CD Acis et Galatee

ACIS ET GALATEE

Acis et Galatée

COMPOSITEUR

Jean-Baptiste LULLY

LIBRETTISTE

Jean Galbert de Campistron

 

ORCHESTRE Les Musiciens du Louvre
CHOEUR Choeur des Musiciens du Louvre
DIRECTION Marc Minkowski

Galatée Véronique Gens
Acis Jean-Paul Fouchécourt
Polyphème Laurent Naouri
Aminte, l’Abondance, Première Naïade Mireille Delunsch
Apollon, Télème, le Prêtre de Junon Howard Crook
Diane, Seconde Naïade Monique Simon
Scylla, une Dryade Françoise Masset
Comus Jean-Louis Meunier
Tircis Rodrigo del Pozo
Neptune, un Sylvain Thierry Felix

DATE D’ENREGISTREMENT juillet 1996
LIEU D’ENREGISTREMENT Paris, salle Wagram
ENREGISTREMENT EN CONCERT oui

EDITEUR Deutsche Grammophon
COLLECTION Archiv Produktion
DATE DE PRODUCTION 1998
NOMBRE DE DISQUES 2
CATEGORIE DDD

  Critique de cet enregistrement dans :

Diapason – 30 disques pour découvrir l’opéra baroque – mai 2001

« …Minkowski à la tête d’une équipe parfaite ».

Goldberg – automne 1998 – 4 étoiles

« Minkowski prête sa verve éclatante et son brio narratif à une action captivante. Il éclaire couleur sensuelle et limpidité agissante de l’orchestre à cinq parties. Les voix, articulées, mélodiques, naturelles, servent la déclamation du texte: inspiration sans emphase, tendresse sans affectation, nécessaire et vitale intelligibilité. Palmes au trio principal, Fauchécourt/Gens/Naouri, au Neptune de Thierry Félix, mordant, viril, véhément et nuancé, absolument convaincant. La poésie du Grand Siècle s’écoule avec grâce. Minkowski dévoile dans l’acte III, le merveilleux de la métamorphose : Acis mort se transforme en fleuve et Galatée, nymphe attendrie, peut se baigner dans le corps de son amant. La passacaille conclusive, apothéose de l’amour sublimé, est un hymne orchestral et vocal d’une prodigieuse séduction formelle. Voici un Lully juste et précis : inventif, élégant, nostalgique. Solennel mais profond. »

 Opéra International – octobre 1998 – appréciation : Timbre de Platine

« Cet enregistrement a été réalisé en public (et tant pis si la justesse des cordes aiguës en pâtit quelque peu dans la passacaille finale), avec sans doute quelques raccords « en privé ». La méthode convient à merveille au tempérament de Marc Minkowski, qui, en public, se sent toujours pleinement à l’aise. Serait-ce parce qu’il fréquente maintenant des répertoires de plus en plus divers, il ajoute ici une qualité qui lui faisait parfois défaut : une attention aux couleurs. Il abandonne ce trop fréquent noir et blanc dont, trop exclusivement préoccupé d’urgence dramatique, il usait jusque lors. Dirigeant, pour cet Acis et Galatée, un orchestre assez peu fourni mais efficace, Marc Minkowski déploie ici une palette plus polychrome. De l’ouverture à la passacaille finale, il se révèle un guide sans relâche pour l’auditeur, maîtrisant également les danses (certaines ont ici une plastique quasi-ramiste) et les récits, et sachant tour à tour nous toucher puis manipuler l’ironie. Du grand art.

La distribution vocale le suit pleinement. A commencer par Véronique Gens (sa noble stature fait merveille dans la grande scène III, 7), par Jean-Paul Fouchécourt (sa technique vocale est toujours dominée, et son ardeur expressive fait, comme il en a le savoir-faire, totalement oublier des moyens vocaux qui ne sont pas à l’exacte échelle des rôles héroïques qu’il assume) et par Laurent Naouri : il campe un géant dense mais jamais pesant, et fait de cet amoureux furieux un personnage ridicule et touchant à la fois. Cet insolite et flamboyant Acis et Galatée est à mettre entre toutes les mains, même – et surtout – si elle ne sont pas lullistes. »