Egeria (1764)

COMPOSITEUR Johann Adolf HASSE
LIBRETTISTE Pietro Metastasio

 

Fête théâtrale en un acte, sur un livret de Métastase (1798 – 1782), représenté à Vienne, au Burgtheater, le 24 avril 1764.

 

Synopsis

Aux alentours des collines de Rome, à la source de la nymphe Egérie. Vénus, Mars et Apollon se rendent au bois sacré dédié à la nymphe afin d’obtenir ses lumières sur le choix d’un roi sage. Les dieux ne sont pas d’accord entre eux : Vénus voudrait un souverain pacifique, tandis que Mars désire un guerrier valeureux. Chacun expose ses raisons : Vénus hait la guerre et ses horreurs, Mars méprise les loisirs et les mollesses de la paix. Apollon intervient dans la querelle : si tous les hommes vivaient en paix, comment pourrait-il chanter l’héroïsme des preux ? Mars envisage avec ironie l’amollissement du peuple allemand si Vénus l’emportait et mettait sur le trône un roi trop débonnaire. Egérie, après avoir écouté tous les arguments, prononce son jugement. La solution, dit-elle, est de choisir un roi pacifique mais prêt à faire la guerre si c’est nécessaire. Et quel est celui qui réunit toutes ces qualités ? Joseph de Habsbourg en personne.

 

« Il s’agit là d’un des plus mauvais textes de Métastase. Il est vrai qu’il n’avait d’autre ambition que d’égayer une fête de la cour avec un opéra ouvertement hagiographique. L’occasion choisie fut le couronnement de Joseph II, à qui l’opéra fait explicitement référence à plusieurs reprises. Bien que ce ne soit pas une de ses meilleures partitions, Hasse réussit toutefois à réaliser un équilibre heureux entre l’esprit allemand et celui de la musique italienne : Egeria nous offre des pages aimables soutenues par une solide structure musicale. »  (Dictionnaire chronologique de l’Opéra – Le Livre de Poche)