CD The Fairy Queen (1981)

L’oeuvreLe compositeur

THE FAIRY QUEEN

COMPOSITEUR

Henry PURCELL

LIBRETTISTE

Elkanah Settle, d’après Shakespeare

 

ORCHESTRE English Baroque Solists
CHOEUR The Monteverdi Choir
DIRECTION John Eliot Gardiner

Wynford Evans ténor
Eiddwen Harrhy soprano
Ashley Stafford contre-ténor
Jennifer Smith soprano
Judith Nelson soprano
Elisabeth Priday soprano
Timothy Penrose contre-ténor
David Evan Thomas basse
Martyn Hill ténor
Stephen Varcoe basse

DATE D’ENREGISTREMENT 1981
LIEU D’ENREGISTREMENT
ENREGISTREMENT EN CONCERT

EDITEUR Archiv
DISTRIBUTION Universal
DATE DE PRODUCTION 2008
NOMBRE DE DISQUES 2
CATEGORIE DDD

Critique de cet enregistrement dans :

Diapason – février 2008 – appréciation : Diapason d’Or – technique 5 / 10

« On avait la ferme intention en prenant la plume de lui ôter son Diapason d’or, à cette Fairy Queen fêtée en1982 comme le premier enregistrement intégral de l’oeuvre et le premier sur instruments anciens, avec une brochette de spécialistes et le choeur que l’on sait, mais vite dépassée par celle de William Christie, distribution plus homogène, orchestre plus souple et plus onctueux. Plus de théâtre aussi, de continuité dans les cinq tableaux : l’interprétation s’était nourrie à Aix-en-Provence des visions nocturnes et des chassés-croisés fantasques d’un magnifique spectacle qui réunissait la musique de Purcell et Le Songe d’une nuit d’été.

En comparaison, la verssion de Gardiner, quoiqu’enregistrée elle aussi dans la foulée des concerts sent la lumière crue des studios et les séances morcelées. On devine dans la distinction guindée de l’Ouverture et de plusieurs danses l’effort d’un orchestre qui vient de passer aux instruments anciens, et qui, pour alléger les phrasés, les assèche parfois. Mais cette impeccable froideur, c’est aussi celle de Gardiner dans ses mauvais jours. Pas un sourire de tout le premier acte ‘ qu’il est lucide ce poète ivre, qu’elles sont pimbêches les fées qui le taquinent ! Et puis, allez comprendre, le rideau se lève sur le II et le charme opère dès les trémolos qui ouvrent « Come all ye songsters », modestement chanté mais merveilleux, comme la ritournelle qui suit. Retour sur la terre des hommes avec un trio mécanique, puis le choeur nous fait à nouveau décoller trente secondes avant un « Sing, while we trip it » sans esprit auquel répond l’air de la nuit, sublime. Et ainsi de suite…

Alors Diapason d’or pour cette « reine des fées » partagée entre des ratages (sinistre, le duo Coridon-Mopsa) et des moments de génie qu’on ne retrouvera pas chez Christie, le Sommeil de Varcoe, l’Automne de Hill, la brûlante Plaint de Jennifer Smith, l’arrogante fanfare qui ouvre le IV, et bien d’autres ? «