COMPOSITEUR | Antonio VIVALDI |
LIBRETTISTE | Domenico Lalli |
ORCHESTRE | La Risonanza |
CHOEUR | |
DIRECTION | Fabio Bonizzoni (au clavecin) |
Yetzabel Arias Fernandez | soprano | |
Martin Oro | alto | |
Sergio Foresti | basse |
DATE D’ENREGISTREMENT | Saint-Michel en Thiérache |
LIEU D’ENREGISTREMENT | juin 2011 |
ENREGISTREMENT EN CONCERT |
EDITEUR | Glossa |
DISTRIBUTION | Harmonia Mundi |
DATE DE PRODUCTION | 9 octobre 2012 |
NOMBRE DE DISQUES | 1 |
CATEGORIE | DDD |
Critique de cet enregistrement dans :
Classica – décembre 2012 – appréciation 4 / 4
« Fruit de la relation étroite qui unissait Vivaldi à l’ambassadeur de France à Venise, la serenata La Senna festeggiante fut probablement écrite à l’occasion de la fête commémorant la Saint-Louis en 1726. L’hommage à Louis et à la France se concrétise par l’incorporation d’éléments ressortissant au style français, et la quête des personnnages allégoriques qui culmine en des compliments exaltés au roi. L’abondance des récitatifs accompagnés et l’économie de la trame orchestrale exigent des chanteurs aguerris au belcanto pour porter une partition dramatiquement faible.
La force de la version de Biondi (Naïve) tenait surtout à la ductilité de l’accompagnement, ma,sse organique et labile, capable de fulgurances et de ralentis saisissants. Bonizzoni tient la bride moins serrée, tirant transparence et légèreté de son ensemble qu’il dirige du clavecin. Le trio vocal se hisse en tête de la discographie par la qualité technique des vocalises, d’une précision quasi-chirurgicale chez Foresti, ou faisant preuve d’un legato instrumental chez Fernandez. On déplore juste la tendance de la soprano à détimbrer en fin de phrase malgré sa voix chaude. On a connu Martin Oro plus charmeur. Sa prestation en retrait fait regretter que le rôle n’ait été confié à un contralto.
La meilleure surprise de cet enregistrement demeure La Seine de Sergio Foresti, un modèle d’élégance et de style ( « Pietà, dolcezza, fanno il suo volto »), là où d’autres glissent dans un registre bouffe intempestif (Antonio Abete !). À placer dans les premiers choix au côté de Biondi, loin devant les versions King (Hyperion) et Scimone (malgré le grand Nimsgern/Fonit Cetra). «