La Guirlande

COMPOSITEUR Jean-Philippe Rameau
LIBRETTISTE Jean-François Marmontel
DATE DIRECTION EDITEUR NOMBRE LANGUE FICHE DETAILLEE
1966 Bernard Wahl Nonesuch/Club Français du Disque 1 français
2001 William Christie Erato 2 français

La Guirlande ou Les Fleurs enchantées, opéra-ballet en un acte, sur des paroles de Marmontel, représenté à l’Académie royale de musique, le 21 septembre 1751, précédé des Génies tutélaires, de Rebel et Francoeur, et de l’acte des Sauvages, extrait des Indes galantes. Il n’y eut que quatorze représentations.

La distribution (un dessus, un haute-contre, une basse) réunissait : Jélyotte (Mirtil), Mlle Fel (Zélide), Person (Hilas).

Ballets : Bergers et Bergères (avec le couple Vestris), Pastres et Pastourelles.

Reprise à la Cour en 1752 et 1753, associé à Zélindor, roi des Sylphes, de Rebel et Francoeur, et à Pygmalion.

La Guirlande fut reprise à nouveau, dans le cadre de Fragments, le 20 juillet 1762, avec le Prologue et l’Acte des Sauvages des Indes Galantes. Ce qui faisait dire à Bachaumont : On ne peut s’empêcher d’être surpris de l’imbécillité des directeurs, qui vont remettre ce dernier acte (La Guirlande), bafoué dans son principe, quoiqu’il fut joué par Geliotte. Quel succès en pouvoir attendre aujourd’hui ? Il ajoutait : Les Fragments n’ont pas été fort célébrés aujourd’hui. Il n’y avoit personne. Ils ont été très mal remis, et joués d’une façon infâme : des acteurs à faire mal au cœur : sans Mlle Le Mierre, on n’auroit pu y tenir. Rien de nouveau dans les danses.

L’Acte de la Guirlande est ingénieux, mais il finit mal. Il ne mérite pourtant pas le traitement rigoureux qu’il a toujours essuyé. On ne sait pourquoi le public l’a si fort mal accueilli cette fois : On ne peut s’empêcher de citer à ce propos une anecdote singulière. On a déjà dit que les paroles étaient du sieur de Marmontel : En 1751, qu’on le jouait, ce poète eut occasion de prendre un fiacre : c’étoit un jour d’opéra ; son chemin étoit de passer devant le cul de sac. Il dit : Cocher (craignant l’embarras) évite le Palais royal. – Ne craignez, Monsieur, reprit le rustre ingénu, il n’y a pas trop de tumulte, on donne aujourd’hui la Guirlande.

 

Argument :

« Berger et bergère se sont juré fidélité en tressant des guirlandes magiques qui ne se faneront qu’à l’incartade de leur artisan. Myrtil ne résiste pas à Amaryllis ; Zélide soulève l’imposture en découvrant la guirlande que son amant a déposée sur l’autel de Cupidon dans l’espoir qu’elle refleurisse. Amoureuse magnanime, elle y subtilise la sienne et avoue à Myrtil une trahison qu’elle n’a pas commise. Comme celui-ci refuse de la condamner, Cupidon sauve leur amour : les fleurs de la guirlande fanée s’épanouissent. » (Ramifications)

Synopsis sur le site Ars Musica

 

Représentations :

Vienne – Kammeroper – 29 avril, 3, 6, 8, 10, 13, 15, 17, 20, 22, 24, 27, 29, 31 mai, 3 juin 2008 – dir. Bernhard Klebel – mise en scène, chorégraphie Giorgio Madia – décors, costumes Cordelia Matthes – lumières Harry Michlits – avec Diana Higbee (Zélide), Erik Leidal (Myrtil), Michael Havlicek (Hylas) – première audition en Autriche

 

Opéra du Rhin Mulhouse – 22, 25 octobre 1983 – Colmar – 3 novembre 1983 – Strasbourg – 22 novembre 1983 – Orchestre symphonique du Rhin-Mulhouse – Choeurs de l’Opéra du Rhin – dir. Charles Farncombe – avec Anne-Marie Blanzat (soprano), Duisit, Jean Nirouet (contre-ténor), Francis Dudziak (ténor), Bru

 

Paris – Schola Cantorum – 22 juin 1903 – première exécution d’une oeuvre de Rameau au XXe siècle. C’est pendant cette représentation qu’un spectateur se leva et proclama « Vive Rameau, à bas Gluck ! », proclamation reprise par Debussy dans son Monsieur Croche, antidilettante.