La Contadina (ou Scintilla e Don Tabarano)

COMPOSITEUR Johann Adolf HASSE
LIBRETTISTE Bernardo Saddumene
ENREGISTREMENT EDITION DIRECTION EDITEUR NOMBRE LANGUE FICHE DETAILLEE
1993 Angelo Ephrikian Dante 1 italien
1993 1997 Fabio Maestri Bongiovanni 1 italien
1998 1999 Attilio Cremonesi Harmonia Mundi 1 italien
1999 Delio Cassetta Kicco Classics 1 italien

 Cinquième des Intermezzi composés par J. A. Hasse au cours des années 1726 à 1730, à 28 ans, alors qu’il se trouvait à Naples en qualité de « maître surnuméraire de la chapelle royale ». Les deux actes, chantés par deux acteurs, sur des mélodies simples, s’intercalaient entre les trois actes des opera seria.

Il fut exécuté le 11 janvier 1747, dans une troisième version, au Hoftheater de Dresde, intercalé dans le dramma per musica Semiramide riconosciuta.

L’intermezzo fut joué sous divers noms : Don Tabarrano, Scintilla e Don Tabarano, Der in sich selbst verliebte Narcissus.

 

La Contadina astuta, pasticcio adapté de La Contadina et de Il Tutore, comprenant un duo extrait de Il Flaminio de Pergolesi, fait partie des oeuvres faussement attribuées à ce dernier.

 

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Argument

La fuite de son amant Lucindo conduit Scintilla (personnage non chantant) à envisager d’épouser son prétendant fortuné, le bellâtre Don Tabarano qu’elle a passé son temps à essayer d’escroquer. Corbo, le valet de ce dernier, s’efforce d’avertir son maître qu’il est en train de se faire duper par la rusée Scintilla dont il s’est vainement amouraché, mais ses efforts sont rendus inefficaces par son incapacité à parler.

 

« La Contadina » fait partie des plus grands succès de Johann Adolf Hasse. Cet intermezzo, haut en couleurs, dû (paradoxalement) à l’un des maîtres de l’opera seria, fut donné pendant plus de dix ans sur toutes les scènes italiennes… (Alapage)

  « Le canevas utilise le sempiternel duel entre un vieux patron idiot (ici un fermier) et une malicieuse jeune fille ; comme il se doit, un projet matrimonial est l’objet du débat. Contrairement à la Serva padrona de Pergolèse, la Contadina voit la victoire du vieux concupiscent. (Opéra International – mars 1994) 

« Que Johann Hasse, le grand prêtre de l’opera seria si fidèle aux livrets de Métastase, se soit investi dans des intermezzos comiques constituera peut-être une surprise pour beaucoup. Pourtant, pendant ses années d’apprentissage à Naples, Hasse écrivit environ une douzaine d’intermezzos et au moins un opéra comique entier en plus des opéras sérieux qui établirent sa renommee dans toute l’Italie. La Contadina fut représentée pour la première fois en 1728 (coiffant ainsi au poteau La Serva padrona de cinq ans) au théâtre San Bartolomeo entre les actes d’Il Clitarco de Pietro Scarlatti. Cette oeuvre démontre de façon convaincante non seulement à quel point Hasse avait assimilé le style napolitain, mais aussi qu’il était déjà un maître doué pour l’écriture dramatique avant l’âge de trente ans. L’histoire, qui montre comment Don Tabarano est dupé par une Scintilla sans scrupules, est élégamment habillée par une musique délicieuse qui se conforme aux habitudes du genre : une écriture orchestrale qui évite la complexité pour laisser la ligne mélodique exercer ses charmes, des arias qui vont du pur buffo à l’habile parodie du style serio, dont Scintilla chante deux exemples. Mais ce sont avant tout la vivacité de l’esprit et du rythme qui font de La Contadina un tel délice. » (Goldberg – avril 2004)

 

Représentations :

 

Amsterdam – Bach Festival – salle Felix Meritis – 14 septembre 2002 – Ensemble Baroque Il Settecento – avec Barbara Hannigan (Scintilla), Marc Pantus (Tabarano) 

 

Opera Incanto – 1991 – dir. Fabio Maestri – mise en scène S. Piacenti – avec Susana Rigacci, Romano Franceschetto