Marco di GAGLIANO

Marco di GAGLIANO
1er mai 1582 (Florence) – 25 février 1643 (Florence)

Marco da Gagliano - remerciements à Tassos Dimitriadis

IL BALLO DI DONNE TURCHE
LA DAFNE
LA FLORA
LA GIUDITTA
1621 – perdu
LA LIBERATIONE DI TIRRENO E D’ARNEA
MASCHERATA DI NINFE DI SENNA
ballet – livret d’Ottavio Rinuccini – représenté au Palais Pitti, à Florence vers 1611- musique en collaboration avec Jacopo Peri – parmi la distribution : Jacopo Peri (Neptune), Vittoria Archilei, Francesca et Settimia Caccini – reprise en 1613 en l’honneur de l’épouse de l’ambassadeur de Lucques
IL MEDORO
ou Lo sposalizio di Medoro e Angelica – livret en trois actes d’Andrea Salvadori d’après l’Orlando furioso de L’Arioste – représenté au Palazzo Pitti, le 25 septembre 1619, à l’occasion de l’élection de l’empereur Ferdinand II d’Autriche, beau-frère du Grand-duc de Toscane – en collaboration avec Jacopo Peri – le castrat Loreto Vittori, âgé de dix-neuf ans, tenait le rôle-titre. Une reprise prévue en 1622 n’eut pas lieu – livret imprimé en 1619 (pas d’exemplaire connu), puis en 1623 – la musique est perdue
LE NOZZE DEGLI DEI
représenté dans la cour du palais Pitti, à Florence, le 8 juillet 1637, à l’occasion des noces de Ferdinando II de’Medici avec Vittoria della Rovere – livret de G.C. Coppola – à cette occasion, Stefano della Bella (1610 – 1664) grava huit dessins d’Alfonso Parigi (1606 – 1656)
LA REGINA DI SANT’ORSOLA
opéra sacré – représenté à Florence, le 6 octobre 1624, au Teatro Mediceo degli Uffizi à l’occasion de la visite de l’archiduc Charles d’Autriche, puis le 28 janvier 1625, à l’occasion de la visite du prince Ladislas Sigismond de Pologne – décors de Giulio Parigi – le castrat Loreto Vittori participait à la distribution

 

Né à Florence, le 1er mai 1582, mort à Florence le 25 février 1643. Eminent compositeur et clerc florentin, connu surtout pour son opéra Dafne (1608, texte de Rinuccini), mais auteur de nombreux madrigaux, monodies et sacre rappresentazioni (oratorios). Gagliano fut élève de Luca Bati et entra très jeune dans la Compagnia dell’Arcangelo Raffaelo (confrérie religieuse laïque pour garçons des classes moyennes et supérieures), où il fit la connaissance de Cosimo de Medici, Ottavio Rinuccini, Japoco Peri, Gio-vanni dcl Turco et Giovanni de’Bardi – tous hommes avec lesquels il devait s’associer plus tard. Il prit son premier poste (assistant du maestro di cappella de San Lorenzo) en 1602, année de parution du premier de ses six livres de madrigaux, pour accéder à la fin de 1608 aux fonctions de maestro, en remplacement de Luca Bati. La même année, il joua un rôle prépondérant dans la fondation à Florence de l’Accademia degli Elevati, patronnée par le cardinal Ferdinando Gonzague et célèbre par la qualité de ses membres, ses règles et sa stricte dévotion à la musique. Il y reçut le surnom d’Affannato (l’Agité).

En 1607, Gagliano fut invité à Mantoue par le prince François de Gonzague, et commença à écrire de la musique pour les divertissements de la cour des Gonzague à Mantoue. Dafne y fut présenté durant le carnaval de 1608. Cet opéra fut très admiré, en particulier par Peri pour la qualité de sa déclamation musicale. Moins austère que les tentatives antérieures de Peri et de Caccini, Dafne ressemble davantage, par son mélange de styles madrigal et récitatif, à L’Orfeo de Monteverdi (1607). La préface de Gagliano pour l’édition de l’ouvrage est particulièrement intéressante, car elle le montre concerné par tous les aspects d’une représentation : disposition des instrumentistes et chanteurs, occasions et circonstances de l’utilisation de l’ornementation, indications de mise en scène. En 1609, Gagliano fut nommé maestro di cappella à la cour des Médicis et à Santa Maria del Fiore (la cathédrale de Florence). En 1615, il fut fait protonotaire apostolique à San Lorenzo. Son recueil de monodies de chambre (Musiche) parut la même année. Ses Responsoria maioris hebdomadae (1630-1631) le sauvèrent de l’oubli jusqu’en plein XIXe siècle. (Guide de la Musique Baroque – Fayard)