Reinhard KEISER
12 janvier 1674 (Teuchern près Weissenfels) – 12 septembre 1739 (Hambourg)
représenté à Hambourg, en 1716 | |
Hambourg – 15 novembre 1698 | |
voir Der sterbende Cato | |
ou Der Carneval von Venedig – livret en trois actes de Meister et Mauritz Cuno – représenté au Theater am Gänsemarkt de Hambourg en 1707 – en collaboration avec Christoph Graupner | |
représenté à Copenhague en 1722 | |
Hambourg – 1698 | |
ou Der königliche Schäfer (Basile en Arcadie ou le Berger royal) – livret de Friedrich Christian Bressand d’après Flaminio Parisetti – représenté à Brunswick en 1693, au Theater am Gänsemarkt de Hambourg en 1694 – musique perdue | |
reprise de Die wiedergefundenen Verliebten | |
voir Augustus | |
1725 | |
voir Der Angenehme Betrug | |
Brunswick – 1694 | |
représenté au Theater am Gänsemarkt de Hambourg en 1696 – reprise en mars 1734 | |
Hambourg – 1702 | |
Hambourg – 11 octobre 1706 | |
Hambourg – novembre 1710 | |
voir Das zerstörte Troja | |
Hambourg – 1698 | |
Hambourg – 1706 | |
1709 | |
ou Die Macht der Tugend – représenté au Theater am Gänsemarkt de Hambourg durant le carnaval de 1700 | |
Hambourg – 1703 | |
Hambourg – 1700 | |
voir Nebukadnezar | |
voir Arsinoë | |
voir Croesus | |
Hambourg – 1701 | |
1714 | |
livret de Barthold Feind (1678-1721) – Hambourg – 29 novembre 1705 – le livret évoque le viol et le suicide de Lucrèce, épouse de Tarquin Collatin, un des fils de Tarquin le Superbe ; violée par Sextus, un autre fils de Tarquin, elle se suicida ; les Tarquins furent chassés de Rome, et la royauté abolie au profit de la République | |
voir Basilius in Arcadien | |
1728 | |
voir La Forza della virtu | |
Hambourg – 1696 | |
voir Masaniello furioso | |
Hambourg – 1702 | |
représenté à Braunschweig en 1698 – revisé en 1709 | |
voir La forza dell’amore | |
Hambourg – 1702 | |
voir Cephalus und Procris | |
Hambourg – 1703 | |
voir Pomona | |
voir Bretislaus | |
voir Lucius Verus | |
livret de Barthold Feind – représenté à Hambourg en 1711 | |
Hambourg – 1702 | |
représenté à Hambourg en 1701 | |
voir Augustus | |
livret de Johann Joachim Hoe – représenté à Hambourg en novembre 1717 | |
voir Salomon | |
représenté à Copenhague le 2 octobre 1722, pour l’anniversaire du roi Frédéric IV | |
Hambourg – 1699 | |
voir Der Verführte Claudius | |
Brunswick – 1695 – reprise sous le titre Die beständige und getreue Ismene | |
Lüneburg – 1699 | |
Hambourg – 1699 | |
Hambourg – 20 octobre 1701 | |
1716 |
Kapellmeister, administrateur d’opéra public et compositeur important et original d’opéras allemands, actif principalement àHambourg. Il ne débuta pas sous des auspices favorables : son père Gottfried (mort vers 1712) abandonna sa famille l’année de sa naissance. Heureusement Reinhard put entrer à la Thomasschule de Leipzig, où à partir de 1685 il eut sans doute comme maîtres Johann Schelle et Johann Kuhnau.
Keiser occupa une succession de postes modestes dans diverses cours – dont ceux de Kammer-Componist à la cour de Brunswick (début des années 1690), de Kapellmeister du duc de Mecklemburg à Schwerin (1700) et de Kapellmeister (non de Hofkapellmeister comme il l’avait espéré) à Copenhague (1721-1722), et fut invité par d’autres, dont celle du duc de Wurtemberg à Stuttgart. Mais c’est à Hambourg qu’il imprima sa marque, comme directeur-compositeur du Theater am Gänsemarkt. Lorsque Keiser arriva à Hambourg, il avait déjà fait preuve de ses capacités en composant trois ouvrages théâtraux pour la cour de Brunswick.
Keiser, qui travaillait vite, n’écrivit pas moins de huit opéras en 1698-1699 et vingt-six de 1709 à 1718. Il privilégiait les textes de Postel, Hinsch et Feind, et durant la période agitée où il dirigea le Theater am Gänsemarkt (1702-1707), il travailla en relations étroites avec l’adaptateur de textes Drüsicke, produisant dix-sept de ses propres opéras ainsi que de nouveaux opéras de Johann Mattheson, Haendel et Gottfried Grtînewald. Plusieurs de ses opéras étaient en réalité des singspiels composés pour des occasions spéciales- naissances, noces et couronnement royaux en des lieux aussi éloignés que Londres ou Vienne. Son usage du dialecte bas-saxon (Plattdeutsch) dans les airs et scènes comiques de Der Carnaval von Venedig (1707) fit sensation (les textes macaroniques en italien ou en allemand n’avaient rien d’exceptionnel). Comme plusieurs de ses opéras tardifs, ce Carnaval de Venise contient des airs de Christoph Graupner Plus important, l’esprit d’invention manifesté par Keiser dans son traitement des instruments et la puissance de sa caractérisation des personnages assurèrent la popularité aussi bien de ses opéras que de ses oratorios.
La concurrence était pourtant vive à Hambourg dès qu’il s’agissait de faire représenter des oeuvres, et durant les absences de Keiser (1707-1708, 1718- 1723) les siennes furent négligées au profit de celles de Haendel et Graupner. Lorsqu’il retourna brièvement à Hambourg et. 1721, c’est au Drillhaus qu’il -dut monter la production de Der siegende David. Mais c’est Telemann – à la fois Kantor au Johanneum, responsable des cinq principales églises de Hambourg et directeur de l’Opéra à Hambourg à partir de 1722 – qui, en dernière analyse, bloqua son avancement. en ce lieu. Les rapports dc Keiser avec Mattheson se révélèrent plus fructueux. Leur amitié fut étroite et stimulante. Chacun fit exécuter la musique de l’autre, et Keiser apporta sa contribution au Neu-eröffnetes Orchestre (1713) de Mattheson. Aussi bien Telemann que Marpurg firent l’éloge funèbre de Keiser.
Après une ultime moisson d’opéras composés de 1723 à 1730, Keiser passa ses dernières années comme Canonicus minor et ne composa que de la musique sacrée. Au fil des ans, il avait gagné une grande réputation par ses oratorios parmi lesquels une des plus anciennes versions de la Passion de Brockes (1712), et composa un TeDeum en 1736. Sa Passion selon saint Marc (1717) influença une décennie plus tard la Passion selon saint Matthieu de Bach. La maison natale de Keiser à Teuchern est aujourd’hui un musée. (Guide de la Musique baroque – Fayard)