L’oeuvre – Le compositeur
LA DIAVOLESSA |
COMPOSITEUR |
Baldassare GALUPPI |
LIBRETTISTE |
Carlo Goldoni |
ORCHESTRE | Lautten Compagney Berlin |
CHOEUR | |
DIRECTION | Wolfgang Katschner |
Dorina | Kremena Dilcheva | contralto |
Giannino | Matthias Vieweg | baryton |
Falco | Tom Allen | ténor |
Nastri | Bettina Pahn | soprano |
Don Poppone | Egbert Junghans | basse |
Ghiandina | Doerthe Maria Sandmann | soprano |
DATE D’ENREGISTREMENT | 2003 |
LIEU D’ENREGISTREMENT | Deutschlandradio Berlin, Studio Christuskirche Berlin Dahlem |
ENREGISTREMENT EN CONCERT | non |
EDITEUR | CPO |
DISTRIBUTION | Codaex |
DATE DE PRODUCTION | 2003 |
NOMBRE DE DISQUES | 2 |
CATEGORIE | DDD |
Critique de cet enregistrement dans :
Opéra International – novembre 2004 – appréciation 3 / 5
« … La diavolessa, qui fut créée au Teatro San Samuele en novembre 1755, est un bel exemple de la merveilleuse petite mécanique parfaitement huilée qu’ont réussi à mettre au point ces deux brillants esprits (Galuppi et Goldoni). A partir de l’historiette d’un couple d’amoureux roublards et avides de recevoir leur héritage, Goldoni échafaude une satire cinglante sur la cupidité, la séduction et le mensonge. Sept personnages (un jeune couple peu scrupuleux, deux nobles, un chercheur de trésors et sa servante, un hôtelier) fournissent à Galuppi des identités bien distinctes, qu’il se charge de vêtir musicalement avec une dextérité peu commune. Les mélodies simples, vives, toujours efficaces, font la part belle aux tonalités franches (en majeur) et galvanisent les trois savoureux finales en concertati. L’épisode de la cave où les deux jeunes amoureux, Donna et Giannino, déguisés en diables maltraitent et volent le pauvre Don Poppone, relève du pur divertissement.
Si la troupe réunie par le talentueux Wolfgang Katschner se montre théâtralement impliquée, le chant, lui, n’est guère convaincant. Les voix dans l’ensemble guindées et grises souffrent d’un manque patent d’italianité. Seules la Comtesse Nastri de Bettina Pahn et la Ghiandina de Doerthe Maria Sandmann font preuve d’un peu d’ensoleillement dans le piqué de leurs gentilles coloratures. Saluons tout de même l’excellence de l’orchestre (Lautten Compagney Berlin), acteur fondamental de cette partition, laquelle, mieux chantée, aurait pu être passionnante. »
Classica/Répertoire – novembre 2004 – appréciation 8 / 10
« La complicité de ton du duo Galuppi-Goldoni, à partir de 1749, fit le bonheur des impresarios, Goldoni troussant des vers idéaux pour la succession d’airs, de duos et d’ensembles, mais surtout pour les grandes scènes finales d’anthologie. Le concertato de la fin du deuxième acte est un pur délice, inépuisable en rebondissements et annonciateur des ensembles de Rossini par leur folie et leur virtuosité d’écriture. Sur une trame classique où deux jeunes amoureux bernent un barbon pour son héritage, Goldoni s’amuse à brouiller les pistes, Galuppi a enchaîner les artifices vocaux. A l’image d’une jeune diablesse au registre surprenant d’alto, qui sied idéalement à sa roublardise, les personnages sont suffisamment consistants pour qu’on ne s’ennuie pas un seul instant. La direction dynamique et précise de Wolfgang Katschner mène d’un bon train un excellent plateau vocal. »
Diapason – novembre 2004 – appréciation 4 / 5
« Vive, efficace, la musique manque certes de profondeur mais pas d’invention. Bonne surprise que la direction alerte (parfois trop !) de Ketschner, mordante et riche de climats, servie par un ensemble instrumental plein de brio. Côté voix, les messieurs s’en tirent mieux que les dames, qui cependant, n’hésitent pas à affronter leurs limites – beau panache de Mmes Pahn et Sandmann, tandis que Dilcheva affiche un redoutable accent slave… Une » prise sur le vif » pas irréprochable mais fort vivante. »