CD L’Oracolo in Messenia

L’ORACOLO IN MESSENIA overo LA MEROPE

L’Oracle de Messénie ou Mérope

 

COMPOSITEUR

Antonio VIVALDI

LIBRETTISTE

d’après Apostolo Zeno

     

 

ENREGISTREMENT ÉDITION DIRECTION ÉDITEUR NOMBRE LANGUE FICHE DÉTAILLÉE

2012

2012

Fabio Biondi

Virgin Classics

2

italien

Drama in musica créé le 28 décembre 1737 au teatro San Angelo de Venise, en ouverture du carnaval.

Vivaldi avait prévu de faire représenter ses opéras à Ferrare, mais ses projets avaient été compromis par la décision du cardinal Tommaso Ruffo, premier archevêque de Ferrare et légat du pape, d’interdire à Vivaldi d’entrer à Ferrare au motif qu’il ne célébrait plus la messe et qu’il avait l’amitié de la cantatrice Anna Giro.

A la fin du mois de novembre 1737, n’ayant plus d’espoir de voir rapportée la décision du cardinal, Vivaldi dut se résoudre à organiser en hâte une saison au S. Angelo. Il imposa la troupe qui devait jouer à Ferrare au détriment de celle de l’impresario Cesare Garganti.

Le livret de l’Oracolo in Messenia est une révision de celui de la Mérope d’Apostolo Zeno, tiré de la tragédie d’Euripide Cresphontès, mis en musique pour la ,première fois par Francesco Gasparini au teatro San Cassiano en 1711, et souvent repris.

Vivaldi avait apprécié la version de Geminiano Giacomelli, donnée au teatro S. Giovanni Grisostomo en 1734, avec les deux célèbres castrats Farinelli et Caffarelli. Il lui avait emprunté plusieurs airs pour sa propre partition de Bajazet.

La partition créée en 1734 est perdue, mais il est probable qu’il s’agissait d’un pasticcio empruntant fortement à la Merope de Giacomelli. L’ouvrage eut un grand succès, recevant beaucoup d’applaudissements et d’approbation.

En mai 1740, Vivaldi quitta Venise pour Vienne, comptant sans doute sur la protection de l’empereur Charles VI, sans que l’on connaisse précisément quels étaient ses projets. Il emportait ses opéras les plus récents, dont l’Oracolo, qu’il révisa en prévision d’une représentation au Kärtnerortheater. La mort subite de l’empereur mit fin à ses espoirs, et Vivaldi végéta plusieurs mois avant de mourir, le 28 juillet 1741, chez Maria Agathe Wahler, au 1038 de la Sattlergasse.

L’Oracolo in Messenia fut quand même représenté, au cours du carnaval 1742, peut-être à l’initiative d’Anna Giro, qui faisait partie de la distribution, ou du prince Anton Ulrich von Saxe-Meinigen, client e longue date de Vivaldi, mais qui avait refusé de le recevoir en février 1741.

Personnages : Polifonte (Polyphonte), tyran de Messénie ; Merope (Mérope), reine de Messénie, veuve de Cresfonte (Cresphonte) ; Épitide (Épitide), fils de Merope, sous le nom de Cleon (Cléon) ; Elmira (Elmira), princesse d’Etolie ; Trasimede (Trasimède), chef du conseil de Messénie ; Licisco (Lisisque), ambassadeur d’Etolie ; Anassandro (Anaxandre), confident de Polifonte

 

Synopsis (*)

L’opéra commence le jour où expire le délai exigé par la reine et où Épitide, le fils de Mérope qui a grandi en Étolie, revient en Messénie sous le nom de Cléon pour reprendre possession du trône. Seul un envoyé étolien, Lisisque, connaît sa véritable identité et ses projets de vengeance.

  Acte I

Un lieu antique à Messène, avec un trône. Au loin on voit un temple fermé, qui s’ouvre plus tard, avec une statue d’Hercule couronnée de peuplier, et un autel au milieu.

Sc. 1 – Épitide à Messène, où il est témoin d’une scène de culte en l’honneur d’Héraclès.

Sc. 2 – Trasimède, chef du conseil de Messénie, et les Messéniens, portant des rameaux et des couronnes de peuplier, prient pour être délivrés d’un sauvage sanglier qui ravage depuis longtemps les campagnes du pays.

Sc. 3 – La grande porte du temple s’ouvre, et le tyran Polyyphonte en sort avec sa suite, pour aller s’asseoir sur le trône. Trasimède et Épitide restent à l’écart. Polyphonte demande à Trasimède, de faire lecture de l’oracle : la Messénie sera aujourd’hui libérée de deux monstres ; l’un sera vaincu par le courage, l’autre par la fureur, et le vainqueur épousera une esclave de sang royal. Épitide se propose pour aller combattre le sanglier et sauver le peuple de Messénie.

Sc. 4 – Polyphone s’apprête à recevoir Lisisque, et et envoie Trasimède vers la reine pour lui annoncer que leurs noces sont imminentes.

Sc. 5 – Lisisque, avec sa suite d’Étoliens, se présente devant Polyphonte et exige au nom du roi Tidée la restitution d’Elmira, que Polyphonte a fait enlever afin de pouvoir l’échanger contre Épitide. Lisisque explique que cela ne sera plus possible car Épitide est mort. Polyphonte feint la douleur, et répond par des menaces de guerre.

Sc. 6 – Lisisque ne se laisse pas duper, et espère le retour d’Épitide.

Sc. 7 – Mérope, seule dans un lieu retiré avec une porte secrète, se lamente de devoir épouser le tyran Polyphonte.

Sc. 8 – Trasimède, épris de Mérope, est prêt à se résigner, mais Mérope l’envoie à la recherche de son garde du corps Anaxandre, qui a disparu et dont elle espère apprendre qui a commandité les meurtres royaux.

Sc. 10 – Polyphonte explique à Elmira que les dieux l’ont promise à celui qui sera vainqueur du sanglier, mais Elmira est fermement déterminée à rester fidèle à Épitide.

Sc. 11 – Mérope t&eacut;moigne à Polyphonte toute la haine qu’il lui inspire, car elle le tient pour responsable de la mort de son époux et de ses fils ; elle appelle des malédictions sur leur mariage imminent.

Sc. 12 – Resté seul, Polyphonte fait sortir Anaxandre d’un cabinet où il était caché, et le charge de calomnier Mérope en l’accusant des meurtres. Anaxandre accepte.

Sc. 13 – Épitide se dit prêt à aller combattre le monstre.

Sc. 14 – Épitide se lamente de ne pas avoir revu Elmira.

Acte II

Une place de Méssène

Sc. 1 – Épitide revient en vainqueur de son combat avec le sanglier, sous le nom de Cléon. Il refuse l’embrassade du tyran, qui en est , mais baise la main droite de Mérope. Il dit remplir en cela une proomesse faite à Épitide mourant, qui lui a également confié des bijoux précieux à rapporter à la cour. Mérope met en doute le récit de Cléon ; elle soupçonne l’étranger d’avoir volé les bijoux et l’accuse d’être lui-même le meurtrier de son fils.

Sc. 2 – Polyphonte prend la défense du jeune héros et lui promet la main de l’esclave royale.

Sc. 3 – Cléon est fou de joie en apprenant de Lisisque que l’esclave n’est autre que sa bien-aimée, la princesse étolienne Elmira.

Sc. 5 – Dans sa chambre royale, Mérope apprend de Trasimède qu’il s’est rendu maître d’Anaxandre, que les gardes font entrer, enchaîné.

Sc. 6 – Mérope interroge son ancien garde du corps, qui déclare ne vouloir révéler qui lui a donné l’ordre de tuer que devant un tribunal public. Mérope demande alors à Trasimède de convoquer le peuple.

Sc. 7 – Trasimède n’a pu épancher son coeur auprès de Mérope, et s’en désole.

Une salle avec un trône et des sièges

Sc. 8 – Elmira a appris que la rumeur de la mort d’Épitide était fausse ; ils se rencontrent et s’accordent pour maintenir secrète la véritable identité du jeune homme.

Sc. 9 – Devant le tribunal, Polyphonte, après avoir posé la couronne sur le trône, feint hypocritement de laisser la responsabilité du jugement au peuple.

Sc. 10 – Anaxandre, en chaîné, obéissant aux instructions du tyran, reconnaît avoir tué Cresphonte sur l’ordre de Mérope. Polyphonte s’empresse alors de condamner à mort la reine. Mérope, désespérée, est emmenée par les gardes.

Sc. 11 – Épitide prend la défense de la reine.

Sc. 12 – Polyphonte charge Trasimède d’exécuter la sentence.

Sc. 13 – Anaxandre apprend à Polyphonte que Cléon est en réalité Épitide. Polyphonte laisse libre cours à sa furie.

Sc. 14 – Anaxandre se console d’être un traître en songeant que l’ampleur de ses crimes lui vaudra un renom éternel.

Acte III

Un lieu délicieux dans les jardins royaux avec, d’un côté, un grand arbre isolé

Sc. 1 – Polyphonte déclare perfidement à Elmira qu’il connaît la véritable identité de Cléon, mais il lui demande de ne pas la révéler à Mérope, sous peine que la reine meurtrière ne tue son dernier fils.

Sc. 2 – Polyphonte doit maintenant se débarrasser d’Anaxandre ; il le fait ligoter à un arbre et ordonne à ses archers de le percer de flèches.

Sc. 3 – Trahi par son maître, Anaxandre révèle une partie de la vérité à Lisisque, qui le détache et le fait conduire secrètement au palais.

Sc. 4 – Lisisque exprime ses craintes pour Mérope et Epitide.

Les appartements de Mérope

Sc. 5 – Mérope, devant Trasimède, lit une lettre de Polyphonte, dans laquelle ce dernier accuse Cléon du meurtre d’Épitide et l’offre à la vengeance de la reine.

Sc. 6 – Elle convoque Cléon dans ses appartements, après avoir chargé Trasimède de le tuer lorsqu’il en ressortira. Pendant leur entretien, la reine menace Cléon d’une mort imminente et refuse de le croire lorsqu’il proteste être en réalité son fils. Épitide demande que l’on fasse venir Elmira pour qu’elle conforte ses dires.

Sc. 7 – Elmira, croyant sauver celui qu’elle aime, nie le connaître. Désespéré, Épitide quitte les appartements de la reine.

Sc. 8 – Mérope et Elmira se rendent compte que Mérope a involontairement ordonné la mort de son propre fils.

Sc. 9-10 – Polyphonte, qui entre à ce moment, empêche cruellement Mérope d’annuler l’ordre donné à Trasimède.

Sc. 11 – Au désespoir, Mérope invoque la mort.

Un salon royal, avec un grand rideau qui ensuite se lève et laisse entrevoir le reste du salon

Sc. 12 – Polyphonte laisse éclater sa colère contre Mérope.

Sc. 13 – Mérope paraît, entourée par des gardes. Polyphonte lui explique que le rideau cache la dépouille d’Épitide, à laquelle la reine sera elle-même bientôt enchaînée avant de mourir. Triomphant, Polyphonte fait tirer le rideau, mais il se trouve face à Épitide vivant.

Sc. 14 – Epitide retrouve sa mère Mérope. Il explique que Lisisque, renseigné par Anaxandre, a empêché Trasimède de le tuer. Épitide condamne Polyphonte à mort, envoie Anaxandre en exil, et célèbre avec sa mère et sa fiancée la confirmation de l’oracle.

(*) d’après le livret Virgin Classics 

 

 

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