CD Didone abbandonata

COMPOSITEUR Johann Adolf HASSE
LIBRETTISTE Francesco Algarotti d’après Pietro Metastasio

 

ORCHESTRE Hofkapelle Munchen
CHOEUR
DIRECTION Michael Hofstetter

 

Theresa Holzhauser Didone
Magdalena Hinterdobler Selene
Valer Barna-Sabadus Iarba
Maria Celeng Araspe
Andreas Burkhart Osmida
Flavio Ferri-Benedetti Enea

 

DATE D’ENREGISTREMENT 24 mai au 1er juin 2011
LIEU D’ENREGISTREMENT Prinzregententheater – Munich
ENREGISTREMENT EN CONCERT oui

 

EDITEUR Naxos
DISTRIBUTION
DATE DE PRODUCTION 5 février 2013
NOMBRE DE DISQUES 3
CATEGORIE DDD

 

 

Critique de cet enregistrement dans :

Classica – avril 2013 – appréciation 2 / 4

« Écrite d’après le premier livret du genre de la plume de Métastase, la Didone abbandonata (1742), contrairement au chef-d’œuvre de Purcell composé trente-cinq ans plus tôt, concentre l’intrigue autour du triangle Didon-Enée-Iarbas. La distribution réunie au Prinzregentheater de Munich se révèle en deçà des exigences techniques de cette partition délirante pour les voix ; au moins cette Didone n’est -elle plus abandonnée, grâce au disque, au sort qui fut le sien jusque-là. Pas de temps mort dans la direction musicale: la Hofkapelle fait fi du beau son, mais exalte la teneur dramatique de l’ouvrage. Un peu de bonne volonté suffit à passer outre des personnages secondaires peu caractérisés, à l’exception notable d’Andreas Burkhart, épatant en Osmida dont la partie ingrate évoque le Polyphème de Haendel. Theresa Holzhauser s’en tient trop au « note à note », gazouille au lieu d’endosser la tunique tragique du rôle-titre. Le contre-ténor Flavio Ferri-Benedetti, lui, accuse des inégalités flagrantes de registre (son manque d’assise grave l’oblige à chanter en baryton). Reste le cas Barna-Sabadus : son disque chez Oehms, enregistré dans la foulée des représentations, nous avait laissés perplexes. Cette captation live (un peu sèche au deemeurant) évite l’aspect narcisssique et chirurgical du récital ; la prise de son avait tendance à grossir les défauts de la voix, notamment au moment des aigus stratosphériques de « Leon, ch’errando vada ». Non exempte d’imperfections, sa prestation domine un plateau en dents de scie. Mais c’est avant tout pour la beauté de l’oeuvre – une révélation – que ce coffret est à acquérir. »