CD Ezio (1994)

L’oeuvreLe compositeur

EZIO

Ezio

COMPOSITEUR

Georg Friedrich HAENDEL

LIBRETTISTE

Pietro Metastasio

 

ORCHESTRE Manhattan Chamber Orchestra
CHOEUR Magic Circle Opera Ensemble
DIRECTION Richard Auldon Clark

Fulvia Julianne Baird soprano
Ezio D’Anna Fortunato mezzo-soprano
Onoria Jennifer Lane mezzo-soprano
Varo Nathaniel Watson baryton
Massimo Frederick Urrey ténor
Valentiniano Raymond Pellerin haute-contre

DATE D’ENREGISTREMENT mars 1994
LIEU D’ENREGISTREMENT New York – Eglise St Jean-Baptiste
ENREGISTREMENT EN CONCERT non

EDITEUR Vox Classics
DISTRIBUTION Abeille Musique
DATE DE PRODUCTION 1995 – réédition 28 mars 2005
NOMBRE DE DISQUES 2 ( deux concertos pour orgue et orchestre, opus 4 n° 4 et 2)
CATEGORIE DDD

Critique de cet enregistrement dans :

 Diapason – avril 2005 – appréciation 2 / 5

« Pauvre Ezio ! Voici un ouvrage qui, pour n’être en rien prioritaire, n’en est pas moins prodigue en purs trésors : les airs composés pour le torrentiel Montagnana (« Nasce al bosco » et « Già risonar », chefs-d’oeuvre du répertoire des basses) mais aussi la poignante sicilienne d’Ezio en fa dièse mineur, « Ecco alle mie catene », et avec elle tout le finale du II… Haendel n’a jamais su tirer des drames de Métastase ce que lui inspirèrent un Salvi ou un Stampiglia ? Sans doute. Ezio d’ailleurs sera le dernier. Mais il y a là pour un sextuor de vraies natures et un chef inspiré de quoi transmettre une fièvre proprement tragique. En 1993, la triste équipe berlinoise du Hebbel-Theater (Deutsche Schallplaten, en allemand) nous l’interdisait. Un an plus tard, malgré la langue originale et un style moins exotique, la troupe américaine du producteur John Ostendorf, spécialisée dans les perles rares (Tolomeo, Siroe, Fara-mondo, Berenice, Sosarme… ) ne nous le permet pas davantage.

La virtuose Julianne Baird trille admirablement « La mia constanza », mais l’aigu crisse, le diapason tangue et le personnage somnole. L’alto Jennifer Lane et la basse Nathaniel Watson ont d’heureux moments, que l’on remarque, mais le contre-ténor chargé de Valentiniano (un rôle pour la Durastanti, première Agrippina, premier Sesto dans Giulio Cesare) est une épreuve de chaque seconde, et les autres courent derrière la partition. Température également tiède dans un orchestre minuscule, compassé, fidèle à un chef académique et péremptoire – c’est déjà ça. Edition discutable par ailleurs, incomplète mais lestée de deux concertos pour orgue ; prise de son disparate, montage scabreux… Depuis dix ans, le collectionneur sait tout cela ; le mélomane, lui, est sommé d’attendre. »

Abeille Musique – présentation

« Pourquoi diantre, dans cette première mondiale discographique, en italien, de Ezio de Haendel (il en existait un enregistrement en public datant de 1993, mais en allemand, peut-être toujours disponible), a-t-on ajouté deux concertos pour orgue du même Haendel ? Simplement pour ménager, entre les trois actes, deux intermèdes purement musicaux, tels que l’on aurait pu les avoir lors des entractes de l’époque. L’orgue en question n’étant naturellement qu’un positif, ainsi que l’utilisait Haendel lui-même lorsqu’il dirigeait du clavecin ou de l’orgue ses propres opéras. Stylistiquement, il n’y a rien à redire, d’autant que les deux concertos furent composés exactement en même temps que Ezio.

Le présent enregistrement rassemble un excellent plateau qui sait défendre l’ouvrage avec ardeur. Lors de sa création en 1732, ce fut plus ou moins un bide, bien que le roi George II assistât à une représentation et adorât l’ouvrage. Mais le glas de l’opéra italien à Londres avait sonné : Haendel travaillait déjà sur Esther, opéra-oratorio purement anglais. Quoi qu’il en soit, Ezio est un véritable chef-d’oeuvre, bourré d’invention, de rebondissements musicaux, de petits trésors en tous genres que nous vous invitons à découvrir. « 

La critique d’Alexandre – appréciation 8 / 20

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