COMPOSITEUR | Jean-Joseph Cassanéa de MONDONVILLE |
LIBRETTISTE | Claude-Henri de Fusée de Voisenon (*) |
Ballet en un acte, sur un livret de Claude-Henri de Fusée, comte de Voisenon, dit l’Abbé de Voisenon (1708 – 1775) (*), formant la troisième entrée des Fêtes de Paphos, opéra-ballet créé à l’Académie royale de musique, le 9 mai 1758.
(*) Lors de la création, le livret fut annoncé étant de la plume de Mondonville. Charles Collé, entre autres, contesta cette paternité et l’attribua à l’abbé Voisenon qui aurait souhaité resté anonyme….Il raconte que « le duc de la Vallière, qui a toujours eu la fureur d’avoir fait les oeuvres des autres, dit à M. de Montauban : « Je sais que Mondonville se vante d’être l’auteur des paroles de Psyché ; mais s’il continue à débiter cette fable, je dirai partout, moi, que j’en ai fait la musique. »»
Le livret est par ailleurs attribué à Louis-Paul Abeille (1719-1807), économiste, qui passe pour l’auteur présumé du texte.
Le 24 juin 1760, L’Amour et Psyché fut repris dans le cadre de Fragments, avec Sophie Arnould (Psyché), Gélin (Tisiphone), Mlle Lemière (l’Amour), Mlle Davaux (Vénus) ; l’Inconstance, personnage dansant, Suite de l’Inconstance, Troupe de Démons, Suite de Vénus, Troupe de Plaisirs, de Ris et de Jeux.
En 1760, l’Année littéraire écrivait : Mlle Arnould dans le rôle de Psyché a ravi tous les spectateurs de plaisir et d’admiration. Quelle actrice, quelle âme, quel pathétique !
Principaux danseurs : Premier divertissement : L’Inconstance (Mlle Lany), Démons (Laval) ; Second divertissement : Grâces (Mlles Demiré, Mescar, Ray), Plaisirs et Jeux (Béate), Zéphir (Léger), Flore (Mlle Dumonceau)
L’Amour et Psyché fut retenu dans des Fragments, le 18 février 1762, avec l’acte du Bal des Fêtes Vénitiennes, et celui de Pygmalion. Bachaumont nota : On ne peut exprimer les acclamations du public à la vue de mademoiselle Arnoux (Sophie Arnould), qui n’avait point paru depuis longtemps. Elle est en possession de nous reproduire Psyché, et d’inspirer l’amour à tous les coeurs de ceux qui la voient dans cette tragédie.
L’Amour et Psyché fut repris le 21 octobre 1762, à Fontainebleau, devant le Roi, « orné d’une magnifique décoration toute garnie en pierreries, qui fit un effet surprenant. ». C’est Papillon de la Ferté, Intendant des Menus Plaisirs, qui avait eu l’idée de faire jouer Sophie Arnould, qui avait pourtant demandé à prendre sa retraite. Le succès fut complet, et Louis XV complimenta Papillon. Selon ce dernier, les décorations et les habillements furent jugés admirables, et les ballets n’avaient rien laissé désirer.
Bachaumont, nota, le 22 octobre : Il y a eu hier spectacle sur le théâtre de la cour à Fontainebleau ; on y a joué Psyché, ballet charmant en un acte. Le roi en a été si satisfait, qu’il a demandé à le revoir.
Personnages et interprètes : Psyché (Mlle Arnould), Tisiphone (Gelin), L’Amour (Mlle Lemiere), Vénus (Mlle Dubois l’Aînée)
Les ballets furent composés par Laval père et fils, maîtres de ballet du roi. Ils comptaient trois divertissements : L’Inconstance (Mlle Allard) et sa Suite (Mlles Dumonceau, Guimard, Dumirey, Ray, Peslin, Lafont) ; Démons (Laval, Gardel et Campioni, Hyacinthe, Lelièvre, Trupti et Grosset) ; Suite de Vénus (Vestris, Mlle Vestris, Mlle Allard, Laval et Gardel, Mlles Dumonceau et Guimard, Beate, dubois, Lelièvre, Grosset, Dauberval et Bianchi, Mlles Dumiray, Peslin, Saron et Clairval).
La seconde représentation eut lieu le 10 novembre 1762. Papillon nota dans son Journal, qu’elle plut beaucoup, surtout par la décoration du palais de Vénus, dont le trône, le dais, les colonnnes intérieures et extérieures, ainsi que tout l’ordre de l’architecture étaient couvertes de pierreries de différentes couleurs. Le spectacle fut tellement prisé que le Roi autorisa les Princes, les Évêques et toute la Ville à venir jouir du spectacle. Papillon fut couvert de louanges, même par le Contrôleur général… et se vit gratifié de 4 000 livres par le duc d’Aumont, qui était le Premier Gentilhomme de la Chambre alors en fonctions.
Le 4 décembre suivant, l’abbé de Voisenon fut élu à l’Académie française.
Le livret fut imprimé par Christophe Ballard en 1762.
Il fut repris à nouveau à Fontainebleau, le 23 octobre 1777, devant le roi et la reine, avec des ballets de Laval en deux divertissements : L’Inconstance (Mlle Guimard), et sa Suite (Despreaux et Mlle Lafond) ; Démons (Gardel, Favre, Marcadet, Malter, Lebreton et Abraham), Furies (Mlles Hidoux, Vernier et Victor), Jeux et Plaisirs (Vestris et Mlle Henel, Despreaux et Ledoux), Grâces (Mlles Lafond, Michelot et Muler).
Les chanteurs étaient Mlle Arnould (Psyché), Geslin (Tisiphone), Mlle Levasseur (l’Amour), Mlle Châteauvieux (l’Amour).
Le livret fut imprimé par Robert-Christophe Ballard en 1777.
Livret disponible sur livretsbaroques.fr