Psyché (1678)

COMPOSITEUR Jean-Baptiste LULLY
LIBRETTISTE Thomas Corneille/Fontenelle
ENREGISTREMENT ÉDITION DIRECTION ÉDITEUR NOMBRE LANGUE FICHE DÉTAILLÉE
2007 2008 Paul O’Dette / Stephen Stubbs CPO 2 français

 

Tragédie lyrique en un prologue et cinq actes, attribuée à Thomas Corneille, dit Corneille de l’Isle, puis revendiquée par Fontenelle, représentée avec succès à l’Académie Royale de Musique, le 19 avril 1678.
L’opéra Isis ayant été interdit par Madame de Montespan, et Quinault écarté de la cour, Lully s’adressa à Thomas Corneille pour transformer la tragi-comédie et ballet de 1671 en un opéra, ce qui fut fait en trois semaines.
Selon les Annales dramatiques ou Dictionnaire général des théâtres (1811) : Lorsque Quinault cessa de travailler pour l’Opéra, on fut obligé de chercher un poète qui pût fournir des paroles à Lulli. La réputation de ce dernier était si bien établie, que ses plus fiers rivaux n’osaient entrer en lice. D’ailleurs Lulli, accoutumé au lyrique incomparable de ce premier poète, ne pouvait écouter sans chagrin les vers des autres. Enfin, l’extrême envie de contribuer aux plaisirs du rot, jointe aux vives instances des ennemis deQuinault, déterminèrent Thomas Corneille à donner un poëme lyrique, qui fut celui de Psyché. Lulli eut aussi beaucoup de peine à se résoudre à le mettre en musique; mais, devant sa fortune au roi, il n’osa pas le désobliger , et fit son possible pour en tirer parti. La cour, néanmoins, ne se souciant pas d’avoir les prémices de cette pièce , Lulli la fit d’abord exécuter à Paris.
Le Mercure galant écrivit : Psyché dont je vous parlay la derniere fois, a esté representée par l’Académie Royale de Musique. Elle a la mesme destinée de tout ce qu’on a veu de ce genre. On y court en foule, & le merveilleux talent de M. Lully ne paroist pas moins dans cet Opéra que dans tous ceux que nous avons admirez de luy. Ce qu’il y a de surprenant, c’est que les Vers ont esté faits & mis en Musique en trois semaines. Cependant la Musique ny les Vers n’ont rien qui donne lieu de s’apercevoir de cette précipitation de travail; & la beauté de la Symphonie & des Airs qui entrent dans cet Ouvrage, fait connoistre plus que jamais que M. Lully ne peut rien produire que de parfait.
L’œuvre fut imprimée par René Baudry en 1678, puis par A. Wolfgang à Amsterdam en 1684.

L’œuvre fut reprise :

le 8 juin 1703, avec Mlle Maupin (Vénus), Mlle Sallé (Flore), Le Bel (Vertumne) et Desvoyes (Palémon) pour le prologue, Hardouin (Jupiter), Mlle Maupin (Vénus), Cochereau (L’Amour), Chopelet (Mercure), Thévenard (Le Roi, Père de Psyché), Mlle Desmatins (Psyché), Mlle Loignon (Aglaure, soeur de Psyché), Mlle Sallé (Cydippe, soeur de Psyché), Labé (Bacchus), Hardouin (Lichas), Drot (Le Dieu d’un Fleuve), Mlles Dupeyré et Loignon (Nymphes de l’Achéron), Desvoyes, Le Bel et Bertrand (Les Furies) ;
le 22 juin 1713, avec Mlle Heusé (Vénus), Mlle Limbourg (L’Amour), Mlle Poussin (Flore), Buseau (Vertumne) et Le Bel (Palémon) pour le prologue, La Rosière (Jupiter), Mlle Heusé (Vénus), Cochereau (L’Amour), Chopelet (Mercure), Buseau (Zéphyre), Thévenard (Le Roi), Mlle Journet (Psyché), Mlle Milon (Aglaure), Mlle Antier (Cydippe), Hardouin (Lichas), Mlles Limbourg et Boisé (Suivantes de la Jeunesse), Mlles Milon et La Roche (Nymphes de l’Achéron), Dun, Desjardins et Deshayes (Les Furies).

Christophe Ballard l’imprima à l’occasion de cette reprise.

Des représentations eurent lieu à Wolffenbüttel en 1686, à Modène en 1687, à Lyon en 1698, à Wolffenbüttel à nouveau en 1719, à Marseille en 1734 (1737 ?).
La collaboration entre Lully et Thomas Corneille n’eut pas de suite. Lully disait : J’aimerais autant mettre ne musique un exploit dressé par un sergent que de travailler sur les vers de M. de L’Isle (pseudonyme de Thomas Corneille).
La partition ne fut éditée pour la première fois qu’en 1720 par Jean-Baptiste-Christophe Ballard. Lully y est qualifié d’Écuyer-Conseiller -Secrétaire du Roy, Maison, Couronne de France et de ses Finances, et Sur-Intendant de la Musique de Sa Majesté.

Gravure d'Henri Berthet - vers 1785
Synopsis

Prologue
La scène représente sur le devant un lieu champêtre, et dans l’enfoncement un rocher percé à jour, à travers duquel on voit la mer en éloignement. Flore paraît au milieu du théâtre, accompagnée de Vertumne, dieu des arbres et des fruits, et de Palaemon, dieu des eaux. Chacun de ces dieux conduit une troupe de divinités ; l’un mène à sa suite des Dryades et des Sylvains ; et l’autre des Dieux des fleuves et des Naïades.
Flore, la déesse du Printemps, Vertumne, Palemon et un groupe de divinités des Eaux, Dryades et Sylvains, chantent et dansent pour louer le retour de la paix et de la prospérité. Ils en remercient le plus grand Roi de la terre, et invitent aux plaisirs de l’amour. Ils invoquent Vénus pour qu’elle descende sur terre pour leur inspirer l’amour.
Vénus n’apprécie pas d’être dérangée. Elle révèle qu’elle est furieuse contre Psyché, la jeune princesse dont la beauté éclatante fait l’admiration de tous. Jalouse de l’attention montrée à cette mortelle, et mécontente qu’on néglige les honneurs qui lui sont dus, elle décide de se venger et de punir Psyché. Ayant déjà envoyé un Serpent monstrueux pour terroriser la Terre, Vénus ordonne à son fils, Amour, de l’aider à se venger en rendant Psyché amoureuse d’un époux indigne, la condamnant à une vie de misère.

Acte I
Au pied d’une montagne
Aglaure et Cidippe, les soeurs de Psyché, discutent du Serpent qui a ravagé la Terre. Un sacrifice au monstre a été commandé pour rétablir l’équilibre, et Psyché doit l’offrir à l’autel proche. Confiantes, elles expriment le soulagement et la joie de voir revenir les beaux jours. Elles se demandent si Psyché est déjà tombée amoureuse.
Lychas approche, portant une terrible nouvelle : l’oracle a décrété que Psyché doit être offerte en sacrifice au Serpent. Une troupe affligée se lamente de la tragique destinée de Psyché. Elle chante une plainte en italien déplorant le destin de cette beauté innocente.
Psyché survient et s’enquiert de la cause de leur tristesse. Ses sœurs sont accablées et sortent sans parler. Le Roi arrive à son tour, en désarroi profind, et annonce à sa fille favorite qu’elle doit mourir. Psyché répond avec noblesse qu’elle se soumettra à son devoir et obéira à l’oracle pour le bien du peuple. Elle dit adieu à son père et prend place sur l’autel. Mais au lieu du Serpent attendu, les Zéphyrs emmènent Psyché dans les airs.
Gravure de Janet-Lange

Acte II
Un palais en construction
A la demande d’Amour, Vulcain et les Cyclopes travaillent à la construction d’un magnifique palais. Zéphire arrive et les encourage à se hâter, en leur indiquant que le palais est destiné à Psyché. Ravis de cette nouvelle, les horribles créatures cabriolent à l’idée de servir un maître aussi doux que l’Amour. Vénus survient, révoltée que même Vulcain, son mari, travaille pour Psyché. Vulcain lui fait remarquer qu’elle n’a jamais été une épouse modèle, et qu’il ne s’en est pas plaint. Ils se querellent, mais Vulcain et les Cyclopes continuent leur travail. Vénus les quitte en colère.
Psyché arrive et découvre le palais magnifique, dans toute sa splendeur. Stupéfaite, elle se demande si c’est là qu’elle doit mourir, et souhaite que son tourment finisse rapidement. Les Nymphes et les Zéphyrs, invisibles à Psyché, lui parlent, l’invitant à ne pas céder à la peur mais plutôt à l’amour. Ils lui révèlent qu’elle est aimée par un immortel. Amour, également caché à ses yeux, lui déclare son amour, et lui confie qu’il a créé ce palais où il peut lui apparaître, mais en tant que mortelle. Psyché accepte de le voir.
A l’intérieur du palais, Amour apparaît sous la forme d’un beau jeune homme, et lui déclare son amour. Psyché est transportée par ses mots et son apparence, mais se demande qui il est en réalité. Amour lui dit que si elle connaissait sa véritable identité, elle essaierait certainement de tenter de le voir dans son état d’immortel, ce qui est interdit par le Destin. Des Nymphes se joignent à lui pour persuader Psyché de se contenter des délices amoureux qu’elle va connaître.
Acte III
Une pièce dans le palais d’Amour
Vénus enrage à la vue du magnifique palais construit par Amour pour Psyché. Furieuse et jalouse, elle se promet de faire en sorte que Psyché cause sa propre chute en brisant la loi du Destin, et en cherchant à voir Amour dans son état d’immortel.
Psyché se réjouit de son nouveau bonheur, mais est saisie de doutes, brûlant de curiosité sur l’identité de son amant. Vénus apparaît déguisée, se faisant passer pour un confident envoyé par Amour. Psyché admet sa frustration du refus de son amant de révéler son identité. Feignant la sympathie, Vénus lui confie le moyen de la connaître. Elle lui donne une lampe, et l’introduit dans la chambre où l’amant de Psyché est endormi. Psyché pénètre dans la pièce et découvre un enfant ailé. Elle est stupéfaite de reconnaître Cupidon, le dieu de l’Amour. Tremblant de plaisir de son heureuse fortune, elle s’allonge sur le lit, provoquant la chute de la lampe quqi s’enflamme. Amour se réveille, et atterré qu’elle ait violé la loi du Destin, disparaît. Le palais s’évanouit, et Psyché se retrouve seule dans un endroit désert. Elle se lamente sur sa désobéissance inconsidérée, et s’angoisse d’être séparée de son amant.
Vénus est de retour, et jouit de son triomphe. Elle s’enorgueillit d’avoir trompé Psyché, qui implore sa clémence pour l’amour de son fils. Vénus refuse, et jure de punir Psyché pour son audace. Psyché plaide sa cause, et finalement, Vénus consent à apaiser sa colère si Psyché achève sa tâche : elle doit voyager dans les Enfers, et rapporter la boîte de Proserpine où sont enfermés les secrets de la beauté.
Désolée, Psyché se lamente de la perte de sosn amant. Découragée par la difficulté de la tâche imposée par Vénus, elle se résout à se jeter dans le fleuve pour se noyer. Le Dieu du Fleuve l’arrête, et Psyché lui explique sa situation. Il offre de l’aider et disparaît avec elle sous les eaux.
Acte IV
Le palais de Proserpine
Psyché est effrayée à la vue des Monde infernal, mais se dit que même dans cet horrible endroit, elle se réjouirait de la présence d’Amour. Elle rencontre des Démons hideux, et aussi les Trois Furies, qui s’opposent à son passage. Psyché les implore de la laisser voir Proserpine, et finalement elles préviennent la reine de son arrivée. Pendant ce temps, elle la tourmentent en lui montrant les aspects les plus terrifiants de l’Enfer.
Deux Nymphes du Monde souterrain apparaîssent, et demandent aux Démons de laisser passer Psyché. Elles lui disent que Mercure a été envoyé à Proserpine avec un message d’Amour, et qu’elles savent ce que Vénus a exigé d’elle. Elle lui donnent la boîte de Proserpine, et interdisent aux Démons d’empêcher le départ de Psyché.
Acte V
Les jardins de Vénus
Psyché est soulagée de constater qu’Amour est venu à son aide. Elle imagine qu’il est dans le palais, intercédant pour elle auprès de Vénus. Mais elle s’inquiète aussi de ce que son voyage aux Enfers a pu altérer son aspect, et qu’Amour ne la trouve plus attirante. Elle décide d’utiliser les charmes de Proserpine pour rehausser sa beauté. Quand elle ouvre la boîte, elle est environnée de vapeurs et s’évanouit.
Vénus survient, et se repaît de la vue de sa rivale. Psyché appelle Amour à l’aide, mais Vénus savoure sa vengeance. Mercure entre, et reproche à Vénus sa jalousie. Il lui annonce que Jupiter a pris cause pour Amour, et que pendant ce temps, la Terre et le Ciel sombrent dans le chaos en l’absence de l’amour. Vénus se défend.
Jupiter arrive et intercède. Vénus se justifie en refusant que son fils épouse une mortelle. Jupiter lui répond qu’il va donner l’immortalité à Psyché. Vénus doit admettre qu’il n’y a plus d’obstacle à l’union. Pssyché et Amour sont réunis et Jupiter appelle toutes les divinités à une fête pour célébrer la gloire de l’Amour.
Apothéose finale de Psyché

Le premier Opéra de PSICHE est le 10me des Opéra Fran. les paroles en étoient connues sous le nom de Tho. Corneille, mais Fontenelle les a revendiquées, & Lully composa la musiq. Il fut représenté pour la premiere fois à Paris le 9 Avril 1678 : il n’en fut imprimé d’abord en musiq. qu’un recueil d’airs, mais ensuite une partition générale in-fol. Les Divinités de la Terre & des Jardins, Venus & l’Amour forment le Prologue. Quoiqu’on ait publié que les vers de cet Opéra ont été faits & mis en musique en trois semaines de tems, rien néanmoins ne donne lieu de s’appercevoir de cette précipitation. Il a été repris deux fois, en l703 & en 1713. (de Léris – Dictionnaire des Théâtres)

Partition : http://www2.free-scores.com/PUBLIC/NicolasSceaux/lwv56-a4.pdf

Représentations :

Paris – Eglise Luthérienne Saint Pierre – 7 mars 2010 – Ensemble baroque « Les Muses s’aMusent » – dir. Jean-Luc Riera – avec Delphine Bessat (Psyché), Anne-Charlotte Béligné (Vénus), Daniel Armand (l’Amour), Arnaud Vincent (Vulcain), Marie Jorio (Flore,Aglaure), Marie Perbost (Cydipe), François Gicquel (Jupiter)

 

Boston – Massachusets – Cutler Majestic Theatre – Boston Early Music Festival – 12, 13, 15, 16, 17 juin 2007 – Great Barrington – Massachusets – 22, 23, 24 juin 2007 – en français et en italien – BEMF Orchestra – dir. Paul O’Dette et Stephen Stubbs – metteur en scène Gilbert Blin – décors Caleb Wertenbaker – costumes Anna Watkins – lumières Lenore Doxsee – chorégraphie Lucy Graham – version de 1678 selon une nouvelle édition de John Powell – avec Carolyn Sampson (Psyché), Karina Gauvin (Vénus), Aaron Sheehan (Amour), Yulia van Doren (une Femme Affligée, une Nymphe, une Muse), Teresa Wakim (Flore, une Nymphe), Amanda Forsythe (Aglaure, une Nymphe), Mireille Lebel (Cidippe, une Nymphe de l’Acheron, une Muse), Brenna Wells (une Nymphe de l’Achéron), Erica Schuller (une Déesse), Ricard Bordas (Bacchus, un Homme Affligé), José Lemos (Silène), Jason McStoots (Vertumne, Zéphir, une Furie), Colin Balzer (Mercure), Zachary Wilder (un Zéphir, une Furie, un Satyre), Matthew Shaw (Jupiter), Michael Barrett (un Dieu), Aaron Engebreth (Lychas, Momus), Olivier Laquerre (Mars), Sumner Thompson (un Fleuve, un Satyre), Douglas Williams (un Homme Affligé), Julien Patenaude (un Dieu) – danseurs, membres du Pals Children’s chorus








Les Métamorphoses de Psyché CherbourgOpéra de Bordeaux – 31 janvier 1999 – Théâtre de Caen – 5 février 1999 – Opéra de Lyon – 7 février 1999 – Opéra Comique – du 29 janvier au 9 février 1999 – version de concert mise en espace, avec récitant (Jean-Marie Villégier) – Les Arts Florissants – dir. William Christie – avec Delphine Collot, Monique Zanetti, Stéphanie d’Oustrac, Howard Crook, Jean-François Novelli, François Piolino, Arnaud Marzorati, Renaud Delaigue

« Après plusieurs présentations en régions  » les Métamorphoses de Psyché  » ont été données à Paris, à l’Opéra-Comique, sous la direction de William Christie. Tragédie-ballet en 1671, tragédie lyrique en 1678, cette ouvre de Lully, qui connut en son temps un succès fou, fait penser à ces films hollywoodiens dont les scénarios furent concoctés par une foule d’auteurs. La tragédie-ballet dut son texte à trois célébrités des lettres françaises, Molière, Pierre Corneille et Philippe Quinault. Quant à la tragédie lyrique, elle fut écrite par Thomas Corneille. C’est une évocation empruntée aux deux ouvrages que présentent les Arts florissants. Une des étapes des réjouissances qui marquent le vingtième anniversaire de l’Ensemble et que commente William Christie.
La présentation que vous faites de cette oeuvre, sans mise en scène mais dans une dramaturgie et une mise en espace de Jean-Marie Villégier, semble emblématique de votre démarche, tant au niveau artistique que pédagogique. Le spectateur peut être frappé par le fait que la plupart des pièces sont jouées sans direction apparente de votre part, comme si le but ultime pouvait être que les musiciens se passent de vos gestes.
En effet, même si l’oeuvre n’est pas mise en scène, elle fait l’objet d’une forme de représentation que gênerait la vue d’une battue permanente. Les instrumentistes sont disposés sur scène en arc de cercle, je suis au clavecin et, partout où la chose est possible, nous jouons dans un esprit de musique de chambre, avec tout juste une impulsion de ma part. C’est un idéal qui ne peut s’atteindre qu’avec une longue complicité et un énorme travail d’écoute mutuelle. Les musiciens dont les instruments l’autorisent jouent debout, ce qui leur permet de mieux vivre corporellement. La dimension théâtrale de la musique est indissociable de ce répertoire. C’est le sens de ma collaboration avec Jean-Marie Villégier. Nous encourageons depuis des années les instrumentistes à être acteurs. Pour les chanteurs qui abordent ce répertoire musical, intimement lié à l’art du théâtre, il est évident qu’ils doivent être comédiens, tragédiens. » (L’Humanité – 25 février 1999)

Festival d’Aix en Provence – 25 juillet 1987 – dir. Jean-Claude Malgoire – mise en scène Jean-Claude Penchenat – décors Guy Claude François – chorégraphie Dominique Bagouet – costumes Françoise Tournafond – avec Ann Monoyios, Howard Crook, Elisabeth Vidal, Elisabeth Baudry, Roger Soyer, Michael Goldthrope, Jean Nirouet, René Schirrer, Marie Duisit

« Penchenat propose une transposition poétique…Ce n’est plus une version originale mais une version imaginaire…La chorégraphie résolument moderne, dissonnante casse une vision qui aurait dû s’effacer devant l’ascension de la dimension vocale de l’opéra ou du moins l’accompagner…Malgoire, bien que secondé par un continuo costaud, alanguit la partition…Le Vulcain excessif de Howard Crook…Ann Maonoyios un peu terne, sans grande force dans le rôle écrasant de Psyché. »