L’Ormindo

L'Ormindo - livret - 1644

COMPOSITEUR Francesco CAVALLI
LIBRETTISTE Giovanni Faustini
ENREGISTREMENT ÉDITION DIRECTION EDITEUR NOMBRE LANGUE FICHE DÉTAILLÉE
1968 1995 Raymond Leppard Decca 2 italien
1971 Renato Fasano Datum 2 italien
2006 2007 Jérôme Corréas Pan Classics 2 italien
2006 2015 Jérôme Corréas Pan Classics 2 italien

 

Favola regia per musica, en un prologue et trois actes, créée à Venise, au Teatro San Cassiano, en 1644.
Le manuscrit original est conservé à la Biblioteca Mariana de Venise (Collection Contarini). Le livret, imprimé par Francesco Miloco, est dédicacé All Illustriss. Sigor mio e Padron Colendissimo Il Signor Lunardo Bernardo Fù dell’Illustrissimo Sig. Sebastiano. Outre la dédicace, il comporte une liste des Interlocutori et un Argomento (traduction en français sur livretsbaroques.fr)

Personnages : L’Harmonie (soprano) dans le Prologue ; Ormindo, prince de Tunis, fils ignoré d’Hariadeno (ténor) ; Amida, prince de Tremisene (alto) ; Nerillo, son page (soprano) ; Sicle, princesse de Susio, vêtue en habit égyptien (soprano) ; Melide, sa dame d’honneur, vêtue de même (soprano) ; Erice, sa vieille gouvernante, vêtue de même (ténor) ; Erisbe, reine du Maroc et de Fez, mère d’Hariadeno (soprano) ; Mirinda, sa dame d’honneur et confidente (soprano) ; Hariadeno, roi du Maroc et de Fez (basse) ; Le Destin (ténor) ; L’Amour (soprano) ; La Fortune (mezzo-soprano) ; Osmano, capitaine d’Hariadeno (ténor) ; Un Garde de l’arsenal d’Ansa (ténor), Messo (mezzo-soprano) ; chœur des soldats d’Ormindo : chœur des soldats d’Amida ; chœur des soldats mauritaniens ; chœur des demoiselles d’Erisbe.

Synopsis

Prologue
L'Ormindo_partition - prologue
L’Harmonie apparaît devant un rideau qui représente la place Saint-Marc. Depuis qu’elle est actrice à Venise, sa gloire s’est accrue. Les scènes athéniennes et romaines antiques qu’elle a vues n’ont jamais égalé la splendeur des théâtres de Venise, cette vierge immortelle et très sereine.
L’action se situe à Ansa, une ville du royaume de Fez
Ormindo est le fruit de l’amour d’Hariadeno et de Nearbe, qui est morte en lui donnant le jour. Il a été élevé par la soeur de Nearbe, Cedige, reine de Tunis, en ignorant qui étaient ses parents. Maintenant adulte, il vient à Fez aider Haradieno à combattre l’Espagne. Il est accompagné de son ami le prince Amida, qui a aban-donné Sicie, la femme qu’il s’était engagé à épouser. Les deux princes tombent amoureux de la jeune femme d’Hariadeno, Erisbe.
Acte I
L'Ormindo_partition - acte I
Ormindo se dit que l’amour l’a amené à Fez et l’a inspiré dans la bataille. Il surprend la complainte passionnée d’Amida. Peu à peu, ils se rendent compte qu’ils aiment tous deux la même femme, Erisbe, et se mettent d’accord pour qu’elle choisisse l’un d’eux. Le jeune page d’Amide, Nerillo, accuse la beauté des femmes de diviser de tels amis. Sicle, sa gouvernante et sa dame d’honneur, proposent de dire la bonne aventure à Nerillo. Par inadvertance, ce dernier révèle à la princesse qu’Erisbe lui a dérobé l’amour d’Amida. Se plaignant d’avoir été trahie, Sicle a grande envie de mourir. Sa gouvernante, Erice, conseille aux femmes d’aimer comme elle l’a fait, sans s’engager. Le jardin royal. Erisbe rêve d’admirateurs, car son mari, le roi Hariadeno, est très vieux. Heureusement, elle a maintenant deux soupirants. Lorsqu’ils s’approchent, elle chante une chanson sur les roses qui se fanent sur pied, non cueillies, négligées. Elle encourage hardiment Ormindo, puis Amida, et explique qu’elle les aime tous les deux. Ils se retirent, déconcertés, lorsque survient Hariadeno. Le roi demande à sa femme d’accueillir chaleureusement ses alliés. Mirinda se dit qu’elle n’épousera jamais un vieil homme. Le Destin ordonne à l’Amour de faire cesser les souffrances de Sicle.
Acte II
L'Ormindo_partition - acte II
Erisbe et Mirinda célèbrent le pouvoir de la beauté pour mettre un terme à la discorde. Les « gitanes » apparaissent. Sicle lit les lignes de la main d’Amida en présence d’Erisbe et lui dit qu’il a autrefois abandonné une princesse qu’il aimait. Elle conseille donc à Erisbe de n’aimer qu’Ormindo. Erice propose d’aider Amida à faire la conquête d’Erisbe. Ayant vu désormais ce qu’apportait l’amour asservissant, Melide se dit qu’elle ne s’engagera pas. Nerillo est outragé par les gens impudents qu’il a côtoyés dans la ville et désire ardemment rentrer chez lui. Erisbe décide de n’aimer qu’Ormindo. Il vient prendre congé d’elle. Elle décide de s’enfuir avec lui. Mirinda confesse que si elle avait un vieux mari, elle ferait la même chose.
Acte III
L'Ormindo_partition - acte III

Synopsis (version Raymond Leppard en deux actes)
Dans la ville de Fez
Acte I
Ormindo, prince de Tunis, et son ami Amida, prince de Tremisene, sont tous 1es deux tombés amoureux de la jeune Erishe, épouse du vieux roi du Maroc, Ariadeno, malgré le fait qu’Amida ait déjà juré un amour éternel à Sicle, princesse de Susio. Sicle, déguisée en Egyptienne, arrive avec sa nourrice Erice et sa dame d’honneur Melide à la recherche d’Amida, pour n’entendre que les derniers développements de la bouche de Nerillo, page d’Amida.
Erisbe est flattée par les compliments de ses soupirants et regrette d’être mariée à Ariadeno. Elle ne peut choisir entre Ormindo et Amida, et leur dit qu’ils doivent partager ses faveurs. Même 1e roi Ariadeno considère favorablement les deux princes, qui l’ont tous deux aidé à défendre son royaume. Sicle, toujours déguisée en diseuse de bonne aventure égyptienne, lit dans la main d’Amida et révèle qu’il est un perfide imposteur ; en entendant cela, Erisbe le rejette et reporte tout son amour sur Ormindo, qui la persuade de s’enfuir avec lui.
Acte II
Erice, qui prétend être magicien, invoque l’esprit de Sicle, en disant à Amida qu’il s’agit de quelqu’un que la trahison de son amant a poussé à se suicider. Vaincu par la culpabilité, Amida déclare une nouvelle fois son amour pour Sicle, qui est alors miraculeusement ramenée à la vie.
Un orage empêche la fuite d’Ormindo et Erisbe, ils sont capturés. Le roi Ariadeno ordonne à son capitaine, Osmano, d’empoisonner le couple adultère. Osmano, encouragé par Mirinda, décide de substituer au poison un puissant breuvage somnifère. Pendant ce temps, Anadeno regrette l’ordre qu’il a donné d’assassiner le jeune couple. Quand Osmano revèle que l’ordre n’a pas eté exécuté, Ariadeno, magnanime, renonce à sa jeune épouse et abdique en faveur d’Ormindo et Erisbe.

(livret Decca)


« Chacun des personnages évolue, se transforme, selon le concept de métamorphose, propre à l’opéra baroque. La jeune Reine Erisbe change de caractère: de l’insouciance du début jusqu’à la femme passionnée prête à mourir pour son aimé, Ormindo, à la fin. Sur un autre registre, Sicle, Princesse d’Egypte est sombre et exaltée quand Amida qu’elle poursuit, se montre d’une nature secrète. Ici, en dehors des travestissements, la parole exprime la puissance du coeur et des intentions, masquée par l’obligation des apparences. Commençant comme une comédie légère, Ormindo se déroule ensuite en un chemin parsemé de découvertes et de surprises de plus en plus sombres: la joie du sentiment amoureux n’est jamais éloignée des épines de la désillusion, et l’exaltation n’empêche pas l’amertume la plus blessante. Ce parcours du désenchantement, chacun des personnages l’éprouve à sa mesure. Cavalli poursuit en cela l’oeuvre de Monteverdi, en particulier son cynisme à l’oeuvre dans Poppée. Ils ont élevés l’opéra italien, en particulier vénitien jusqu’à une profondeur poétique inégalée. » (Classique.news)
Livret original

http://daten.digitale-sammlungen.de/0004/bsb00047979/images/index.html?fip=193.174.98.30&id=00047979&seite=1 (Rome – Istituto Storico Germanico)
http://www.urfm.braidense.it/rd/03253.pdf (Milan Biblioteca Nazionale Braidense)
http://bibliotecaestense.beniculturali.it/info/img/lib/i-mo-beu-70.e.1.3.pdf (Biblioteca extense universitaria de Modène)
http://books.google.fr/books?id=sP5DAAAAcAAJ&printsec=frontcover&dq=l’ormindo&source=bl&ots=QHLKuG2083&sig=3WxfxBJ_TiWRhEnW0xHy_XkBX6E&hl=fr&sa=X&ei=U2FjUIDtD4qw0QXWhYGQBg&ved=0CEcQ6AEwBQ#v=onepage&q=l’ormindo&f=false

Livret en français disponible sur livretsbaroques.fr
Livret (en italien)

 

http://amsdottorato.cib.unibo.it/226/1/I_drammi_musicali_di_Giovanni_Faustini_per_Francesco_Cavalli.pdf (page 147)
http://www.librettidopera.it/ormindo/ormindo.html

 

Livret en italien – Tredition Classics – 14 août 2013

Livret (en anglais) Faber Music – 1968 – traduction de Geoffrey Dunn
Partition : version Raymond Leppard – Faber Music – 1969 – rééd. avril 1996

Représentations :

Londres – Sam Wanamaker Playhouse – 3, 6, 7, 13, 16, 19, 21, 22, 25, 27 février, 3, 5 mars 2015 – Royal Opera House – Orchestra of the Early Opera Company – dir. Christian Curnyn – mise en scène Kasper Holten – avec Samuel Boden (Ormindo), Ed Lyon (Amidas / Wind), James Laing (Love / Nerillus), Harry Nicoll (Eryka / Wind), Susanna Hurrell (Music / Erisbe), Graeme Broadbent (Ariadenus), Ashley Riches (Destiny / Osman / Wind), Joelle Harvey (Lady Luck / Sicile), Rachel Kelly (Mirinda)

Londres – Sam Wanamaker Theatre at Shakespeare’s Globe – 25, 26, 28, 29 mars, 1er, 2, 4, 5, 8, 9, 11, 12 avril 2014 – Royal Opera House – Orchestra of the Early Opera Company – dir. Christian Curnyn – mise en scène Kasper Holten – avec Samuel Boden (Ormindo), Ed Lyon (Amidas / Wind), James Laing (Love / Nerillus), Harry Nicoll (Eryka / Wind), Susanna Hurrell (Music / Erisbe), Graeme Broadbent (Ariadenus), Ashley Riches (Destiny / Osman / Wind), Joelle Harvey (Lady Luck / Sicile), Rachel Kelly (Mirinda)



intégrale audio – CD – House of Opera

Sydney – City Recital Hall, Angel Place – 2, 5, 6, 7 décembre 2009 – Pinchgut Opera – dir. Erin Helyard – mise en scène Talya Masel – décors Adam Gardnir – lumières Bernie Tan-Hayes – édition Denis Foster – avec Fiona Campbell, David Walker, Taryn Fiebig, Jane Sheldon, Anna Fraser, Treevor Pichanik, Andre Laptev, Richard Alexander



extraits vidéo

http://www.youtube.com/watch?v=xcLt_KR747M
Baylor University School of Music – 21, 22 novembre 2008 – dir. Dr. Andrew Hudson – mise en scène Dr. Michael Johnson – en anglais – avec Michael Gasparro (Ormindo), John Carmack (Amida), Krystina Horton (Sicle), Katherine Dulweber (Melide)



http://www.youtube.com/watch?v=wCRTjtbBhFk&feature=player_embedded
Harvard New College Theatre – 13, 15 novembre 2008 – The Harvard Early Music Society – dir. Matthew Hall – mise en scène Roy Kimmey – édition Denis Foster – avec Felicia Plunkett (Erisbe), Jay Smith (Ormindo), Julia S. Cavallaro (Mirinda), Christopher Aaron Smith

extrait vidéo

http://www.youtube.com/watch?v=dl9aO69KA60
Laredo – TAMIU Center for Fine & Performing Arts Recital Hall – Texas – 22, 23, 24 février 2008 – version Leppard – avec Jessica Cardenas (Mirinda), Debbie Hernandez (Erisbe)

Philadelphie – Curtis Institute of Music – 20, 21, 22, 23 mars 2007 – version Leppard – mise en scène Chas Rader-Shiebe – avec Adrian Kramer (Amida), Layla Claire


Nanterre – Maison de la Musique – 9, 10 mars 2007 – Quimper – Théâtre de Cornouailles – 20 mars 2007 –Maisons-Alfort – Théâtre Claude Debussy – 24 mars 2007 – Opéra de Rennes – 27, 28, 29, 30 mars 2007- Orléans – Carré Saint Vincent – 5 avril 2007 – Charleville-Mézières – Théâtre Municipal – 12 avril 2007 – Opéra de Massy – 27 avril 2007 – Paris – Théâtre Silvia Monfort – 3, 4, 5 mai 2007 – Reims – Grand Théâtre – 12, 13 mai 2007 – Troyes – Théâtre de La Madeleine – 15 mai 2007 – Les Paladins – dir. Jérôme Correas – mise en scène Dan Jemmett – décors Denis Tisseraud – costumes Sylvie Martin-Hyszka – lumières Arnaud Jung – avec Thierry Grégoire (Ormindo), Romain Champion (Amida), Arnaud Raffarin (Nerillo), Anne Rodier (Sicle), Jean-François Lombard (Erice), Stéphanie Révidat (Erisbe), Patricia Gonzales (Miranda), Jacques Bona (Hariadeno), Pierrick Boisseau (Osman) – coproduction Arcal, Les Paladins, l’Opéra de Rennes et la Maison de la Musique de Nanterre


Concertclassic – 10 mars 2007 – Féérie et fausse modernité

« Composé dans la foulée du dernier opéra de Monteverdi, Le Couronnement de Poppée, L’Ormindo de son élève Francesco Cavalli marque en 1644 un changement de ton et l’avènement du comique dans le tout nouveau genre lyrique. Christian Gangneron ne s’y était pas trompé en choisissant L’Ormindo pour porter l’Arcal sur les fonds baptismaux, il y a vingt trois ans, avec dans le rôle-titre l’un de nos premiers contre-ténors, Henri Ledroit auquel est dédiée cette nouvelle production. L’Arcal a donc remis l’ouvrage sur le métier dans une mise en scène de Dan Jemmett pour une tournée d’une quinzaine de soirées, commencée à la Maison de la musique de Nanterre pour s’achever à Troyes le 15 mai.
La roue tourne et à l’inverse des scénographies archéologiques d’antan, voici une présentation affichant crânement tous les tics technologiques d’aujourd’hui. Ainsi les deux amants rivaux reconnaissent-ils leur amour commun sur leurs portables… Le clin d’œil peut amuser. En revanche, habiller les deux princes en maçons d’aujourd’hui occupés à restaurer un phare n’apporte rien à la compréhension des rapports sociaux qui sous-tendent l’histoire. Contrairement à ce que certains imaginent, banaliser à outrance l’action en la plongeant dans le monde le plus trivial et le plus actuel ne rapproche nullement les chefs-d’œuvre du passé des spectateurs d’aujourd’hui : il y a belle lurette que la télé-réalité a tué le rêve ! La fantaisie et le songe reprennent heureusement leurs droits avec l’irruption de la magie. La distribution est équilibrée malgré le manque de projection du contre-ténor Thierry Grégoire en Ormindo. Tout le monde chante correctement et joue bien : le spectacle devrait bien évoluer. Conduits par Jérôme Correas, la huitaine de Paladins affichent une placidité qui frise le manque de tonus : cela aussi peut s’arranger au fil des représentations. »

Le Monde – « L’Ormindo », un opéra à découvrir d’urgence – 28 mars 2007
La Tribune

« Ormindo et Amida, respectivement Princes de Tunis et de Trémisène, sont amoureux de la même femme, la jeune Erisbe. Mais celle-ci vit à regret avec son mari Hariadeno, Roi du Maroc et de Fès, beaucoup plus âgé qu’elle. Parallèlement, Sicle, Princesse de Susio, délaissée par son ancien amant Amida, cherche à se venger de ce dernier. Voici la trame de l’opéra créé en 1644 par Francesco Cavalli pour le carnaval de Venise. Un petit bijou baroque qui avait déjà été monté par l’Arcal il y a plus de vingt ans.
La Compagnie de théâtre lyrique et musical récidive aujourd’hui avec une nouvelle production, résolument différente de la première. Ici, Ormindo et Amida sont peintres en bâtiment, et Erisbe vit avec son marin de mari, dans un phare que ses amants sont précisément en train de rénover. Sicle, quant à elle, est une saltimbanque qui parcourt la côte sur son triporteur, vendant sodas et tours de magie au plus offrant.
Pour ceux qui ont eu la chance en 1984 d’applaudir le célèbre haute-contre Henri Ledroit dans le rôle-titre, la comparaison risque d’être cruelle, tant cette nouvelle version s’avère un peu verte, pour ne pas dire pauvre, sur le plan vocal chez les contre-ténors. Mais c’est la seule ombre au tableau. Les autres voix sont en effet remarquables, notamment celles de la légère et piquante Patricia Gonzalez (Mirinda, servante d’Erisbe), de Stéphanie Révidat (Erisbe) et de Romain Champion (Amida).
Par ailleurs, la partition de Francesco Cavalli, servie avec ferveur et justesse par Les Paladins de Jérôme Corréas, recèle des airs somptueux, tant légers que tragiques, qui gagneraient à être plus souvent joués. Enfin, le livret de Giovanni Faustini, merveilleusement osé, permet à la mise en scène de Dan Jemmett, à l’humour « so british », de prendre toute sa valeur. Le tout donne un « Ormindo », peut-être imparfait, mais très rafraîchissant. »

Les Échos – Une production peu glorieuse d’un joyau de la musique vénitienne.

« L’Arcal, structure de décentralisation lyrique et d’insertion professionnelle créée par Christian Gangneron, renoue avec son histoire. C’était en 1984. Toute jeune encore, elle proposait une production de « L’Ormindo » de Cavalli. Gangneron signait une mise en scène pleine de fantaisie. Et, dans le rôle principal, Henri Ledroit, trop tôt disparu, était éblouissant.
Aujourd’hui, on tombe de haut. Car, dans l’ensemble, les solistes du présent spectacle sont très modestes. Pourquoi les lancer dans le répertoire italien alors qu’ils manient si mal la langue ? Du trio féminin se détache Stéphanie Révidat (Erisbe), timbre clair, musicalité agréable. Jacques Bona (Hariadeno), l’aîné de la troupe, est aussi l’un des plus convaincants. Les deux contre-ténors n’enchantent guère. Le jeune Arnaud Raffarin (Nerillo) en fait des tonnes. Thierry Grégoire (Ormindo) doit compter avec une projection vocale insuffisante, qui limite l’impact de son personnage, lequel ne séduit que lors des moments les plus élégiaques. On remarque malgré tout Romain Champion (Amida), Jean-François Lombard (Erice), Pierrick Boisseau (Osman), deux ténors et un baryton à suivre.
Il est vrai que le travail de Dan Jemmett n’aide personne. Pourquoi les deux protagonistes sont-ils peintres en bâtiment plutôt que plombiers-zingueurs ? Pourquoi le roi est-il marin ? Nul ne le sait. Rien n’est justifié, dans ce qui veut être une mise en scène et se borne à de prétendus effets comiques ringards qui se dégonflent comme des baudruches – qui oserait encore user de téléphones portables pour « actualiser » une intrigue ? Après un calamiteux « L’occasion fait le larron » de Rossini, Jemmett persiste et signe.
La principale satisfaction de la soirée vient de la direction souple, raffinée et élégante de Jérôme Corréas ; son ensemble Les Paladins, qui fête ses dix ans, a de beaux jours devant lui. »

Webthea – Venise détournée

« C’est un petit bijou d’opéra que l’Arcal (Atelier de recherche et de création d’art lyrique) propose depuis quelques mois en tournée : L’Ormindo de Francesco Cavalli créé en 1644 dans l’euphorie du Carnaval de Venise fait partie de ces chefs-d’œuvre tombés en désuétude, on ne sait pas pourquoi. Elève et successeur de Monteverdi avec lequel il participa à l’écriture du Couronnement de Poppée, son dernier opus, Cavalli fut l’un des compositeurs les plus prolifiques de son temps. Plus de trente opéras à son actif dont beaucoup ont carrément disparu. On assiste de temps en temps à une renaissance de sa Calisto mais L’Ormindo n’avait plus eu les honneurs d’une production depuis 1984, date à laquelle l’Arcal justement, qui en était alors à ses débuts, le sortait de l’oubli dans une production mémorable où brillait le merveilleux contre-ténor Henri Ledroit, trop tôt disparu.
Cœur volage et faux tours de magie – Venise et sa musique baroque si singulière, Venise et son carnaval de toutes les audaces, Venise, ses farceurs et sa commedia dell’arte…Cavalli fut celui qui le premier mélangea en musique toutes les couleurs de sa ville, la farce et les sentiments, le comique et le mélancolique, inventant en cela, bien avant son temps, le principe de l’opéra bouffe. Autant d’ingrédients qui s’interpénètrent dans cet Ormindo si joliment amoral. La jeune épouse d’un vieux roi gaga y est courtisée par deux princes. Tout à sa nouvelle passion, l’un d’eux, Amida, a laissé tomber sa précédente fiancée, Sicle, laquelle bien décidée à reconquérir ce cœur volage, se livre à quelques faux tours de magie. Ormindo a ainsi le champ libre et file le parfait amour avec la reine. Le monarque alerté de son cocuage décide d’empoisonner les amants adultères. Mais comme il s’agit d’une farce tout se terminera par un coup de théâtre réconciliateur, Ormindo se révélant être le fils du roi qui, dans son émotion, lui offre sa femme…
Des pots de peinture en veux-tu en voilà – Quelle mouche a piqué Dan Jemmet, ce talentueux metteur en scène anglais qui tutoie Shakespeare comme s’ils avaient été potes dans la même « boarding school », pour transformer cette vénitienne pochade en une grosse farce pour Foire du Trône ? Avec des contresens opaques où les deux princes deviennent peintres en bâtiment et le roi, capitaine au long cours ou gardien de phare, au choix. Le tout se jouant en salopettes maculées devant la façade d’une tour hérissée d’échafaudages, et, pour accessoires, des pots de peintures en veux-tu, en voilà… Pourquoi pas chez les éboueurs ou les tailleurs pour dames ? Décors et costumes s’affichent en contradiction avec le texte et la musique et le jeu outré imposé aux personnages bouffonne loin, bien loin de l’esprit des Zanni ou de Goldoni, dont les clowneries ont la légèreté de bulles de savon. C’est Venise détournée de sa grâce. Il y a 23 ans, Christian Gangneron avait été infiniment mieux inspiré …
Le plaisir de la musique – Reste le plaisir de la musique grâce aux excellents Paladins, petite formation de baroqueux pur jus maniant avec esprit leurs instruments anciens sous la direction inspirée de leur chef et claveciniste Jérôme Correas. Les voix sont jeunes avec quelques fruits encore bien verts dans la distribution mais aussi quelques promesses à suivre comme la soprano Stéphanie Révidat qui sait filer sans accroc ses aigus et le contre-ténor Thierry Grégoire au timbre retenu mais harmonieux. »

extraits vidéo

http://www.youtube.com/watch?v=oLToy_XOojc
http://www.youtube.com/watch?v=rhXaumOYzYI
Opéra de Pittsburgh – 17, 20, 23, 25 février 2007 – Chatham Baroque – dir. Bernard McDonald – mise en scène Chas Rader-Shieber – avec Arthur Espiritu (Prince Ormindo), Daniel Billings (Prince Amida), Karin Mushegian (Princess Sicle), Audrey Luna (Queen Erisbe), Jason Karn (Erice the nurse), NaGuanda Nobles (Mirinda), Charles Unice (King Ariadeno), Craig Verm (Nerillo) – édition Peter Foster


William Jewell College – John Gano Memorial Chapel – Liberty – Missouri – 3, 4 février 2006 – Students of the Opera Workshop – Orchestre de chambre – dir. Tony Brandolino – mise en scène Ron Witzke -avec Joshua Lawlor (Ariadeno)

Dortmund Theater – 8 septembre, 5, 11, 25, 31 octobre 2002 – dir. Granville Walker – mise en scène Stefan Tilch – décors et costumes Dorothee Schumacher – chorégraphie Sergej Vanaev – dramaturgie Oliver Binder – Orpheus-Ensemble des Philharmonischen Orchesters Dortmund – avec Jeff Martin / Peter Furlong (Ormindo), Mikael Babajanyan (Amida), Diane Blais / Martina Kamp (Nerillo), Maria Hilmes / Yamina Maarmar (Sicle), Maria Hiefinger (Melide), Jeffrey Treganza / Christian Pienaar (Erice), Barbara Dobrzanska / Zoya Zheleva (Erisbe), Karolina Gumos / Andrea Rieche (Mirinda), Eric Visser / Assaf Levitin (Hariadeno), Georg Kirketerp (Osman)

L'Ormindo à Dortmund
Washington – 9, 11 août 2002 – Opera International – avec Chen Ye Yaun (Amida)



Piccolo Theatre Amagasaki – Japon – 30 mars 2002

Forio d’Ischia – 29 août 1999 – mise en scène Colin Graham – dir. Stephen Lord – avec Giovanni Botta (Ormindo), Leonardo Nibbi (Amida), Roberta Salvati (Nerillo), Kachi Sanae (Sicle), Valentina Coladonato (Melide), Matthew Marriot (Erice), Donna Bateman (Erisbe), Paula Maria Murrihy (Mirinda), Giovanni Tarasconi (Ariadeno), Roland Davitt (Osmano)

Curtis Institute of Music Opera Theater – Philadelphie – 21, 23, 25, 27 avril 1997 – mise en scène Chas Rader-Shiebe

Austin – Texas – 21, 23, 28 février, 3 mars 1997

Wilhering bei Linz – 6 août 1996 – Opera da Camera Linz

Zürich, Studiobuhne – 13 avril 1996

Essen – 7, 8, 9, 11 décembre 1995

La Haye – Koninklijk Conservatorium Den Haag – 12 juin 1995 et sq. – Baroque ensemble of the Royal Conservatoire – dir. Kenneth Montgomery – mise en scène Javier López Piñón – scenographie et lumières Henk Kraayenzank – costumes Fer Smidt – avec les solistes de la Classe Opéra du Conservatoire Royal


Fayetteville – Arkansas – 29, 30 avril 1994

Berlin – Neuen Opernbühne – 9 juillet 1993 – dir. Marc Piollet – mise en scène Alexander Paeffgen – décors et costumes Duncan R.-Hayler – lumières Andreas Greiner – dramaturgie Frauke Kuhfuß – en allemand (traduction Jani Strasser)


Wiesbaden – Hessisches Staatstheather – 29 avril, 3 et 18 octobre 1992

Oregon House – Californie – 1er, 2, 8, 9 août 1992

Theatre Gwynedd – près Liverpool – 25, 26, 27 avril 1991

Baltimore – Friedberg Concert Hall – 12, 13 avril 1991 – Peabody Opera Theatre – mise en scène Roger Brunyate

Los Angeles – University of Southern California – 7, 8, 9, 10 décembre 1989

Hochschule fur Musik, Frankfurt – 3, 7, 8, 12 juillet 1989

Banff – Banff Centre – Alberta – Canada – 7, 9, 12, 14 août 1987


Wuppertal – 31 mai 1987

Londres – Queen Elizabeth Hall, Southbank Centre – 26 janvier 1987

Hambourg – 17, 20 et 23 novembre 1985 – dir. Soltesz – mise en scène Piland – avec Evangelatos, Wohlers, Titus


Wuppertal – 31 mai 1985

Hambourg – 5 mai 1985 – dir. Stefan Soltesz – avec Buchan, Joselson, Parker, Piland, Wohlers, Titus

Dresde – 1er mai 1985

St Louis – Missouri – 19, 20 avril 1985 – St Louis Conservatory

Lunéville – 8 décembre 1984 – VersaillesCergy PontoiseCréteil – 1, 2, 5, 6 février 1985 – Théâtre des Champs Elysées – 25 et 26 mars 1986 – version Raymond Leppard – dir. Diego Masson/Jonathan Darlington – mise en scène Christian Gangneron – scénographie Anne Surgers – avec Henri Ledroit (haute-contre), Jean-François Gardeil (baryton), Brigitte Vinson (mezzo-soprano), Catherine Dune (soprano), Jacqueline Mayeur (mezzo-soprano), Antoine Normand (ténor), Elisabeth Baudry (soprano), Brigitte Lafon (soprano), Daniel Salas (basse), Maurice Xiberras (baryton), Tommaso Todesca (mime). Création de l’Atelier de Recherche et de Création pour l’Art Lyrique (ARCAL)


« Dans sa mise en scène, où il a introduit un mime dont le corps gracieux et le visage masqué commentent l’action de ses virevoltes espiègles, dans la plus pure tradition de la commedia dell’arte, Claude Gangneron a su retrouver le charme ambigu de cette musique qui se met à sourire quand on voudrait pleurer. Charme rehaussé par la beauté des décors vénitiens d’Anne Surgers, des costumes alla Tiziano de Claude Masson…Par sa beauté, le timbre de Jacqueline Mayeur s’est particulièrement détaché de l’ensemble. »

Bowling Green, OH, États-Unis – 9, 11 novembre 1984 – Bowling Green State University –

Teatro Caio Melisso de Spolète – 7 juillet 1984 – dir. Hugh Keelan – mise en scène Thaddeus Motyka – scénographie Beni Monresor – avec Ronald Naldi (Ormindo), Stephen Markuson (le Roi), Phyllis Hunter (Erisbe), Bill Macfarland (Amida), Sally Mitchell (Sicle), Gwendolyn Jones (le Page), Thomas Poole (la Nourrice), Sharon Hunden (Mirinda), Diana Davidson (Melide), Kenneth Bell (le capitaine des gardes).

« Visions des mille et une nuits, évoquées grâce à la dimension poétique d’un kaleïdoscope dont les couleurs s’harmonisent aux évènements fabuleux suggérés par le livret, avec les sonorités limpides de l’orchestre et les jaillissemeents des voix dans les arabesques baroques…Des voix fraîches, bien façonnées par un long rodage, ainsi que des silhouettes élégantes dans des costumes magnifiques ont envoûté les spectateurs. » (Opéra International – octobre 1984)

New York – 30 juin, 1er, 3, 4, 6, 7, 8, 11, 14 juillet 1984 – Chamber Opera Theatre of New York

Opéra de Hambourg – 2, 4 et 6 juin 1984 – dir. Jeffrey Tate – mise en scène Erich Wonder – avec Wohlers, Titus, Montague, Evangelatos, Steiner, Haage

BBC R3 – 24 mai 1984

Opéra de Hambourg – 28 avril 1984

Cardiff – Bute Theatre – Royal Welsh College of Music and Drama – 19, 20, 21 janvier 1984

Bietigheim-Bissingen – 28 juin 1983 – Hochschule fur Musik Stuttgart

New York – 21, 23, 24, 27, 29, 30 juin 1983 – Chamber Opera of New York

Stuttgart – 25, 27, 28 janvier 1983 – Staatliches Hochschule fur Musik

New York – 1er août 1982 – Chamber Opera Theatre of New York

Oldenburg – Grosses Haus – 20 mai 1982

Pittsburgh – 1er, 2 avril 1982 – University of Pittsburgh

Amsterdam – 29 janvier, 1er, 3, 14, 15, 17 février 1982 – direction Kenneth Montgomery – mise en scène Charles Hamilton – avec John Alers (Ormindo), Pieter van der Berg (Hariadeno), Rosanne Creffield (Erisbe), Michael Halliwell (Amida), Rachel Ann Morgan (Nerillo), Alexandre Oliver (Nourrice)

 

Opéra International – avril 1982

« Raymond Leppard a été l’un des pionniers de l’entreprise de popularisation de l’opéra baroque. En 1967, à Glyndebourne, il suscitait la première représentation scénique au XXe siècle de L’Ormindo de Cavalli. La partition n’ayant jamais été publiée, Leppard édita sa version tirée du manuscrit original conservé à la Biblioteca Mariana de Venise, révélant aux auditeurs une musique théâtrale et colorée, bien adaptée à cette intrigue méditerranéenne où l’amour triomphe de tous les obstacles – y compris le mariage – une sorte de Tristan et Isolde qui finit bien. En 1967, Kenneth Montgomery était le chef d’orchestre assistant de Leppard à Glyndebourne. Maintenant l’opéra baroque est devenu un élé-ment familier de notre univers lyrique et le mot d’ordre est « authenticité ». Pour la nouvelle production de l’Ormindo à l’Opéra des Pays-Bas, Kenneth Montgomery propose une nouvelle édition musicale plus fidèle au manuscrit original. Dans sa version, qui a été enregistrée, Leppard avait inclus certains airs pris à d’autres opéras de Cavalli, que Montgomery a exclus. Il a également remis les airs dans leur ordre premier. . Les personnages des Dieux, Fatalité, Amour, Chance et Vents, sont restituées à l’oeuvre; ils apparaissent dans les finales des premier et second actes et dans le Prologue à la gloire de Venise. Pour cette représentation Montgomery lui-même au virginal soutient le continuo plus musclé, moins luxuriant que celui de Leppard. Tout comme Leppard, il a résisté à la tentation de confier le rôle d’Ormindo, écrit à l’origine pour castrat, à un contre-ténor – l’appréciation de ce type de voix varie beaucoup chez les amateurs de lyrique -. et l’a confié à John Alers, haute-contre, qui en donne une exécution fluide. L’Afrique du Nord est le lieu de l’action. Le roi Hariadeno (Pieter van den Berg), âgé et impuissant, a épousé en secondes noces la jeune coquette Erisbe (étincelante prestation de Rosanne Creffield), qui flirte à la fois avec Ormindo et son ami Amida (Michael Halliwell). Mais Amida se révèle faux et le triangle amoureux n’est plus viable. Ormindo doit partir au-delà des mers et Erisbe s’embarque sans plus réfléchir avec lui. Hariadeno enragé leur donne la chasse et, avec l’aide du Dieu des Vents, les rattrape. Ils sont jetés en prison et empoisonnés. Les voyant inanimés, Hariadeno est saisi de remords. Le capitaine de la garde avoue alors qu’au lieu de poison, il leur a donné un somnifère. Dans un dénouement plus qu’heureux, Hariadeno leur offre non seulement un pardon magnanine, mais il abandonne à Ormindo sa reine et sa couronne. Le conte peut sembler absurde mais sur sa trame Cavalli a su tisser une suite de jolies mélodies bien expressives. Au cours de l’action s’intercalent les commentaires de l’inévitable serviteur vénitien, Nerillo (une truculente Rachel Ann Morgan) et d’une vieille nourrice (charge très amusante du ténor Alexandre Oliver qui posséde un sens du rythme comique remarquable). Ces interventions prennent la forme de révélations faites directement au public. Le metteur en scène Charles Hamilton en tire tout le parti possible, comme on devait le faire au XVIIe siècle. L’ensemble du spectacle déborde de vitalité et amuse. Le décor de Tim Reed – mi-Venise, mi-Afrique du Nord – met en valeur ses opulents costumes. L’oeuvre ne comporte pas de longs airs avec des notes élevées ou graves, la qualité requise des chanteurs est avant tout l’expressivité et cette distribution s’en tire fort bien, prouvant qu’authenticité n’est pas forcément synonyme d’ennui. »
Zürich Opernhaus – 24 janvier 1982 – Opernstudio

Fribourg – Grosses Haus – 14 janvier 1982

Bolton – Bolton Little Theatre – Greater Manchester – 15, 16, 17 octobre 1981 – Opera 74

Washington – 8, 15, 16 mai 1981

Hambourg – Musik Hochschule – 1er février 1981

Philadelphie – Pennsylvania Opera Theater – 1er mars 1979

Dresde – 1er mai 1977 – version Leppard

Opéra de Lyon – 21 février 1977 – première version scénique en France – dir. Steuart Bedford – mise en scène Michael Geliot – avec Eric Tappy, Colette Alliot-Lugaz, Creffield, Pecchioli

Venise – La Fenice – 20 janvier 1976 – 4 représentations – version Raymond Leppard (sans prologue et en deux actes) – dir. Hans Ludwig Hirsch – mise en scène Alberto Fassini – décors et costumes Pasquale Grossi – avec Giorgio Gatti (Amida), Carlo Gaifa (Ormindo), Giuseppina Dalle Molle (Nerillo), Bruna Baglioni (Sicle), Aracelli Haengel (Melide), Florindo Andreolli (Erice), Gianna Amato (Erisbe), Stella Silva (Mirinda), Federico Davià (Aurio Tomicich) (Ariadeno), Giancarlo Ceccarini (Osmano)


Paris – Studio 104 – 17 avril 1975 – version de concert – dir. Oestman – avec Eric Tappy, Isabel Garcisanz

Bruxelles – La Monnaie – 19, 21, 22, 23, 26, 28, 29 30 janvier 1972 – dir. Myer Fredman – mise en scène Charles Hamilton – décors, costumes Erich Kondrak – avec Eric Tappy (Ormindo), Peter-Christoph Runge (Amida), Dolores Crivellari (Nerillo), Bernadette Antoine (Sicle), Maryse Patris (Melide), Hugues Cuenod (Erice), Rosanne Creffield (Erisbe), Dorothy Krebill (Miranda), Jules Bastin (Ariadeno), Nicolas Christou (Osmano) – production Festival de Glyndebourne – coproduction Nederlandse Operastichting

Venise – Scuola Grande di San Rocca – septembre 1971 – I Virtuosi di Roma – Complesso del Piccolo Teatro Musicale della Cita di Roma – dir. Renato Fasano – avec Vincenzo Manno (Ormindo), Alberto Rinaldi (Amida), Elena Zilio (Nerillo), Katia Kolceva (Sicle), Stella Silva (Melide), Florindo Andreoli (Erice), Cecilia Fusco (Erisbe), Franca Mattiuci (Mirinda), Robert Amis El Hage (Ariadeno), Giorgio Gatti (Osmano)

Nederlandse Opera – 1970 – avec Kenneth Montgomery

Munich – Cuvillies Theatre – 10, 11 mai 1969 – London Philharmonic Orchestra – dir. Raymond Leppard – mise en scène Gunther Rennert – décors et costumes Erich Kondrak – avec John Wakefield (Ormindo), Peter-Christoph Runge (Amida), Isabel Garcisanz (Nerillo), Irmgard Stadler (Sicle), Jean Allister (Melide), Hugues Cuenod (Erice), April Cantelo (Erisbe), Jane Berbie (Mirinda), Ugo Trama (King Ariadeno), Ian Comboy (Osmano)

Juilliard School – 1968 – dir. Raymond Leppard

Gand – Koninklijke Opers – 4 septembre 1968 – Bruxelles – Palais des Beaux-Arts – 5 septembre 1968 – Flanders Festival – version de concert – Strijkorkest – dir. Raymond Leppard – avec Anne Howells (Erisbe), Hanneke van Bork (Sicle), Jane Berbié (Mirinda), Jean Allister (Melide), Isabel Garcisanz (Nerillo), John Wakefield (Ormindo), Peter-Christoph Runge (Amida), Hugues Cuénod (Erice), Federico Davia (Ariadeno), Richard van Allan (Osmano)

Londres – Royal Albert Hall – 24 juillet 1968 – London Philarmonic Orchestra – dir. Raymond Leppard – avec Anne Howells (Erisbe), Hanneke van Bork (Sicle), Jane Berbié (Mirinda), Jean Allister (Melide), Isabel Garcisanz (Nerillo), John Wakefield (Ormindo), Peter-Christoph Runge (Amida), Hugues Cuénod (Erice), Federico Davia (Ariadeno), Richard van Allan (Osmano)

enregistrement audio – 2 CD – Premiereopera
enregistrement audio – CD House of Opera

Festival de Glyndebourne – 29 mai, 1er, 5, 7, 9, 13, 15 juin, 17, 21, 27, 29 juillet, 2 août 1968 – version Raymond Leppard – dir. Raymond Leppard – mise en scène Gunther Rennert / Charles Hamilton- décors et costumes Erich Kondrak – lumières Francis Reid – avec John Wakefield (Ormindo), Peter-Christoph Runge (Amida), Isabel Garcisanz (Nerillo), Hanneke van Bork (Sicle), Jean Allister (Melide), Hugues Cuénod (Erice), Anne Howells (Erisbe), Jane Berbié (Merinda), Federico Davià (Ariadeno), Richard Van Allan (Osmano)

Newcastle – Theatre Royal – 15 mars 1968 – Liverpool – Royal Court Theatre – 22 mars 1968 – Manchester – Opera House – 29 mars 1968 – Sheffield – Lyceum Theatre – 2 avril 1968 – Oxford – New Theatre – 12 avril 1968 – Northern Sinfonia Orchestra – dir. Raymond Leppard – mise en scène Gunther Rennert / Charles Hamilton- décors et costumes Erich Kondrak – lumières Francis Reid – avec John Wakefield (Ormindo), Neil Howlett (Amida), Janet Hughes (Nerillo), Elizabeth Tippett (Sicle), Jean Allister (Melide), Minoo Golvala (Erice), April Cantelo (Erisbe), Margaret Lensky (Mirinda), Anthony Williams (King Ariadeno), Richard Van Allan (Osmano)

Festival de Glyndebourne – 16, 18, 23, 27 juin, 4, 9, 13, 15, 17, 20, 22, 24, 26, 28, 30 juillet 1967 – version Raymond Leppard – dir. Raymond Leppard – mise en scène Gunther Rennert – décors et costumes Erich Kondrak – lumières Francis Reid – avec John Wakefield (Ormindo), Peter-Christoph Runge (Amida), Isabel Garcisanz (Nerillo), Irmgard Stadler (Sicle), Maureen Lehane (Elide), Hugues Cuénod (Erice), Anne Howells (Erisbe), Jane Berbié (Merinda), Federico Davià (Ariadeno), Richard Van Allan (Osmano).