas Geslot
Saphir Till Fechner
Dryas Alain Buet
Agenor Renaud Delaigue
Pan, Faune Arno Guillou

DATE D’ENREGISTREMENT Décembre 2001
LIEU D’ENREGISTREMENT L’Arsenal de Metz
ENREGISTREMENT EN CONCERT non

EDITEUR Glossa
DISTRIBUTION Harmonia Mundi
DATE DE PRODUCTION 9 juillet 2009
NOMBRE DE DISQUES 2
CATEGORIE DDD

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Classica – septembre 2009

« Boismortier doit beauucoup à Hervé Niquet. Souvent sous-estimé de son vivant en raison de la fantaisie et de la belle légèreté de sa plume, méprisé par les uns, reconnu par les autres jusque dans l’entourage royal – mais finalement oublié -, le Lorrain connut à la fin du XXe siècle un important regain d’intérêt grâce au Concert spirituel. Au disque, Hervé Niiquet redécouvrit son répertoire pastoral, avec les pittoresques Ballets de village. Mais il aborda aussi des pages instrumentales ou religieuses. C’est avec ce Daphnis et Chloé qu’il abordait en 2001 le répertoire lyrique sérieux -, somptueuse « passtorale » opératique que créa le célèbre Jelyotte et qui reflète les évolutions esthétiques de son temps, comme l’influence de Rameau. La réédition de ce peetit chef-d’oeuvre est donc un joli événement, d’abord parce que sa première publication était passée relativement inaperçue, ensuite parce que, avec le recul, on perçoit mieux l’originalité du traitement orchesstral, qui pouvait paraître déroutant il y a sept ou huit ans. Niquet offrait ici une rare leçon de cohérence, d’élégance et de style. L’orchestre se fait vibrant, assume dans ces pages son rôle dramaturgique et cultive l’art de se poser, de faire sens et de développer ses couleurs. Servies par l’alliance de violons souples et chantants à des basses charnues, les lignes sont larges, généreuses, les climats, multiples et profonds – écoutez l’air « Dans cet antre sacré », digne des meilleurs Rameau. Côté distribution, l’on retrouvera la riche voix de Gaëlle Méchaly et le soprano charmant mais globalement peu caractérisé de Marie-Louise Duthoit. À leurs côtés, François-Nicolas Geslot s’afffirmait par la qualité de sa dicction plus que par un timbre parfois instable. Ces inégalités de distribution restent toutefois secondaires, tant l’ennsemble est homogène et mené au mieux par un Niquet très inspiré. Cette production de premier ordre clame le lyrisme de la littérature baroque – tout en exaltant ses singularités. »