Giovanni Andrea BONTEMPI

Giovanni Andrea BONTEMPI
1624 (Pérouse) – 1er juillet 1705 (Brufa, près Pérouge)

APOLLO UND DAFNE
JUPITER UND IO
représenté à Dresde, le 16 janvier 1673 – en collaboration avec Marco Giuseppe Peranda – en allemand
IL PARIDE
TESEO
festa teatrale – livret en un prologue et cinq actes de Giovanni Andrea Moneglia – représenté à Dresde, le 27 janvier 1667, pour célébrer le mariage de Johann Georg III et Anna Sofie, intervenu au Danemark en octobre 1666 – attribué aussi à P.A. Ziani

Castrat italien, compositeur du premier opéra italien monté en Allemagne du Nord, théoricien et auteur de la première histoire de la musique en langue italienne. Jeune chanteur, Bontempi fut confié au cardinal Francesco Barberini à Rome. Ayant perfectionné son chant avec Virgilio Mazzocchi, il prit en 1643 un poste à San Marco de Venise, où il travailla avec Monteverdi, Giovanni Rovetta et Cavalli. En 1650, il partit vers le nord en direction de Dresde pour entrer au service de l’électeur Johann Georg Ier. Il y fut associé avec Schütz, à qui il dédia son important traité de contrepoint Nova… methodus (1660). Bontempi participa à des productions théâtrales et en 1664 ajouta à ses titres ceux de décorateur et de maître des machines.

Deux ans auparavant, dans le cadre des fêtes du mariage du margrave de Brandebourg et de la princesse de Saxe, avait été représenté son opéra Il Paride, ouvrage somptueux contenant une grande variété de genres musico-dramatiques, dont l’intermezzo comique. Bontempi lui-même le qualifia d’erotopegnio musicale. Il s’agissait en fait du premier opéra italien représenté en Allemagne du Nord. Bontempi retourna brièvement en Italie (1666-1670), et à son retour à Dresde fut monté Dafne (1671) – son seul autre opéra ayant survécu – pour lequel il collabora avec Peranda et qui constitue une des premières tentatives d’intégration des styles italien et allemand.

À la mort de l’électeur en 1680, Bontempi se retira dans sa ville natale de Pérouge. Il y publia en 1695 son Historia musica, premier ouvrage du genre en italien, et par là important, mais discutant longuement de la musique grecque et à peine de celle de l’époque (Burney et Hawkins l’évoquèrent en termes très critiques). (Guide de la Musique baroque – Fayard)