Zaïs

COMPOSITEUR Jean-Philippe RAMEAU
LIBRETTISTE Louis de Cahusac
ENREGISTREMENT DIRECTION EDITEUR NOMBRE LANGUE FICHE DETAILLEE
1977 Gustav Leonhardt STIL 3 français
1977 Gustav Leonhardt STIL 1 français

Ballet héroïque en 4 actes et un prologue (O.C. XVI), sur un livret de Louis de Cahusac, représenté à l’Académie royale de musique, le 29 février 1748.

La distribution réunissait : Albert (Oromazès), Poirier (Un Sylphe) et Mlle Romainville (L’Amour) pour le prologue, Jélyotte (Zaïs), Le Page (Cindor), Mlle Fel (Zélidie), Mlle Romainville (La Grande Prêtresse de l’Amour), Mlle Chefdeville (l’Amour), Mlle Romainville (Une Sylphide), Poirier (Un Sylphe) et Albert (Oromazès).

C’était la première création depuis la mort, en novembre 1747, de Jean-François Berger, précédent directeur de l’Opéra, et son remplacement par Joseph Guénot de Tréfontaine.

Il y eut quarante et une représentations.

La reprise du 23 avril de la même année fit l’objet des premières modifications du livret. Le livret fut encore modifié lors des reprises de 1761 (suppressions du prologue, transformé en Ouverture) et 1769.

Le 4 février 1762, Bachaumont notait : « On a repris aujourd’hui Zaïs à l’Opéra (paroles de Cahusac, musique de Rameau) ; jamais on n’a vu spectacle si abandonné. Les premières loges étaient absolument nues, les secondes très peu garnies, surtout en femmes ; le reste à l’avenant. La foule s’est encore portée vers les Italiens, et, à la honte de notre nation, on continue à remarquer combien les tréteaux l’emportent sur la majesté de la scène. » Zaïs fut retiré le 17 février 1762.

La dernière représentation eut lieu le 22 mars 1770.

 

154me Opé. C’est un Ball. héroïq. en quatre Ac. dont les vers sont de Cahusac, & la musiq. de M. Rameau : il fut représenté pour la premiere fois le 29 Fév. 1748, & est gravé partition in-4°. Le sujet du Prologue est le débrouillement du Cahos pour la formation de l’Univers. L’idée de la piece est un Génie qui, amoureux d’une Bergere digne de toute sa tendresse, par les épreuves qu’il en a fait, renonce à sa puissance de Génie de l’air pour ne plus abandonner sa maîtresse. Cet Opéra fut repris avec des changemens, le 23 Avril de la même année, & l’a été encore en 1761. (de Léris – Dictionnaire des Théâtres)

Personnages : Oromasès, roi des Génies ; Zaïs, Génie de l’air ; Cindor, Sylphe, confident de Zaïs ; Zélidie ; la Grande Prêtresse de l’Amour ; un Sylphe, une Sylphide

Cinq dessus, une heute-contre, deux basses

Synopsis

Prologue

Le palais d’Oromasès, roi des Génies

L’Ouverture peint le débrouillement du Cahos et le choc des Eléments lorsqu’ils se sont séparés.

Acte I

Une avenue champêtre. Le temple de l’Amour et dans le fond, la statue du dieu

Zaïs, Génie de l’Air, est amoureux de Zélidie, une simple bergère. Déguisé en berger, Zaïs est aimé autant quil aime, mais l’amour de sa bergère ne lui suffit pas pour être pleinement heureux. Malgré les conseils de Cindor, son confident, il s’obstine à vouloir éprouver Zélidie.

Acte II

Le palais de Zaïs, dans les airs

Zaïs confie tout son pouvoir à Cindor et lui demande de séduire Zélidie. Celle-ci est peu sensible à la déclaration d’amour que lui fait Cindor. Pour donner une idée de sa puissance, il déchaîne les vents et la foudre s’allume. Cet orage épouvante Zélidie. Elle s’inquiète surtout de son amant qui est sur la terre. Le calme revenu, Cindor offre à Zélidie un bouquet enchanté ; il peut exaucer tous ses vœux. C’est alors que paraît Zaïs, et, craignant de le voir exposé à son rival, Zélidie lui offre ces fleurs, pour le mettre à l’abri du péril dont elle le croit menacé.

Acte III

Le palais de Zaïs

La constance de Zélidle ne paraît pas encore assez éprouvée à Zaïs. Après une fête galante où Zélidie pourrait croire que le charme des fleurs a rendu le cœur de Zaïs infidèle, celui-ci, qui a pris l’apparence de Cindor, presse Zélidie de punir l’ingrat qui l’abandonne. Pourtant elle l’adore, même infidèle. Par un charme secret Zélidie se laisse alors attendrir par Cindor, mais bien vite elle se reprend. Non, dit-elle, « ici tout est enchantement» et elle quitte le faux Cindor.

Acte IV

Un parterre qui joint le palais de Zaïs

Zaïs a découvert son rang à Zélidie. Son éclat royal, loin de la flatter, la plonge dans la plus profonde tristesse. Zaïs rompt alors l’anneau mystérieux dans lequel réside la puissance des Génies, il est abandonné par sa Cour et son Palais disparaît.

Un désert. L’horizon est borné par des rochers escarpés

Les deux amants se trouvent dans un désert où leur amour fait leur unique partage. Mais bientôt paraît le Roi des Génies. Il rend à Zais sa puissance et élève la Bergère à l’immortalité.

Le désert disparaît et à sa place on voit une campagne agréable

(livret Stil – 1979)

 

Représentations :

Beaune – Cour des Hospices – 5 juillet 2014 – Festival International d’Opéra Baroque & Romantique de Beaune – Ensemble les Talens Lyriques – Choeur de Namur – dir. Christophe Rousset – avec Julian Pregardien (Zaïs), Marie Arnet (Zélidie), Konstantin Wolff (Oramasès), Benoît Arnould (Cindor), Amel Brahim Djelloul (Grande Prêtresse de l’Amour), Hasnaa Bennani (L’Amour), Zachary Wilder (Un Sylphe)

Paris – Société des Concerts du Conservatoire – 19, 26 avril 1914 – Ouverture – dir. André Messager