Les Troqueurs

COMPOSITEUR Antoine DAUVERGNE
LIBRETTISTE Jean-Joseph Vadé, d’après La Fontaine
DATE DIRECTION EDITEUR NOMBRE LANGUE FICHE DETAILLEE
1994 William Christie Harmonia Mundi 1 français

Les Troqueurs (parfois écrit Les Trocqueurs), intermède ou opéra bouffon en huit scènes a été composé sur un livret écrit par Jean-Joseph Vadé (1719 – 1759), à partir du conte de La Fontaine, à la demande de Jean Monnet, directeur du théâtre de la foire Saint-Laurent. Celui-ci, voulant confondre les partisans de la musique italienne, avait demandé à Vadé de tirer une pièce d’un conte de La Fontaine, et à Dauvergne, alors surintendant de la musique du Roi, de composer la musique. Il présenta l’oeuvre comme celle d’un musicien italien de Vienne auquel il aurait envoyé les paroles, et elle fut créée, avec succès, le 30 juillet 1753, à la Foire Saint-Laurent, en pleine Querelle des Bouffons, précédée de la Coupe enchantée, et du Suffisant.
Dans ses Mémoires, Jean Monnet raconte que, venant de Londres, il avait obtenu l’agrément du Roi, en décembre 1751, pour la réouverture de l’Opéra-Comique, et avait installé son théâtre à la Foire Saint-Laurent, en février 1752. Il bénéficiait de la collaboration d’Arnoult, de Leuze et de Boucher, pour les décorations. Après le départ des Bouffons, sur le jugement impartial que des gens d’un goût très sûr avaient porté de leurs pièces, je conçus le projet d’en faire faire à peu près dans le même goût par un musicien de notre nation. M. d’Auvergne me parut le compositeur le plus capable d’ouvrir avec succès cette carrière. Je lui en fis faire la proposition et il l’accepta. Je l’associai avec M. Vadé et je leur indiquai simplement un sujet de La Fontaine. Le plan et la pièce furent faits dans l’espace de quinze jours. Il fallait prévenir la cabale des Bouffons ; les fanatiques de la musique italienne, toujours persuadés que les Français n’avaient pas de musique, n’auraient pas manquer de faire échouer mon projet. De concert avec les deux auteurs, nous gardâmes le plus profond secret. Ensuite, pour donner le change aux ennemis que je me préparais, je répandis dans le monde et je fis répandre que j’avais envoyé des paroles à Vienne à un musicien italien qui savait le français et qui avaoit la plus grand eenvie d’essayer ses talents dans cette langue. Cette fausse nouvelle courut toute la ville et il n’était plus question que de faire une répétition de la pièce. Fort des encouragements reçus lors de deux représentations en privé, Monnet se lança. La première représentation fut un triomphe. Les plus zélés partisans des Bouffons, convaincus que la musique des Troqueurs était bien de facture italienne, félicitèrent chaudement le directeur d’avoir découvert un nouveau talent. Aussi charmé de leur bonne foi que de l’heureuse tromperie que je venais de leur faire, je leur présentai M. d’Auvergne comme le véritable Orphée de Vienne. Ce fut un beau scandale ! Furieux d’avoir été dupés, les Bouffonnistes se mirent à dénigrer Dauvergne, tout en affirmant que le succès n’était dû qu’à l’habileté du pastiche. Le succès s’avéra toutefois durable.
Le Mercure de France put écrire : La musique de cet intermède, le premier que nous ayons eu en France dans le goût purement italien est de M. Dauvergne. Il n’y a personne qui n’ait été étonné de la facilité qu’a eue ce grand harmoniste à saisir un goût qui lui était tout à fait étranger. Le désir de voir une chose si singulière a attiré tout Paris à ce spectacle, et le plaisir y a appelé tous ceux qui sont sensibles aux charmes d’une bonne musique.
Le succès se prolongea jusqu’au 9 septembre 1753, date à laquelle Les Troqueurs furent retirés de l’affiche, pour la raison que les recettes faisaient ombrage à l’Opéra (!). En fait, l’ouvrage fit surtout du tort aux pièces en vaudevilles, et la reprise des Nymphes de Diane, opéra-comique de Favart, fut un échec.
Au printemps 1754, pendant la semaine de la Passion, période de fermeture de l’Opéra, Monnet l’inscriva à nouveau à l’affiche.
Les Troqueurs furent repris au Théâtre de la Monnaie, à Bruxelles, en janvier/février 1754, puis en 1761, 1765, puis chaque année de 1771 à 1776, ainsi qu’à Paris, au Théâtre de Bourgogne, en avril 1769, et au Théâtre de la Cité, le 4 octobre 1797.
L’œuvre inspira une parodie, le Troc, de Farin de Hautemer, donnée à la Foire, en 1756.

Personnages : Lubin, amant de Margot ; Lucas, amant de Fanchon ; Margot, fiancée de Lubin ; Fanchon, fiancée de Lucas.

Argument
Lubin , qui est fiancé avec Margot, la trouve trop égrillarde, trop vive , trop grondeuse, et lui préférerait Fanchon , que doit épouser Lucas. Celui-ci, au contraire, aimerait mieux Margot, parce que Fanchon est indolente et paresseuse. Ils se confient leur manière de penser à cet égard , et se déterminent à troquer. Ils préviennent en conséquence les deux fiancées, qui, d’abord , paraissent fort étonnées, mais qui , après s’être dit quelques mots à l’oreille, feignent d’accepter le change. Margot, restée seule avec Lucas , le fraite si bien-, qu’il est au désespoir d’avoir voulu changer. Lubin n’a pas Ken d’être plus satisfait de Fanchon ;.de sorte que les deux amans veulent s’en tenir à leur premier marché ; mais Fanchon et Margot s’y opposent. Après s’être bien fait prier, après avoir vu les troqueurs à leurs genoux , elles consentent enfin à s’en tenir à la première disposition qui avait été faite. Margot épouse Lubin , et Fanchon devient la femme de Lucas. (Annales dramatiques)

« La musique de cet ouvrage est la première de ce genre qui ait été faite et jouée en France. Quelques années auparavant, on avait permis à une troupe de bouffons italiens de jouer, sur le théâtre de l’Opéra, des intermèdes de Pergolèse, et d’autres compositeurs d’Italie. C’est à ces deux époques différentes qu’il faut reporter le goût d’une partie de la nation pour ces nouveaux spectacles. Jamais révolution ne fut plus prompte. Les Lullistes, déjà découragés, gardèrent le silence. Les partisans de Rameau en furent accablés ; et les enthousiastes de cette nouvelle musique s’emparèrent du champ de bataille. C’est alors que s’alluma cette guerre musicale , où J.-J. Rousseau , presque seul, fit tête à tant d’adversaires, et l’emporta sur eux par l’esprit, l’éloquence et le raisonnement. Après le départ des bouffons, sur le jugement impartial que des gens d’un goût sûr avaient porté de leurs pièces , Monet, alors directeur de l’Opéra-Comique, conçut le projet d’en faire composer, à-peu-près dans le même goût, par un musicien français. Il jeta les yeux sur D’Auvergne, qui lui parut le plus propre à la réussite de ce projet. En moins de quinze jours, Vadé fit le poëme, et D’Auvergne la musique. Il ne restait plus qu’à déjouer la cabale des bouffons. En effet, les amateurs de la musique italienne, toujours persuadés que nous n’avions point de musique en France , n’auraient pas manqué de faire échouer ce grand dessein. On garda donc là-dessus le silence le plus profond ; et, pour leur faire prendre le change , Monet fit répandre dans le monde qu’il avait envoyé à Vienne un poëme français, à un musicien italien qui connaissait la langue. Déjà , il ne s’agissait plus que de répéter la pièce. M. de Curis, qui était dans la confidence, seconda le directeur ; et la répétition fut faite chez lui par les principaux symphonistes de l’Opéra, et par quatre sujets chantans du premier mérite. Dans cette répétition , où il y avait peu de monde, et presque tous amateurs de la musique française, les avis furent partagés sur le sort de la pièce, qui, quoique jouée et chantée à l’Opéra-Comique par des acteurs qui ne savaient pas la musique , ne laissa pas que d’être applaudie. Les bouffonistes, persuadés que cette musique avait été faite à Vienne , par un musicien italien, en complimentèrent Monet, et se confirmèrent encore plus dans l’idée qu’ils avaient que la musique italienne était supérieure à la nôtre. Alors , aussi charmé de leur bonne-foi que de la réussite de son stratagême, Monet leur présenta D’Auvergne , comme le véritable Orphée de Vienne. » (Annales dramatiques – 1812)

Synopsis
Scène 1 – Lubin annonce qu’il doit épouser Margot, mais qu’il n’est pas pressé compte tenu de son « humeur volage ».
Scène 2 – Lucas, de son côté, doit épouser Fanchon, mais la trouve « lente et paresseuse ». Après avoir dénigré leurs fiancées, Lubin et Lucas s’aperçoivent qu’il feraient mieux d’échanger leurs promises.
Scène 3 – Lubin et Lucas annoncent à Fanchon et Margot qu’ils ont décidé de procéder à l’échange. Les fiancées refusent d’abord, mais Fanchon est d’avis d’accepter et Margot feint d’accepter également.
Scène 4 – Lucas est d’abord heureux, mais Margot lui annonce qu’elle est dépensière, qu’elle aime les jeux et la danse et qu’à défaut, elle peut se transformer en furie.
Scène 5 – Lucas commence à regretter Fanchon, et court la retrouver.
Scène 6 – Lubin, de son côté, s’est également lassé de la nonchalance de Fanchon.
Scène 7 – Lubin demande à Margot de le reprendre, mais celle-ci fait la difficile.
Scène 8 – Lubin et Lucas demandent à leurs fiancés de les reprendre. Celles-ci en profitent pour leur arracher des serments. Lucas promet de « filer doux » et « d’obéir sans cesse », Lubin accepte que Margot soit la « maîtresse au logis ». L’allégresse règne enfin.

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CMBV – notice détaillée


« Las de leurs fiancées à la veille de se marier, deux jeunes gens décident de « troquer » leurs belles, l’un se plaignant d’une Margot « jaseuse, gausseuse » et qui « prend feu », l’autre déplorant une Fanchon « lente et paresseuse ». Margot démontrant son fort tempérament à son second fiancé, celui-ci revient à son premier choix, et tout retourne à la case départ. Ces dames profiteront, tout de même, de ce troc assez mufle pour domestiquer leur futur époux « nous en ferons, ma foi, de commodes époux ».
En trente-cinq minutes, Dauvergne a écrit une oeuvre sans prétention mais alerte. Le rythme dramatique est vif, ne musarde jamais. Les récitatifs vont droit au but et les mélodies simples servent astucieusement le texte. Hormis dans l’ouverture tripartite, l’orchestre se résume aux cordes, là aussi alertes. Il faut regarder ces Troqueurs comme une borne-témoin de son époque cette par-tition enregistre l’incroyable changement de sensibilité, de goût et d’ouïe musicale qui déferla sur toute l’Europe vers 1750. Une musique simple, naturelle et agile n’était cultivée que dans les inter-mèdes et opéras-bouffes italiens ; la France n’avait que son trop rudimentaire vaudeville à proposer à une telle aspiration. Avec tout son cortège d’arguments plus ou moins de bonne foi, la Querelle des Bouffons était en place. Imitant astucieusement les ouvrages scéniques de Pergolèse, Dauvergne apporta sa contribution, mâtinant goûts français et italien. » (Opéra International – avril 1994)

Représentations :

Versailles – Opéra Royal – 8 octobre 2011 – Ensemble Amarillis – dir. Héloïse Gaillard – avec Jaël Azzaretti, Isabelle Poulenard, Robert Getchell, Alain Buet, Benoît Arnould

Opéra Bastille – Amphithéâtre – 28 novembre, 2, 4, 5 décembre 2009 – dir. Jérôme Corréas – mise en scène Irène Bonnaud – scénographie Claire Le Gal – costumes Nathalie Prats – lumières Daniel Levy – avec Olivia Doray (Margot), Julie Mathevet (Fanchon), Alexandre Duhamel (Lubin), Dampien Pass (Lucas)

Aristikrezo.com

« Quelle immense joie d’entendre ces jeunes solistes de l’atelier lyrique, de découvrir leur talent et d’assister au Théâtre de la Foire du XVIIIème siècle !
C’est un spectacle baroque, instructif, gai, pétillant et malicieux auquel le jeune public dès neuf ans est convié à l’Opéra Bastille : des chanteurs lyriques, des musiciens, un comédien de la Comédie Française, des acrobates du Cirque Fratellini nous transportent au temps de la « querelle des bouffons » qui opposa les partisans de l’opéra français et ceux de l’opéra italien. Nous assistons ainsi aux premières pièces de l’ Opéra Comique dans lesquelles alternent scènes chantées et passages parlés.
Aux pieds des fameux tréteaux des places publiques, les acrobates jongleurs émerveillent par leurs prouesses, dans de véritables chorégraphies. De très belles idées de mise en scène avec notamment la jeune femme arborant une très haute jupe. Les costumes reflètent l’époque, les perruques masculines, malmenées ou arrachées, deviennent objet de jeu théâtral. Celle de la jeune mère est ravissante et rappelle Marie-Antoinette. Le fond de scène, en clin d’oeil, pour la première pièce, affiche un magnifique nu de François Boucher, peintre du roi, qui ne manque pas de plaire au superbe ours polaire, frétillant et familier du théâtre de foire.
Ingénieusement deux pièces sont présentées, mêlant le théâtre dans le théâtre, rappelant l’artifice du théâtre, les flottements des bonimenteurs, leur vie précaire, les trous de mémoire des comédiens, les chamailleries intestines qui animent le plateau lors des répétitions, et leur plaisir de jouer la comédie.
Les airs sont entraînants et légers, accompagnés au clavecin et violoncelle, et bien entendu de tout l’orchestre, interprétés magnifiquement et avec beaucoup d’humour par tous ces jeunes chanteurs lyriques talentueux et prometteurs. Chacun a une personnalité qui lui est propre. Un spectacle pétillant à ne pas manquer ! »

Anaclase

« Créé le 30 juillet 1753, Les Troqueurs eut un succès – plusieurs semaines durant – que l’on souhaite aux jeunes artistes de l’Atelier Lyrique. Alexandre Duhamel offre à Lubin un chant sonore et musclé, mais, dans le même registre, notre préférence va à Damien Pass (Lucas), baryton chatoyant, nuancé et plus attentif à ornementer. Repérée en récital au Midem, Olivia Doray incarne Margot avec une même aisance et fluidité. Moins puissante, Julie Mathavet (Fanchon) a pour elle clarté et chaleur du timbre. Placés en éventail sur les gradins de l’amphithéâtre, la vingtaine d’Étudiants du Département de Musique ancienne du CNSMD de Paris répond à la battue délicatement contrastée de Jérôme Correas.
Les musiciens n’étant pas à blâmer, pourquoi alors cet ennui ressenti à un spectacle auquel les ecclésiastiques pourront assister sans scrupules ? A part l’apparition surréaliste de diablotins à mi-parcours, force est de constater que le temps passe en bavardages conventionnels s’accordant peu, à notre avis, à une seconde partie de soirée. »

Paris – Cité de la Musique – 14 mai 2009 – Chateau-Thierry – Festival Jean de la Fontaine – 15 mai 2009 – Académie baroque européenne d’Ambronay – direction artistique et musicale Serge Saitta – mise en scène Pierre Kuentz – chorégraphie Evguenia Chtchelkova – costumes David Messinger – lumières Adèle Grépinet – scénographie Antoine Vasseur – avec Andrea Puja (soprano), Annastina Malm (mezzo-soprano), Benjamin Alunni, Marcos Garcia Guitierrez (barytons basses)

 

Théâtre de Bourg en Bresse – 25, 26 septembre 2008 – Amilly – près Montargis – Espace Jean Vilar – 23 octobre 2008 – Académie baroque européenne d’Ambronay – dir. Serge Saitta – mise en scène Pierre Kuentz – chorégraphie Evguenia Chtchelkova – costumes David Messinger – lumières Adèle Grépinet – scénographie Antoine Vasseur avec Andrea Puja (soprano), Annastina Malm (mezzo), Benjamin Alunni ( barytons basse), Marcos Garcia Guitierrez (baryton basse)

Opéra Magazine – novembre 2008

« Parus en plaquette dès 1672, inisérés dans l’édition collective des contes en 1674, Les Troqueurs de La Fontaine éveillent en 1733 la verve du bon Antoine Dauvergne, peut-être plus grand commis de l’État qu’éblouissant compositeur. Ce n’est sans doute pas du meilleur cru, ni de l’un ni de l’autre, d’ailleurs. Mais sur cette histoire qui rappelle évidemment Marivaux, Goldoni et… Cosi fan tutte, Dauvergne greffe une partition « légère et court vêtue», un intermède en huit scènes. Point de prologue remplacé ici par quelques mouvements saltatoires à six ou sept instruments), ni de style vraiment défini : on navigue entre l’esthétique de l’opéra-comique français et la bouffonnerie de la commedia dell’arte.
Au prix de quelques modifications : des noms déjà. Etienne/Tiennette, Jeanne/Gille deviennent Margot/Lubin et Fanchon/Lucas, tandis que « sire notaire» Oudinet laisse son magistère, dans la mise en scène de Pierre Kuentz à une sémillante danseuse à moitié nue, talentueuse certes, mais plus encore impérieuse et fort étrangère au contexte stylistique et à l’esprit des Lumières, couvrant par exemple les « troqueurs» de son implacable sadisme ou, de son ample jupe, leurs jeux sexuels à peine cachés. Il faut bien émoustiller le public… Mais le Siècle de l’Encyclopédie ne se ramène point à Sade, ni aux gravures libertines illustrant Le Portier des Chartreux…
De ce bref tableautin (une heure et quart) en partie réussi, que peut-on dire ? Du bon et du moins bon. En dehors de quelques scènes bien venues (la danseuse, à la fini, métamorphosée en Danaé recevant du ciel sa part de billes argentées !), l’ensemble parait un peu terne et trop souligné, comme si le public du XXIe siècle attendait le metteur en scène pour percer les intentions des auteurs. On finit même, çà et là, par languir, voire s’ennuyer, alors que texte, musique, acteurs/chanteurs voudraient crépiter, « s’éclater ». En premier lieu, Fanchon, qu’on brime à faire la gourde, sinon à devenir chiffe molle quand son partenaire, excellent sosie d’Arlequin/Figaro, avec un gag à la minute (ah, ce pantalon qui ne veut pas descendre !) ne cherche, lui aussi, qu’à exploser.
Puisque ce spectacle de l’Académie baroque européenne d’Ambronav doit voyager (notamment le 14 mai 2009 à la Cité de la Musique), soyons constructifs : mieux assurer les gags, d’abord améliorer, éclaircir la prononciation, ensuite (on perçoit 5 % du texte) nous épargner sur scène, avant le spectacle, les quatorze minutes d’accordailles des instruments (fort bons d’ailleurs), plus la moitié encore à mi-parcours ; et, surtout, libérer les interprètes, les laisser bondir et divertir le public – qui n’attend que ça ! Sinon, on en restera au travail expérimental, au tremplin pour jeunes, mais sans atteindre le grand art — même léger. »

Schloss Waldegg – 9 au 13 août 2006 – Cantus Firmus – dir. Andreas Reize

Londres – 1983 – London Baroque Dance Theatre – dir. Stephen Preston – avec Marie-José Sanchez, Maria Elena Tintes, Gustavo Beruete, Luis Alvarez