Emilio de’CAVALIERI

Emilio de’CAVALIERI
1550 (Rome) – 11 mars 1602

Emilio de'CAVALIERI

AMINTA
pastorale – livret de Torquato Tasso – spectacle donné en 1590, à Florence, organisé par Cavalieri et Laura Guidiccioni da Lucqua – décors et machines de Bernardo Buontalenti, architecte général des grands-ducs de Toscane
LA CONTESA FRA GIUNONE E MINERVA
La Querelle entre Junon et Minerve – livret de Laura Guidiccioni – 1600 – musique perdue
LA DISPERAZIONE DI FILENO
IL GIUOCO DELLA CIECA
Le Jeu de l’Aveugle – pastorale – livret de Laura Guidiccioni, tiré du Pastor fido de Battista Guarini – représenté au Palais Pitti de Florence, en 1595 – musique perdue
LA PELLEGRINA
LA RAPPRESENTATIONE DE L’ANIMA E CORPO
IL SATIRO
pastorale – livret de la poétesse Laura Guidiccioni da Lucca – représentée à Florence, durant l’hiver 1590/91, devant le Grand-duc et la cour de Toscane – musique perdue

 

Noble romain, fils du comte Tommaso de’Cavalieri, dont l’amitié avec Michel-Ange fit scandale, actif à la cour des Médicis et qui comme compositeur fut l’un des premiers à mettre en musique une pièce dans le style monodique. Il était également maître de chant, danseur et chorégraphe. En tant que diplomate, il influença de façon décisive l’élection des papes dans les années 1590. Après avoir organisé avec succès en 1599 les intermèdes des festivités du mariage de Marie de Médicis et de Henri IV, Cavalieri produisit ses propres pastorales et, en octobre 1600, l’Euridice de Rinuccini et Peri.

Cavalieri appartenait au cénacle de poètes et de musiciens réunis autour de Bardi, avec qui il collabora pour de brillants divertissements destinés au grand-duc de Toscane. Au même moment que Peri et Caccini, il expérimenta en matière de récitatifs parlando et de basse chiffrée dans ses mises en musique de pastorales de Bardi, Tasso et Laura Guidiccioni (Aminta, 1590), Guarini et d’autres. Beaucoup de ses œuvres furent composées pour la soprano de cour Vittoria Archilei et contiennent des épisodes virtuoses ainsi que des symboles d’ornements. Son œuvre la plus importante, La Rappresentatione di Anima et di Corpo… per recitar can-ando, fut exécutée à Rome en février 1600 devant les membres du Sacré Collège. Outre de longs épisodes dialogués en récitatif monodique, la Rappresentatione contient des madrigaux et des chants en mètres de danse. On la considère comme la première œuvre dramatique entièrement mise en musique, et la partition imprimée est la première à offrir une basse chiffrée. (Guide de la Musique baroque – Fayard)

 

Pour en savoir plus :

Goldberg – décembre 2002 – L’Oratorio romain

Crescendo – février/mars 2002 – Du signore Cavalieri au divin Cavalli

http://olga.bluteau.free.fr/Cavalieri.htm