L’oeuvre – Le compositeur
SEELEWIG |
COMPOSITEUR |
Sigmund Theophil STADEN |
LIBRETTISTE |
Georg Philipp Harsdörfer |
ORCHESTRE | I Ciarlatani |
CHOEUR | |
DIRECTION | Klaus Winckler |
Seelewig | Monika Mauch | soprano |
Sinnigunda | Ute Kreidler | soprano |
Herzigilt | Heidrun Luchterhandt | soprano |
Künsteling, Malkunst | Sebastian Hübner | ténor |
Gwissulda, Echo | Franziska Gottwald | |
Ehrelob, Eitelkeit | Hans Jörg Mammel | |
Trügewalt | Ulrich Maier |
DATE D’ENREGISTREMENT | 22 au 26 juillet 2002 |
LIEU D’ENREGISTREMENT | Studio Karlsruhe |
ENREGISTREMENT EN CONCERT | non |
EDITEUR | CPO / Südwestrundfunk |
DISTRIBUTION | Codaex |
DATE DE PRODUCTION | Février 2004 |
NOMBRE DE DISQUES | 1 |
CATEGORIE | DDD |
Critique de cet enregistrement dans :
Opéra International – juin 2004 – appréciation 2 / 5
« Sigmund Theophil Staden est essentiellement connu comme l’auteur de ce Seelewig que son titre désigne également comme « poème sylvestre religieux ou comédie pastorale ». Les musicologues débattent entre eux pour déterminer si cet ouvrage, créé en 1544, est ou non le premier opéra allemand (puisque Orfeo und Euridice de Schütz est perdu). Certes, son théâtre d’exercice est pastoral, mais sans histoire d’amour hormis l’ewige Seele, âme éternelle et figure principale, tous les autres personnages sont allégoriques, la Sensualité, la Raison ou la Conscience. Le propos général est spirituel : la musique cesse d’amuser les profanes pour retourner à ce qu’elle estime être sa vocation première, louer Dieu. Aussi Seelewig, avec presque cinquante ans de retard, est-il plus proche de la Rappresentazione di anima e di corpo de Cavalieri que de L’Orfeo de Monteverdi. L’écriture vocale est purement élocutoire et sans vocalité, tandis que les intermèdes instrumentaux demeurent simples.
Hélas, les interprètes ne sont pas à la hauteur. Ils énoncent prosaïquement ce texte dont ils ne font pas ressortir l’intérêt littéraire et musical. Les voix sont petites et ternes. L’ensemble instrumental I Ciarlatani est correct et certains choix de timbres sont judicieux. Une direction musicale vigoureuse eût été nécessaire pour replacer ces musiques dans le champ des musiques contemporaines et dans les modes de jeu actuellement en vigueur. Cette oeuvre, plus intéressante par son poids historique que par sa complexe élaboration, attend sa première véritable réalisation phonographique. »