Farnace (1739)

COMPOSITEUR Francesco CORSELLI
LIBRETTISTE
ENREGISTREMENT EDITION DIRECTION EDITEUR NOMBRE LANGUE FICHE DETAILLEE
2001 2002 Jordi Savall Alia Vox 3 (extraits) italien

 Opéra représenté à Madrid, au théâtre royal du Buen Retiro, le 4 novembre 1739, pour la célébration des noces de l’Infant Philippe de Bourbon et de Louise-Isabelle, fille de Louis XV.

La distribution réunissait le castrat soprano Gaetano Majorano, dit Caffarelli ou Caffariello (*) dans le rôle de Farnace, un autre castrat Annibale Pio Fabri (Pompeo), Anna Peruzzi, dite la Parruchiera (Tamiri), Vittoria Tesi Tramontini (Berenice), Lorenzo Saletti (Gilade), Rosa Mancini (Selinda), Elisabetta Utini (Aquilio).

 

(*) Gaetano Majorano (1710, près de Bari – 1783, à Naples), élève de Porpora, chanta pour Haendel en 1738, puis en Espagne en 1739. Il était affecté d’un caractère capricieux, violent et prétentieux.

 

  « Corselli mit en musique plusieurs œuvres écrites directement dans notre langue et chantées avec succès dans les théâtres de Madrid « . Sans aucun doute, son arrivée se fit à l’initiative de la reine Élisabeth Farnèse, qui voyait dans la musique le moyen d’atténuer la profonde maladie mentale de son mari, le roi Philippe V (pour les mêmes motifs, elle engagea un peu plus tard le fameux castrat Carlo Broschi  » Farinelli « ). Nommé maître surnuméraire de la Chapelle Royale en 1737 – année de l’arrivée de Farinelli en Espagne – il en devint déjà titulaire en 1738. Comme tous les artistes au service de la monarchie, il eut bien des difficultés à toucher ses émoluments, ce qui a généré une ample documentation entre pétitions, réclamations et réponses dilatoires. Il n’en continua pas moins à travailler et le 4 novembre 1739 vit le début au Buen Retiro du fameux Farnace, dans lequel, semble-t-il, chantèrent d’illustres interprètes comme Anna Peruzzi et le célèbre Gaetano Majorano, alias  » Caffariello « , l’un des plus célèbres castrati de son temps. (Ainsi l’évoque, malgré une erreur sur son nom, la Crónica de la ópera italiana, de Luis Carmena y Millán, 1878). C’est précisément José Subirá qui découvrit le manuscrit de l’opéra de Corselli à la Bibliothèque Municipale de Madrid.

L’opéra avait été présenté à l’occasion de la fête du Prince Carlos, fils de Philippe V et d’Élisabeth Farnèse, roi de Naples, et à l’occasion du mariage de l’Infant Philippe de Bourbon avec Louise-Isabelle de France, fille de Louis XV. Les nouveaux époux ne tardèrent pas à s’approprier, grâce à la politique agressive de la Farnese, du duché de Parme, où ils devaient régner sur une cour francophile, tant en ce qui concerne les coutumes et les costumes que par la présence de compositeurs d’opéras influencés par le style français.

Corselli écrivit d’autres opéras et continua à résider à Madrid jusqu’à son décès, survenu après plusieurs années d’inactivité, le 3 avril 1778. En 1762, il avait donné son approbation – avec un écrit publié avec lui – au livre du Padre Antoni Soler, Llave de la modulación. » (Alia Vox)

 

Représentations

Madrid – dir Oscar Gershensohn – 12 au 17 décembre 2005 – avec Robert Expert (Aquilio)