Telemaco

COMPOSITEUR Alessandro SCARLATTI
LIBRETTISTE Carlo Sigismondo Capece

 

Opéra représenté au Teatro Capranica de Rome durant le carnaval de 1718.

La distribution était exclusivement masculine, les principaux rôles étant confiés à des castrats : Gaetano Narici (Calipso), Carlo Scalzi (Antiope), Domenico Gizzi (Telemaco), Gasparo Gerei (Adrasto), Caralo Bernardi (Sicoreo), Annibale Pio Fabri (Mentore), Francesco Sandri (Nicandro), Michele Selvatrici (Nettuno, Tersite, Ombra di Atalanta), Pietro Ricci (Minerva, Silvina).

Composé sur un livret de Carlo-Sigismondo Capece et créé à Rome pour le Carnaval de 1718, Il Telemaco entremêle, en ses trois actes, une double trame : un opera seria, avec les personnages de Calipso, Telemaco, Antiope et Mentor, et un opera buffa, avec les rôles comiques de Tersite et Silviana.

 

Représentations :

Duisbourg – Theater der Stadt – 7, 13 janvier 2007

Düsseldorf – Deutsche Oper am Rhein – 23 novembre 2007, 30 avril, 3, 8, 12, 28 mai, 1er juin 2008 – dir. Andreas Stoehr – mise en scène Lukas Hemleb – décors Jane Joyet – costumes Julie Scobeltzine – chorégraphie Wolfgang Enck – avec Ekaterina Morozova (Calypso), Alexandra von der Weth (Erifile), Corby Welch (Telemaco), Gunther Schmid (Sicoreo), Markus Müller (Mentore), Martin Koch (Tersite), Netta Or (Silvina), Véronique Parize (Minerva)

Paris – Opéra Comique – 26, 27, 29, 30 avril 2006 – dir. Andreas Stoehr – mise en scène Lukas Hemleeb – avec Ekaterina Morozova (Calypso), Sylvia Hamasi (Erifile), Corby Welch (Telemaco), Mariselle Martinez (Adrasto), Gunther Schmid (Sicoreo), Kresimir Spicer (mentore, Nettuno, Ombra), Torsten Hofman (Tersite), Netta Or (Silvina), Véronique Parize (Minerva)

Dusseldorf – Deutsche Oper am Rhein – 30 octobre, 9, 12, 14, 16, 19, 26 novembre 2005 – Düsseldorfer Symphoniker – dir. Andreas Stoehr – mise en scène Lukas Hemleb – décors Jane Joyet – costumes Julie Scobeltzine – lumières Xavier Baron – dramaturgie Klaus-Peter Kehr – avec Ekatarina Morozova (Calypso), Alexandra von der Weth (Erifile), Corby Welch (Telemaco), Mariselle Martinez (Adrasto), Gunther Schmid (Sicoreo), Kresimir Spicer (Mentore / Nettuno / Ombra), Torsten Hofmann (Tersite), Romana Noack (Silvina), Theresa Plut (Minerva)

 


Festival de Schwetzingen – Rokokotheater – 29 avril – 1er, 3 et 5 mai 2005 – Balthasar-Neumann-Ensemble – dir. Thomas Hengelbrock – mise en scène Lukas Hemleb – décors Jane Joyet – costumes Julie Scobeltzine – dramaturgie Klaus-Peter Kehr – avec Kresimir Spicer (Mentore, Nettuno, Spirito), Corby Welch (Telemaco), Johanna Stojkovic (Calypso), Elisabeth Kulman (Antiope/Erifile), Corby Welch, Mariselle Martinez (Adrasto), Gunther Schmid (Sicoreo), Andreas Winkler (Tersite), Netta Or (Silvina), Sylvia Hamvasi (Minerva)

 
Opéra de Nice – 28 février, 2, 4 et 5 mars 1995 – dir. Gilbert Bezzina – mise en scène Denis Krief – avec Rosanna Bertini, soprano (Despina), Guy de Mey, ténor (Telemaco), Ian Honeyman, ténor (Tersite), Edith Pritchard (soprano), Kai Wessel (contre-ténor), Christopher Gillett (ténor), Regina Nathan (soprano)

Telemaco à Nice

Le Monde de la Musique – avril 1995

« Le metteur en scène souligne le caractère statique et pictural des personnages pendant les airs – immobiles traductions des affetti – mais ne parvient qu’à imposer un récit froid qui n’explique pas les relations entre les personnages »… »Gilbert Bezzina dirige son Ensemble Baroque de Nice violon en main. Tout son travail consiste à appliquer à la partition quelques traits baroques noyés dans une uniformité bien peu dramatique »… »Hors le Télémaque de Guy de Mey, les voix réunies sont les moins adéquates qu’on puisse imaginer. »

Opéra International – avril 1995

« Outre la partition, les grands triomphateurs de la soirée sont Gilbert Bezzina et son Orchestre Baroque de Nice qu’il dirige de son archet de premier violon : ses cordes charnelles chantent naturellement dans la langue musicale italienne, et son continuo – avec, ici, une judicieuse harpe à la place du second clavecin – est tou-jours aussi primordial. Choisissant des tempi évidents, attentif à la variété des formes musicales et à la caractérisation de chaque numéro, n’enserrant jamais la partition dans des cadres trop arbi-traires et narcissiques, Bezzina a su, heureusement, faire tenir debout ce qu’un plateau vocal inégal et une production scénique défectueuse auraient pu naufrager. Sa parfaite compréhension de l’opéra baroque italien, – a fortiori lorsque l’ouvrage, complexe, entremêle les registres seria et buffa – en fait actuellement le meilleur praticien en exercice. La distribution vocale s’est avérée inégale et d’un style très hétérogène. Au nombre des satisfactions, le ténor Guy de Mey (sa voix sonnante et claire et sa vaillance convenaient au rôle de Telemaco), la soprano Rossana Bertini (sa voix fruitée et agile – idéale pour Despina – et son talent comique, toujours racé, ont fait merveille dans le rôle de Silviana) et le ténor Ian Honeyman (malgré un jeu un peu chargé mettant son émission vocale en danger, il a un joyeux abattage dans le rôle de Tersite). Au nombre des décep-ions, citons notamment les fades sopranos Edith Pritchard et Regina Nathan, trop semblables, au point d’être interchangeables dans des rôles pourtant bien caractérisés par Scarlatti, le contreténor Kai Wessel, détenteur de trop de petits bouts de voix pour en posséder une seule, et le ténor Christopher Gillett, aussi peu concerné que possible.

Mais tous ont de réelles excuses le travail scénique n’était pas fait pour les aider. Faisant, par facilité ou par paresse, cheminer séparément, et dans des espaces différents (au lieu de les faire cohabiter), l’opera seria – sur la scène – et l’opera buffa – dans la salle et parmi les spectateurs, donc devant la fosse d’orchestre – Denis Krief mutile la partition. La partie buffa, surjouée et sollicitant de grosses ficelles, et la partie seria, faite d’une morne et statique présentation « inspirée » de tableaux de Poussin et Le Lorrain, vide de toute direction d’acteurs, semblent appartenir à deux ouvrages différents. »

 

 Opéra International – février 1995 – Baroque à Nice – Telemaco de Scarlatti