CD L’Ormindo (direction Raymond Leppard)

L’ORMINDO

COMPOSITEUR

Pietro Francesco CAVALLI

LIBRETTISTE

Giovanni Faustini

 

ORCHESTRE London Philarmonic Opera
CHOEUR
DIRECTION Raymond Leppard

Ormindo John Wakefield
Amida Peter-Christoph Runge
Nerillo Isabel Garcisanz
Sicle Hanneke van Bork
Melide Jean Allister
Erice Hugues Cuénod
Erisbe Anne Howells
Mirinda Jane Berbié
Ariadeno Fédérico Davia
Osmano Richard von Allen

DATE D’ENREGISTREMENT août 1968
LIEU d’ENREGISTREMENT Glyndebourne – Angleterre
ENREGISTREMENT EN CONCERT non

EDITEUR Decca
COLLECTION
DATE DE PRODUCTION 1969 (en 3 LP) / 1995 (en CD)
NOMBRE DE DISQUES 2
CATEGORIE ADD

 Critique de cet enregistrement dans :

Opéra International – mai 1996 – appréciation 1 / 5

  « Enregistré en 1969, à l’occasion de représentations au Festival de Glyndebourne, L’Ormindo n’est pas proposé en sa version originale, mais dans un arrangement de Raymond Leppard, en tous points comparable à ceux que ce dernier avait déjà effectués sur des ouvrages de Monteverdi, ou sur d’autres opéras de Cavalli. Leppard y partaitdu principe qu’un ouvrage lyrique inconnu et appartenant à des traditions opératiques perdues ne pouvait être présenté dans son intégralité, mais doit être arrangé. Mais hélas, ces partitions sont d’une si subtile et enchanteresse architecture mosaïque et offrent une telle palette de couleurs sonores et affectives, qu’y pratiquer les déplacements de scènes, les octaviations de rôles, les coupures, les confusions de deux personnages en un, et l’éradication de tout ce qui n’est ni strictement tragique ni rigoureusement bouffe, que réalise Leppard, s’apparente à une mutilation irréparable. Et raccourcir (à tous les sens du terme !) cet Ormindo le fait paraître, ô paradoxe, interminable. En outre, les moyens musicaux mis en oeuvre ne contribuent pas à alléger cette version. Avec l’aide d’un orchestre symphonique dominé par un impressionnant pupitre de contrebasses et de phrasés plus que massifs, Leppard bétonne, fixe sans rémission un ouvrage idyllique, un fabuleux rêve éveillé, un enchantement de chaque instant. La distribution vocale masculine est une sorte de concours de poids lourds et de timbre ingrat destiné aux chargeurs réunis. Heureusement, Anne Howells, Jane Berbié, Isabel Garcisanz et Hanneke van Bork ont fort à faire pour alléger ce mets décidément indigeste. »

Opéra International – octobre 1990

« Ce que l’oeuvre de Cavalli perd en crédibilité musicologique et en style propre, elle le récupère sur le plan du déroulement dramatique…Le reproche que l’on peut faire à Leppard est de n’avoir pas senti que la vie interne des ouvrages du Vénitien résidait dans les récitatifs. »

Guide de la musique ancienne et baroque

« Cet autre reflet d’une ancienne production du festival de Glyndebourne souffre aujourd’hui des partis pris d’interprétation et surtout de la restitution de la partition opérée par Raymond Leppard : cisaillage de la partition originale, parties vocales défigurées par des accompagnements instrumentaux trop denses, réalisation écrite de la basse continue dramatiquement et musicalement contraignante…, tout cela est désormais à blâmer tout autant que la pesanteur hors style et les sonorités inadéquates non seulement de l’orchestre philharmonique de Londres, mais aussi du groupe de continuo. Demeure toutefois le plaisir de découvrir une oeuvre spirituelle et souvent émouvante, hélas depuis longtemps disparue des catalogues, et la séduction de certaines voix, en particulier le couple formé par John Wakefield et Anne Howells, sans oublier l’inénarrable Hugues Cuénod ou la si charmante Isabel Garcisanz. »