Amor Vuol Sofferenza ou La Finta Frascatana ou La Frascatana

COMPOSITEUR Leonardo LEO
LIBRETTISTE Gennarantonio Federico
ENREGISTREMENT ÉDITION DIRECTION ÉDITEUR NOMBRE LANGUE FICHE DÉTAILLÉE
1996 1996 Daniela Moles Nuova Era 3 italien
1996 2008 Daniela Moles Nuova Era 3 italien

 

Commedia per musica en trois actes, sur un livret de Federico, auteur de La serva padrona, Lo frate ‘nnamorato et Il Flaminio de Pergolèse.

 Représenté au Teatro Nuovo de Naples, durant le carnaval de 1739.

Charles de Brosses, futur conseiller au parlement de Bourgogne, ne manqua pas une représentation de ce qu’il appelle une comédie en jargon, pendant son séjour à Naples.

Leonardo Leo serait mort d’un accident vasculaire cérébral, au clavecin, en 1744, en préparant une nouvelle version de l’oeuvre.

Le livret est conservé à la Biblioteca del Conservatorio S. Pietro a Majella de Naples.
Personnages : Eugenia, déguisée sous le nom de Ninetta, de Frascati, servante chez Alessandro et amante de ce dernier (soprano), Camilla, éprise de Rodolfo (soprano), Alessandro, jeune Romain, amant d’Eugenia, puis épris de Camilla (alto), Ridolfo, jeune Gênois, éprise d’Eugenia, se faisant passer pour Ninetta (ténor), Fazio, sot lucquois (basse), Vastarella, éprise de Mosca, puis de Fazio (soprano), Mosca, voiturier napolitain, épris de Vastarella (basse)

La scène représente un lieu délicieux dans la ville de Portici.

 

« Après un premier acte un peu languissant, la partition trouve ses meilleurs moments dans certaines arie pittoresques, distribués aux rôles principaux (la triste Eugenia et le stupide Fazio), faisant parfois intervenir la flûte solo et le typique rythme de la sicilienne »… »Si le souffle mélodique est un peu court, l’art harmonique de Leo se manifeste dans le mariage sensuel des phrases vocales avec les cordes » (Opéra International – novembre 1998)

« Écrit sur un texte de Gennarantonio Federico, auteur du livret de La Serva padrona, Amor vuol sofferenza est un opéra-comique dont les dimensions et le style évoquent davantage un opera seria. Son principal défaut un manque de théâtralité, les « convenienze e inconvenenzie teatrali » ayant obligé les auteurs à concevoir une interminable succession d’airs solistes, musicalement stupéfiants, mais résolument trop nombreux. Font évidemment défaut ces morceaux d’ensemble chargés de faire progresser l’action, ici cantonnée aux seuls récitatifs. La partition révèle en revanche un musicien de premier ordre, d’une grande variété dans l’écriture et d’une science formidable dans le traitement virtuose des voix. » (Opéra International – octobre 1994)

 

Représentations :

Martina Franca – Festival delle Valle d’Itria – Villa Europe – San Vito dei Normanni – 5 et 7 août 1994 – dir. Daniele Moles – mise en scène Guido De Monticelli – décors et costumes Paolo Bregni – avec Marilyne Fallot (Alessandro), Marilena Laurenza (Vastarella), Vitalba Mosca (Eugenia), Giovanna Donadini (Camilla), Hyun Lee (Ridolfo), Domenico Colajanni (Mosca), Piero Guarnera (Fazio)

Amor Vuol Sofferenza à Maratina Franca

« Confrontés à des rôles hérissés de difficultés, donnés presque intégralement de surcroît, les jeunes solistes ont triomphé de l’épreuve de manière plus qu’honorable. Excellent Piero Guarnera dans Fazio, personnage un peu sot qui sert de pivot à l’intrigue. Satisfaisante la prestation du jeune baryton Domenico Colajanni, originaire de Bari, dans le rôle en dialecte de Mosca, restitué avec des accents pertinents et un chant de bon niveau. Remarquable le ténor coréen Hyun Lee (Ridolfo), autre élément issu de l’Académie d’Osimo, au timbre intéressant et à la voix correctement placée. Chez les dames, on retiendra surtout Giovanna Donadini (Camilla) qui, perfectionnant chaque jour sa technique, met de mieux en mieux en valeur son timbre fascinant. Vitalba Mosca, dans Eugenia, affronte avec aplomb les airs les plus redoutables de la partition, alors que la mezzo française Marilyne Fallot s’impose dans le rôle travesti d’Alessandro. Pleine d’esprit enfin, Marilena Laurenza dans la servante Vastarella, autre emploi en dialecte. Daniele Moles, au pupitre d’un Nuova Orchestra Scarlatti di Napoli loin de la perfection, ne présente pas de mérite particulier. Plus grave, la réalisation du continuo paraît totalement privée de fantai-sie. Plaisante enfin, la mise en scène de Guido De Monticelli dans les décors et les costumes de Paolo Bregni. » (Opéra International – octobre 1994)