Le compositeur – L’oeuvre
RODRIGO ou Vincer se stesso è la maggior vittoria |
COMPOSITEUR |
Georg Friedrich HAENDEL |
LIBRETTISTE |
Francesco Silvani |
ORCHESTRE | Al Ayre Español Orquesta |
CHOEUR | |
DIRECTION | Eduardo López Banzo |
Rodrigo | Maria Riccarda Wesseling | |
Esilena | Maria Bayo | |
Florinda | Sharon Rostorf-Zamir | |
Evanco | Anne-Catherine Gillet | |
Fernando | Max Emmanuel Cencic | |
Giuliano | Kobie Van Rensburg |
DATE D’ENREGISTREMENT | 2007 |
LIEU D’ENREGISTREMENT | |
ENREGISTREMENT EN CONCERT |
EDITEUR | Ambroisie |
DISTRIBUTION | Naïve |
DATE DE PRODUCTION | novembre 2007 |
NOMBRE DE DISQUES | 3 |
CATEGORIE | DDD |
Critique de cet enregistrement :
Diapason – avril 2009 – appréciation 5 / 5
« Eduardo Lopez Banzo nous emmène au théâtre. Les rythmes vivent, les couleurs brillent, les émotions s’articulent, les récitatifs ne dorment jamais. L’ancienne version d’Alan Curtis possède un seul avantage vocal : l’Esilena de Sandrine Piau, d’une tout autre classe que Maria Bayo, timbre pauvre et dur qui s’évanouit dans les pianissimos, phrasé raide, vocalise approximative. On aurait préféré y entendre Anne-Catherine Gillet qui, sans les moyens d’une Caballé, séduit par son charme et sa liberté. Les vertus sont mieux partagées dans le rôle titre : si Gloria Banditelli (Curtis) a la plus belle voix, Maria Riccarda Wesseling fait mieux vivre la musique, et donc le personnage. Sharon Rostorf-Zamir confirme le tendre souvenir de sa Melissa d’Amadigi, surclassant aisément sa rivale chez Curtis ce qui vaut aussi pour l’excellent Cencic.
Kobie Van Rensburg prouve à lui tout seul combien un chanteur doit au chef : transparent dans l’Alcina de Curtis, il retrouve ici un profil et un métal héroïque. Lopez Banzo présente une version amendée de cette partition lacunaire où Haendel est déjà partout : il suffit, pour se convaincre, d’écouter au deuxième acte l’enchaînement de deux airs, ‘ Fredde ceneri,’ de Florinda et ‘Siete assai superbe’ de Rodrigo. »
Classica – mai 2009 – appréciation 2 / 4
« Le deuxième opéra de Haenndel rappelle fort les cantates qù’il écrit à la même époque. La construction dramatique et la mise en situation des airs sont encore sommaires ; les airs sont brefs mais très variés et mettent bien en valeur les voix. Cette gravure ne rend cependant pas justice à cette partition. Les chanteurs sont satisfaisants sans être enthousiasmants : il leur mannque pour cela une vraie pénétration des textes et la capacité de construire, au -delà de l’ enfilade d’airs, de véritables perrsonnages. Dans le rôle-titre, Maria Riccarda Wesseling est plus que correcte, sans jamais fasciner vraiment, affaire de timbre, assez froid, mais aussi d’interrprétation, parfois impersonnelle, parfois maniérée. Sharon Rostorf-Zamir se tire aisément d’une partie riche en vocalises et convainc dans les airs élégiaques, mais son articulation est beaucoup trop négligée. Le chant pointu et sucré de Maria Bayo éveille comme toujours nos réticences. Avec un type de voix assez proche, mais davantage de naturel, Anne-Marie Gilllet séduit bien davantage. Kobie van Rensburg possède une vraie présence mais son timbre est fort laid. Même Max Emanuel Cencic, souvent formidable, mais privé ici d’un support qui mette en valeur ses qualités théâtrales, ne passionne guère. Comme dans sa gravure précédente, malgré de beaux détails ici et là et des battues souvent alertes, Eduardo Lopez Banzo peine à animer l’ensemble, qui demeure souvent assez raide et sans séduction. : l’enregistrement réalisé par Alan Curtis (Virgin Classics) n’est guère plus vivant mais le niveau vocal de l’équipe est légèrement supérieur. À ce titre, il demeure préférable. »
Opéra Magazine – juillet 2009 – appréciation 4 / 5
« Cela fait quelques années déjà qu’Eduardo Lopez Banzo fréquente régulièrement le répertoire opératique haendélien. En concert comme au disque, nous avons été souvent déçus par le résultat, principalement en raison de distributions en dessous du niveau requis. Tout n’est pas complètement satisfaisant dans ce Rodrigo, premier dramma per musica du compositeur (Florence, 1707). Mais, avec les prestations de Maria Bayo (jolie quoiqu’un peu tendue) et, surtout, de Kobie van Rensburg, Max Emanuel Cencic et Anne-Catherine Gillet, excellents dans des personnages malheureusement secondaires, l’impression d’ensemble est nettement meilleure que d’ordinaire.
Pour cet enregistrement réalisé à l’Arsenal de Metz, en mars 2007, le chef espagnol n’a pas pour autant résisté à la tentation de faire appel à deux de ses fidèles : Sharon Rostorf-Zamir, beau tempérament mais soprano un peu métallique, et Maria Riccarda Wesseling, sympathique mezzo aux limites toujours aussi flagrantes. Dommage, car si les rôles principaux sont mieux pourvus dans l’intégrale dirigée par Alan Curtis, chezVirgin C1assics (Gloria Banditelli en Rodrigo et Sandrine Piau en Esilena), chef et orchestre apportent ici davantage de vie et de relief à la partition. »