Il piu bel nome

COMPOSITEUR Antonio CALDARA
LIBRETTISTE Pietro Pariati
ENREGISTREMENT ÉDITION DIRECTION ÉDITEUR NOMBRE LANGUE FICHE DÉTAILLÉE
2009 2010 Emilio Moreno Glossa 2 italien

Componimento da camera ou serenata en un acte, sur un livret de Pietro Pariati , représenté à Barcelone, en août 1708, pour célébrer le mariage de l’archiduc Charles de Habsbourg (*) avec Elisabeth de Brünswick-Wolfenbuttel (**).

L’archiducc Charles était alors en pleine guerre de succession d’Espagne contre le Français Philippe V d’Espagne, et se trouvait à Barcelone. Élisabeth Christine arriva en Espagne en juillet 1708, et le mariage eut lieu le 1er août 1708 à Barcelone. Charles lui confia bientôt la régence des territoires espagnols qui s’étaient ralliés à sa cause (notamment la Catalogne).

(*) Charles de Habsbourg (1685 – 1740), fils de l’empereur Léopold Ier, alors âgé de vingt-quatre ans. Il fut couronné roi d’Espagne à Vienne, en 1703, alors que le trône était occupé par Philippe V d’Anjou, roi de Naples, en 1707, puis empereur d’Allemagne à la mort de son frère Joseph en 1711, sous le nom de Charles VI.

(**) Élisabeth Christine de Brunswick-Wolfenbüttel (1691 – 1750). Protestante, elle s’était convertie au catholicisme en 1707.

 

Antonio Caldara composa trois « opéras italiens » durant son séjour à Barcelone : l’Atenaide, Il più bel nome et Il nome più glorioso.

Il piu bel nome fut exécuté pour l’ouverture du Teatro de la Santa Cruz.
« Le livret qui réunit les divinités mythologiques Vénus, Junon, Hercule, Pâris et le Destin outre la louange courtisane pour l’archiduchesse Elisabeth, semble comporter un message moral d’une teneur particulière, qui rend la beauté de Vénus aussi friable et volage qu’elle doit céder au Destin et à la beauté d’Elisabeth. En le dépouillant de toute la cérémonie, le livret de Pietro Pariati se compose d’une poésie délicate et raffinée, très proche du style arcadien des salons de Rome. Pour Il più bel nome, Caldara emploie un instrumentarium riche qui inclut un chœur, une trompette et des cuivres, de plus il multiplie les allusions au style pastoral, martial et à l’évocation dépouillée des sentiments les plus simples, surtout dans l’air de Vénus « Il bel nome d’amante fedele » qui clôt la première partie et est le cœur de l’opéra. Caldara déploie tout son talent et sa diversité, il inclut des ritournelles, des interventions chorales, un air avec trompette obligée et même un air à 5. » (Muse baroque)