Thomas-Louis BOURGEOIS

Thomas-Louis BOURGEOIS
24 octobre 1676 (Hainaut) – janvier 1750 (Paris)

 

LES AMOURS DÉGUISÉS
LE COMTE DE GABALIS ET LES PEUPLES ÉLÉMENTAIRES
DIANE
divertissement en trois scènes, chanté au retour de la Chasse, dans la Feste donnée au Roy, par Son Altesse Sérénissime Monseigneur le Duc, à Vanves, le lundi 8 septembre 1721 – texte d’Antoine Danchet – musique en collaboration avec Thomas Bourgeois – personnages : une Nymphe de Diane, deux Bergères, un Berger, Diane, Mars, Apollon, Choeur de Bergers & de Bergères – imprimé par Jean-Baptiste-Christophe Ballard
LES PEINES ET LES PLAISIRS DE L’AMOUR
ballet héroïque – livret de Pierre de Morand (1701 – 1758) – date et lieu de représentation (chez le duc de Bourbon ?) inconnus – publié en 1751
LES PLAISIRS DE LA PAIX

 

Contre-ténor très doué et compositeur plutôt modeste de cantates et de divertissements. Bourgeois publia un premier recueil de Pièces en trio (1701) avant de prendre le poste de maître de musique à la cathédrale de Strasbourg puis à celle de Toul. En 1708, il était de retour à Paris, chantant à l’Opéra, ce qui ne l’empêcha pas d’accepter des postes de courte durée aux Pays-Bas et dans les provinces françaises. C’est également en 1708 qu’il publia son premier recueil de cantates. En 1713, il produisit pour Paris l’opéra-ballet Les Amours déguisés, et l’année suivante contribua avec Le Comte de Gabalis aux  » Grandes Nuits de Sceaux « . Un autre opéra-ballet, Les Plaisirs de la paix, suivit en 1715, et à peu près au même moment il fut nommé surintendant de la musique du duc de Bourgogne. Il continua à produire des cantates – la plus populaire fut Zéphire et Flore, tirée de son second livre (1718) – et en 1721 collabora avec Aubert pour Diane en vue d’une exécution privée à Chantilly. Il abandonna son poste en 1721 pour une carrière itinérante, dirigeant ses divertissements dans les capitales provinciales. (Guide de la Musique baroque – Fayard)

« Né en Hainault, mort à Paris au mois de Janvier 1750 âgé d’environ soixante-quinte ans.

Ce Musicien qui possédoit son art, le chant et la composition, se fit connoître d’abord par sa voix : c’étoit une haute-contre très agréable qui le fit recevoir vers l’année 1708 à l’Opéra, où il fut fort goûté ; ce ne fut pas assez pour lui, il voulut y paroître avec tous ses talents, et ne tarda pas à donner deux Opéra de sa composition, qui y furent bien reçus : I. Les Amours déguisés, paroles de Fuselier, Ballet en trois Entrées, représenté en 1713. II. Les Plaisirs de la Paix, paroles de Mennesson, Ballet aussi en trois Entrées, représenté en 1715. III. Un Livre de Cantates qui a été gravé. IV. Un Ballet en trois Actes et un Prologue, exécuté chez son Altesse Sérénissime Monseigneur le Duc de Bourbon, dont Bourgeois a été quelque temps Surintendant de sa Musique ; les paroles de ce Ballet sont de M. Morand, d’Arles, connu par ses Tragédies et deux comédies.

Bourgeois, qui étoit un peu inconstant, avoit de la peine à se fixer. Ayant été du temps à l’Opéra, et ayant un assez grand nombre de personnes auxquelles il montroit la Musique à Paris, il auroit pu y vivre fort à son aise ; mais il vouloit voyager, et son talent lui donna le moyen de se tirer d’affaire partout où il se trouvoit. Il resta trois ou quatre ans à Strasbourg, où il eut la place de Maître de la Musique de la Cathédrale, et ses Motets y furent fort goûtés ; mais son inconstance fit qu’il ne mit pas ses talents à profit, et qu’il termina sa vie dans une situation assez malaisée. »

(Évrard Titon du Tillet – 1732)