John Christopher

John Christopher (Johann Christoph) PEPUSCH
1667 (Rome) – 20 juillet 1752 (Londres)

APOLLO AND DAPHNE
masque – tragédie de John Hugues – représenté à Drury Lane, à Londres, le 12 janvier 1716
THE BEGGAR’S OPERA
ballad opera – livret de John Gay – représenté le 28 janvier (29 février ?) 1728, à Londres, au Royal Theatre in Lincoln’s Inn Fields
CIRCE
opéra ou masque – livret de Charles Davenant – représenté au théâtre de Lincoln’s Inn Field de Londres, le 11 avril 1719 – musique perdue, sauf trois airs, attribuée par certains à Galliard
THE DEATH OF DIDO
MYRTILLO AND LAURA
interlude pastoral se terminant par un ballet de nymphes – livret de Coley Ciber – représenté à Drury Lane, à Londres, le 5 novembre 1715 –
POLLY
ballad opera – composé en 1730 – les représentations furent interdites par Lord Chamberlain – la première représentation n’eut lieu que 19 juin 1777 au Little His Majesty’s Theatre de Londres
THOMYRIS, QUEEN OF SCYNTHIA
VENUS AND ADONIS
masque – représenté avec succès à Drury Lane, à Londres, le 12 mars 1715 – Pepusch avait été engagé par Coley Ciber, directeur du théâtre de Drury Lane, afin de relancer le masque anglais face à l’opéra seria italien
THE WEDDING
ballad opera – représenté au Lincoln’s Inn de Londres, le 6 mai 1729

 

Compositeur, théoricien et amateur de musique ancienne prussien, fixé en Angleterre et docteur en musique d’Oxford. Son plus important succès commercial lui vint de son travail de compilation de la musique de The Beggars Opera (1728). Pepusch arriva en Angleterre vers 1704, après avoir servi depuis l’âge de quatorze ans à la cour de Berlin. Il trouva du travail comme altiste et claveciniste au théâtre de Drury Lane. Il lui fournit également de la musique, par exemple les récitatifs de l’opéra italianisant Thomyris (1707). Son masque Venus and Adonis (1715) acquit une rande popularité. Pepusch composa aussi des cantates anglaises dans le style italien (comme Alexis, 1710) exécutées à Drury Lane durant les entractes. Il fut également employé comme directeur de sa musique par James Brydges (plus tard duc de Chandos) et composa à ce titre pour la chapelle de son patron des verses anthems et d’autres œuvres sacrées. Pepusch participa à la fondation de l’Academy of Ancient Music et y joua ensuite un rôle de premier plan.

En 1718, il épousa la populaire soprano italienne Margherita de L’Epine et six ans plus tard s’embarqua pour les Bermudes, survivant à un naufrage avant son retour.La popularité lui vint de sa collaboration avec John Gay pour The Beggar’s Opera, produit à Lincoln’s Inn Fields en 1728. Pepusch fournit l’ouverture et les basses des ballades. Le Lord Chamberlain intervint à propos de Polly (1730) et en interdit les représentations (elles n’eurent finalement lieu qu’en 1777). Le dernier ballad opera de Pepusch fut The Wedding, représenté en 1729. Il se consacra ensuite à l’enseignement et à ses recherches sur la musique ancienne. Il réunit une vaste bibliothèque littéraire et musicale comprenant notamment le Fitzwilliam Virginal Book et des partitions d’opéras de Haendel. En 1730, il publia anonymement A Treatise on Harmony, ouvrage soutenant à tort que la solmisation était toujours un moyen approprié pour enseigner l’harmonie. Son élève le plus célèbre fut William Boyce.

À soixante-huit ans, il devint organiste de la Charterhouse et à soixante-dix-neuf ans membre de la Royal Society. Burney et Hawkins l’évoquèrent avec chaleur, mais Burney n’en donna pas moins (à tort) l’impression que Pepusch s’était montré jaloux des succès de Haendel comme compositeur d’opéras italiens à Londres. En réalité, ils furent collègues au service du duc de Chandos et c’est Pepusch qui fit jouer la musique de Haendel aux séances de l’Academy of Ancient Music. (Guide de la Musique Baroque – Fayard)